Nouvelle(s)
entrée(s)
[FLANDRE
- OCCUPATION FRANÇAISE]. Seconde adresse aux Flamands
au sujet des dons patriotiques. Tweede aenspraeke tot de Vlaemingen,
ten opzigte der patriotique giften. Gand,
De Goesin, 1793. [Tot
Gend. / 1793] In-8° broché,
[4] p., édition bilingue (français, néerlandais).
En quatrième
de couverture :
En
1793, suite aux « malheurs qui ont pésé
sur nos têtes, pendant le séjour de la Nation impie
& effrénée des François »,
l'éditeur gantois Charles de Goesin publia une première
Adresse aux Flamands au sujet des dons patriotiques ;
l'édition présentée ici est signée
par Rasson, en date du 19 septembre 1793.
Bibliographie :
- Vanderhaeghen (Ferdinand), Bibliographie
gantoise, n° 7545.
- Devolder (Jacques), Algemene bibliografie
van publicaties uitgegeven in de Zuidelijke Nederlanden,
n° 3177.
20 euros (code de commande
: 28952).
[HAINAUT].
Extrait du Registre des Resolutions de Messieurs les Députés
des États du Pays et Comté de Hainau. Du 15 Avril 1794.
Mons, Bocquet, [1794]. [A
Mons, / Chez N. J. Bocquet, Libraire, Imprimeur de / Messeigneurs
les États, rue de la / Clef, N°. 11.] In-8 en ff., 12, [4 bl.] p., bon exemplaire
à toutes marges.
Cette
plaquette fait partie de la série des Documents historiques
sur la seconde restauration du pouvoir autrichien en Belgique,
imprimés par N.-J. Bocquet, en 1794.
Il s'agit du compte-rendu de la démarche
faite par la députation des États, chargée
d'aller complimenter François II à son arrivée
à Bruxelles, le 9 avril 1794.
 propos de l'éditeur :
Nicolas-Joseph Bocquet naquit à Mons,
le 4 avril 1752 il était fils de Jean-Joseph, originaire
de Gottiginies (arrivé à Mons, en 1733 ; mercier,
rue du Hautbois, n° 45, en 1797) et de Marie-Marguerite-Josèphe
Joret, née à Philippeville. Il avait travaillé,
pendant dix ans, à l'imprimerie de Henri Hoyois, ainsi
que le certifia Godefroid Jacqmart, maître imprimeur de
cet atelier, après le départ de ce patron ; Jacqmart
attesta que Bocquet était en état d'être
reçu à la maîtrise.
Ce certificat permit à Nicolas Bocquet
d'obtenir, le 4 juin 1783, des lettres patentes pour exercer
l'imprimerie et la librairie à Mons. [...] Il reprit la
maison et l'établissement de son ancien patron Henri Hoyois,
rue de la Clef et adopta pour enseigne l'Étoile d'or.
Ses presses servirent à la publication
d'un nombre important d'ouvrages de tous genres. Il obtint le
titre d'imprimeur des États de Hainaut et de la ville
de Mons avec le droit de publier seul les actes et documents
officiels émanant de ces administrations. Le Collège
de Houdain lui confia la publication de son palmarès et
de ses programmes.
C'est à Bocquet que s'adressa, en 1786,
l'avocat Delneufcourt pour la publication du premier journal
qui parut à Mons sous le titre : Annonces et avis pour
le Hainaut. Il en fut publié 27 numéros du
2 juillet au 31 décembre 1786 ; on n'avait pu réunir
le chiffre de 80 abonnements nécessaire pour les frais
de la publication.
La tentative de créer une publication
périodique à Mons échoua alors, mais dès
l'année suivante les événements de la Révolution
brabançonne, puis de la conquête et de l'occupation
françaises amenèrent une éclosion de brochures,
discours, relations, mémoires, dont Bocquet eut à
imprimer une part notable, parfois sous des noms supposés,
et qui, à défaut de journal, servaient à
entretenir et même à surexciter l'opinion publique
dans ces périodes mouvementées.
Bocquet orne quelques-unes de ses publications d'une vignette
représentant un écureuil [boquet ou bocquet
est le nom wallon pour écureuil] : on trouve cette
marque allégorique dans : Instruction de la jeunesse
dans la piété chrétienne, petit in-8°
de 88 pp., s.l. n.d.
Parmi les ouvriers de cet atelier, se trouva
de 1792 à 1796 Philippe Plon qui, parti à Paris,
devint prote de l'imprimerie Firmin Didot et de la Banque de
France.
Nicolas-Joseph Bocquet épousa Marie-Augustine Picquery,
de dix ans plus âgée que lui, et mourut à
Mons le 30 novembre 1805, sans descendance.
Après sa mort, l'imprimerie et la librairie
restèrent quelques mois sans titulaire ; lors du recensement
de la population de Mons, en 1806, la maison de la rue de la
Clef, n° 11, fut trouvée sans occupant. Mais, très
peu de temps après, Marie-Joseph Bocquet, née à
Mons, le 14 mai 1749, sur et héritière de
Nicolas-Joseph, et veuve de Charles-Adrien Carion, reprit l'établissement
et en continua l'exploitation jusqu'en 1808 ; à cette
époque, elle vendit les caractères de son imprimerie
à un fondeur de Paris.
On connaît deux ouvrages imprimés
chez la veuve Carion une Paraphrase de la prose Dies irae
et un Recueil des livres qui se trouvent chez la veuve Carion-Bocquet,
etc., 1808, in-8° de 51 pp. non chiffrées. »
Bibliographie :
- Rousselle (Hippolyte), Bibliographie
montoise, n° 1018.
- Poncelet (Édouard) et Matthieu
(Ernest), Les imprimeurs montois, pp. 135-137.
15 euros (code de commande
: 28951).
Dans les mises
à jour précédentes :
 CAYLUS (Le Valois
de Vilette de Mursay, Marthe-Marguerite, marquise de)
Les Souvenirs de Madame de Caylus, pour servir de Supplément aux Mémoires
& Lettres de Mad. de Maintenon. Avec des Notes de M. de Voltaire.
Nouvelle édition. Maestricht,
Dufour et Roux, 1778. [A
Maestricht, / Chez Jean-Edme Dufour & Philippe / Roux, Imprimeurs-Libraire,
associés. / M. DCC. LXXVIII.]
In-12 plein veau d'époque, dos à 5 nerfs orné
de fleurons dorés, tranches rouges, reliure frottée,
[1 (titre)], [1 bl.], 201, [1 bl.] p., bon exemplaire.
Extrait de la bibliographie
de Georges Bengesco :
Il
s'est formé autour de madame de Caylus et de son livre
une sorte de légende, que tous les éditeurs ont
reproduite à l'envi ; la marquise, étendue
sur le lit d'où elle ne devait plus se relever, et dictant
ses Souvenirs à son fils, le comte de Caylus ;
celui-ci gardant discrètement le manuscrit et ne le montrant
qu'à quelques amis privilégiés ; puis
le prêtant pour vingt-quatre heures à Diderot, qui
le fait transcrire et le vend, moyennant vingt-cinq louis, à
un libraire de Hollande ; etc..., etc..., etc...
En l'absence de tout témoignage précis
sur ces différents points, nous croyons qu'il est préférable
de s'en tenir au récit de Grimm, qui nous apprend qu'en
1769, plusieurs personnes « connaissaient depuis longtemps
ce manuscrit », et qu'après la mort de la marquise,
arrivée, comme l'on sait, en 1729, « ces Souvenirs
furent encore plus connus ». Nous avons dit [...]
qu'en 1738, c'est-à-dire dix-huit ans seulement après
la mort de Dangeau, Voltaire avait pu se procurer l'original
ou la copie des 40 volumes in-folio du Journal de la cour
de Louis XIV. Est-il étonnant que, plus de quarante
ans après la mort de la marquise de Caylus, et alors que
le comte de Caylus lui-même avait cessé de vivre
depuis plusieurs années, Voltaire ait eu en sa possession
un manuscrit qui, au dire des contemporains eux-mêmes,
était passé dans les mains d'un grand nombre de
lecteurs. M. Raunié, l'un des derniers éditeurs
des Souvenirs de madame de Caylus, rappelle que M. de
Monmerqué a retrouvé ces Souvenirs intercalés
par fragments dans les Mémoires d'une ancienne élève
de Saint-Cyr, Mlle d'Aumale ; « il est donc évident,
ajoute-t-il avec raison, que les Souvenirs ont été
transcrits à diverses reprises, probablement après
la mort du comte de Caylus, et Voltaire put les faire imprimer,
sans doute à l'aide d'une copie qui était tombée
entre ses mains. »
Ce qui a contribué à accréditer
la fable du manuscrit confié à Diderot, recopié
en toute hâte par celui-ci, et imprimé par un libraire
de Hollande, c'est qu'il existe une édition des Souvenirs,
publiée à Amsterdam, chez Marc-Michel Rey (1770).
Cette édition, postérieure à
celle de Genève, n'est pas entièrement conforme
au texte donné par Voltaire ; aussi n'a-t-on pas manqué
de supposer qu'elle avait pu être faite sur la copie prise
par Diderot.
Bibliographie :
- Bengesco (Georges), Voltaire : bibliographie
de ses uvres, t. II, n° 1907.
80 euros (code de commande
: 28862).
[LOUVAIN
- SÉMINAIRE]. Relation fidelle de la destitution et
expulsion anti-judiciaire des RR. PP. Capucins, Guillaume de
Duysborgh et Godefroid d'Alost. Liège,
1787. [A Liege. / M. DCC.
LXXXVII.] In-8° demi-parchemin
d'époque, 59, [1] p., ex-libris de Jean-Baptiste
Gisbert Jacobs (1750-1838) de l'ordre de Capucins, très
bon exemplaire, rare.
En 1786,
dans le cadre des réformes en matière ecclésiastique,
une ordonnance érige un séminaire général
à Louvain : « nul ne pourra recevoir les
ordres sacrés avant d'y avoir étudié durant
cinq ans. » Dès le début du fonctionnement
de cette nouvelle institution et pour différentes raisons,
des troubles apparaissent à tel point que la troupe y
est envoyée pour rétablir l'ordre.
En 1787, « l'abbé Dufour,
prévôt de Nickolsbourg, a été nommé
par l'Empereur conseiller pour les affaires ecclésiastiques
aux Pays-Bas. Né en Suisse, il a fait ses études
au collège helvétique de Milan, puis au séminaire
de Lyon. Ce dernier établissement avait été
gagné aux doctrines jansénistes depuis l'archevêque
de Montbazet. Dufour se rend à Vienne, et devient précepteur
des enfants du prince de Dietrichstein. Il se fait bien voir
du Gouvernement en se déclarant partisan des innovations.
Il réussit dans le monde, en affectant une grande douceur
de manières et de langage. Il a pris en haine le Cardinal
de Franckenberg, et c'est contre son avis que la Cour a concédé
à l'Archevêque l'inspection des manuels employés
au séminaire. Il éprouve la même antipathie
à l'égard de Huleu, le secrétaire de confiance
du Cardinal. Il publie en français une brochure intitulée
Réflexions, où il loue fort le plan du Séminaire
général. Réplique anonyme de l'abbé
Guesquière. Dufour se rend au Séminaire général,
et adresse aux élèves un long discours latin. Il
parle en termes sévères des fauteurs du désordre,
et les menace de peines rigoureuses. Il leur expose le plan du
séminaire et les engage à le méditer et
à y souscrire. Ses menaces et ses caresses sont également
inefficaces. Le séminaire général demeure
à peu près vide. Il n'y reste qu'un petit nombre
d'élèves déférant aux conseils des
évêques de Tournai et d'Ypres. Ordre a été
donné aux Réguliers d'y envoyer leurs théologiens
à la mi-mars. Ils devront déposer la robe de leur
ordre, et revêtir l'habit de prêtre séculier,
conformément à ce qui se fait dans les autres États
de la Maison d'Autriche. Les supérieurs exposent au Gouvernement
les difficultés que présente l'exécution
de cet ordre. Toutefois, apaisés par les assurances qu'on
leur donne au sujet de la doctrine, la plupart cèdent,
et envoient leurs étudiants à Louvain. Cinq novices
récollets et un carme se sauvent du séminaire,
et cherchent un asile au pays de Liège. Le Père
Guillaume de Duysbourg, Visiteur des capucins, ayant refusé
de faire déposer l'habit à ses novices, est dépouillé
de sa juridiction, et interné dans une abbaye rurale.
Le Père Godefroid d'Alost, ayant écrit au Ministre
que sa conscience lui interdit d'envoyer ses religieux à
l'école du schisme et de l'hérésie, est
banni hors du territoire des Pays-Bas autrichiens, sous peine,
en cas de rupture de ban, d'être puni comme vagabond. La
suppression de l'ordre des capucins est décidée.
Bibliographie :
- De Theux de Montjardin (Xavier), Bibliographie
liégeoise, t. I, p. 313.
- Hubert (Eugène), Les papiers
du Nonce Zondadari, dans Bulletin de la Commission royale
d'Histoire, Année 1919, n° 84 pp. 186-190.
- Verwerft (Sander), Een laatste hulde
aan Adriaen Jacobs ( 1767). Analyse van een verzameling
Neolatijnse grafdichten, pp. 19-21.
50 euros (code de commande
: 28863).
 [HAINAUT]. Les Chartes nouvelles du Pays
et Comté de Hainau. Mons,
Hoyois, [1773]. [A Mons,
/ Chez Henri Hoyois, Imprimeur / & Libraire, rue de la Clef,
/ près de la grande Place. / Avec Permission.] In-8° plein veau marbré d'époque,
dos (restauré) lisse orné d'un semis de fleurons
dorés, pièce de titre, plats encadrés d'un
filet-double avec de petits fleurons en écoinçons,
tranches dorées, [1 (titre], [1 bl.], [6 (permissions)],
416, [8 (lettre des archiducs Albert et Isabelle, table des chapitres
et permission datée du 27 janvier 1773)] p., exemplaire
en bon état.
Dans
l'ouvrage présenté ici, on ne trouve pas les erreurs
typographiques de pagination (34 pour 334 et 33 pour 335)
que nous avons constatées dans un autre exemplaire.
Bertrand Federinov écrit :
« Les ouvrages juridiques [...]
constituaient avec les livres religieux le fonds de commerce
des imprimeurs montois sous l'Ancien Régime. De fait les
juristes, qui occupaient alors une place prépondérante
au sein de la cité, se devaient de recourir quotidiennement,
dans le cadre de leurs activités, à la législation
en vigueur dans le comté. »
Les chartes « nouvelles »
sont celles homologuées pendant le règne d'Albert
et Isabelle, en 1619, qui remplacèrent celles approuvées
en 1534 et à leur propos, Jules De Le court précise :
« Les chartes générales régissaient
deux catégories seulement de bien immeubles, les fiefs
et les alleux, même s'ils étaient tenus d'une cour
étrangère ; elles constituaient en outre le
statut personnel de la province : elle déterminaient
les droits, juridictions et prééminences de la
Cour et du Conseil souverain du Hainaut, réglaient les
droits des seigneurs hauts justiciers, les contrats, les testaments,
etc. »
Bibliographie :
- Rousselle
(Hippolyte), Bibliographie montoise, n° 803.
- Federinov (Bertrand), Quatre siècles
d'imprimerie à Mons, pp. XLIII et 27.
- De Le Court (Jules), Introduction
générale aux coutumes du Hainaut, p. XIII.
90 euros (code de commande
: 28842).
 HAMILTON (Antoine)
Memoires du Comte de Grammont, par Monsieur le Comte
Antoine Hamilton. Nouvelle
edition, Augmentée de Notes & d'Eclaircissemens necessaires,
Par M. Horace Walpole.
Londres, Dodsley, 1783. [A
Londres : / Chez J. Dodsley, / M. DCC. LXXXIII.] In-4° plein maroquin bleu, dos à
5 nerfs sobrement orné de filets dorés soulignant
les nerfs, plats encadrés d'un filet triple doré,
filet doré sur les coupes, roulette dorée sur les
chasses, tranches dorées, reliure frottée, dos
passé, coins un peu enfoncés, [4 bl.], XXI, [2
(table)], [1 bl.], 290, [3 (index)], [5 bl.] p., exemplaire
bien complet des trois portraits gravés hors texte (le
comte Antoine Hamilton, par John Hall, daté de 1772 ;
Philibert comte de Grammont, par Thomas Chambars et Mademoiselle
d'Hamilton Comtesse de Grammont, d'après Peter Lely),
ex-libris de Richard Howard gravé par Yates.
Avis de l'éditeur
:
On ne pretend donner
qu'une Edition des Memoires du Comte de Grammont plus correcte
que les precedentes ; ce livre unique n'a pas besoin d'eloge ;
il est pour ainsi dire devenu Classique dans tous les païs
de l'Europe. Le fond de l'histoire est veritable, l'agrement
du stile l'a fort embelli. Les premiers Editeurs avoient estropiés
plusieurs noms propres, on les a corrigés dans cette Edition.
On a encore rectifié dans les notes la confusion qui s'etoit
introduite dans l'histoire des deux Hamilton, l'Auteur &
son Frére : on n'a pas touché au texte.
L'Editeur auroit voulu ajouter les portraits
des principaux personnages ; mais arreté par des
difficultés insurmontables, il s'est borné à
ne donner que ceux de Mademoiselle d'Hamilton, de l'auteur le
Comte Antoine d'Hamilton, & de son Heros le Comte de Grammont.
On ne pourra malheureusement reconnoître les deux derniers
que d'aprés des tableaux faits dans leur Viellesse. Il
n'existe de portrait du Comte de Grammont, que dans la salle
des Chevaliers du Saint-Esprit aux grands Augustins à
Paris ; l'Editeur à eû la permission de Monsieur
le Marquis de Marigny d'enfaire tirer une copie. Celui d'Hamilton
est d'apres son estampe executée aussi dans ses dernieres
années.
150 euros (code de commande
: 28640).
  GUARINI
(Battista) Le berger fidele. Traduit de l'italien de Guarini en Vers François.
Bruxelles, De Smedt, 1705.
[A Brusselles, / Chez
Jean de Smedt, à la Conversion / de St. Augustin. 1705.
/ Avec Privilege du Roy.] In-16
plein veau d'époque, dos à 4 nerfs orné
de fers dorés, reliure frottée, manques à
la queue et à la coiffe, [1 bl.], [2 (titre-frontispice
gravé par Harrewijn, titre)], [1 bl.], [12 (épîtres
et première page de l'Argomento)], 471, [1 (privilège)] p.,
5 gravures de Jacobus Harrewijn à pleine page au
début de chaque acte, édition bilingue (italien
- français), étiquette du libraire lillois Michel
Henry et ex-libris Le Teller au premier contreplat, bon exemplaire.
Cette « dernière traduction
du Pastor Fido est due en 1664 à labbé
[Antoine] de Torche, jésuite traducteur des trois grandes
pièces italiennes, auteur en outre dune tragédie
intitulée lIlluste prisonnier ou saint Roch
(1657), et duvres galantes. Il définit dailleurs
ainsi la pièce : « les sentimens qui regnent
dans cet Ouvrage, le plus galant et le plus delicat qui soit
venu de delà les Monts ». Cest en amoureux
de la culture italienne quil a entrepris de traduire louvrage,
soulignant que le Pastor Fido en est un des trois fleurons
en France, avec lAminta du Tasse (quil traduit
en 1666) et La Philis de Scire de Bonarelli della Rovere
(traduite en 1669). Sa traduction du Pastor Fido dont
chaque acte présente une dédicace différente,
et qui déclare dabord se passer du texte italien
connaîtra plusieurs rééditions, ce qui en
fait la seule véritable traduction dimportance au
XVIIe siècle en France, avec la première de Roland
Brisset. »
Bibliographie :
- Thomas (David H.), An Annotated Checklist
of Edition of the Works of Battista Guarini, 1705 - 1, p.
102.
- Pelayo (Donato), Le
Biterrois Antoine de Torche, jésuite et libertin (ressource en ligne).
- Giavarini (Laurence), La réception
du Pastor Fido en France au XVIIe siècle : bref état
des lieux de la recherche, dans Études Épistémè,
n° 4 - 2003.
90 euros (code de commande
: 28726).
JULLIEN
DE VINEZAC (Joseph-Xavier de) Les époux malheureux,
drame en trois actes
et en vers ; suivi de pieces fugitives. Par M. de Julien
de Vinezac. Amsterdam
- Paris, Monory, 1780. [A
Amsterdam, / Et se trouve, a Paris, / Chez Monory, Libraire de
S.A.S. Monseigneur / le Prince de Condé, rue & vis-à-vis
/ l'ancienne Comédie-Française. / M. DCC. LXXX.] In-8° sous son brochage d'époque,
pièce de titre manuscrite collée sur la première
page de couverture, [1 (titre)], [1 bl.], [2 (épître
à Corylla)], [1 bl.], [1 (distribution des rôles)],
169, [1 bl.] p.
Après
s'être fait remarquer à la bataille navale d'Ouessant,
en juillet 1778, le comte de Vinezac (Largentière en Ardèche,
1749-1814) s'engagea dans le Club des amis de la constitution
monarchique, échappa à l'échafaud en fuyant
Paris pour la Bretagne où il participa à la lutte
des Chouans contre la Révolution française.
Bibliographie :
- Cioranescu (Alexandre), Bibliographie
de la littérature française du dix-huitième
siècle, n° 34757.
45 euros (code de commande
: 28702).
 [LOUIS XVI]. CLÉRY (Jean-Baptiste-Antoine
Hanet) Journal de ce qui s'est passé à
la Tour du Temple, pendant la captivité de Louis XVI,
roi de France. Par M.
Cléry, valet de chambre du Roi. Londres, Baylis, 1798. [À Londres : / De l'Imprimerie de Baylis,
Greville-Street. / Se vend chez l'Auteur, N°. 29, Great Pulteney-street,
/ Golden-square, & chez Messieurs les Libraires de Lon- /
dres & des principales Villes de l'Europe. / 1798.] In-8° demi-vélin à coins
de l'époque, dos lisse, pièce de titre brune, [1
(faux-titre)], [1 bl.], [1 (titre)], [1 bl.], 239, [2 bl.], [1
(note)], bien complet des deux planches hors texte et du fac-similé,
bon exemplaire ne contenant pas la liste des souscripteurs.
Extrait de la bibliographie
de Maurice Tourneux :
Véritable
édition originale de ce livre célèbre :
en dépit de la cote assignée par le Catalogue de
la B[ibliothèque] N[ationale], à cet ex[emplaire],
cote motivée par un don relativement récent, il
ne saurait y avoir de doute à cet égard. Eckard,
auteur de la seule notice véritablement critique publiée
sur Cléry, dit expressément que le premier tirage
se distingue des éditions subséquentes par la liste
des souscripteurs (elle n'a pas en effet été reproduite)
et ajoute qu'il se vendit en trois jours six mille ex[emplaires]
du Journal. Il fut immédiatement réimprimé.
Cléry est-il réellement l'auteur
du récit publié sous son nom ? La paternité
lui en a été plusieurs fois contestée. Lafont
d'Aussonne, dans ses Mémoires secrets et universels
des malheurs et de la mort de la Reine de France (1824),
prétend qu'ils ont été rédtgés
par M. de La Fare, évéque de Nancy ; Barbier
nomme la comtesse de Schomberg, sur de Dumouriez, sans
alléguer aucune preuve à l'appui de son dire ;
une note.reIevée par de Manne sur un ex[emplaire] des
Dernières années de Louis XVI, de Hue,
laisse entendre qu'un sieur Mariala, homme d'affaires du prince
d'Aremberg, aurait été le teinturier de
Cléry ; enfin Sauveur Le Gros, secrétaire
du prince de Ligne, poète ingénieux et graveur
assez habile, terminait l'énumération de ses titres
à la décoration de la Légion d'honneur par
la déclaration suivante :
« J'ai rédigé le journal
de Cléry où j'ai été assez heureux
pour ne rien gâter par l'enflure du style que la douleur
ne peut pas toujours éviter. J'en ai fait des lectures
déchirantes dans les plus grandes sociétés
de Vienne et j'ose dire que le lecteur eut aussi son mérite »
(lettre du 9 avril 1821, citée par Quérard).
Eckard tient pour matériellement inexactes
les assertions de Lafont d'Aussonne et de Barbier, les seules
qu'il ait pu connaître ; il assure qu'il a vu le manuscrit
autographe sur lequel le comte de Provence avait écrit
de sa main l'épigraphe Animus meminisse horret (Virgile).
Il ajoute que les petites-filles de l'auteur, Mlles de Gaillard,
conservaient également une copie faite à Strasbourg
par Mlle Kugler (depuis Mme Dupreuil) qui, peu familière
avec la langue française, avait respecté jusqu'aux
légères fautes d'orthographe de l'original. Celui-ci
présentait, toujours selon Eckard, une particularité
omise, on ne sait pourquoi, dans le texte imprimé, dont
il n'avait pu obtenir copie et qu'il cite de mémoire :
une exclamation de Madame Elisabeth lors d'une partie d'échecs
où Marie-Antoinette fit observer à Louis XVI
qu'il avait manqué enfermer le Roi : « Mon
frère est trop bon pour cela ! » s'écria-t-elle.
Ce passage ne se trouve en effet que dans l'édition de
1861. Eckard cite également une note ajoutée par
Cléry à son manuscrit sur l'effet produit par la
lecture qu'il en fit à Blanckenburg, en présence
du comte de Provence et de sa nièce, note manquant à
toutes les éditions antérieures à celle
de 1825.
Après cette lecture, Cléry était
passé à Vienne, où il se vit refuser l'autorisation
d'imprimer son livre dans tout pays soumis à la domination
de l'Autriche, interdiction motivée, suivant Eekard, par
la récente signature du traité de Campo-Formio.
C'est alors que Cléry se rendit à Londres où
la publication ne souffrit aucune difficulté.
Bibliographie :
Tourneux (Maurice), Bibliographie de l'histoire
de Paris pendant la Révolution française, t. I,
n° 3551.
80 euros (code de commande
: 28790).
 SCUDERY (Georges
de) Alaric, ou Rome vaincue. Poëme heroïque. Dedié ä
la serenissime reyne de Suede. Par Monsieur de Scudery, Gouverneur
de Notre Dame de la Garde. Paris,
Courbé, 1655. [Jouxte
la copie, / A Paris, / chez Augustin Courbé, dans la petite
Salle / du Palais, à la Palme. / M. DC. LV.] In-12 demi-veau
d'époque, dos orné de fers dorés, manques
à la tête et à la queue, tranches dorées
et peintes, [1 (titre avec une vignette gravée)], [1 bl.],
[37 (deux épîtres et préface)], [1 bl.],
380, [15 (tables)], [1 bl.] p., 10 gravures (portrait en
frontispice gravé par Peeter Clouwet), et une gravure
pour chaque livre).
Alphonse
Willems décrit cette édition comme étant
« la plus jolie de toutes celles qui ont été
faites de l'Alaric » et il poursuit en écrivant
qu'elle fut « imprimée par Foppens. Elle est
citée avec l'adresse de Bruxelles dans le catal[ogue]
de Blaeu de 1659 et dans celui de D. Elzevier de 1674. »
La première des deux épîtres
« A la Serenissime Reyne de Suede » est
signée par F. Foppens, à Bruxelles, en date du
« 18 Aoust ».
Bibliographie :
- Brunet (Jacques-Charles), Manuel
du libraire et de l'amateur de livres, t. V, col. 249.
- Willems (Alphonse), Les Elzevier, histoire
et annales typographiques, n° 1973.

Gravures en frontispice des livres II et VI.

Tranche peinte.
150 euros (code de commande
: 28774).
 STAEL (Anne Louise
Germaine de Staël-Holstein, née Necker) De
l'influence des passions sur le bonheur des individus et des
nations. Par Mad. la
Baronne Stael de Holstein. Lausanne,
Mourer - Hignou et Cie, 1796. [A Lausanne en Suisse, Chez Jean
Mourer, Libraire - Hignou et Compe. Imp. Lib. 1796.] In-8° plein-veau marbé d'époque,
dos lisse sobrement orné de roulettes et de fers dorés,
pièce de titre bordeaux, mors fendus, 376, [2 (errata)] p.,
peu courante édition.
Il s'agit de l'édition portant
l'épigraphe Quæsivit clo lucem ingemuitque
repertâ de cette uvre majeure qu'Anne Louise
Germaine de Staël-Holstein, née Necker (1766-1817),
avait commencé à écrire en 1792 et qu'elle
fit paraître durant son exil en Suisse, au château
de Coppet. Cet exemplaire contient les six feuillets (pp. 27-28,
47-48, 61-62, 91-92, 141-142 et 299-300) que madame de Staël,
souhaitant apporter quelques modifications, fit insérer
en cours de publication.
Bibliographie :
- Brunet, Manuel du libraire et de
l'amateur de livres, 2516.
- Cioranescu, Bibliographie de la littérature française
du dix-huitième siècle, n° 60674.
- Schazman, Bibliographie des uvres
de Mme de Stael et description d'après les exemplaires
originaux des éditions françaises publiées
de son vivant et des inédits posthumes, 22.
- Longchamp, L'uvre imprimée
de Madame de Staël. Description bibliographique raisonnée
et annotée de tous les ouvrages publiés par ses
soins ou ceux de ses héritiers (1788-1821), 29.
- Bray, L'édition originale
du traité de Mme de Staël De l'influence des
passions et ses divers états, dans Bulletin
du Bibliophile, 1953, pp. 197-206.
200 euros (code de commande
: 28683).
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