[RÉVOLUTION FRANÇAISE
ET LOUIS XVI].
Recueil de huit ouvrages sur la Révolution française
et sur la mort de Louis XVI.

In-8° plein veau d'époque,
dos à 5 nerfs orné de fers dorés, pièce
de titre bordeaux intitulée « Révolution
en France », tranches rouges, ex-libris, [666] p.,
contenant :
I. [LA HUPROYE (Antoine-Edme de) ?].
Une fleur sur le tombeau de Louis XVI ;
Ou Tableau véridique
de son règne, de sa vie privée et de sa mort édifiante ;
où se trouvent beaucoup d'anecdotes, de portraits caractéristiques
des principaux personnages qui ont figuré dans la révolution,
et qui en dévoile les causes politiques. Par un Ami de
la Justice et de l'Humanité. Troisième Édition,
revue et corrigée.
Berlin, Cavelier, 1793.
[A Berlin,
/ Et se trouve à Maestricht, / Chez Cavelier, Libraire,
sur la Place d'Armes, et chez / les principaux Libraires des
autres Villes de l'Europe. / 1793.]
[1 (faux-titre)], [1 bl.], 104 p.,
un frontispice gravé.
Certaines éditions
de ce texte sont signées, in fine, du pseudonyme
« Fortis, ami des Loix ». C'est
ce même pseudonyme qui fut utilisé par le magistrat
troyen Antoine-Edme de La Huproye (Troyes, 1765 - Charmont,
1839) pour la publication, en 1793, d'un opuscule de 8 pages
intitulé Appel au Peuple et qui lui valut un exil
qui le mena de Suisse en Angleterre en passant par l'Allemagne,
Anvers et Berg-op-Zoom. De là à en déduire
qu'Une fleur sur le tombeau de Louis XVI soit son
uvre, c'est une autre histoire...
Avant-propos :
Louis XVI n'est plus !.... Déjà
la tombe renferme les reste du plus malheureux des Rois. François,
législateurs, oserez-vous dire qu'il en fut le plus coupable ?....
Dans les égaremens du patriotisme le plus exalté,
ou de la fureur la plus aveugle, oserez-vous avancer que la mort
de Louis XVI étoit nécessaire au maintien
de votre liberté, à votre salut ?.... Quoi !
les monstres, qui se sont abreuvés de ce sang après
lequel ils ont tant soupiré ; les monstres, à
qui le massacre de tant de citoyens et les excès les plus
coupables n'ont rien coûté pour arriver à
leur but ; ces êtres à jamais exécrables
joindront encore l'hypocrisie à tous les vices qui infectent
leur cur ; ils oseront se couvrir du manteau du patriotisme
pour justifier les effets de leur rage ?.... Qu'ils tremblent,
les scélérats !.... le masque ne tardera pas à
leur être arraché. L'Europe juste et impartiale
ne verra bientôt dans la mort de Louis, que le complément
d'une vengeance profonde, méditée depuis long-tems
par le plus grand des criminels. Elle ne verra dans la nation
Françoise qu'une tourbe aveugle, livrée aux insinuations
de la faction dominante, ballottée en tous sens par ses
intrigues, et croyant marcher à la liberté, au
bonheur, tandis qu'elle se précipite vers sa ruine.
Et toi, Monarque infortuné ! toi,
dont la mémoire sera à jamais révérée
de tous les bons François, permets à un admirateur
de tes vertus de jetter la première Fleur sur ton Tombeau.
Permets que devançant le jugement de la postérité,
j'expose aux yeux de l'univers le sort affreux qui te fut réservé.
Le sentiment conduira ma plume ; il suppléera à
l'insuffisance de mes talens ; et si, par ce tableau fidèle
de ta conduite et des crimes de tes ennemis, je parviens à
dessiller les yeux de quelques-uns de mes compatriotes, à
les rappeller au respect dû aux loix, à l'amour
pour leur souverain ; ce succès sera ma plus douce
récompense et la seule gloire que j'ai ambitionnée.
Bibliographie :
- Schweitzer (Jacques), Antoine-Edme
de La Huproye, dans Les Aubois célèbres
sur le site Troyes d'hier à aujourd'hui.
- Rouvray (René de), Vie d'Antoine-Edme
de la Huproye.
--------
II.
[HOCHKIRCH (François)].
La mort de Louis XVI, Roi de France et de Navarre, Drame historique
en trois actes, Traduit de l'allemand par le Ch[evali]er de B.
de Montjay.
Liège, Lemarié,
1793.
[A Liege, /
Chez Lemarié, Imprimeur et Libraire de Son Altesse, /
et chez les principaux Libraires des autres Villes de l'Europe.
/ 1793.]
7, [1 (personnages)], 50, [2 bl.] p.,
vignette gravée sur la page de titre.
Notice de Maurice Tourneux :
Sur le titre, une gravure dont rl'explication
se trouve en regard, au verso du faux-titre. Elle représente
une médaille a frappée à Berlin « par
ordre du Roi » et qui s'y vendait chez Looz, « médailliste
de la cour ». Son prix était de « un
écu en argent et seize ècus en or de ducats ».
Face : Buste de Louis XVI, couronné
de cyprès, avec cette légende : Louis XVI,
roi de Fr., immolé par les factieux.
Revers : « La France éplorée
est assise et appuyée sur l'urne de Louis XVI ;
elle montre un faisceau romain délié, simbole du
lien social rompu, et les attributs de la royauté, le
livre de la loi, renversés au pied de l'urne. D'une nuée,
la foudre éclate, se dirige vers le glaive de Bellone,
déesse de la guerre et en allume le flambeau. On lit au
milieu de l'urne : Louis XVI. La légende : Pleurez
et vengez-le. Au-dessous est la date de sa mort : Le 21 janvier
1793. ».
Avant-propos du traducteur :
Beaucoup ont écrit avant et depuis le
funeste évènement qui est le sujet de cet Ouvrage,
et avec infiniment d'intérêt et de sensibilité :
sur-tout M. de Limon dans son ouvrage intitulé :
la Vie et le Martyre de Louis XVI. Beaucoup d'écrivains
nous ont donné avec précision et véracité,
une exacte connoissance de tous les faits relatifs à ce
monstre de révolution françoise ; mais personne
encore n'avoit entrepris de réunir en un seul point tous
ceux qui ont rapport à la mort de ce malheureux Prince,
en les mettant en action, et offrant ainsi au public le tableau
rapide de cette scène d'horreurs. C'est ce qu'a fait,
en Allemand, M. François Hochkirch dans un drame intitulé :
la Mort de Louis XVI. Pensant que tout ce qui tient
à la cause de notre malheureux Monarque doit être,
pour tout bon François, d'un intérêt sensible,
et un objet d'éternel souvenir, j'ai risqué de
le traduite dans notre langue, pour en faire hommage à
mes frères d'armes.
Si, dans le but que je me proposois, j'ai su
réussir ; si je puis mériter les suffrages
de toutes les ames tendres et sensibles que j'ai à cur
d'intéresser, tous mes vux sont remplis.
Bibliographie :
- Tourneux (Maurice), Bibliographie
de Paris pendant la Révolution française, n° 20932.
--------
III.
[SAINT-ROMAN (Alexis-Jacques de Serre, comte de)].
Louis XVI.
Tragédie, en vers et en cinq actes.
Francfort, Le Francq, 1793.
[A Francfort,
/ Et se trouve à Bruxelles, / Chez Benoit Le Francq, Imprimeur-Libraire,
/ rue de la Magdelaine. / 1793.]
118, [1 (note)], [1 bl.] p., une
vignette gravée à la page de titre.
Maurice
Tourneux cite une édition de 110 p., « En Allemagne,
mars 1793 », qui ne comporte pas le feuillet de note.
Les quatre renvois (pp. 109-118) sont destinés
« aux lecteurs qui desireroient connoître en
entier l'interrogatoire du Roi et le plaidoyer de Desèze. »
Avant-propos :
A tous les Souverains de l'Europe, à
tous les Princes & Princesses de l'auguste maison de Bourbon,
& à Messieurs les émigrés du royaume
de France.
J'ai consacré, pendant une vie trop
prolongée, ce que la divine bonté daigna m'accorder
de connoissances politiques & militaires, à soutenir
la cause de ma religion sainte & celle des Souverains, soit
à la Cour des Rois, soit dans la société
de leurs sujets vertueux. Aujourd'hui, qu'un bras guidé
par de nombreux boureaux, a porté le poignard sur un saint
Monarque, fils aîné de l'Eglise, & vraiment
pere de son peuple, j'en sens la pointe acérée,
qui frappe mon cur d'un coup mortel ; & je mets
à vos pieds l'hommage des derniers accens de ma douleur.
L'auteur précise dans le feuillet
de note :
Je dis une vérité dont la preuse
seroit facile, en affirmant que, l'ame pénétrée
d'une affliction profonde, j'ai mis, je n'ai pu mettre que vingt-huit
jours à composer cette Tragédie. Aussi mon premier
vu a-t-il été de laisser aux temps à
venir un monument purement historique.
Le second, seulement de rétracer utilement
à la génération présente, à
l'aide des moyens de la poésie, le plus grand crime qui
ait souillé les annales de la nation. J'eusse donc cru
commettre une faute très-grave, en ne rendant point avec
exactitude l'interrogatoire de Louis XVI, & le plaidoyer
de son défenseur. Cependant c'étoit une Tragédie
que j'avois entrepris : il falloit me plier à ses
regles, ne pas trop en refroidir la marche par les détails :
mais ce que j'ai cru pouvoir omettre dans le cours du Drame,
soit de l'interrogatoire, soit du plaidoyer, je l'ai également
vérifié en entier, pour le renvoyer à la
fin de l'ouvrage.
Bibliographie :
- Barbier (Antoine Alexandre), Dictionnaire
des ouvrages anonymes, t. II, col. 1346.
- Tourneux (Maurice), Bibliographie
de Paris pendant la Révolution française, n° 20931.
--------
IV.
BIGOT DE SAINTE-CROIX (Louis Claude).
Histoire de la Conspiration du 10
aout 1792. Par L. C. Bigot de
Sainte-Croix, Ministre des Affaires étrangères
de S. M. T. C. Louis XVI, le 10 Août 1792.
Londres, s.n., 1793.
[Londres. /
1793.]
VIII, 102, [2 bl.] p.
Avertissement :
Les principaux faits contenus dans cet Ouvrage,
ont été envoyés en France dans le moment
où il importoit le plus de les faire connoître,
& adreffés aux personnes qu'il étoit le plus
utile d'éclairer.
Le jugement de la Nation étoit attendu
par tous ceux que frappe encore un rayon de justice & de
vérité. C'est pour ceux-là que l'Ouvrage
entier étoit destiné. Il étoit livré
à l'impression, lorsque la crainte de manquer l'assassinat
a repoussé l'idée de l'Appel au Peuple.
L'accomplissement du crime n'est pas un motif
de supprimer l'écrit qui en dévoile la trame &
les auteurs.
25 Janvier 1793.
Avant-propos :
Sans un changement de Dynastie point de Révolution :
Telle fut la doctrine des conspirateurs, & le plus modéré
de leurs discours.
Il a été facile de reconnoître,
dans leur conduite & dans leurs écrits, les conséquences
& les progrès de cette profession du Régicide.
Ils en cacherent peu l'intention, en renouvellerent
souvent la tentative, &, trompés dans l'espoir de
l'obtenir de la chance multipliée des insurrections, ils
résolurent enfin de le commettre eux-mêmes, en le
couvrant de l'apparence sacrilege des formes juridiques.
La Convention ne fut imaginée que comme
un supplément infaillible au complot d'un meurtre probable.
Destinée à être le corps de réserve
des assassins du 10 Août, elle est devenue l'asyle de ceux
du 2 Septembre, & le tribunal complet du 20 janvier.
La pluralité de cinq voix a fait la
sentence contre le vu de neuf dixiemes & demi de la
Nation.
--------
V.
LIMON (Jérôme Joseph Geoffroy de).
La Vie et le Martyre de Louis-Seize,
Roi de France et de Navarre,
Immolé le 21 Janvier 1793 ; Avec des Notes, et un
Examen du Décret Régicide. Quatrième Edition,
revue, corrigée, augmentée du Testament du Roi.
Par M. de Limon.
Ratisbonne, Lemarié, 1793.
[A Ratisbonne,
/ Et se trouve à Liege, / Chez Lemarié, Imprimeur
et Libraire de Son / Altesse, sous le Tour. / 1793.]
96, 16 p.
Le marquis de Limon
(1746-1799) frère de Jean-Baptiste, vicaire-général
de Metz , fut le « principal rédacteur
du menaçant et impolitique manifeste du duc de Brunswick
du 25 juillet 1792 [...] qui précipita la prise des Tuileries
le 10 août 1792 et porte également une responsabilité
indirecte dans les massacres de septembre.
L'ouvrage présenté dans ce recueil
connut un succès considérable : Pierre Ladoué
précise que « dans l'Avertissement qui figure
eu tête des exemplaires de l'édition de Maestricht,
l'auteur assure que plus de trente éditions se sont succédé
en trois mois à Ratisbonne, Cologne, Augsbourg, Dusseldorf,
Maestricht, Bruxelles, Liège, et qu'il y en a eu sept
dans la seule ville de Bruxelles. En outre, des traductions en
néerlandais, allemand et italien furent également
éditées.
Avis de l'auteur :
Cet Ecrit, lu à Vienne dans les assemblées
nombreuses, le 19, le 21, le 23 et le 24 Février 1793,
n'étoit pas destiné à l'impression ;
mais on m'en a demandé la publication par des raisons
que je n'ai pas pu combattre, et j'y ai consenti.
Bibliographie :
- Boutry (Philippe), « Le
roi martyr ». La cause de Louis XVI devant le
Cour de Rome (1820), dans Revue d'histoire de l'Église
de France, t. 76, n° 20931.
- Ladoué (Pierre), Les panégyristes
de Louis XVI et de Marie-Antoinette, 1793-1912 : essai de
bibliographie raisonnée, n° 5.
--------
VI.
[FERRAND (Antoine-François-Claude)].
Le Rétablissement de la Monarchie
françoise. Par M.*******,
Avocat au Parlement. Seconde Édition.
Liège, Lemarié,
1794.
[A Liege, /
De l'Imprimerie de F. Lemarié, Libraire et Imprimeur /
de Son Altesse, sous la Tout. / 1794.]
136 p.
En guise d'introduction :
La révolution la plus terrible a dévasté
le plus beau royaume de l'Europe ; tous les crimes se sont
unis pour abattre le monarque et la monarchie. Le monarque, après
un supplice de plus de trois ans, est entièrement perdu
pour nous, et ne peut plus être que l'éternel sujet
de nos larmes et de nos regrets. La monarchie, cruellement déchirée,
peut encore échapper à sa destruction, et doit
être aujourd'hui le grand, l'unique objet de nos méditations
et de nos travaux. Louis XVI, en mourant, a laissé
des sujets rebelles à un fils malheureux. C'est en ramenant
ses sujets à l'obéissance la plus parfaite, c'est
en rendant à son fils l'héritage de ses peres dans
toute son intégrité, que nous vengerons la mort,
que nous honorerons la mémoire du meilleur des Rois ;
et le premier hommage que notre religieuse vénération
puisse offrir à ce monarque martyr, c'est la réunion
de tous les efforts pour l'entier rétablissement
de la monarchie.
En marchant vers ce but, nous remplirons nos
devoirs et ses intentions. Combien de fois, lorsque sa belle
ame gémissoit en secret des maux publics, n'a-t-il pas
dit aux fideles serviteurs qui lui offroient leur sang et leurs
bras : Ne vous occupez pas tant de moi, c'est l'Etat,
c'est l'Etat sur-tout qu'il faut sauver !
Ce royal abandon de soi-même, ce sublime
élan d'un cur pur, ce vu magnanime d'un roi
profondément pénétré de l'amour de
son peuple, est enfin écouté ; et il nous
est permis de croire que nous commençons à en ressentir
les effets. Fiere de ses succès, riche de tous ses crimes,
et des crimes de toutes les factions qu'elle a écrasées,
l'effroyable secte connue sous le nom de Jacobins, a trouvé
au milieu de ses atrocités le terme de ses triomphes.
Poursuivie par tous les potentats, dont elle-même, dans
son aveuglement, a provoqué la vengeance, mais poursuivie
sur-tout par ce bras invisible et tout-puissant dont elle a tant
de fois blasphémé l'inévitable justice,
elle voit son anéantissement commencer par la discorde
de ceux que, dans son sein, elle avoit formés à
la scélératesse ; et déjà dans
les convulsions impuissantes d'une rage désespérée,
elle se déchire et se dévore elle-même.
Elle périra sans doute, cette secte
impie : tous les trônes ont juré sa perte.
Il tombera, ce colosse de corruption et de perversité :
mais les cadavéreuses exhalaisons de sa putridité
seront-elles moins à craindre que lui-même ?
Par-tout où il en circulera quelque particule, ne doit-on
pas croire qu'il y aura un germe pestiféré, qui
ne peut manquer de se développer un jour ? Et si
ce germe infectoit, au moment de la restauration, jusqu'au gouvernement
lui-même, si ceux qui le portent secrètement au
fond de leur cur, qui les premiers l'ont nourri et fomenté,
avoient même, en paroissant effrayés de ses progrès,
l'art cruel de le faire entrer jusques dans la composition du
régime qui doit assurer notre convalescence, et l'établir
notre vie politique, notre état ne seroit-il pas d'autant
plus terrible, que, sous une fausse apparrence de guérison,
nous porterions au-dedans de nous une cause prochaine de mort ?
Il existe cependant une classe d'hommes (ils
se disent François), qui, depuis long-tems occupés
de ce projet, ont aujourd'hui moins que jamais perdu l'espérance
de l'exécuter. Ceux dont l'ambition, l'ingratitude, les
intrigues, les complots, les crimes, ont donné naissance
aux Jacobins, se flattent de profiter de la chute de ceux-ci,
et déjà se partagent leurs dépouilles. Après
avoir tout détruit, ils voudroient tout rebâtir
à leur guise ; c'est à dire, ils voudroient
composer un nouvel édifice, dont les matériaux
rassemblés sans proportions et sans rapports, n'auroient
entr'eux d'autre union que celle qui les entraîneroit immanquablement
dans une nouvelle chute.
C'est contr'eux sur-tout que cet écrit
est destiné ; c'est cette erreur, ou plutôt
ce piège, que je veux faire connoitre ; c'est cet
écueil que je veux signaler, parce que, si le vaisseau
de l'Etat y touchoit une seconde fois, il seroit perdu.
--------
VII.
[JARRY (Pierre FrançoisThéophile)].
Instruction aux Catholiques, Sur les Causes de la Révolution, et les
moyens d'en arrêter les Progrès. Suivie du Discours
sur la Délivrance de la Ville de Maestricht. Quatrieme
Edition.
Maestricht, Lekens, 1793.
[A Maestricht,
/ De l'Imprimerie de P. L. Lekens. / Et se trouve chez les principaux
Libraires des Pays-Bas. / M. DCCC. XCIII.]
[1 (titre)], [1 bl.], XVI, 55, [1 bl.] p.
Extrait de la Notice sur l'abbé
Jarry :
Né à Saint-Pierre-sur-Dive, en
1764, Pierre-François-Théophile Jarry commença
ses études en province et alla les achever à Paris,
mais il n'eut point le temps de faire sa licence en Sorbonne,
la révolution ayant fermé cette école célèbre.
Retiré à Jersey, il y publia, sous le pseudonyme
d'abbé de Valméron, quelques brochures contre l'abbé
Fauchet.
L'état de la France étant devenu
plus affligeant, en 1792, et ôtant aux exilés l'espoir
d'y rentrer prochainement, l'abbé Jarry quitta Jersey,
et passa en Angleterre, d'où il se rendit en Allemagne.
Nous croyons qu'il séjourna quelque temps à Liège,
ou du moins auprès du prince évêque de Liège,
et qu'il rédigea pour ce prélat une Instruction
pastorale aux catholiques sur les causes de la révolution
et sur les moyens d'en arrêter les progrès.
Nous avons eu celle Instruction entre les mains et nous
l'avons trouvée pleine de force et de vérité.
M. l'abbé Jarry s'étoit proposé, dans les
derniers temps, de la faire réimprimer ; mais il
n'a pas réalisé ce projet. Il paroît qu'il
se trouva enfermé à Maëstricht, avec beaucoup
d'autres ecclésiastiques et émigrés, lors
du siège de cette ville par les François, et il
publia un Discours sur la délivrance de Maastricht,
1793, que nous ne connoissons point [ce Discours est
décrit ci-dessous].
Rentré en France à la Restauration,
il mourut en 1820.
Bibliographie :
- Notice sur M. l'abbé Jarry,
dans L'Ami de la religion et du roi: journal ecclésiastique,
politique et littéraire, t. XXV - 1820, p. 338.
- Cavelier (François), Journal
historique et littéraire. 1793, t. I, pp. 418-425.
--------
VIII.
[JARRY (Pierre FrançoisThéophile)].
Discours sur la Délivrance
de la Ville de Maestricht. 2de
Edition, revue, corrigée & augmentée de notes.
Maestricht, Lekens, 1793.
[A Maestricht, / De l'Imprimerie
de P. L. Lekens. / Et se trouve chez les principaux Libraires
des Pays-Bas. / M. DCCC. XCIII.]
45, [1 bl.] p.
Notice du Journal historique et
littéraire à propos de ce Discours et
de l'Instruction aux Catholiques :
Cette nouvelle
édition d'un ouvrage justement recherché [l'Instruction
aux Catholiques], est précédée d'un
discours très bien raisonné sur l'influence que
les huguenots & les Jansénistes ont eu dans les forfaits
de la révolution de France ; l'auteur montre la distance
qu'il faut mettre entre ces factieux & les loyaux protestans
des autres pays qui tenant aux principes généraux
du Christianisme, détestent comme les catholiques, les
atrocités des hypocrites & des athées. Il fait
voir encore que l'édit de Tolérance, ouvrage d'Ignominie
Loménie, n'est pas un édit de liberté de
conscience accordée aux huguenots, liberté dont
ils ont toujours joui, mais un édit d'indifférentisme
absolu qui s'étend jusqu'aux non chrétiens.
« Idolatres mahométans, déistes, athées
personne, n'est excepté dans ce systême d'indifférence
générale ; & sous le masque de cette indifférence
même on découvre l'esprit de prédilection
pour l'erreur qui l'a dicté. »
Le Discours sur la délivrance de
la ville de Maestricht, qui se trouve aussi réimprimé
ici, est accompagné de nouvelles notes intéressantes.
Nous en citerons quelques-unes, d'autant plus volontiers que
nous pouvons personnellement en garantir la vérité.
« On a pu observer, depuis le commencement
de cette guerre, une espece d'alternative, assez réguliere,
d'intrépidité & de terreur panique, du côté
des François rebelles. Le courage étonnant qu'ils
ont montré en plufieurs occasions, les succès qu'ils
ont eus, malgré la confusion & l'indiscipline qui
regnent parmi eux, ne permettent pas d'attribuer aux seules forces
humaines les derniers avantages des Alliés. Ils conviennent
eux mêmes que les patriotes ne sont point des lâches.
D'un autre côté, la frayeur qui
s'est quelquefois emparée de ceux-ci, nous prouve qu'ils
ne doivent point rapporter leurs conquêtes aux seuls efforts
de leur fanatisme. La Providence, qui leur ôte ou leur
donne le courage, a ses desseins qu'ils exécutent sans
le savoir. Ils fuient, ou se battent bravement, selon qu'elle
veut que leur lâcheté ou leur bravoure serve à
châtier, à éprouver, ou à sauver les
peuples & les villes. Tandis que les Impériaux ont
fait des progrès si rapides dans les Pays-Bas, & que
les Espagnols ont pénétré en France, il
est remarquable que les autres armées n'ont point encore
pu, quelle qu'en soit la raison, chasser les patriotes de Mayence,
de la Savoie, ni du comté de Nice. »
Bibliographie :
- Cavelier (François), Journal
historique et littéraire. 1793, t. II, pp. 501-504.
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