 ADRIEN (Adrien Georges Léon
de Keyser, dit)
Ballades de Sylvain. Textes et images par Adrien.
S.l., [chez l'Auteur], 1946. In-8° en feuillets sous chemise
d'éditeur, [100] p., édition anapistographique,
cette édition contient 22 ballades, chacune illustrée
par une eau-forte rehaussée à l'aquarelle, ainsi
qu'un titre gravé et une gravure sur la couverture, belle
dédicace « À Mon cher maître Anto
Carte [...] » enrichie d'un dessin original colorié
représentant le peintre à son chevalet, un
des 24 exemplaires rehaussés à la main
(n° 15).
À travers Sylvain,
l'auteur nous dévoile son intention :
C'est un gamin qui vient à vous de tout
cur
Il écrit d'une main
et illustre de l'autre
un il pour vous instruire
l'autre est pour les mages.
L'aimerez-vous ?
Notice de la Biographie nationale :
Adrien de Keyser (Overijse, 1914 - Paris,
1950). Il est de ces créateurs qui traversent l'histoire
de l'art à la manière d'étoiles filantes,
brillants par leur capacité à toucher à
de nombreuses cordes, mais rejetés dans l'ombre dès
leur disparition trop tôt survenue. Adrien De Keyser est
de ceux-là.
Éduqué au sein d'une famille
bruxelloise aisée le père est médecin
au Sablon et la mère, peintre , après
des humanités au Collège abbatial de Maredsous,
Adrien entre à l'Académie de Bruxelles, dans l'atelier
de peinture monumentale dirigé par Anto Carte.
Polyvalent dès son adolescence, il réalise, entre
1937 et 1946, des costumes et des décors pour le théâtre,
des illustrations, des gravures, des étalages pour les
fêtes de fin d'année du grand magasin Le Bon Marché,
des marionnettes et, bien sûr des peintures.
La guerre interrompt ses activités :
il s'inscrit à l'ENSAAV (La Cambre) pour s'initier à
la technique de l'émail sur métal, sous la direction
de l'orfèvre Jacques. [...]
Poursuivant son uvre peint, « son
art se développe sur deux registres différents,
une approche directe de la réalité dans les paysages
et des portraits et, par ailleurs, des uvres où
son imagination se donne libre cours » En 1943, encore
sous l'influence des scènes d'horreur vécues lors
de son exode en France en mai 1940, il présente une série
de gouaches aux sujets tragiques. Après la Libération,
les sujets de ses gouaches sont imprégnés d'une
joyeuse tendresse et d'une sensualité nouvelle. En 1946,
il écrit des poèmes qu'il illustre de pointes sèches
et crée le personnage de Sylvain, l'éternel
adolescent rêveur. À cette date également,
il s'intéresse à la peinture sur verre, réalisant
des effets spéciaux par l'utilisation de feuilles d'or
et de tons soutenus, tel le bleu lapis.
En 1947, il se fixe à Paris et travaille
avec son ami, le peintre français Pierre Lardin, à
la restauration du paquebot Ile de France : pour
décorer la salle de jeux des enfants, il utilise de grands
panneaux de verre. Une autre commande le rappelle en Belgique :
la décoration d'une villa construite par Horta, au parc
de la
Corniche à Genval (La Hulpe). Adrien y réalise
une grande fresque sur le thème Le triomphe d'Apollon.
Ce travail terminé, de retour à Paris, il monte
des spectacles dans un local de la Maison pour Tous, rue Mouffetard :
Adrien décore la salle de grandes figures représentant
notamment une fête foraine. Comme il faut aller vite, il
peint, non pas à fresque, comme à Genval, mais
directement sur la paroi sèche. Les deux premiers spectacles
présentés par la troupe de Jan Doat n'attirent
pas la foule. Adrien propose alors un spectacle de marionnettes
et adapte le texte du Petit Prince de Saint-Exupéry ;
la représentation remporte un vif succès et est
jouée deux cents fois. Quantité de projets sont
mis sur le métier : décors et costumes pour
une mise en scène de Raymond Devos, nouvelles marionnettes
pour L'enfant et les sortilèges de Colette sur
la musique de Ravel, etc.
Hélas, la mort vient mettre un terme
à cette prolifération d'activités créatrices :
Adrien décède à Paris, à trente-cinq
ans, le 6 avril 1950, laissant une uvre multiple, toujours
marquée d'une distinction poétique et d'un savoir-faire
accompli qui le classent au rang des plasticiens originaux du
milieu du XXe siècle.
Bibliographie :
- De Maet (Jacques), De Keyser, Adrien,
dans Nouvelle biographie nationale, t. VI, pp. 128-129.

La dédicace et l'illustration originale.
Suivez le lien pour
découvrir toutes les illustrations de l'ouvrage.
250 euros (code
de commande : 28041).
[ANDRÉ
(Francis)]. [CATTEAU (Suzanne)] Francis André.
Mons, Les Amis
de Francis André, 1991. In-4° broché, 61, [3] p.,
illustrations.
Ouvrage
publié à l'occasion de l'exposition rétrospective
organisée à la Salle Saint-Georges, à Mons,
en mars-avril 1991.
Avertissement :
Cette publication, éditée
à l'occasion de l'exposition qui s'est tenue à
Mons en 1991, n'est pas une étude scientifique et exhaustive
de l'uvre de Francis André. Elle est simplement
destinée à mieux faire connaître le talent
multiforme d'un homme qui travailla dans l'ombre et dont les
travaux ne sont appréciés que d'un petit nombre.
De ses premiers dessins estudiantins jusqu'à la Lettre
à un architecte, Francis André n'a cessé
de travailler : revues, maquettes, sculptures, collaborations
avec Olivier Strebelle, Maurice Béjart, etc. sont là
pour témoigner de cette activité boulimique.
Cette publication tente également de
faire connaître l'homme qu'était Francis André.
Son implacable lucidité envers ses contemporains et les
événements qui bouleversèrent sa vie imprégna
son caractère qui pouvait paraître bourru et modela
jusqu'à sa manière de se vêtir : il
porta longtemps un chandail sur lequel il avait fait broder le
mot Inquiétude. Toute son uvre est empreinte
d'un esprit d'amertume et de noirceur ironique avec lequel il
dénonçait la manière dont tournait le monde.
Parfois, il rêvait d'une aventureuse évasion maritime
ou d'un voyage sans retour a bord d'une de ses incroyables machines
à traverser le désert d'Australie...
9 euros (code
de commande : 23437).
[ARDENNE - ART POPULAIRE]. Imagiers
de paradis. Images de piété populaire du XVe au
XXe siècle. Bastogne,
Crédit communal, 1990. In-4° broché sous couverture
à rabats, 203 p., très nombreuses illustrations
en noir et en couleurs, (publication du Musée en Piconrue
(Bastogne), « Art religieux et croyances populaires en
Ardenne et Luxembourg », n° 5), petit cachet ex-libris
sur la page de faux-titre, très bon exemplaire.
Cet
ouvrage a été publié à l'occasion
de l'exposition éponyme organisée au Musée
en Piconrue, à Bastogne, en 1990.
Table des matières
:
-
Avant-propos, par François Narmon.
- Introduction, par André Neuberg.
A. Historique :
- Les images
de dévotion du XVe siècle à nos jours. Introduction
à l'étude d'un « média »,
par Jean Pirotte.
- L'illustration
d'un livre d'heures à la fin du Moyen Âge, par
Jacques Jeanmart.
- L'imagerie
liégeoise sous l'Ancien Régime. Quelques aspects
contrastés, par Jacques Stiennon.
- Diffusion
en Belgique des lithographies et imageries de la France de l'Est.
Quelques réflexions, par Dominique Lerch.
- À
propos d'une image pieuse du XIXe siècle. Quelques bulles
de savon d'Épicure à Manet, par Michel Albaric.
- L'imagerie
wallonne du XXe siècle dans les collections du Musée,
par Michel Boisdequin.
- Hurtebise
en Ardenne ou la « Sylve Bénite »,
par Jacques Charneux.
- L'imagerie
à l'abbaye de Maredret. Une production monastique au XXe
siècle, par Michel Boisdequin.
- Images nouvelles
au diocèse de Namur. 1945-1965, par André
Lanotte.
B. Fonctions de l'image :
- Le fouet du
diable, une amulette populaire du XVIIIe siècle, par
Jean-Luc Mousset.
- Les souvenirs
mortuaires, par Michel Boisdequin.
C. L'imagerie de colportage, reflet d'une
culture populaire ?, par Jean-Marie Doucet.
D. Techniques spéciales.
Index.
25 euros (code
de commande : 31392).
Arnould
- Carette - Laffineur - Lahaut - Marchoul. [Bruxelles], Ministère de la
Culture Française, 1968. In-8° carré collé,
[86] p., nombreuses illustrations en noir, couverture insolée
en partie.
Catalogue de l'exposition éponyme
organisée au Musée des Beaux-Arts, à Ixelles,
en septembre-octobre 1968, à la Maison de la Culture,
à Namur, en novembre 1968 et à la Chapelle Saint-Georges,
à Mons, en janvier 1969.
13 euros (code
de commande : 23278.
[ART
BELGE]. De Comhaire à Dacos. Liège Musée de l'Art wallon, 1983. In-8°
carré broché, [84] p., illustrations en noir.
Catalogue
publié à l'occasion de l'exposition éponyme
organisée au Musée de l'Art Wallon, à Liège,
du 8 novembre au 18 décembre 1983. Il présente
pour les 35 artistes une illustration et une notice biographique.
Liste des artistes :
- Michel Barzin, Pierre-Paul Bertrand,
Anne Body, Madeleine Body-Piedbuf, Hélène
Bury.
- Jean-Claude Coenegracht, Georges Comhaire,
Chantal Croibien, Michelin Crouquet.
- Dacos, Jeanne Dambiermont-Defresne,
Genevièvre De Brabendere.
- Serge Englebert.
- Paul Franck.
- Jacotte Gérard-Dejace, Johanna
goutier-De Ronde, Françoise Grandemange-Mehaignoul.
- Anita Humblet.
- Geneviève Kempeners-Graulich,
Christian Klepsch.
- Colette Ladsous, Marc Laffineur, Geneviève
Lesko.
- Paul Moïses, Martine Monfort, Claudine
Morsa-Schmitz, Paule Schinler, Betty Schmetz.
- Jean-Claude Vandormael, Willy Van Gils,
Robert Varlez.
- Denise Willem, Maggy Willemsen, Christiane
Wuidar, Léon Wuidar.
12 euros (code
de commande : 31278).
[ART
BRUT]. Débridé(e)s. Ellignies-Sainte-Anne, Maison de la Culture de La
Pommeraie, 2008. In-4° sous cartonnage d'éditeur,
320 p., nombreuses reproductions en couleurs, traductions
néerlandaise et anglaise in fine, exemplaire en
bel état, peu courant.
Catalogue
de l'exposition éponyme présentée du 14
mars au 26 avril, à la Pommeraie, Ellignies-Sainte-Anne,
Belgique.
Très belle publication consacrée
au travail des résidents.
uvres de Louis Van Baelens, Gérard
Wargnier, Alexis Lippstreu, Jean-Michel Wuilbeaux, Hugues Joly,
Jean-Pascal Pécheux, Christelle Hawkaluk, Daniel Douffet,
Oscar Haus, Georges Cauchy, Michel Dave et François Defontaine.
Table des matières :
- Introduction, par Jacques Clicheroux.
- La Pommeraie et ses artistes, une
expérience esthétique entre création et
relation, par Teresa Maranzano.
- L'art brut et son marché,
estimer l'inestimable ?, par Christian Berst.
- De l'origine au devenir de l'uvre,
par Carine Fol.
- La Pommeraie : une exception exemplaire,
par Laurent Danchin.
- « Donner, recevoir, rendre »
ou d'une éthique de la rencontre avec les auteurs d'art
brit..., par Alain Bouillet.
- Catalogue des uvres.

Roland Toutaint et Jean Marais, par Oscar Haus (p. 148).
35 euros (code
de commande : 31910).
[ART
CRU]. Human Touch. From Canada to Belgium. [Mons], La Valise est dans l'Atelier,
1986. In-4° sous cartonnage d'éditeur, 80 p.,
nombreuses illustrations en noir et en couleurs, exemplaire en
très bon état.
Table des matières
:
- Grand Théâtre de Québec.
Juin 1984.
- Human touch. A touch of fever. Une pointe
d'art cru, par Pauline Andrea.
- Raid éclair au Canada. Croquis
fantasques, par Michel Jamsin.
- Niagara Artists' Company.
- Dossiers individuels :
- John B. Boyle.
- Christian Leroy.
- Dennis Tourbin.
- Paule Herla.
- Jamelie Hassan.
- André Aubry.
- Colette Whiten.
- Michel Jamsin.
- Mark Prent.
- Jan De Winter.
- Joe Fafard.
- Charly Vienne.
- Oliver Girling.
- Yvon Vandycke.
25 euros (code
de commande : 29869).
[ART
EN BELGIQUE]. Dessins d'artistes belges. Verviers, Société Royale
des Beaux-Arts, 1957. In-8° oblong broché, [48] p.,
illustrations en noir, exemplaire en bon état.
Ouvrage
publié à l'occasion de l'exposition éponyme
organisée à Verviers, en 1957. Organisée
par le Ministère de l'Instruction publique, elle comprenait
des uvres d'artistes qui avaient été distingués
par le Jury des Biennales de Blanc et Noir de Lugano.
Les artistes présentés dans ce
catalogue sont Paul Delvaux, Roger Dudant, Joseph Hendrickx,
Octave Landuyt, Lismonde et Louis Van Lint.
12 euros (code
de commande : 31479).
[ART
EN BELGIQUE]. Collection de la Province de Hainaut. Acquisitions
récentes 1988-1990. Préface de Pierre Dupont. Entretien
entre Stéphane Penxten et Xavier Canonne.
[Mons], Province de Hainaut, 1991. In-4° broché sous
couverture à rabats, 181 p., nombreuses illustrations
en noir et quelques-unes en couleurs, on joint les cartons publicitaires,
bon exemplaire.
Ouvrage
publié à l'occasion de l'exposition éponyme
organisée au site du Grand-Hornu, du 10 mai au 23 juin
1991.
Après le préambule qui transcrit
une interview de Xavier Canonne, suit le catalogue. Chaque page
illustre une uvre avec une courte biographie, soit 178
artistes.
Liste des artistes :
- Daniel Aulagnier, Pol Authom.
- Marc Badot, Rachel Baes, Glen Baxter,
Gabriel Belgeonne, Annick Blavier, Francis Brichet, Marcel Broodthaers,
Zéphir Busine.
- Marie Carlier, Jacques Charlier, Laurence
Chauvier, Michel Clerbois, Jean Coenen, Pierre Courtois, Pasquale
Cristallo.
- Alphonse Darville, Pierre Debatty, Fabrice
Debuysere, Edith Dekyndt, Jo Delahaut, Philibert Delecluse, Émile
Desmedt, Camille De Taeye, Thierry Detandt, Arsène Detry,
Christian Dotremont, Jacques Duez, Jo Dustin.
- Daniel Fauville, Marc Feulien, Nadine
Fievet, Éric Fourez.
- Mimmo Germanà, Joseph Ghin, Gilbert
& George, Bertand Gobbaerts, André Goffin, Boris Grégoire,
Martha Grunenwaldt, Jacques Guilmot, Françoise Gutman.
- Claude Haumont, Bernard Haurez, Philippe
Henry, Jean Heugens, Jean-Claude Heupgen, François Heyvaert.
- Michel Jamsin, Paul Joostens.
- Jacques Lacomblez, Walter Leblanc, Thierry
Lenoir, Christophe Lezaire, Lismonde, Hélène Locoge.
- Gustave Marchoul, Marcel Mariën,
Jean-Marie Molle.
- Olivier Navarre.
- Francis Olin.
- Panamarenko, Daniel Pelletti, Yolande
Pistone, Jean-Pierre Point, Jacques Pyfferoen.
- Alain Regnier, Bettina Rheims, Maurice
Roels.
- Raymond Saublains, Virginie Stricanne,
Charles Szymkowicz.
- Dominique Thirion, Lucques Trigaut.
- Alain Urbain.
- Camiel Van Breedam, Remy Van den Abeele,
Alfred Vandenbrandt, Christian Varese.
- Robert Willems, Alain Winance.
- Jacques Zimmermann.
15 euros (code
de commande : 29640).
[ARTS
EN BELGIQUE]. D'Ensor à Delvaux. Ensor - Spilliaert
- Permeke - Magritte - Delvaux. Ostende, Museum voor Moderne Kunst, 1996. In-4°
broché, 392 p., très nombreuses reproductions en
couleurs, bel exemplaire.
Ouvrage
publié à l'occasion de l'exposition éponyme
organisée au Museum voor Moderne Kunst, à Ostende,
du 5 octobre 1996 au 2 février 1997.
Table des matières :
- Avant-propos, par Willy Van den
Bussche.
- Les trois d'Ostende, par Willy
Van den Bussche.
- Léon Spilliaert, par Joost
de Geest.
- Le théâtre virtuel de
Monsieur René, par Michel Draguet.
- Delvaux sans -ismes et sans images
d'Épinal, par Jacques Sojcher.
- René Magritte, parentés
d'un solitaire, par Pierre Sterckx.
- Ensor avec Magritte, par Xavier
Tricot.
- Biographie Ensor, par Xavier
Tricot.
- Catalogue Ensor.
- Biographie Spilliaert, par Norbert
Hostyn.
- Catalogue Spilliaert.
- Biographie Permeke, par Willy
Van den Bussche.
- Catalogue Permeke
- Biographie Magritte.
- Catalogue Magritte.
- Biographie Delvaux, par Jacques
Sojcher.
- Catalogue Delvaux.
- Bibliographie sélective.
30 euros (code
de commande : 29805).
[ART
FLAMAND]. Flandria extra muros. La peinture flamande au Kunsthistorisches
Museum de Vienne. Anvers,
Fonds Mercator, 1987. In-4° sous reliure, jaquette et étui
d'éditeur, 300 p., très nombreuses illustrations
en noir et en couleurs, exemplaire en parfait état.
Ouvrage
publié à l'occasion des manifestations « Europalia
'87 Autriche ».
Table des matières :
- Préface, par Leo Tindemans.
- Histoire de la collection flamande
de la Galerie du Kunsthistorisches Museum de Vienne, par
Karl Schütz.
- La Peinture flamande au Kunsthistorisches
Museum de Vienne, par Arnout Balis, Frans Baudouin,
Klaus Demus, Nora De Poorter, Hans Devisscher,
Dirk De Vos, Wolfgang Prohaska, Karl Schütz,
Marc Vandenven, Carl Van de Velde, Paul Verbraeken
et Hans Vlieghe.
- Catalogue.
- Bibliographie.
- Index des peintres.
70 euros (code
de commande : 30045).
[BASTIN
(Mireille)]. PONZI (Jacques) Mireille Bastin. Introduction
par Jean Verame. Bruxelles, Editions d'Art Laconti, 1988.
In-4° sous cartonnage et jaquette (présentant un petit
accroc) d'éditeur, 95 p., nombreuses illustrations, la
plupart en couleurs, exemplaire en bon état.
Ce volume
contient des textes de Christian Bussy, Paul Caso, Philippe Cruysmans,
Jean Pigeon, Stéphane Rey, Roger-Pierre Turine et Alain
Viray ainsi que des réponses à un entretien avec
Jacques Ponzi.
Les reproductions sont réparties en
six sections thématiques : Hier - Sourires - Bulles (de
savon) - Ecchymoses - Roses - Fumées (de cigarettes).
Texte d'Alain Viray :
Mireille Bastin, pertinence et impertinence.
Mireille Bastin, artiste naïve, suivant
le langage plastique qui se croit obligé de mettre une
étiquette (commode) sur toutes les formes d'art, est un
romanesque bout de femme bourré d'esprit et de talent.
Et si elle met en place avec humour et tendresse des petites
filles qui ne sont pas toujours modèles et des couples
savoureux, qui ne le sont pas toujours d'avantage, elle a une
intrigante nature pour le faire. Intrigante, car il y a des courants
d'air quelque peu pervers dans ses uvres et une maturité
certaine, parce qu'il est nécessaire d'être pleinement
adulte pour jouer avec autant d'esprit sur le mode mineur et
majeur des affres du cur.
13 euros (code
de commande : 31433).
[BOSCH
(Jérôme)]. DE BOSCHÈRE (Jean) Jérôme
Bosch. Bruxelles,
Éditions du Cercle d'Art, 1947. In-8° broché
sous jaquette d'éditeur, 39 p, XXXII planches en noir,
jaquette, (collection « L'Art en Belgique »),
bel exemplaire.
Extrait :
Ces
pages sur les peintures de Bosch sont écrites par un homme
dont certains aspects de la personnalité furent souvent
rapprochés des caractères de l'uvre du maître.
Si cet homme se fût consacré à la peinture
seule, peut-être que la forme de celle-ci eût corroboré
ce jugement. Ces points de contact peuvent-ils autoriser à
croire que le contemporain de Picasso est apte à pénétrer
dans l'uvre du contemporain de Villon ?
En tout cas, fort de mes expériences,
jai souvent questionné l'énigme des possibilités
d'expression purement linéaires que contiennent les arts
plastiques. Ce n'est donc pas par la voie des documents écrits
que je m'approcherai des panneaux de Bosch. Il est assez rationnel
de considérer avec lesprit et lexpérience
dun peintre, une uvre de peinture dont le sens, d'ailleurs,
n'est élucidé par aucun des moyens de la petite
histoire.
Pour celui qui s'attache plus à l'archéologie
qu'aux sentiments que peuvent exprimer les lignes et les couleurs,
rien ne sera donc perdu à cause de cet isolement de l'uvre
et de lhomme dans le temps. En effet, on ne sait rien de
Bosch, sinon quelques dates ne concernant pas son art ou sa vie.
Mais devant nous s'étalent les pièces sûres
de ses panneaux. Cest là que, s'il existe, devrait
être surpris le mystère de cet artiste. S'il se
voulait moraliste, satirique, sa peinture seule peut nous le
dire.
13 euros (code
de commande : 31075).
[BOSQUET
(Andrée)]. CASO (Paul) Andrée Bosquet.
« Un petit coin de planète bien à elle... » Bruxelles, Les Éditeurs d'Art Associés,
1984. In-4° sous cartonnage illustré d'éditeur,
90 p., nombreuses illustrations en noir et en couleurs, (collection
« La Mémoire de l'Art »), tirage
limité à 1200 exemplaires numérotés
(n° 800), à l'état de neuf.
Biographie succincte
de cette artiste trop méconnue et pourtant si moderne
:
Naît
à Tournai le 13 mars 1900.
Effectue un passage à l'Académie
des Beaux-Arts de Mons (peinture et dessin).
uvres dans les Musées de Mons,
Gand, Liège, Ixelles, La Louvière, Molenbeek-St-Jean,
au Gouvernement Provincial du Brabant, dans les Collections de
l'État ainsi que dans la Collection communale d'Uccle.
Membre de l'Association Internationale des Arts Plastiques.
Membre du Cercle « Bon Vouloir »
de Mons et des « Amis de l'Art » de La
Louvière.
Expositions personnelles : Galerie Breughel,
Galerie d'Egmont, Galerie du Mont des Arts, Galerie du Cheval
de Verre.
Participation à divers salons de groupe
: Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, Anvers, Gand, Liège,
Mons, La Louvière, au Gouvernement Provincial du Brabant.
Invitée par le groupe « Nervia »
en 1936.
Prix de l'Académie Royale de Belgique
(1963).
Épouse du peintre Frans Depooter.
Chevalier de l'ordre de Léopold II.
Décède en 1980.
25 euros (code
de commande : 29593).
[BOULEZ
(Jules)]. STUBBE (Achille) Jules Boulez. Bruxelles, Meddens, 1963. In-8°
sous reliure et Rhodoïd d'éditeur, 16 p., 24
planches en noir hors texte, un portrait de l'artiste et une
planche en couleurs en frontispice, (collection « Monographies
de l'Art Belge »), exemplaire numéroté
(n° 199), en bel état.
Extrait :
Jules
Boulez est venu au monde à Yve-Saint-Éloi, près
de Waereghem, 6 mai 1889, donc pendant ces années quatre-vingt
qui ont vu naître les principaux représentants de
l'expressionnisme flamand : Servaes, Van den Berghe, Brusselmans,
Permeke... Étant wallonne, sa mère ne parlait guère
le flamand. Son père, lui, appartenait à une vieille
famille flandrienne. Il était brasseur et dirigeait en
même temps une importante huilerie. Comme tous les huiliers
et tous les brasseurs de l'époque, c'était ce qu'on
appelle « un bon bourgeois ». Bourgmestre
de sa commune pendant vingt-trois ans, il joignait à celui
de sa fonction le prestige d'un gentleman-farmer, que
sa rondeur campagnarde n'empêchait pas d'en imposer par
la conscience de sa supériorité. Ces détails
expliquent, en partie au moins, le caractère de son fils
aîné, la réserve courtoise, un peu rigide,
avec laquelle il accueillait quiconque n'était pas de
ses rares intimes, l'indépendance de sa pensée
et de sa conduite et, last but not least, la distinction
de son allure et de son art.
10 euros (code
de commande : 29146).
[BRUEGEL].
Bruegel. Une dynastie de peintres. Bruxelles, Europalia, 1980. In-4° broché,
340 p., nombreuses illustrations en noir et en couleurs,
dos ridé.
Ouvrage publié à l'occasion
de l'exposition éponyme organisée au Palais des
Beaux-Arts, à Bruxelles, du 18 septembre au 18 novembre
1980 à l'occasion des manifestations « Europalia
80 Belgique ».
Table des matières :
- Les Brueghel ou la tradition créatrice,
par Philippe Roberts-Jones.
- Histoire d'une rupture, par Georges-Henri
Dumont.
Les peintres et leurs uvres :
- Pierre Bruegel
l'Ancien, par Fritz Grossmann.
- Les peintures de
Pierre Bruegel l'Ancien, présentées aux Musées
Royaux des Beaux-Arts, par Ph. et F. Roberts-Jones.
- Les peintures de
Pierre Bruegel l'Ancien, présentées au Palais des
Beaux-Arts, par Ph. et F. Roberts-Jones.
- Des dessins de
Pierre Bruegel l'Ancien, par Konrad Oberhuber.
- Dessins de Pierre
Bruegel l'Ancien, par A.W.F.M. Meij.
- Les estampes de
Pierre Bruegel l'Ancien, par Louis Lebeer.
- Pierre Brueghel
le Jeune, par Jacqueline Folie.
- Jean Brueghel l'Aîné,
par Klaus Ertz.
- Jean Brueghel l'Aîné,
dessinateur, par Matthias Winner.
- Les Brueghel de la
troisième et quatrième générations,
par Marie-Louise Hairs.
- Jean Brueghel le Jeune,
par Marie-Louise Hairs.
- Ambroise Brueghel,
par Marie-Louise Hairs.
- Abraham Brueghel,
par Marie-Louise Hairs.
- Jean-Pierre Brueghel,
par Marie-Louise Hairs.
- David Teniers II,
Introduction aux peintures, par Margret Klinge.
- David Teniers II,
Les dessins, par Margret Klinge.
- Jean van Kessel
le Vieux, par Willy Laureyssens.
- Bibliographie des ouvrages et catalogues
cités en abrégé dans les textes.
20 euros (code
de commande : 29234).
[BRUXELLES]. Le Musée d'Art
moderne. Bruxelles,
Crédit Communal, 1988. In-4° broché, 128 p.,
nombreuses illustrations en noir et en couleurs, (collection
« Musea Nostra », n°4), bel exemplaire.
Table des matières
:
- Introduction,
par Ph. Mertens.
- Les peintures au dix-neuvième
et vingtième siècles, par G. Ollinger-Zinque.
- La sculpture au dix-neuvième
siècle, par J. Van lennep.
- La sculpture au vingtième
siècle, par P. Baudson.
- Le cabinet des dessins, par A.
Adiaens-Pannier.
Extrait de l'introduction de cet ouvrage publié avant
l'ouverture du musée Magritte :
Le Musée d'art moderne, en tant
que département des Musées royaux des Beaux-Arts
de Belgique, occupe au sein de l'art belge et étranger
une place spéciale qui découle directement de sa
conception scientifique. Celle-ci respecte un double état
de fait : d'une part le Musée est une institution
nationale, d'autre part il abrite des uvres des dix-neuvième
et vingtième siècles parmi lesquelles on compte
quelques pièces maîtresses de l'art contemporain.
L'intention première est de montrer un large éventail
de notre art national. Vu la multiplicité des collections,
il est impossible d'évoquer toutes les périodes
ou toutes les tendances et c'est par ce choix que le caractère
spécifique du Musée et l'étude scientifique
qui y est menée, vont se dégager.
Lors de l'ouverture des Extensions du Musée
d'art ancien, en 1974, les collections du dix-neuvième
siècle ont été installées dans les
salles nouvellement aménagées.
Depuis 1984, cette partie du Musée d'art
ancien avec son forum, où sont exposées quelques
remarquables sculptures du dix-neuvième siècle,
est la transition logique vers le Musée d'art moderne,
un passage souterrain assurant la liaison entre les deux musées.
L'entrée principale du Musée d'art moderne se situe
Place Royale. Les principaux centres d'intérêt,
outre les collections Antoine Wiertz et Constantin Meunier que
l'on peut admirer dans leur musée respectif
sont le réalisme, le symbolisme, l'expressionnisme flamand,
les années vingt, le surréalisme, le mouvement
COBRA et l'informel.
Actuellement, l'intérêt se porte
également vers l'art contemporain, c'est pourquoi art
conceptuel et « minimal art » seront dans
l'avenir mieux représentés et l'on cherchera davantage
à illustrer certaines tendances contemporaines.
Il convient d'accorder une attention toute
particulière à l'uvre du surréaliste
belge René Magritte. La salle Georgette et René
Magritte a été repensée et abrite, depuis
peu, les uvres léguées par la veuve du peintre
et celles prêtées par le Ministère de la
Communauté Française.
L'art belge reste au centre des préoccupations,
mais, dans la mesure du possible, on s'efforce de le confronter
avec des uvres étrangères significatives.
13 euros (code
de commande : 28375).
[BRUXELLES].
Le palais royal de Bruxelles. Par André Molitor, Gustaaf Janssens,
Martine Vermeire et Guy de Greef. Bruxelles, Crédit
Communal, 1994. In-4° sous reliure et jaquette d'éditeur,
135 p., nombreuses illustrations en noir et en couleurs,
(collection « Musea Nostra », hors série),
très bel exemplaire.
Table des matières :
- La monarchie en Belgique.
- Les rois des Belges.
- Léopold Ier (1831-1865).
- Léopold II (1865-1909).
- Albert (1909-1934).
- Léopold III (1934-1951).
- Baudouin (1951-).
- Généalogie de la
dynastie belge.
- Le Palais royal de Bruxelles.
- Petit guide pour la visite des
salles et des salons.
- Le Musée de la Dynastie.
- Bibliographie.
15 euros (code
de commande : 20650).
BUISSERET (Louis)
Gravure datée de 1936 sous un sobre encadrement de bois
d'époque. Signée
au crayon et numérotée (76/125). Dimensions :
- Dessin : 203 x 264 mm.
- Cuvette : 208 x 269 mm.
- Encadrement : 335 x 435 mm.
Inscrit
à l'Académie de Mons en 1904, Louis Buisseret y
fut l'élève de Louis Greuze qui l'initia aux techniques
de la gravure.
Sandrine Alouf écrit : «
Bien que sa production artistique soit plus répandue en
peinture, Buisseret continuera tout au long de sa carrière
à réaliser des gravures et de nombreux dessins
exécutés en prémices à des uvres
gravées. Celles-ci sont beaucoup plus détaillées.
Ce sont de véritables tableaux dessinés où
les lumières, les matières, les reflets, sont rendus
de manière magistrale, donnant aux dessins, souvent de
petites dimensions, le frémissement de la vie. »
Bibliographie :
- Alouf (Sandrine), Les arts graphiques,
dans Louis Buisseret 1888-1956. Rétrospective,
pp. 105-125.
90 euros (code
de commande : 30346).
[CANON
(Luc)]. PALMIER (Jean-Michel) Canon. Fabulous drawings. Sherman Oaks - Marina del Rey, Laney,
1982. Grand in-8° broché sous couverture à
rabats, 240 p., très nombreuses illustrations en
noir et en couleurs, rare.
En quatrième
de couverture :
Canon
is a solitary artist who finds his brothers only among the greatest.
His designs come close to the unconscious elements
in surrealism dreams, nightmares, anguish, sexuality
that saturate every line.
From Paul Klee, he inherited formal purity,
geometric forms, the unfurling of a single line which discloses
infinity. He renews with the atmosphere of revolt, pessimism
and apocalypse of Expressionnism. You have to dream before his
images of war, his crucified like petrified trees, his girls
devoured by the roots, to measure the fantastic emotional potential
inscribed in his heart, that every one of his drawings bears.
Lastly from Picasso and Cubism, he inherited
the passion for distortion, the hesitation between spatio-temporal
dimensions.
However the formal analogies that one can reveal
between his work and the « avant-gardes »
of the 20's don't go any further, because Canon's universe is
essentially his own, his phantasms, his imaginary, his passion
for life and his despair.
I don't know any contemporary artist whose
work attains such diversity, whose every sketch upsets, summons
with as such violence. The only one with whom one can compare
him is the Austrian Expressionnist Egon Schiele, who died just
after the war of 1914, and who, without having influenced him,
developed a sensibility just as tormented.
There is no doubt that the discovery of Canon's
work constitutes one of the artistic events of today.
30 euros (code
de commande : 29265).
[CANTRÉ
(Joseph)]. DE RIDDER (André) Joseph Cantré.
Anvers, De Sikkel,
1952. In-8° sous reliure et jaquette d'éditeur, 16 p.,
un portrait de l'artiste en frontispice et 28 planches hors texte,
(collection « Monographies de l'Art Belge »),
exemplaire numéroté (n° 690), en bel état.
Extrait :
La
carrière de Joseph Cantré se développe tout
entière sous le signe de la lutte, entreprise il y a quarante
ans, et depuis lors menée à bonne fin, sous le
drapeau de l'expressionnisme flamand. Ce mouvement de rénovation
artistique peut être considéré comme le plus
révolutionnaire et le plus efficace que la peinture et
la sculpture belges aient connu dans la première moitié
de ce siècle.
Les premiers adeptes du mouvement furent des
Gantois : Gantois d'origine, comme Gustave de Smet, Frits
van den Bergbe, Albert Servaes, Gantois d'adoption, comme Constant
Permeke. Gantois, Cantré l'est au même titre que
ses amis. Comme eux, il fit ses études à l'Académie
de sa ville natale et sous la direction du même professeur
éminent, le vénéré Jean Delvin. Si
Cantré ne s'est pas fixé à Laethem-Saint
Martin à l'époque même où s'y installèrent
les artistes de la seconde des deux formations successives qui
font la gloire du petit village, c'est à la seule différence
d'âge qu'il convient d'attribuer cette carence. Pour les
artistes de la seconde équipe, ce fut entre 1905 en 1909
qu'eut lieu leur exode vers la Lys. Ils étaient tous un
peu plus âgés que Cantré. Guère considérable,
cette différence d'âge n'en a pas moins empêché
Cantré d'être englobé, dès le début,
dans le chapitre le plus important de l'histoire de l'art contemporain
en Belgique, puisque la plupart des historiens se plaisent à
situer à Laethem les débuts du mouvement expressionniste.
Fidèle à la coutume gantoise
qui exige des jeunes artistes qu'ils aillent se retremper, ne
fût-ce que quelques mois, dans l'air et les eaux de la
Lys, Cantré s'est empressé de camper à Laethem
et dans quelques-uns des villages voisins, notamment à
Astene, malheureusement trop tard pour lui.
Mais si l'occasion ne lui a pas été
offerte de rencontrer à Laethem même, pendant leur
séjour en groupe dans le village béni, ceux qui
allaient devenir ses compagnons de lutte et si, de ce fait, il
n'a pas pris part à leurs vacances quelque peu folles
dans les sapinières, les prés et les champs et
sur les rives de la « rivière dorée »,
il ne s'en est pas moins lié avec eux, et fort intimement,
dès leur retour à Gand. Depuis lors, il a participé
à leurs joies et leurs peines, partagé leurs anxiétés
quant aux voies à suivre. Nous n'ignorons pas qu'une fois
terminé l'intermède laethemois, ces jeunes artistes
étaient plutôt perplexes. Alors qu'au début
de leur séjour à Laethem, ils pratiquaient encore,
pour la plupart, le néo-impressionnisme vériste
ou le Iuminisme clausien, ils s'en étaient libérés
peu à peu. Fut-ce au contact de certains maîtres
de la première équipe, ou grâce à
leurs échanges de vue et leurs discussions passionnées ?
Quoi qu'il en soit, si l'ancienne route de la facilité
leur était désormais fermée, ils ne savaient
pas encore en quels sentiers s'engager, afin de renouveler leur
sensibilité et leur technique. Ce fut après leur
retour à Gand que, par la confrontation de leurs uvres
avec celles des quelques peintres belges et étrangers
pour lesquels ils eurent l'occasion de s'enflammer, en visitant
à Bruxelles les expositions de « La libre esthétique »
et à Anvers celles de « L'art contemporain »,
qu'ils s'appliquèrent à se dégager complètement
de l'emprise réaliste et impressionniste. Provisoirement,
ils étaient convaincus que, pour découvrir la source
de Jouvence, il suffisait d'étendre le registre de leur
art, jusqu'alors trop familier et rustique. Ils renoncèrent
donc à pratiquer presque exclusivement le paysage et la
nature morte, s'intéressèrent davantage au site
citadin, au nu, au tableau d'intérieur.
10 euros (code
de commande : 27511).
  CASO
(Paul) Poèmes. Illustrations de Louis Buisseret, Louis
Henno, Robert Liard et Léon Navez. Bruxelles,
L'Art Belge, 1948. Grand in-8° broché sous couverture
à rabats, illustrations en noir, exemplaire numéroté
sur Alfa Mousse (n° 375), charnières renforcées
avec du papier Japon, en bel état et dédicacé
par l'auteur le 10 mai 1948, peu courant.
Les poèmes sont
répartis en quatre séries :
-
Pour deux voyageurs.
- Petite suite.
- Nous serons toute la terre.
- Les abeilles tranquilles.
40 euros (code
de commande : 29303).
Le
clonage d'Adam. Sous
la direction de Ben Durant, Michel Clerboit et
Gita Brys-Schatan. Textes de Jacques Sojcher, Gita
Brys-Schatan et Ben Durant. Bruxelles, La Lettre Volée
- Institut Supérieur pour l'Étude du Langage Plastique,
2001. In-8° broché, 46 p., exemplaire à
l'état de neuf.
Cet ouvrage a été
édité à l'occasion de l'exposition éponyme
organisée à l'ISELP, à Bruxelles, du 25
octobre au 24 novembre 2001.
Sur la couverture :
Le Clonage d'Adam fait suite à
Prométhée et le Golem qui exploitait le
thème de la transgression de la création divine
par l'artiste et s'arrêtait au moment où le corps
ébauché révélait deux êtres
encore unis : Dieu n'avait pas encore séparé Adam
et Ève. « Sous une double forme, ils ne sont
ni homme ni femme, ils semblent n'avoir aucun sexe et les avoir
tous les deux. » Ainsi définissait-on dans
la mythologie grecque Hermaphrodite, ce fils d'Aphrodite et d'Hermès
dont la nymphe Salmacis était tellement amoureuse qu'elle
réussit en l'enlaçant à reformer la fusion
originelle.
Avec Le Clonage d'Adam, nous assistons
à la naissance de ce dernier, principe mâle, et
de sa compagne Ève, principe femelle. Mais à peine
créé, l'homme tente de se copier, que ce soit en
imitant la structure interne par le biais de la mécanique
puis de la génétique ou en parodiant l'enveloppe
externe avec ses attributs sexuels et ses nombreuses dérives
possibles. Du robot cher à la science-fiction en passant
par la poupée gonflable, nous aboutirons ainsi à
la plus inquiétante des créatures manipulées
: le clone humain.
9 euros (code
de commande : 14653).
Collection
MUSEA NOSTRA
LOBELLE-CALUWE
(H.) Musée Memling. Bruges. Hôpital Saint-Jean.
Bruges, La Charte,
1985. In-4° broché, 126 p., nombreuses illustrations
en couleurs.
Table des matières
:
- Le
Musée Memling à l'Hôpital Saint-Jean de Bruges.
- Le domaine de l'Hôpital et les
bâtiments historiques.
- Le domaine de l'hôpital.
- Les bâtiments
historiques.
- Les salles des malades
et l'église.
- Le couvent des frères,
l'ancienne apothicairerie et la chambre des tuteurs.
- Le couvent des religieuses.
- Les tableaux de Hans Memling.
- Les autres tableaux.
- Les portraits de tuteurs.
- Panneaux de dévotion
et autres tableaux.
- Sculptures.
- Mobilier.
- Métal.
- Poterie et verre.
- Plan de l'Hôpital de Saint-Jean.
13 euros (code
de commande : 16787).
Musées
de Charleroi. Musée
des Beaux-Arts, par
Chantal Lemal-Mengot. Musée Jules Destrée,
par Patricia Vanerck. Musée du Verre, par
Chantal Lemal-Mengot. Musée archéologique,
par Ratmond Brulet. Musée de l'Industrie,
par Jean-Louis Delaet. Musée de la Photographie,
par Georges Vercheval. Bruxelles, Crédit Communal,
1989. In-4° sous reliure et jaquette d'éditeur, 127
p., (collection « Musea Nostra », n°
17).
Table des matières
:
Le Musée des Beaux-Arts.
- Rappel de la situation
historique de Charleroi. Ses conséquences sur les arts.
- Le bâtiment.
- Les collections du
musée.
- La
peinture : La peinture à l'aube du XXe siècle -
Le XXe siècle : paysage industriel et réalisme
social - 1928 : Nervia - Le groupe Maka - Le surréalisme
en Hainaut - Les débuts de l'abstraction - La sculpture.
- Le mobilier.
Le Musée Jules Destrée et
son espace.
- Les collections
du musée ou la vie d'un homme.
- 1863-1891
: Le poète.
- 1892-1905
: Le socialiste.
- 1906-1908
: L'éveilleur de la conscience wallonne.
- 1919-1921
: Le ministre des Sciences et des Arts.
- 1922-1929
: L'humaniste.
- 1930-1936
: Le fond d'une pensée.
Le Musée du Verre.
- Sa création.
- Le verre, tradition
wallonne.
- Les collections du
musée :
- Une
première section évoque le verre en tant que matériau.
- Une
deuxième section décrit le verre, ses origine,
son évolution : Dans l'Antiquité - Découverte
du soufflage à la canne et développement de la
verrerie jusqu'à la Renaissance - Quelques types de décors
- Les rénovateurs de l'art du verre - L'École de
Nancy - Le Val-Saint-Lambert - 1920-1930 - Le XXe siècle.
Le Musée archéologique.
- Les collections
du musée.
- Préhistoire
et protohistoire.
- Période
romaine (Ier-IVe s. après J.-C.).
-
La parure - La céramique.
- Période
mérovingienne (Ve-VIIIe s. après J.-C.).
- Grès
Sambriens (XVe-XXe s.).
Le Musée de l'Industrie.
- L'Association « Archéologie
Industrielle de la Sambre ».
- Les Forges de la Providence.
- Collections du musée
:
- Le
hall des laminoirs.
- Les
ateliers de mécanique.
- L'imprimerie.
- La
forge en activité.
- Archives
- Archéologie-ACEC.
Le Musée de la Photographie.
- Le bâtiment.
- Exposition permanente.
- Les collections du
musée :
- Conservation.
- Recherche.
- Encouragement
à la création.
- Bibliothèque
et centre de dosumentation.
15 euros (code
de commande : 13143). |
COMBLEN-SONKES
(Micheline) The Collegiate Church of Saint Peter Louvain.
With the collaboration
of the Royal Institute of Cultural Heritage. Translation by John
Cairns. Tomes I (texte) et II (planches). Bruxelles, Centre International
d'Étude de la Peinture Médiévale des Bassins
de l'Escaut et de la Meuse, 1996. Deux volumes in-4° sous
reliure et jaquette d'éditeur, X, 190 p., CCLXXIV
planches en noir et 16 en couleurs, (collection « Corpus
of Fiftheenth-Century Painting in the Southern Netherlands and
the Principalty of Liège », n° 18),
ex-libris manuscrit à la page de titre, exemplaire en
très bel état.
Table des matières
:
- Preface.
- Explanations.
- Paintings studied :
- Group Bouts, Triptych
of the Holy Sacrament ; Centre Panel : The Last
Supper, Left Wing : Abraham and Melchizedek and
Passover, Right Wing : Gathering of the Manna
and Elijah in the Wilderness.
- Group Bouts, Triptych
of the Martyrdom of Saint Erasmus ; Left Wing :
Saint Jerome ; Right Wing : Saint Bernard.
- Group Weyden, Triptych
of the Descent from the Cross ; Left Wing : William
Edelheereand his Two Sons presented by Saint James the Great
(?) ; Right Wing : Adelaide Cappuyns and her Two
Daughters presented by Saint Adelaide ; Reverse :
The Holy Trinity and Swooning Virgin supported by Saint John.
- Tables.
- Supplement :
- Opinion personnelle
de l'auteur concernant les trois tableaux étudiés.
- Persoonlijke mening
van de auteur betreffende de drie bestudeerde schilderijen.
- Plates.
Les deux volumes
: 45 euros (code de commande : 29594).
COX
(Jan) et GIJSEN (Marnix) Orphée.
Anvers, Fonds Mercator, 1973. In folio à l'italienne
sous chemise argentée d'éditeur, [12] p.,
36 planches gravées en trois couleurs en photogravure
d'après les trente-six dessins originaux de Jan Cox,
un des à 120 exemplaires publiés en français,
numérotés (n°53) et signés par les auteurs,
déchirure à un rabat sans perte.
À propos des
auteurs :
Jan Cox.
De nationalité belge, est né
à La Haye en 1919. Obtient le diplôme de licencié
en histoire de l'art et archéologie en 1941 à l'Université
de Gand. Membre fondateur des groupes « La Jeune Peinture
Belge » et « Belgische Graveerkunst ».
Participe à l'exposition internationale du groupe « Cobra »
à Liège en 1952. Invité à la Biennale
de Venise en 1948 - 1956 - 1964, au Salon de Mai à Paris
en 1949 - 1969 et à la Biennale de la Gravure à
Tokyo en 1957. Nommé directeur du département de
peinture à "The School of the Muséum of Fine
Arts" à Boston. Expositions dans tous les centres
culturels importants d'Europe et d'Amérique. Professeur
à l'Académie de Gand. Il vit à Boston.
Marnix Gijsen.
De nationalité belge, est né
à Anvers en 1899. Il est l'auteur d'une vingtaine de romans,
de récits, d'une pièce de théâtre,
d'une série d'essais, d'une chronique de la poésie,
de quelques livres d'enfants, de récits de voyages sur
la Grèce, et sur les États-Unis. Comme historien,
il a publié un ouvrage sur l'histoire économique
d'Anvers au XVIe siècle, un « Éloge
d'Anvers », un ouvrage « Anvers, ville
de seigneurs » et un « Rubens aux États-Unis ».
Il est également l'auteur d'essais en anglais : « Belgium
in Bondage » et « Strangers should not
whisper ». Membre de l'Académie Royale de la
langue et de la littérature néerlandaise, il termina
sa carrière administrative comme ambassadeur honoraire.
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Planche 10. Le destin d'Eurydice.
.jpg)
Planche 27A. Orphée anéanti.
100 euros (code
de commande : 27054).
[COX
(Jan)]. CORBET (August) Jan Cox. Anvers, De Sikkel, 1952. In-8°
sous reliure et jaquette d'éditeur, 16 p., une planche
en couleurs en frontispice, un portrait de l'artiste et 24 planches
hors texte, (collection « Monographies de l'Art Belge »),
exemplaire numéroté (n° 707), en bel état.
Extrait :
Il
peut sembler prématuré, de consacrer une étude,
même succincte à un artiste âgé de
trente-trois ans. Mais il faut remarquer, que malgré sa
jeunesse, Jan Cox a déjà parcouru une évolution
remarquable à de nombreux points de vue. Il est à
présent de ce fait une des figures les plus représentatives
de la jeune génération des peintres belges.
Le moment nous paraît donc venu d'établir
un premier bilan de cette évolution artistique, qui vient
précisément d'atteindre une phase significative
pour l'avenir du peintre.
Après la présentation intelligente
de notre artiste par Robert Delevoy dans La jeune peinture
belge (Bruxelles, 1946), nous n'aurons guère dans
ce bilan, à engager outre mesure notre responsabilité.
La personnalité de Jan Cox est trop mouvante et trop multiple
pour qu'on puisse l'enfermer dans une définition. Cependant
il n'est pas audacieux d'affirmer que Jan Cox est déjà
parvenu au terme d'une évolution ininterrompue et variée
qui, non seulement pour un peintre de son envergure, offre un
réel intérêt, mais encore constitue le présage
d'une carrière brillante. C'est pourquoi, nous désirons,
pour en garder le souvenir, relater les étapes du chemin
parcouru suivant la logique même de leur enchaînement.
Jan Cox, dès l'appel encore bien proche
de sa vocation, a non seulement beaucoup dessiné, peint
et gravé, mais encore longuement et profondément
réfléchi à son art avec cet esprit essentiellement
analytique qui le caractérise. Il nous a confié
le fruit de ses réflexions sous forme de vivantes conférences
et d'intéressants écrits.
Après s'être révélé
dès son plus jeune âge par une habileté innée
à manier le crayon et le pinceau, son génie créateur
s'est maintenant imposé à tous avec autorité.
Son intelligence solide et cultivée a conféré
à son uvre un raffinement spirituel que des qualités
sentimentales complètent harmonieusement et qui lui accordent
un charme tout spécial. Un cerveau réfléchi
et un cur compréhensif guident sa main.
10 euros (code
de commande : 28037).
[CROMMELYNCK
(Albert)]. BODART (Roger) Albert Crommelynck. Bruxelles, Elsevier, 1962. In-8°
sous reliure et Rhodoïd d'éditeur, 14, [2] p.,
un frontispice en couleurs, un portrait de l'artiste et 24 planches
hors texte, (collection « Monographies de l'Art Belge »),
exemplaire numéroté (n° 199), en bel état.
Extrait :
Flamand
par son père, français par sa mère, Crommelynck
naît en 1902, en un lieu où se mêlent génies
roman et germanique : Bruxelles. Sa naissance en fait un
homme de dialogue : Flandre lui donne le sens de la couleur ;
France, l'amour du mot. Son père est acteur. Son frère,
Fernand, l'auteur du Cocu Magnifique, de Chaud et Froid,
de Tripes d'or, un grand poète du théâtre.
Lui-même, avant 1916, devient acteur, fait partie de la
troupe du « Théâtre Volant »
que son frère a créée, épouse la
fille de l'auteur dramatique Louis Fallens. Il a plus d'amis
écrivains, acteurs, éditeurs, directeurs de théâtre
que peintres. Cependant c'est à la peinture qu'il se donne,
à elle seule. Connaître, pour lui, c'est voir; et
dire, c'est peindre.
Non peindre n'importe quoi : uniquement
le visage. Son entourage lui conseille d'aller au paysage, à
la nature-morte, à la composition, au nu. En vain. Seul
l'intéresse le portrait. Déchiffrer le masque sous
lequel se cache l'homme, telle est dès ses quinze ans,
sa vocation. Il s'y est tenu jusqu'ici. Il ira à l'école,
puisqu'il le faut : lycée français d'abord, atelier
du peintre Hector Letellier ensuite, académie de Bruxelles,
chez Montald, enfin. Mais sa véritable école est
buissonnière : les bibliothèques, les musées,
lui parlent de temps lointains où l'homme savait regarder
l'homme et le peindre. Temps riches en réflexions intérieures
où, comme dit Montaigne, on tient registre de soi, où
l'on se peint « par devant, par derrière, à
gauche, à droite, debout, assis, en tous ses naturels
plis ». À vingt ans, il gagne Paris. Il va
dire, le visage humain, non avec la plume, mais avec le pinceau.
Ce mélange en lui de sang flamand et
français, de goût de la littérature et de
la peinture, est-il à l'origine de sa vocation de portraitiste ?
Peut-être.
10 euros (code
de commande : 27573).
[DASNOY
(Albert)]. LEPLAE (Charles) Albert Dasnoy. Anvers, De Sikkel, 1952. In-8°
sous reliure et jaquette d'éditeur, 15 p., un frontispice
en couleurs, un portrait de l'artiste et 24 planches hors texte,
(collection « Monographies de l'Art Belge »),
exemplaire numéroté (n° 707), exemplaire
en très bel état.
Extrait :
Albert
Dasnoy est né à Lierre. Par basard, pourrait-on
dire, car son père, fonctionnaire des contributions, fit
des séjours dans toute la Belgique. Il finit même,
après avoir entraîné sa famille, qui sans
cesse s'accroissait, à Lillo, à Louvain, à
Courtrai et à Bruges, par terminer sa carrière
dans un poste élevé de l'Administration des Finances :
celui de Directeur de l'Hôtel des Monnaies. C'est dans
l'immense bâtiment, aux couloirs vides et mornes, qu'Albert
Dasnoy, pour qui tout cet argent que l'on fabriquait sous ses
yeux fut sa vie durant un perpétuel problème, passa
sa sévère adolescence. À l'âge, pour
d'autres des folies de la jeunesse, il connut l'austérité.
On pourrait expliquer qu'il vécut à l'envers :
sombre et solitaire à vingt ans, sociable et aimé
de tous à cinquante. Il a dit de moi que sous des apparences
sereines les sculpteurs cachaient souvent beaucoup de tourments
et de doutes. Je pourrais dire de lui que, malgré les
airs effacés qu'il a, sa silhouette un peu désuète
et son front triste (qui préoccupe ceux qui le connaissent
mal), il possède l'esprit le plus ferme et peut-être
le plus heureux qui soit.
Il découvrit pourtant, Dieu sait pourquoi,
la peinture dans l'atelier du peintre Richir. Il est bien curieux
de voir débuter dans le milieu de l'art le plus mondain
celui dont les forces devaient être consacrées aux
audaces, parfois sauvages, de son époque. Je l'ai rencontré
pour la première fois chez Paul Haesaerts, rue de la Charité.
C'était la rue voisine de l'atelier où s'imprimait
Flandre. Dans l'excitation de la correction forcenée
des épreuves, qui ahurissait les garçons de l'imprimerie,
à côté de Luc Haesaerts, qui de ce temps
fumait la pipe sans arrêt, sans barbe encore je pense,
et maigre comme une momie, je vis pour la première fois
le grand front d'Albert Dasnoy et ses cheveux mal coupés.
Il portait une chemise à grand col ouvert qui lui donnait
l'air d'un collégien en vacances. Il était, alors
déjà, partagé entre le désir d'écrire
et celui de peindre. À ce moment, il menait campagne pour
les expressionnistes dans Le Rouge et le Noir (il s'était
fait mettre à la porte d'un grand quotidien pour avoir
défendu Gustave de Smet). Depuis lors, il a été
de toutes les luttes et l'ami de tous. L'ami de Tytgat, de Permeke,
de Jean Brusselmans, le grand ami de Spilliaert et le très
grand ami de Daeye. Il était le plus jeune des Compagnons
de l'Art, ou bien était-ce moi, j'ai oublié.
De ce temps-là, il n'y avait pas seulement
une façon de peindre. Le monde entier et tous ses continents
n'avaient pas encore découvert que le problème
de l'art se résolvait par une formule unique.
Il n'y avait d'intransigeance que dans le courage
que l'on exigeait d'un artiste, car ces aînés, qui
presque tous sont morts, formaient moralement une génération
admirable.
10 euros (code
de commande : 28748).
[DAYE
(Hippolyte)]. CORBET (Agust) Hippolyte Daeye. Anvers, De Sikkel, 1949. In-8°
sous reliure et jaquette d'éditeur (avec une petite déchirure,
sans perte), 13 p., un portrait de l'artiste en frontispice
et 24 planches hors texte, (collection « Monographies
de l'Art Belge », troisième série, n° 2),
exemplaire en bel état.
Extrait :
Il
est rare de rencontrer, face à l'incompréhension
et à la rudesse du monde, un être en qui le bon
goût et la délicatesse de sentiments se complètent
harmonieusement. Ces éléments, qui confèrent
à Hippolyte Daeye sa valeur artistique et son importance
dans le courant de la peinture flamande contemporaine, et l'effort
continu que le peintre a fourni et fournit encore, ne nous permettent
pas de rester indifférents, tant devant le succès
mondain que devant le triomphe spirituel de l'artiste.
Tout son plan de campagne se résume
à une retraite stratégique, une solitude voulue
après un premier contact décevant avec son entourage.
Cette solitude devint la source d'énergie, où le
Moi puisait sa force pour continuer la lutte avec plus d'acharnement
que jamais.
Daeye s'écarta du monde, non de la réalité ;
et c est là la pierre de touche de sa personnalité
d'artiste : en dépit de maîtres et critiques,
il repoussa la réalité objective qui l'entourait
pour lui substituer une réalité subjective qui,
sans être chimérique, le conduisit toutefois vers
un monde meilleur, un univers créé par lui à
l'image de sa profonde sensibilité, un univers d'où
le raffinement esthétique exclut toute brutalité.
L'artiste créateur a ce privilège insigne de pouvoir
nous offrir une vie qui est en-dehors et au-dessus de la banalité
de la vie quotidienne ; une vie qui nous est un refuge dans
les heures de doute comme dans les instants où l'esprit
est assoiffé de beauté. Il suffit de s'abandonner
totalement, comme lui et avec lui, à sa vision, à
son art, pour partager cet état de grâce qui devient
la propre religion de l'artiste, l'expression même de son
acceptation de la vie.
Cet isolement volontaire devait aboutir lentement
mais sûrement au plus pur des individualismes. Daeye a
atteint la plus haute perfection dans cette voie par une sévère
délimitation de son sujet : les quelques paysages
et portraits des premières années de travail se
voient bientôt remplacés par d'innombrables études
de bébés, d'enfants, de jeunes filles. Ces études
témoignent d un style très personnel, qui n'a cessé,
au cours des années, de gagner en sobriété
grâce à un dépouillement technique perpétuel
et inlassable.
10 euros (code
de commande : 27081).
[DE
BRAEKELEER (Henri)]. CONRARDY (Charles) Henri de Braekeleer.
Bruxelles, Elsevier,
1957. In-8° sous reliure et Rhodoïd d'éditeur,
12, [4] p., un frontispice en couleurs, un portrait de l'artiste
et 24 planches hors texte, (collection « Monographies
de l'Art Belge »), exemplaire numéroté
(n° 199), en bel état.
Extrait :
Les
théories de Taine ne sont plus à la mode. Pourtant,
lorsque l'on se penche sur la vie de Henri de Braekeleer et sur
son uvre, il est impossible de ne pas penser à la
race, au milieu, au climat. Un chroniqueur classait ainsi les
peuples dans le domaine des Arts. Ce qu'il y a de supérieur,
disait-il, c'est la musique allemande, la poésie anglaise,
la prose française, la sculpture italienne et la peinture
flamande. Barrés disait : « Il est des
lieux où souffle l'esprit ». Il est impossible
de n'être pas touché par le désir de peindre
en Flandre, à Venise, sur les bords de la Tamise ou en
Toscane.
L'Escaut, « le sauvage et bel Escaut »
de Verhaeren, donne à Anvers son incomparable prestige.
L'éternel combat de la lumière et de l'ombre ne
peut que tenter un artiste né à vouloir rendre
cette magie colorée. L'atmosphère sera chez de
Braekeleer la première préoccupation. Il la crée
avec aisance et c'est pour lui, pour le visionnaire fervent de
la nature, le bonheur. Comme il sait voir, il peut exprimer sa
vision. S'il est le fils d'une race tenace, il est aussi issu
d'une lignée dont la patience est une vertu primordiale.
Avec lenteur et sûreté, il élaborera une
uvre prodigieuse qui défie le temps, le temps qui
ne respecte que ce qui a été fait avec lui.
10 euros (code
de commande : 28699).
DE
GOBERT (Paul)
Visages de Mongolie. Bruxelles, La Renaissance
du Livre, 2007. In-8° sous cartonnage oblong d'éditeur,
159 p., très nombreuses illustrations en noir et
en couleurs, exemplaire en très bel état.
En quatrième
de couverture :
Paul
De Gobert est un voyageur paysagiste. Il marche, regarde, s'arrête,
tire de sa poche son carnet de croquis et dessine, au crayon
ou au pastel. Autrement dit, il prend le temps de rendre compte
des champs visuels qu'au hasard de ses pérégrinations
curieuses, à l'occasion, aventureuses, il décide
de mémoriser en quelques traits ou aplatissements de pigments
colorés. À l'instar du voyageur autour de sa chambre,
il peut s'attarder au champ étroitement focalisé
de son jardin, s'attachant à croquer sur papier quelques
pommes récemment tombées ou cueillies juste à
temps, encore éclatantes de leur soudaine maturité,
ou bientôt pourrissantes en quelques recoins de son atelier.
Mais, lorsque l'occasion se présente, il devient promeneur
solitaire, portant son attention sur les variations chromatiques,
les différences de vibrations lumineuses, les tracés
souples ou abrupts des contrées qu'il parcourt patiemment
dans l'attente du prochain arrêt sur dessin. (Michel Baudson.)
Si Paul De Gobert a choisi de parcourir une
contrée aussi lointaine que la Mongolie, c'est pour rencontrer
des peuples aussi lointains que différents et évoluant
dans des contrées où la nature encore vierge nous
éblouit de sa beauté et de sa force généreuse.
Des peuples nomades y vivent encore dans une totale symbiose
avec le milieu naturel, teinté de culture chamanique,
de traditions ancestrales. Les peuples nomades sont malheureusement
menacés par les pressions mondiales du sédentarisme
imposé et de l'exploitation des ressources naturelles.
13 euros (code
de commande : 21607).
DENOËL
(Sophie, dir.) Les peintures murales. Les techniques.
Actes du colloque.
Liège, 2 et 3 octobre 2006. Namur, Institut du Patrimoine Wallon, 2008. Grand
in-8° broché, 174 p., illustrations en noir et
en couleurs, (collection « Les Dossiers de l'IPW »,
n° 5).
En quatrième
de couverture :
En
septembre 2006, l'équipe du Centre européen d'Archéométrie,
sous l'égide de l'institut du Patrimoine wallon, a organisé
à l'Université de Liège deux journées
de rencontre dont l'objet portait sur la question de la conservation
ou de la restauration des peintures murales préservées
dans les maisons de la place Émile Dupont à Liège,
cest-à-dire dans les futurs bâtiments du Centre
wallon d'Archéologie du Bâti. En centrant le débat
sur les aspects techniques tout en les illustrant de cas de restauration
ou d'étude récents, le dialogue entre spécialistes
(historiens de l'art, archéologues, restaurateurs, physiciens,
chimistes ou ingénieurs) a permis de souligner les difficultés
rencontrées par chacun à tout stade de l'analyse.
Parallèlement, des appareillages spécifiques étaient
présentés en mode opérationnel sur le terrain
ou en laboratoire afin de mieux en saisir le fonctionnement.
Cest le résultat de ces échanges nourris
et de l'observation de ces activités pratiques qui constitue
le sujet du présent volume.
Table des matières :
- Préface, par Freddy Joris.
- Introduction, par Patrick Hoffsummer.
- Avant-propos.
- Le Centre wallon
d'Archéologie du Bâti ou CWAB, par Vanessa
Amormino.
- Le Centre européen
d'Archéométrie, par David Strivay et
Patrick Hoffsummer.
Partie 1. Les techniques.
- Les techniques
de la peinture murale. Influence de la technique de peinture
sur la conservation, par Vincent Detalle, Nathalie
Pingaud, Paulette Hugon, Sébastien Aze
et Marcel Stefanaggi.
- Les relevés
de peintures murales des Monuments historiques. Une longue tradition,
par Jannie Mayer.
- Les techniques
de conservation, par Walter Schudel.
- Métrophotographie
appliquée, par Serge Paeme.
- L'archéologie
des enduits peints : des fragments en fouille à l'étude
stratigraphique in situ, par Emmanuelle Boissard-Stankov.
- Applications d'un
instrument Raman mobile aux analyses d'uvres d'art,
par Peter Vandenabeele et Luc Moens.
- Une technologie
innovante de contrôle non destructif, par Guy-Michel
Hustinx.
- La métrologie
optique : le Relevé 3D et la shearographie, par Vincent
Moreau, Fabrice Michel, Serge Habraken,Yvon
Renotte et Bernard Tilkens.
- L'optique et la
perception des couleurs, par Yvon Renotte et Serge
Habraken.
Partie 2. Les cas d'étude.
- La restauration
des fresques de la basilique d'Assise, démarche et techniques
d'intervention, par Catheline Perrier-d'Ieteren.
- Chapelle abbatiale
de Chaalis (France) - Étude matérielle des peintures,
par Nathalie Pingaud.
- À propos
des peintures romanes de la cathédrale de Tournai,
par Sophie Denoël, Stéphanie Moris,
Laurent Lepot et Bernard Gilbert.
- La peinture murale
à Liège au XVIe siècle : analyse technologique
d'une peinture de la cathédrale Saint-Paul de Liège,
par Cécile Oger, Sophie Denoël, David
Strivay et Georges Weber.
- L'analyse de l'historien
de l'art - Le décor peint du château de Streversdorp
à Montzen (début du XVIe siècle), par
Anna Bergmans.
- Les enduits peints
des sépultures royales de Calakmul, par Renata
Garcia Moreno.
- Consolidation des
enduits gallo-romains de l'Archéoforum de Liège,
par Nancy Verstraelen.
18 euros (code
de commande : 31846).
[DEPOOTER
(Frans)]. CASO (Paul) Frans Depooter. La profondeur vitale de l'Art. Bruxelles, Les Éditeurs d'Art
Associés, 1981. In-4° sous cartonnage d'éditeur,
94 p, illustrations en noir, quelques-unes en couleurs, (collection
« La Mémoire de l'Art »), ex-dono
à la page de titre, exemplaire en très bon état.
En quatrième
de couverture :
Témoin
attentif de trente années de vie artistique, auteur d'une
vingtaine de monographies, [Paul Caso] le critique du Soir n'a
cessé d'exercer une tutelle bienveillante sur plusieurs
générations de peintres belges.
Bien que Frans Depooter [Mons, 1898 - Maffe,
1987] fût largement son aîné, l'ancien compagnon
de Paulus et d'Anto-Carte l'a choisi pour présenter une
uvre qui s'étend sur plus de soixante ans et qui,
insensible aux modes, aux expériences, aux tendances divergentes
de la création esthétique, séduit, aujourd'hui
comme naguère, par sa sérénité, non
dépourvue d'un secret frémissement.
25 euros (code
de commande : 31250).
DE RUDDER
(Arthur)
Pieter de
Hoogh et son uvre. Bruxelles, Van Oest, 1914. In-8
broché, 119 p., illustrations hors texte, (« Collection
des Grands Artistes des Pays-Bas »).
8
euros (code de commande : 341/57).
Dessinateurs
belges d'Ensor à Magritte - Belgische tekenaars van Ensor
tot Magritte. [Bruxelles],
IBM Belgium, 1978. In-folio (330 x 465 mm.) en ff. sous couverture
rempliée, étui et emboîtage toilés
gris d'éditeur, [60] p., [36] planches hors
texte en noir et en couleurs, édition bilingue (français
- néerlandais), exemplaire numéroté sur
vélin Aquarel Torchon (n° 669), en très
bon état.
Table des matières
:
- Avant-propos,
par Philippe Roberts-Jones.
- James Ensor, par Lies De Maeyer.
- Frits van den Berghe, par Émuile
Langui.
- George Minne, par Willy Juwet.
- Gust De Smet, par Émuile
Langui.
- Edgar Tytgat, par Albert Dasnoy.
- Gustave van de Woestyne, par
Marcel Duchâteau.
- Léon Spilliaert, par Francine-Claire
Legrand.
- Rik Wouters, par Roger Avermaete.
- Albert Servaes, par Lydia
M.A. Schoonbaert.
- Constant Permeke, par Karel
J. Geirlandt.
- Frans Masereel, par Roger
Avermaete.
- René Magritte, par Jean
Dypréau.

Article de Marcel Duchâteau sur Gustave van de Woestyne.
60 euros (code
de commande : 30852).

De Taeye, Herregodts,
Joly, Lahaut, Point, Souply, Vinche. [Bruxelles],
Ministère de la Culture Française, [1969]. Cinq
catalogues in-8° carré agrafés sous une farde
à rabats de papier argenté (frotté), 86
uvres reproduites en photo.
Plaquettes
publiées à l'occasion de l'exposition organisée
par le Ministère de la Culture française au Musée
des Beaux-Arts, à Ixelles ; au Musée des Beaux-Arts,
à Mons ; à la Maison de la Culture, à
Namur et au Cercle Artistique, à Tournai.
Chaque catalogue contient une biographie et
un texte de l'artiste et à la fin la liste et la description
des uvres.
25 euros (code
de commande : 21766).
[DE
WITTE (Adrien)]. DELCHEVALERIE (Charles) Adrien De
Witte. Anvers, De Sikkel, 1949. In-8°
sous reliure et jaquette d'éditeur, 13 p., un frontispice
en couleurs, un portrait de l'artiste et 24 planches hors texte,
(collection « Monographies de l'Art Belge »),
exemplaire en bel état.
Extrait :
Il n'est
rien de plus simple et de plus uni que la carrière du
peintre et graveur Adrien de Witte. Né à Liège
en 1850, il y meurt en 1935. Son père était peintre
et son grand-père maternel collectionnait les tableaux :
l'atmosphère était favorable au penchant précoce
qu'il montrait pour le dessin. Dès sa seizième
année, il suit les cours de l'Académie des Beaux-Arts
de Liège, à laquelle il devait consacrer tant d'années
de sa vie. Ses dispositions s'affirment dès ce moment
par les corrections amicales qu'il apporte aux essais de ses
camarades.
Libéré des écoles, il
s'associe à son ami, le sculpteur Léon Mignon,
pour louer des ateliers de fortune. Avec lui, il s'essaie à
la gravure, dans des conditions rudimentaires et pittoresques,
tout en révélant d'exceptionnelles qualités
picturales. En 1873, il obtient une bourse qui lui permet un
premier voyage en Italie. Il découvre, brièvement,
Venise, Florence et Rome. Bientôt rentré à
Liège, il repartira pour Rome six ans plus tard, et y
séjournera jusqu'en 1884, en qualité de boursier
de la Fondation Darchis. Celle-ci avait été créée
par un Liégeois pour permettre à de jeunes compatriotes
artistes d'aller à Rome prendre conscience de leurs forces
en étudiant le passé dans un milieu inspirateur.
De cette création bénéficièrent aussi
les peintres Philippet et Heintz, le graveur Maréchal,
les sculpteurs Mignon et Petit.
Heureuse, lumineuse et féconde période
dans la vie d'Adrien de Witte, qui serait sans doute resté
plus longtemps encore à Rome si le danger d'une épidémie
ne l'avait décidé au retour. Il lui était
arrivé de laisser s'écouler deux années
sans revenir au pays. Il avait pris goût à la vie
romaine qui offrait un perpétuel et séduisant spectacle
à son observation.
Il rentre donc à Liège où
l'intérim d'un cours à l'Académie lui est
aussitôt confié. Mais Paris l'attire. Il s'y rend
et se montre fortement tenté de s'y installer. Tentation
naturelle, qui avait fixé le destin de bien d'autres liégeois !
Ses dons de peintre et de graveur y eussent assurément
trouvé le climat le plus propice. Mais l'Académie
de sa ville n'a pas perdu de vue cet élève qui
lui fait honneur. Sa maturité hâtive lui vaut une
considération particulière. Il s'est d'ores et
déjà classé en exécutant des uvres
définitives. En fait, cet artiste qui devait mourir octogénaire
avait, à la trentaine, donné le plus brillant de
sa production.
De Witte hésite avant de se décider
à quitter la grande ville et son atmosphère électrisante,
pour rentrer dans le cher milieu natal, tout de même bien
confiné, et pour accepter d'enseigner à dessiner
aux autres au lieu de tenter librement et largement l'aventure
personnelle. Mais on insiste avec tant de ténacité
que cette obstination finit par triompher. Il accepte le poste
qu'on lui offre à Liège. C'en est fait. La fatalité
s'est prononcée. L'artiste va se partager entre le professorat
et la création picturale ou graphique dans les loisirs
que ses cours lui laissent. Mais, désormais, il sera surtout
professeur. Professeur précieux et admirable. Ce sera
au détriment de sa production originale. Elle ne sera
à aucun moment moins parfaite, mais elle va dès
ce moment se ralentir et se raréfier.
10 euros (code
de commande : 27365).
DICKSTEIN-BERNARD
(Claire) Les collections du Centre Public d'Aide sociale.
Bruxelles. Bruxelles,
Crédit Communal, 1994. In-4° sous reliure et jaquette
d'éditeur, 127 p., (collection « Musea Nostra »,
n° 34).
Introduction :
L'origine du patrimoine artistique du Centre
Public d'Aide Sociale de Bruxelles méritait d'être
retracé, et ce livre s'y emploie. Les collections ne sont
pas le résultat d'une politique délibérée
d'acquisitions. Elles sont nées de la réunion,
voulue par le législateur il y a près de deux siècles,
des patrimoines individuels des institutions d'assistance bruxelloises,
jusqu'alors indépendantes les unes des autres, entre les
mains de l'institution centralisée qui allait désormais
les administrer toutes ensemble. À ce noyau primitif sont
venus s'ajouter depuis deux cents ans les dons et les legs de
tous ceux qui ont voulu manifester leur soutien et leur intérêt
à l'institution et à la mission qui lui incombait.
Il fallait également dire pourquoi le
Centre Public d'Aide Sociale conserve ce patrimoine d'uvres
d'art et d'archives anciennes : le centre public, en effet,
n'a pas pour vocation première et évidente d'être
une institution culturelle. Les raisons qui l'animent sont fortes,
cependant : c'est que ces archives, ces uvres d'art
ont, entre ses mains, une signification particulière.
Le témoignage que portent les documents depuis le XIIe
siècle et les uvres d'art depuis le XIVe siècle
est celui de la permanence, au sein de la population bruxelloise,
d'un courant ininterrompu de fraternité, de solidarité,
de compassion envers toutes les formes de la détresse
humaine. C'est au Centre Public d'Aide Sociale que revient aujourd'hui
la mission d'assurer la continuité de ce courant, de l'entretenir
et de le vivifier. À lui donc le privilège de détenir
ce patrimoine symbolique, d'en dégager le message, d'en
faire connaître la signification.
Voir dans ces collections un simple rassemblement
de documents et d'uvres d'art de plus ou moins grand prix
serait en méconnaître la véritable signification.
C'est bien plutôt comme un précieux
héritage spirituel et sentimental qu'il faut le considérer,
dont la présence en ce temps et en ce lieu pèse
de tout son poids symbolique et fait naître l'émotion.
13 euros (code
de commande : 31604).
[DONNAY
(Jean)]. Hommage à Jean Donnay 1910-1980. 70 ans d'aquarelles, dessins, gravures,
lavis. Préfaces
de Françoise Clercx-Léonard-Étienne
et Jacques Parisse. Tête-à-tête avec
Jean Donnay par Jean Otten. Liège, [Arts 80], 1981.
In-8° carré broché, [74] p., nombreuses
illustrations en noir et en couleurs, une coupure de presse,
exemplaire en bel état et portant la signature de l'artiste
à la page de garde.
Ouvrage
publié à l'occasion de l'exposition éponyme
organisée par Jean Otten, et présentée aux
Chiroux et aux Dominicains, à Liège.
Extrait de la préface de Jacques Parisse :
Ainsi qu'il convient en matière
de critique d'art j'ai connu l'uvre avant de connaître
son auteur. Ma première rencontre avec Jean Donnay en
personne date des premiers mois de 1961. J'avais peu de jours
avant fait paraître une chronique à son propos.
Je circulais rue des Clarisses ; une petite Volkswagen noire
s'arrête à ma hauteur au milieu de la chaussée.
Jean Donnay sort, me remercie avec gentillesse et courtoise ironie.
Un quidam automobiliste accroche sa voiture. Je l'en avertis.
Sans émoi, calmement, il prend congé comme on dit
et s'en va tout aussi calme voir ce qu'il en est...
Depuis lors Jean Donnay a fini de nous étonner.
Tant de rencontres organisées ou fortuites (aux « mardis »
de Georges Comhaire, aux cimaises, aux rayons des librairies,
dans son atelier-phare de Cheratte) n'ont pas manqué de
nous confirmer le personnage qu'il est. En lui se rassemblent
la force morale, la discrétion sur lui-même, l'intérêt
et l'amitié pour les autres et leur uvre, l'ouverture
d'esprit et cette culture profonde et réfléchie
qui fait de lui un humaniste de notre époque.
Que dire, dès lors, de l'uvre
qui n'ait été dit et écrit ? Comme
pas un il maîtrise la gravure « classique »,
entendons par là celle qui peut tout exprimer sans expérimenter
la « nouvelle cuisine ». Il s'est donné
Rembrandt pour maître. Comme l'immense Hollandais le maître
de Cheratte conduit son trait là où il veut, comme
il veut aussi bien dans le fouillis organisé, serré,
dramatique au cur de l'usine noire, que sur un chemin de
croix ou dans la paix des pâtis du plateau de Herve :
quelques traits plus caresses que griffures décrivent
la haie et l'arbre, la charrue au repos, le voyageur biblique
qui surplombe la Basse-Meuse. Pas d'éclat, pas d'esbrouffe,
jamais la science (il connaît tout de la gravure :
il l'a enseignée succédant à François
Maréchal, précédant Georges Comhaire) ne
s'étale. Il nous laisse le soin de voir et d'ajouter notre
propre rêverie. Chacune des planches de Jean Donnay (un
millier) a son poids d'âme, de sensibilité, d'amour,
de complicité avec l'homme an travail ou dans la paix
précaire.
Notre vieux maître Arsène Soreil
a bien dit dans la monographie consacrée à Jean
Donnay l'importance du peintre. Le maître de Chenille n'est
pas parent de son homonyme Auguste Donnay, le maître de
Mery, mais que d'affinités néanmoins : une
idéalisation teintée de mysticisme, un même
goût de la nature organisée pour et par l'homme,
une économie de matière et de couleurs savantes,
le dédain du « grand sujet » au
bénéfice exclusif de la sincérité
et de l'humanité. L'art enfin tout autant chez le graveur
que chez le peintre de dire beaucoup mine de rien.
10 euros (code
de commande : 28469).
[DONNAY
(Jean)]. KOENIG (Léon) Jean Donnay. Bruxelles, Ministère de l'Éducation
- Elsevier, 1961. In-8° sous reliure et Rhodoïd d'éditeur,
16 p., un frontispice, un portrait de l'artiste en frontispice
et 28 planches hors texte, (collection « Monographies
de l'Art Belge »), exemplaire numéroté
(n° 199), en bel état.
Extrait :
En
1929, à la demande de l'éditeur des « 50 »,
à Bruxelles, Jean Donnay illustrait Le Cur de
François Remy.
Est-ce une fantaisie ? J'aurais voulu
écrire Le cur de Jean Donnay comme titre
au haut de ces lignes. Depuis longtemps, je confonds le livre
de Glesener et le graveur, je n'évoque jamais l'un sans
l'autre bien qu'il n'existe aucun rapport entre les aventures
du héros et l'artiste.
Jean Donnay, je ne me trompe pas, est l'homme
de cur par excellence. Son tranquille courage n'est pas
sa moindre vertu. Nous en reparlerons plus loin. Il a, comme
on dit, « des sentiments ». Il a un sens
très vif de l'honneur, il est l'honnêteté
même. Il a toutes les délicatesses, les constances,
les bontés.
Cette image « en Épinal »
que je trace de Jean Donnay prêtera peut-être à
sourire et lui-même, le premier, dont l'humour ne se laisse
pas prendre en défaut, ne voudra pas s'y reconnaître,
mais il a ses colères aussi, ses faiblesses. Elles nous
le rendent plus cher parce que nous les savons liées à
sa lutte pour circonscrire le quotidien, pour l'exorciser de
ses maléfices. Dur quotidien que celui qui s'étale
tout au long d'une carrière de 45 ans « au
service de la gravure », quand on satisfait par surcroît
à la moindre obligation familiale, tenue au contraire
pour aimable, aux obligations d'un professorat absorbant ;
quand on a payé lourd tribut à la maladie pour
la vaincre enfin, reprendre le cours de son uvre et porter
le nombre de ses planches au chiffre impressionnant de 650, sans
faire le compte d'innombrables dessins, sans mentionner quelque
cent peintures où la nature rêveuse et l'esprit
méditatif de Jean Donnay se sont exprimés avec
un bonheur égal et qui mériteraient à elles
seules une étude dans le cadre de ces monographies.
Ne l'aurai-je pas voulu, le ton de ce texte
m'était imposé d'emblée par la personnalité
discrète et attachante de Jean Donnay. Elle pourrait se
résumer par un des plus beaux mots de notre langue :
fidélité. Fidélité à sa terre
et à ses gens, fidélité à ses maîtres,
fidélité à soi-même, toute la vie
de Jean Donnay s'inscrit dans une orbe délicate poétisée
par la fidélité.
Il est né en 1897 à Sabaré,
un hameau de Cheratte, d'où l'on découvre toute
la vallée de la Basse-Meuse. Il habite Cheratte encore
en 1961. Il n'a quitté son village que pour quelques brefs
séjours à l'étranger, en France et en Hollande
principalement. Lorsqu'il se rend à l'Académie
de Liège, Il est rare qu'il s'attarde autrement que pour
une conversation d'une heure avec un vieil ami ou quelque disciple
fervent, puis il revient dans sa maison, dans sa famille, dans
son atelier, dans son uvre.
10 euros (code
de commande : 27470*).
[DU
BRUCQ]. DIDIER (Robert) Jacques Dubrucq.
Sculpteur et
Maître-artiste de l'Empereur (1500/1510-1584). Avec une préface de Charles
Avery et des contributions de Jacques Debergh, Peter
Kurmann et Christopher Wilson. [Bruxelles], Ars Libris,
2000. In-4° sous reliure et jaquette d'éditeur, 247
p., illustrations en noir et en couleurs, (collection « La
Mémoire de l'Art »), petite déchirure
(sans perte) à la jaquette.
Sur la jaquette :
Architecte, ingénieur, sculpteur, décorateur,
restaurateur, Jacques Dubrucq est un artiste typique de
la Renaissance par la diversité de ses activités
qui s'étendirent aussi à l'art militaire des fortifications.
Il fut aussi l'un des artistes attitrés de Marie de Hongrie
et de sa cour tout en étant également en contact
avec la cour du roi de France. Son activité lui valut
le titre de « maître-artiste » de
Charles-Quint et de Philippe II. Jacques Dubrucq connut
très vite la célébrité. Celle-ci
s'étendit même jusqu'en Italie qu'il avait visitée
avant 1535 et où il est signalé comme ayant été
le maître du fameux sculpteur Giambologna qui, à
Florence, fut au service de la cour de Medicis.
L'uvre de Jacques Dubrucq connut
très tôt un funeste destin et cela dès le
XVIe s. C'est ainsi qu'il ne subsiste pratiquement rien des châteaux
et hôtels de ville qu'il construisit et parmi lesquels
on doit citer les châteaux de Boussu et surtout celui de
Binche. Pour la décoration de celui-ci, il fit aussi appel
à des artistes allemands et italiens. En 1549, le château
de Binche fut, en l'honneur de l'empereur Philippe II, le
cadre de fêtes si fastueuses qu'elles furent célèbres
en Europe. Elles sont évoquées à travers
deux aquarelles contemporaines qui nous montrent, en même
temps, la grande salle du château décorée
aussi de peintures et de tapisseries.
Par bonheur, l'uvre sculpturale de Dubrucq
a été mieux conservée, mais essentiellement
dans l'ancienne cathédrale de Saint-Omer et surtout dans
la collégiale de Mons, ville où se déroula
pratiquement toute la carrière du sculpteur. Statues et
reliefs, notamment du fameux jubé, commandé en
1535 par le chapitre noble de Ste-Waudru, terminé en 1549
et démantelé au début du XIXe s., démontrent
que Dubrucq fut un artiste non seulement très novateur
mais aussi l'un des plus raffinés et fascinants de son
époque que cela soit dans sa maîtrise du relief,
sa nouvelle conception du monde, dans son art de la composition
ou dans la statuaire du maniérisme élégant.
Il est l'un des rares sculpteurs à avoir exploité
les particularités de l'albâtre notamment en fonction
de la lumière qui contribue à conférer une
vie mouvante à ses uvres et en harmonie avec la
délicatesse du modelé. Dubrucq s'est aussi
surpassé dans la sculpture funéraire révélant
un aspect de sa personnalité. Ses gisants de Saint-Omer
et de Boussu-lez-Mons sont saisissants en traduisant dans la
matière l'instant où la vie se fait évanescente.
Pour le XVIe s., Jacques Dubrucq est
un artiste dont l'importance dépasse largement le cadre
des anciens Pays-Bas méridionaux. Bien qu'il soit souvent
cité et évoqué, paradoxalement l'ensemble
de ses uvres conservées n'a pas encore été
reproduit d'une manière satisfaisante. La présente
édition a notamment pour but d'en révéler
tous les aspects et en détail à travers des illustrations
pour la plupart inédites donnant une nouvelle approche
de l'art de ce grand sculpteur de la Renaissance que fut Jacques
Dubrucq.
40 euros (code
de commande : 20304).
[DUBRUNFAUT (Edmond)]. Dubrunfaut.
Un homme, une uvre. Tournai, CGER - Maison de la Culture de Tournai,
1992. In-4° broché, 200 p., nombreuses illustrations
en noir et en couleurs, exemplaire en très bon état.
Ouvrage
publié à l'occasion de l'exposition organisée
à Tournai du 4 avril au 17 mai 1992.
Introduction :
Une rétrospective vient-elle à
son heure ?
Certes, il est toujours permis de souhaiter
la différer dans l'attente, sinon avec l'espoir, de voir
se compléter une uvre déjà bien accomplie.
Mais cette attitude risquerait de révéler davantage
le poids du passé attaché à ce genre d'événement,
alors même qu'il faudrait idéalement le considérer
et l'apprécier comme une étape bienfaisante, une
pause nécessaire afin de pouvoir rassembler les nombreux
éléments épars dans l'espace et dans le
temps. Car l'uvre qu'il nous est permis d'approcher aujourd'hui
dans une vision globale est énorme,
diverse, puissante autant qu'originale. Nous croyions bien connaître
l'art d'Edmond Dubrunfaut ; force est d'admettre qu'il nous impose
ici une véritable révélation par une production
inscrite, au sens géométrique de l'expression,
dans le cadre économique, social, culturel et humain où
il a constamment et fidèlement voulu la développer
et la parfaire.
Né en terre picarde, Edmond Dubrunfaut
a toujours privilégié par l'expression multiple
de son talent son terroir, ses contemporains et leur mode de
vie pour les révéler publiquement en un témoignage
durable par la beauté, la force et le génie. Si
pour certains, il est admis de glorifier de façon tapageuse
les artistes venus de loin, oubliant trop souvent que l'art est
universel mais que l'homme, lui, est bien de quelque part, par
la naissance ou selon un choix personnel, nous pouvons sans retenue
et à bon escient nous enorgueillir de compter dans notre
communauté un artiste aussi talentueux et d'une telle
dimension. Homme du XXe siècle, préfigurant dès
à présent le XXIe par son art transcendant et mondialement
apprécié, il se place sans aucun paradoxe dans
la lignée des grands créateurs qui ont constitué
au fil des siècles le précieux patrimoine monumental
et pictural européen. Très tôt, par une synthèse
esthétique puissante et durable, à sa façon
il est parvenu à harmoniser les rythmes de ses semblables
avec ceux de la terre concrétisant dans ses productions
une profonde perspective humaniste et universelle selon laquelle
l'Homme reste l'objectif premier de l'homme-artiste.
Par une symbolique née d'une profonde
introspection, la matière (les matériaux devrions-nous
préciser) traduit tour à tour les sentiments, la
raison, la générosité, la connaissance,
l'esprit, la sensibilité, l'idéal du beau, afin
que tous puissent y avoir accès et enrichir leur personnalité
dès qu'ils entrent en harmonie avec l'uvre. Grâce
à sa collaboration avec la Maison de la Culture de Tournai,
La Caisse Générale d'Epargne et de Retraite est
vraiment heureuse et fière d'être associée
à la présentation de la grande et belle rétrospective
des uvres d'Edmond Dubrunfaut ainsi qu'à l'hommage
respectueux autant qu'admiratif qui lui revient.
Cette remarquable exposition restera, nous
en sommes persuadés, la fresque la plus complète
de toutes les uvres élaborées au cours d'un
long et très fécond périple artistique jalonné
de dessins, peintures, tapisseries, céramiques, émaux,
cartons, toiles, tissus, vitraux, béton, et... de fresques.
30 euros (code
de commande : 30340).
DUCRUET
(Diane) Family Games. [Bruxelles], Le Caillou Bleu, 2008. Deux volumes in-8°
brochés sous boîtier illustré d'éditeur,
[48] et [48] p., nombreuses illustrations en noir et en
couleurs, on joint le feuillet de présentation, édition
bilingue (français - anglais), exemplaire en très
bel état.
Le premier
livre contient la série Male posing réalisée
en 2008.
Le deuxième livre contient les séries
:
- Dialogues.
- Performances de l'ordinaire.
- Mère et fille.
- Les grimaces.
réalisées entre
1999 et 2003.
10 euros (code
de commande : 22060).
[DU
QUESNOY]. HADERMANN-MISGUICH (Lydie) Les du Quesnoy.
Gembloux, Duculot,
1970. In-8° broché, 55 p., illustrations hors
texte, (collection « Wallonie, Art et Histoire »,
n° 4).
Table des matières
:
Introduction.
Jérôme l'Ancien (vers 1570-1641
ou 42).
François du Quesnoy (1597-1643).
Jérôme du Quesnoy le Jeune (1602-1654).
Bibliographie.
10 euros (code
de commande : 31671*).
[ELIAS (Etienne)]. Elias. Antwerpen, Lens
Fine Art, 1974. In-12 carré broché, 24 feuillets
non chiffrés, illustrations en noir et en couleurs, on
joint le carton d'invitation au vernissage et le prospectus de
vente d'une sérigraphie.
@ Catalogue de l'exposition, texte
de Jasia Reichardt.
12 euros (code
de commande : 11824).
Ensor
- Magritte. 150
chefs d'uvre des Musées royaux des Beaux-Arts de
Belgique. Bruxelles,
Société des Expositions du Palais des Beaux-Arts,
1975. In-8° broché, 144 p., reproductions en noir
et en couleurs, édition trilingue (français - néerlandais
- anglais).
Catalogue
publié à l'occasion de l'exposition éponyme
organisée au Palais de Beaux Arts de Bruxelles, du 17
juillet au 31 août 1975.
Préambule par Philippe Roberts-Jones :
La présente exposition ne se veut
pas l'histoire fidèle et exhaustive d'une période,
mais la démonstration des richesses d'un musée,
ou mieux d'un aperçu de celles-ci. Elle prouve la nécessité
de reconstruire à Bruxelles le musée d'art moderne
dont le pays se voit privé depuis dix-sept ans. Elle répond
à des questions sceptiques quant à la qualité
de nos collections. Parmi ces dernières, nous avons choisi,
d'accord avec le Palais des Beaux-arts qui nous accueille, des
chefs-d'uvre de l'art national qui se situent de James
Ensor à René Magritte, maîtres tous deux
de la peinture contemporaine. À l'initiative des dirigeants
du Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, auxquels s'adresse toute
notre reconnaissance, cette institution et le département
d'art moderne de nos Musées royaux ont réalisé
une uvre commune qui devrait aboutir, dans un avenir proche,
à la mise en évidence, en de nouveaux locaux et
de manière permanente, d'une importante partie de notre
patrimoine artistique.
[EVRARD
(Guillaume)]. SERESSIA (Charles) Guillaume-Evrard,
dernier sculpteur des princes-évêques. Liège,
1709-1793. Gembloux, Duculot, 1973. In-8°
broché, 62 p., 16 illustrations hors texte dont une
en couleurs, (collection « Wallonie, Art et Histoire »,
n° 17).
Table des matières
:
- Introduction.
I. Biographie de l'artiste.
II. Guillaume Evrard au service des princes-évêques.
1. Les mausolées.
2. Les portraits.
III. La décoration sculptée de
l'église de Saint-Hubert.
1. Les stalles.
2. Le Saint Sébastien.
3. Les quatre évangélistes.
IV. Les uvres liégeoises.
- Conclusion : L'art de Guillaume Evrard.
- Bibliographie.
10 euros (code
de commande : 31713).
[FOLON
(Jean-Michel)]. Folon.
La vie est un voyage. Par Marcel van Jole, Adolf
Neetens & Jean-Michel Folon. Eupen - Bruxelles,
Grenz Echo - Luc Pire, 1999. In-4° broché, 79 p.,
nombreuses illustrations, très bon exemplaire, peu courant.
Ce volume
propose, d'une part, des rencontres et entretiens avec Jean-Michel
Folon par les auteurs précités et, de l'autre,
le récit par Folon de ses sources d'inspiration, de sa
manière de travailler de ses rencontres avec les artistes
et écrivains de son temps (Georges Simenon, Woody Allen,
Ray Bradbury, Jorge Semprun...) mais aussi les écrivains
qu'il a illustrés.
Introduction :
Jean-Michel
Folon est né à Uccle en 1934. Il étudie
tout d'abord l'architecture (il en reste toujours des traces),
mais le dessin pour le dessin le possédait et le possède
toujours. À l'âge de 21 ans, il part pour Paris
(Bougival) où cinq ans durant, il va dessiner obstinément.
À Paris, il ne connaît d'abord
pas le succès. Il envoie alors quelques dessins aux revues
américaines Horizon, Esquire et au New
Yorker qui, toutes, les publient sans même l'avoir
rencontré.
Time, Fortune et Atlantic
Monthly suivront. Entre-temps, Paris aussi le convoite et
va lui montrer son estime (Pavillon français à
la Triennale de Milan et Galerie de France).
Les expositions se succèdent notamment
à New York (Metropolitan), Tokyo, Osaka, Paris (Musée
des Arts Décoratifs), Bruxelles (Musée Royal d'Art
Moderne), Milan, Chicago, Rotterdam (Musée Boymans-Van
Beuningen), Antibes (Musée Picasso), Buenos Aires (Museo
de Bellas Artes), Venise (Musée Correr), etc.
Il est sélectionné pour la 35ème
Biennale de Venise et pour la Biennale de Saô Paolo de
1975 où il remporte le Grand Prix.
Le champ d'action de Folon ne connaît
pas de bornes : il est dessinateur, peintre, aquarelliste,
graveur, lithographe, produit des aquatintes depuis 1981, sculpteur
(il travaille le bois d'abord, le bronze et le marbre ensuite),
illustrateur de livres, concepteur de tapisseries (entre autres
une de 80 m² pour le Palais des Congrès de Monaco),
d'affiches (magistrales et innombrables, notamment pour la Déclaration
Universelle des Droits de l'Homme pour l'Organisation des Nations-Unies,
pour Amnesty International, pour le Bicentenaire de la Révolution
Française, plusieurs pour Unicef). Il réalise des
films et des dessins animés, exécute des décors
d'opéra et de théâtre (à Paris, à
Venise et à Rome), élabore des mosaïques et
compose des vitraux.
Ce n'est pas une assertion fantaisiste d'ordre
littéraire de prétendre que pour certains, la création
artistique est une tâche primordiale, qui couvre les domaines
les plus appréciables de la vie. Celui qui, comme Folon,
éprouve le besoin de formuler sa vision esthético-picturale
de la vie ou sa philosophie à ce propos, ressent la nécessité
d'une technique individuelle pour fixer les images, les idées
ou les motifs émotionnels éclos dans son propre
esprit.
Un dessin, une aquarelle, une gouache, un pastel,
une aquatinte de Folon vont générer une triple
expérience : visuelle, intellectuelle, mais surtout
émotionnelle.
20 euros (code
de commande : 31838).
Ouvrages publiés
par les éditions du
Fonds Mercator
Il n'est plus nécessaire
de présenter cette belle collection.
Les exemplaires présentés ici sont en parfait état.
BOSCH
(Hieronymus)]. MARIJNISSEN (Roger H.) Hieronymus Bosch.
Das vollständige Werk. Unter Mitwirkung von
Peter Ruyffelaere. Antwerpen, Mercatorfonds, [1988 ??].
In-4° sous reliure, jaquette et étui d'éditeur,
516 p., très nombreuses illustrations en noir et
en couleurs, exemplaire en parfait état.
Table des matières
:
- Schriftliche Quellen.
- Werkverzeichnis.
- Ausbildung und Einflüsse.
- Die Interpretation des Werkes seit dem
16. Jahrhundert.
- Versuch einer Deutung.
- Die Triptychen :
- Der Heuwagen - Madrid.
- Der Garten der Lüste
- Madrid.
- Die Versuchung des
Antonius - Lissabon.
- Das Eremitentriptychon
- Venedig.
- Das jüngste Gericht
- Wien.
- Das Bronchorst-Bosschuyse-Triptychon
- Madrid.
- Das Triptychon mit
der gekreuzigten Märtyrerin - Venedig.
- Fragmente von Triptychen.
- Die Kreuztragung -
Wien.
- Die Kreuztragung -
Madrid.
- Johannes auf Patmos
- Berlin.
- Die Sintflut - Rotterdam.
- Die Glückseligen
und die Verdammten - Venedig.
- Das Narrenschiff -
Paris/New Haven.
- Der Tod des Geizhalses
- Washington.
- Einzeltafeln.
- Die sieben Todsünden
und die vier letzten Dinge - Madrid.
- Kreuzigung mit Stifter
- Brüssel.
- Die Dornenkrönung
- London.
- Die Dornenkrönung
- Escorial.
- Ecce Homo mit Stifter
- Frankfurt.
- Die Kreuztragung -
Gent.
- Der Heilige Hieronymus
- Gent.
- Johannes der Täufer
- Madrid.
- Der Heilige Christophorus
- Rotterdam.
- Der sogenannte Verlorene
Sohn - Rotterdam.
- Umstrittene Zuschreibungen.
- Die Hochzeit zu Kana
- Rotterdam.
- Die Geburt Christi
- Köln.
- Der Heilige Antonius
- Madrid.
- Das Steinschneiden
- Madrid.
- Der Gaukler - Saint-Germain-en-Laye.
- Das Jüngste Gericht
- München.
- Zeichnungen.
- Die Symbolik bei Bosch.
- Zum Beschluß.
- Literatur.
- Alte Drucke und Textausgaben.
- Namenregister.
30 euros (code
de commande : 17997).
[MAGRITTE]. SYLVESTER (David)
Magritte.
Traduit de l'anglais par Jeanne Bouniort. Houston - Anvers, Menil
foundation - Fonds Mercator, 1992. In-4° sous reliure, jaquette
et étui d'éditeur, 440 p., très nombreuses
illustrations en noir et en couleurs, exemplaire en parfait état.
Sur la jaquette :
« René Magritte (1898-1967) a été
et demeure sans aucun doute une des figures de premier plan du
surréalisme. Depuis les années 1960, son uvre
exerce une influence continue et chaque jour plus large, non
seulement sur l'art mais sur l'imagerie de la culture de masse.
Dans cette monographie, David Sylvester parcourt le monde de
pensées étranges et la créativité
hors du commun du grand surréaliste belge. Son récit
de la vie de l'artiste, pour la première fois bâti
sur une exploitation méthodique des archives, décrit
l'ironie d'une carrière pleine de déceptions, les
amitiés inégales avec les autres surréalistes,
la relation toujours problématique avec le commerce de
l'art, la réalité d'un mariage légendaire.
Son analyse de l'uvre reflète une compréhension
sans pareille des obsessions et attitudes sans cesse récurrentes
de l'artiste, tout en mettant l'accent sur des aspects de l'uvre
méconnus comme en témoigne le tableau reproduit
en couverture. Le présent livre rend l'uvre mystérieuse
de Magritte encore plus fascinante et peut être considéré
comme l'ouvrage de référence définitif consacré
à ce maître du surréalisme. Les nombreuses
illustrations comprennent plusieurs uvres importantes reproduites
pour la première fois. »
75 euros (code
de commande : 9660). |
[FRÈRE
(Marcel)]. BLANCHARD (Stephen)
Spiritualités picturales du belge Marcel Frère.
Dijon, Les Poètes de l'Amitié, 1983. In-12 broché,
87 p., illustrations en noir.
9
euros (code de commande
: 354/57).
Fruits
d'une passion. Une
étonnante collection d'uvres d'art contemporain
de la Communauté française en dépôt
permanent au Musée des Beaux-Arts de Mons. Bruxelles, Ministère de la
Communauté Française de Belgique, Service des Arts
plastiques, 1998. In-4° broché, 176 p., très
nombreuses illustrations en couleurs, exemplaire en parfait état.
Ouvrage publié à loccasion
dune exposition éponyme organisée au Musée
des Beaux-Arts, à Mons, du 28 juin au 27 septembre 1998.
En quatrième de couverture :
« Fruits d'une passion »
constitue une première présentation publique de
cette étonnante collection d'uvres d'art contemporain
que le Ministère de la Communauté française
de Belgique met en dépôt permanent au Musée
des Beaux-Arts de Mons.
Elle privilégie les uvres d'après
1958, où se retrouvent côte à côte,
en un joyeux mélange, des abstraits lyriques Antoine
Mortier (Belgique), André Lanskoy (France), Bengt Lindstrôm
(Suède)..., des tenants de la nouvelle figuration et de
la figuration libre - Atila (France), Gianni Bertini (Italie),
Alan Davie (Grande-Bretagne), Gaston Chaissac (France), Hugh
Weiss (États-Unis), Jean-François Octave (Belgique),...,
des partisans de la figuration narrative - Valérie Adami
(Italie), Peter Klasen (Allemagne), ..., des « inclassables »
tels Jacques Charlier (Belgique), Enrico Baj (Italie), Antonio
Berni (Argentine), Fabrizio Plessi (Italie), ... et des « nouveaux
fauves » - Luciano Castelli (Suisse), Elvira Bach
(Allemagne), Emmanuel Demuynck (Belgique)...
« Fruits d'une passion »
propose un panorama inédit : aucune collection publique
en Belgique ne peut présenter un tel panorama de l'art
international des années 1960 à 1990, période
qui a vu s'épanouir de nombreux mouvements esthétiques
favorables à une figuration autre qui, reniant la « modernité »,
militent pour un art « pop », un art « in »,
un art « kitsch », un art « brut »,
un art « sauvage », et, surtout, un art
ludique constitué d'amour, d'humour et d'humeurs ...
25 euros (code
de commande : 23792).
[FUNCKEN
(François et Armand]. SCHMITS (Georges) François
& Armand Funcken. Préface
par Jacques Stiennon. Verviers, La Dérive, 1988.
In-8° carré broché, 306 p., nombreuses
illustrations, exemplaire à l'état neuf.
Table des matières
:
François Funcken.
- Une vie de bohème
(les ancêtres ; la jeunesse, le mariage ; l'imprimeur-journaliste ;
l'employé ; le cafetier ; le peintre ;
une double entreprise ; l'appel du voyage ; le retour ;
un portrait en noir et blanc).
- Les imprimés
(les premiers essais ; les almanachs ; les manuels
de gymnastique ; Verviers-Comique ; un contenu politique ;
le chroniqueur ; le romancier ; les illustrations de
Verviers-Comique ; la deuxième année de Verviers-Comique ;
les derniers projets ; conclusion).
- L'uvre peint
(le peintre de la Société des Fous ; les uvres
retrouvées).
Armand Funcken.
- Les sources.
- Une vie sédentaire.
- Le peintre naïf.
- Le peintre-décorateur.
- Une nouvelle esthétique.
- Conclusion.
- Table et index.
25 euros (code
de commande : 31779).
[GALLÉE
(Nanou)]. VIRAY (Alain) Nanou Gallée. « À l'échancrure
des curs. » [Bruxelles], Les Éditeurs d'Art Associés,
[1981]. In-8° broché, illustrations en noir et en
couleurs (ces dernières contrecollées).
Extrait :
« J'ai
besoin d'un million de rires portant la couleur de l'homme »
...
Quel aveu pour nous murmurer que vivre n'est
pas chose facile et que, si respirer est certes simple, humer
le temps pour continuer à exister demande un effort constant
d'exigence intime.
Nanou Gallée, peintre, poète,
femme, est naturellement interrogation comme tous les êtres
sensibles en confrontation avec leur Moi et en affrontement avec
les mille contradictions du siècle qui se nourrit trop
souvent de larmes amères.
Nous sommes témoins depuis de longues
années d'une créativité aiguisée
par un perpétuel balancement entre le quotidien et le
mythe : « Je serai rivage et tu seras la nuit. »
Il nous faut écouter, voir, sentir, être en communion,
être attentifs.
Nanou Gallée est née à
Cuesmes dans le Borinage, à l'abri des terrils, à
quelques pas des champs de roseaux où vécut Van
Gogh qui découvrait seulement alors par ses échecs
pastoraux répétés qu'il était né
pour être peintre et seulement peintre, même dans
l'amour de Dieu.
Enfant, elle rôdait dans la maison habitée
par le peintre fou qui allait plus tard offrir son oreille au
destin, maison alors en ruines et, aujourd'hui, restaurée
grâce à l'enthousiasme d'une équipe montoise
et bruxelloise d'amis des arts dont elle était.
Sa vocation s'est-elle révélée,
comme pour l'ami Vincent, à Cuesmes ? Mais, pour
elle, dès le tréfonds de l'Enfance... ? Comment
apporter une réponse valable à une question qui
conserve son fond de mystère car s'il est vrai que tout
est déjà en semence dans les premières années
d'émois, le rythme des jours se charge trop souvent de
régler le compte des rêves et des idéaux.
La danse, le chant attiraient également l'adolescente,
puis la jeune femme, mais ce fut le dessin qui l'emporta et la
peinture, cette peinture qui permet, avec un robuste couteau,
d'étaler la pâte avec rage et lyrisme et puis, soudain
de s'offrir une âme tendre en prenant le pinceau léger.
Mais le mot, le « mot-oiseau », le « mot-piège »
est aussi dessin, puis transcrit par le calligraphie. Et Nanou
Gallée allait envelopper son âme des répondants
et des interrogatifs du verbe et de l'adjectif. Une double nature
dans une unité profonde régit une vocation, une
sensibilité exacerbée qui ne trouve son repos,
son salut en définitive que dans l'aveu de la main et
de la pensée.
13 euros (code
de commande : 21261).
[GODDERIS
(Jack)]. VAN HOOGENBEMT (Albert) Jack Godderis. Traduction française de François Maret.
Bruxelles, Elsevier, 1961. In-8° sous reliure et Rhodoïd
d'éditeur, 16 p., un frontispice en couleurs, un
portrait de l'artiste et 24 planches hors texte, (collection
« Monographies de l'Art Belge »), exemplaire
numéroté (n° 170) en bel état.
Extrait :
La personnalité
de Godderis s'affirme dès sa première exposition :
l'impression le frappe, et aussitôt le mécanisme
pictural entre en action. Il voit la couleur dominante, il sent
la transition des teintes, il saisit le mouvement. Cela le tient,
il faut désormais qu'il peigne. D'autre fois cela lui
revient après un temps, comme pour la branche de Stendhal,
que parent les cristaux de sa nature de peintre. Les tableaux
donnent déjà la preuve évidente de sa personnalité :
une main alerte, exercée, une nature hypersensible aux
impressions sensorielles, un tempérament dont l'intense
vitalité est comme « possédée »
par la couleur, la passion de ne voir les choses qu'en fonction
de la peinture, en un mot une intuition toute plastique.
Il y a près de vingt ans que Godderis
peint : la façon dont son art a évolué
se dégage aujourd'hui mieux que jamais.
10 euros (code
de commande : 27313).
[GRAVURE CONTEMPORAINE].
2G. Cahier n° 3. 1970. Chemise in-folio contenant dix estampes
gravées et imprimées par les artistes, tirage limité
à 110 exemplaires numérotés et signés
(n° 18), exemplaire en très bel état.
Outre Gabriel Belgeonne et
Gustave Marchoul, à l'origine de cette édition,
les huit autres artistes sont : Jean-Pierre Benon, Muriel
Bosch, Jean-Marie Mahieu, Michel Mineur, Movy
Pasternak, Léa Van Heck, Joyce Wauters
et Alain Winance.

Couverture et gravure de Gustave Marchoul.
Suivez ce lien pour découvrir les dix gravures :
https://www.youtube.com/watch?v=0ka8wryD3TU
200 euros (code
de commande : 31760).
[GRIMMER
(Jacob et Abel)]. BERTIER DE SAUVIGNY (Reine de) Jacob
et Abel Grimmer. Catalogue
raisonné. Bruxelles,
La Renaissance du Livre, 1991. In-4° sous reliure et jaquette
d'éditeur, 398 p., nombreuses illustrations en noir
et en couleurs, exemplaire en très bel état.
En quatrième
de couverture :
À
côté de la personnalité dominante de Pierre
Bruegel le Vieux, un grand nombre de petits maîtres et
d'ateliers ont contribué à donner à l'art
du paysage une place prépondérante dans la peinture
flamande du XVIe siècle. Parmi eux, Jacob Grimmer (1525-1590)
et son fils Abel Grimmer (1575 ? - avant 1619) méritent
notre attention particulière.
Dans le paysage, Jacob fait uvre de novateur
par son renoncement à tous les détails superflus
et par l'importance accrue qu'il confère à l'espace
par rapport aux figures ; on s'accorde à voir en
lui le véritable maître des paysagistes hollandais
du siècle suivant, tel Hendrick van Avercamp.
Abel peut être considéré
comme le spécialiste des séries consacrées
soit aux quatre saisons, soit aux douze mois de l'année ;
et ses scènes d'intérieur, dont il a hérité
le motif des grands Primitifs flamands, n'ont pas manqué
d'influencer les intimistes hollandais du XVIIe siècle
et, plus tard encore, les peintres de scènes galantes,
tel Jean Antoine Watteau.
Ces deux artistes, actifs à Anvers aux
XVIe et XVIIe siècles, jouissaient d'une célébrité
qui transparaît encore dans les documents d'archives connus
du cercle trop restreint des spécialistes.
Déjà en 1550, le peintre et biographe Giorgio Vasari
parle en termes élogieux de Jacob Grimmer. En 1589, le
Hollandais Carel van Mander le cite parmi les quatre plus célèbres
peintres anversois et, en 1604, il déclare dans son Schilder-Boek
qu'il n'en connaît pas de meilleur pour le paysage. Les
estimations de leurs tableaux à l'époque les situent,
par rapport aux peintres contemporains, parmi les meilleurs :
un tableau de Jacob vaut alors trente-six gulden tandis que celui
d'un Bruegel ou d'un Tintoret est estimé à quarante
gulden. Et aujourd'hui, la cote actuelle de ces deux peintres
dans les salles de vente confirme encore à ceux qui les
fréquentent leur valeur esthétique autant que...
marchande.
Et c'est ici que le présent ouvrage
prend toute son importance puisqu'il se donne pour objectif,
entre autres, de révéler à un public plus
large que celui des historiens de l'art les amateurs,
les collectionneurs et les professionnels de l'art
la valeur artistique de Jacob et Abel Grimmer et la place qu'ils
occupent, entre Bruegel et Rubens, dans l'histoire de l'art flamand.
Sur les conseils de son maître Léo
van Puyvelde, et encouragée par de nombreux spécialistes
de la peinture flamande, dont le professeur viennois H.G. Franz,
l'auteur a entrepris voilà plus de vingt ans de rassembler
la production éparse des Grimmer. Les recherches qu'elle
publie aujourd'hui font état de quelque 250 uvres
réalisées par Jacob et 290 par Abel. Ces chiffres
sont ventilés dans plusieurs catégories qui distinguent
dans l'imposant « patrimoine grimmerien »
composé de peintures, de dessins et de gravures -
les uvres datées, monogrammées ou signées
par les Grimmer des uvres non identifiées que l'auteur
a pu leur attribuer.
Le catalogue raisonné des pièces
suit un ordre chronologique, pour les uvres qui portent
une date, et thématique pour toutes les autres. Afin de
naviguer aisément dans ce vaste ensemble, l'auteur fournit
en fin de catalogue des index aux nombreuses entrées,
selon le sujet de l'uvre, la catégorie dans laquelle
il apparaît dans le catalogue, le lieu où l'uvre
est conservée ou a été exposée, etc.
Chaque uvre répertoriée
dans le catalogue est accompagnée de ses données
matérielles, de sa provenance, des sources bibliographique
et photographique, des références aux expositions
où elle a éventuellement figuré et, le cas
échéant, de la mention de certificats d'authenticité
donnés par d'autres spécialistes. Enfin, chaque
uvre est décrite de manière circonstanciée
lorsqu'elle n'est pas reproduite et commentée.
Avant de livrer au lecteur la moisson des informations
récoltées un peu partout dans le monde sur les
uvres documentées des Grimmer, Reine de Bertier
en brosse les portraits, celui du père, puis celui du
fils : leur formation, les influences subies, leur originalité,
leur évolution picturale, et jusqu'au rayonnement qu'a
connu leur art chez leurs contemporains et leurs suiveurs. Jacob
et Abel Grimmer apparaissent dès lors avec toute leur
personnalité sur la scène artistique flamande,
entre le maniérisme et le baroque.
Attendu depuis longtemps, le Catalogue raisonné
de Jacob et Abel Grimmer par Reine de Bertier constitue une
contribution sans précédent à la connaissance
de ces deux artistes et, par sa documentation iconographique,
un outil indispensable pour de futures recherches.
95 euros (code
de commande : 24519).
[HARVENT
(René) et DEBAY (Danièle)]. ORBAN (Jean-Claude)
L'atelier Harvent-Debay. René Harvent statuaire-médailleur.
[Alken], Limburgse
Commissie voor Numismatiek, 2016. In-4° broché, 84 p.,
très nombreuses illustrations en couleurs.
Extrait :
René Harvent est né à
Mons, Place de Flandre, le 9 juillet 1925.
« Une statue présida à
ma naissance » souligne d'emblée l'artiste
dans son autobiographie, la statue équestre de Baudouin
de Constantinople qui ornait cette place. Il est décédé
en cette même ville, le 5 août 2004, à l'âge
de 79 ans.
La publication éditée en 1988
par Guy Donnay à l'occasion d'une exposition à
Mons, toute entière consacrée à cet artiste,
servait à la fois de catalogue mais contenait aussi un
condensé de réflexions faites par ce philologue
sur l'homme au travers de sa sculpture, et sur cet art en général.
René Harvent y transcrivait également ses mémoires.
La préface est de Jacques Hamaide, ancien
échevin de la culture à Mons mais surtout son ami
de toujours, qui nous brosse un tableau de l'homme comme seul
un ami peut le faire.
Cet ouvrage nous servira de guide pour le catalogue
raisonné que nous désirons présenter, sur
ses créations en tant que médailleur en y associant
bien évidemment celles de son élève Danièle
Debay qui parachève son uvre au sein du même
atelier puis la continue avec le succès que l'on sait.
Une courte introduction va situer le parcours et les uvres
de ces deux artistes.
27 euros (code
de commande : 24264).
HENDRICK
(Jacques) La peinture liégeoise au XVIIe siècle. Gembloux, Duculot, 1973. In-8°
broché, 72 p., illustrations hors texte, (collection
« Wallonie, Art et Histoire », n° 19).
Table des matières
:
I. Une école de peintres méconnue.
II. Les caractéristiques générales
de la peinture liégeoise au XVIIe siècle.
- L'influence du milieu
politique et social.
- Les tendances esthétiques.
III. Les principaux peintres liégeois
du XVIIe siècle.
A. La première génération
: Gérard Douffet, François Walschartz.
B. La deuxième génération
: Gérard Goswin, Bertholet Flémalle, Walthère
Damery, Gilles Hallet.
C. La troisième génération
: Quatre élèves de Bertholet Flémalle :
Jean-Guillaume Carlier, Gérard de Lairesse, Englebert
Fisen, Jean-Gilles Del Cour.
IV. Conclusions.
10 euros (code
de commande : 29830).
HERICKX
(Anne) et MAMBOUR (Josée) Catalogue du Musée
des Beaux-Arts de Mons. Bruxelles, Ministère de la Communauté
Française de Belgique, 1988. In-4° carré broché,
239 p., illustrations en noir et en couleurs.
Note des auteurs :
Ce
travail n'est pas un catalogue raisonné. Nous avons cependant
voulu donner un aperçu des différentes périodes
artistiques représentées dans la collection en
séparant les uvres des divers siècles. Cela
ne fut pas sans difficultés car certains artistes, comme
Germain Hallez, Émile Motte... ont des carrières
réparties sur deux siècles.
Cet effort, nous l'avons fait pour rendre notre
catalogue moins austère à consulter et aussi, pour
donner quelques indications sur les nombreuses recherches à
poursuivre. Afin que ces dernières continuent, la prudence
a été notre guide dans les attributions à
des artistes, à leur école, à leur entourage.
Beaucoup d'uvres demandent une restauration. Notre travail
ne peut qu'être un point de départ vers une étude
approfondie de la collection.
Les textes d'introduction sont en rapport avec
la collection et ne prétendent aucunement être une
analyse des époques envisagées, d'autant plus que
le panorama de l'école montoise n'est pas toujours complètement
représenté dans la dite collection.
Nous nous référons, quand c'est
possible, au Catalogue du Musée des Beaux-Arts et d'Antiquités
qu'Émile Hublard publia en 1915. À l'intérieur
des groupes chronologiques, les artistes sont cités par
ordre alphabétique, et les uvres, énumérées
selon leur datation ; les uvres non datées
sont ensuite reprises par ordre de numéro d'inventaire.
Ces deux règles ne sont pas toujours appliquées
quand le classement chronologique est évident.
En fin d'ouvrage, nous énumérons
les problèmes de numérotation d'inventaire, lorsque
nous parlons des numéros supprimés. Nous avons
situé les monogrammistes, les illisibles
et les anonymes en fin de liste. Les anonymes sont
groupés par numéro d'inventaire, mais également
par groupes de sujets lorsqu'il s'agit, par exemple, de portraits
d'une même famille.
Les données biographiques se limitent
aux dates de naissance et de mort. Pour chaque uvre, un
dossier se constitue et il ne fut pas question de dénombrer
l'abondante bibliographie relative à chaque artiste. Chacun
sait que, pour l'école de Mons, un ouvrage de base existe :
l'étude de Christiane Piérard : L'Académie
Royale des Beaux-Arts de Mons, 1780-1980.
Pour l'établissement des fiches, nous
avons recherché dans les archives accessibles, l'origine
des acquisitions et les provenances des uvres. Les dimensions
sont indiquées en centimètres pour toutes les uvres,
en millimètres pour la gravure, le dessin, l'aquarelle,
le pastel et la gouache. La hauteur est toujours la première
mesure notée, suivie de la largeur. Pour la sculpture,
la profondeur est indiquée en dernier lieu. La signature
est retranscrite le plus fidèlement possible quant au
caractère et à la ponctuation. Les barres signalent
les changements de ligne. Au niveau des personnages représentés,
les données biographiques se sont bornées aux dates
de naissance et de mort, lorsque c'était possible.
Nous remercions encore tous ceux qui nous ont
aidé de quelque manière que ce soit et nous espérons
que l'importance de la collection du Musée des Beaux-Arts
de Mons apparaîtra désormais « incontournable ».
20 euros (code
de commande : 18759).
Images
imprimées en Hainaut. S.l., Ministère de la Communauté Française,
1981. In-4° broché sous jaquette, 231 p., illustrations
en noir et en couleurs (ces dernières contrecollées),
exemplaire bien complet du grand feuillet volant à déplier
et auquel on joint les deux catalogues dactylographiés
(L'image imprimée à Mons, avant 1182, par
Christiane Piérard, 14 p. et L'image imprimée
à Tournai, par Serge Le Bailly de Tilleghem,
4 p.).
Très intéressante
publication concernant nos écoles hennuyères de
nos peintres / graveurs.
Ce
livre-guide a été publié à l'occasion
de l'exposition éponyme organisée par l'École
supérieure des Arts plastiques et visuels de l'État
à Mons, au Musée des Beaux-Arts, du 14 novembre
1981 au 3 janvier 1982, dans le cadre de la commémoration
du bicentenaire de l'Académie des Beaux-Arts de Mons.
L'ouvrage a été conçu
et publié sous la direction de Gabriel Belgeonne.
Table des matières :
- Introduction, par Gabriel Belgeonne,
André Bougard et Ignace Vandevivre.
- L'image imprimée à
Mons avant 1882, par Christiane Piérard.
- Auguste Danse, élèves
et émules : les débuts de la gravure sur métal
à l'Académie de Mons, par Pierre-Jean Foulon.
- Charles-Théodore Bernier,
par Fernand Martin.
- Victor Dieu, par Yves Castiaux.
- Au temps de Greuze et de Duriau,
professeurs de 1898 à 1947, par Lucy Tondreau.
- Nervia, autour et alentour, par
Josée Mambour.
- Quête de l'insolite dans l'image
imprimée, par Josée Mambour.
- Un grand oublié, Victor Regnart,
peintre et graveur, par André Bougard.
- Jules Vanpaemel, par Charles
Seressia.
- Gustave Marchoul et les champs de
la vie, par Philippe Roberts-Jones.
- Poétique de l'impression dans
les estampes de Gabriel Belgeonne, par Ignace Vandevivere.
- À propos de gravures tournaisiennes,
par Serge Le Bailly de Tilleghem.
- Quinze années d'enseignement
de la gravure, par Claire Jadot.
- Arts et science - Technologie et
enseignement, par Christian Doucet.
- Et la bande dessinée ?,
par Michel Rottiers.
20 euros (code
de commande : 28894).
Intime
conviction. Textes de Dominique Mahieu,
Emmanuel d'Autreppe et Alain Delaunois. Liège,
Les Brasseurs - Yellow Now, 2005. In-8° oblong broché,
125 p., reproductions en noir et en couleurs, (collection « Côté
Arts »).
Ouvrage
publié à l'occasion de l'exposition éponyme
organisée au Centre Wallonie-Bruxelles, à Paris,
du 23 janvier au 24 avril 2005.
Table des matières :
- Présentation, par Philippe
Suinen.
- Intime conviction, par Dominique
Mathieu.
- Cinquante-deux cartes à jouer,
par Emmanuel d'Autreppe et Alain Delaunois.
- Huit cartes blanches.
- Nicolas Kozakis.
- Jean-Pierre Ransonnet.
- Thomas Chable.
- Maribel Domènech.
- André Delalleau.
- Patrick Corillon.
- Werner Moron.
- Alexandre Christiaens.
- Cartes à tirer.
- Le dessous des cartes. Textes critiques
(Emmanuel d'Autreppe/Alain Delaunois) et notices biographiques.
- Les Brasseurs : brelan provisoire (expositions
et artistes).
10 euros (code
de commande : 24766).
[IXELLES
- MUSÉE]. Le Musée communal d'Ixelles. Par Nicole Huart et Bruno
Fornari. Bruxelles, Crédit Communal, 1988. In-4°
broché, 127 p., nombreuses illustrations en noir et en
couleurs, index des noms d'artistes, (collection « Musea
Nostra », n° 30), bel exemplaire
Après
un historique succinct, le catalogue est établi par artistes
et contient pour chacun une biographie, ainsi que le commentaire
des uvres.
Extrait :
Le Musée communal d'Ixelles fut fondé
en 1892 à la suite d'un don d'une centaine d'uvres
du peintre et collectionneur Edmond de Pratere et de nombreux
objets d'art lui ayant appartenu. Edmond de Pratere (1826-1888),
Courtraisien d'origine, qui vécut ses quinze dernières
années à Ixelles, était un peintre animalier
uvrant dans la tradition d'Alfred Verwee et jouissant d'une
notoriété locale ; ses héritiers, auteurs
de ce don, exigèrent que celui-ci fût exposé
« en un local approprié à cette fin
et accessible au public ».
Après un examen minutieux et de longs
débats, le bourgmestre Albert Leemans et le collège
échevinal acceptèrent la donation à l'unanimité.
C'est alors que le conseiller communal Émile Duray, convaincu
de la valeur de cette collection, mais trouvant fort onéreuse
la construction d'un musée, fit une proposition inattendue :
puisqu'il s'agissait d'exposer les uvres d'un peintre animalier,
pourquoi ne pas transformer l'abattoir communal désaffecté !
Fermé depuis 1890 par mesure d'hygiène, l'abattoir,
dont Jean Van Volsem était le promoteur, avait été
construit en 1850 par Louis Spaak, architecte voyer de l'arrondissement
de Bruxelles et Gustave Deman, architecte communal d'Ixelles.
Il fut repris en 1870 par la commune. Il consistait en un corps
de bâtiment d'une longueur de 40 mètres, présentant
une entrée centrale flanquée de part et d'autre
de deux salles carrées d'environ 9 mètres de côté.
Ne tenant pas compte de la récrimination
d'un échevin « On n'érige
pas un abattoir en sanctuaire de l'art »
et de la situation de ce musée dans un quartier assez
déshérité, on entreprit les travaux. Ixelles
allait être la première commune de l'agglomération
à se doter d'un musée. Un subside de cinq mille
francs du conseil provincial devait aider à couvrir les
dépenses d'installation. Si aucun luxe ne fut déployé,
les locaux répondaient cependant parfaitement à
leur fonction muséale ; rien ne trahissait plus leur
destination première.
Le 31 mai 1892 eut lieu l'inauguration officielle,
en présence du roi Léopold II, de la reine
Marie-Henriette et de la princesse Clémentine. Tout le
quartier était de la fête. La collection De Pratere
était mise à l'honneur dans l'ancien abattoir rénové,
tandis qu'une exposition temporaire d'artistes ixellois, contemporains
pour la plupart, se tenait dans une grande galerie nouvellement
construite à l'arrière des locaux existants ;
le tout représentait une surface de 750 mètres
carrés.
13 euros (code
de commande : 28598).
[JESPERS
(Floris)]. BURSSENS (Gaston) Floris Jespers. Anvers, De Sikkel, 1955. In-8° sous reliure et
jaquette d'éditeur, 16 p., une planche en couleurs
en frontispice, un portrait de l'artiste et 24 planches hors
texte, (collection « Monographies de l'Art Belge »),
exemplaire numéroté (n° 199) en bel état.
Extrait :
Nombreux
sont les peintres qui font de la peinture comme si leur vie en
dépendait. Pour Jespers, au contraire, c'est la peinture
qui dépend de sa vie : tout ce qu'il produit est
fonction de celle-ci, dont l'intensité implique l'intensive
valeur d'une peinture jaillie de la vie même. Jespers peint
comme il vit, ce qui ne veut pas dire qu'il vivrait ainsi qu'il
peint. « Car l'art », dit Oscar Wilde dans
son dialogue De la Décadence du Mensonge, « car
l'art commence avec l'abstrait, avec le travail qui est de pure
imagination, et qui, dès lors, n'a d'autre souci que l'irréel.
Tel est le premier pas. Ce ne sera que plus tard que, fascinée
par ce miracle, la vie prétendra s'associer à ce
cercle sublime. La vie est pour l'art une matière première
qu'il recrée, coule en de nouvelles formes. Totalement
indifférent au fait en soi, il se limite à inventer,
imaginer, rêver, en dressant une barrière de style
et de méthode idéale, entre la réalité
et lui. »
Tel est l'art de Jespers : non pas le
paysage naturel, mais la vie, « la vie vue
à travers un tempérament ». Car l'artiste
véritable voit dans la vie toute chose, et l'homme inclusivement,
détachée comme un phénomène, au sens
philosophique du terme, c'est à dire comme une image qui
se forme dans l'esprit lorsque nos sens captent une chose perceptible.
Le peintre naturaliste peint les choses dans
la conviction que le phénomène est identique au
sujet. Le peintre impressionniste, au contraire, voit le sujet
d'une façon purement individuelle ou subjective. Il veut
le recréer. Mais comme le sujet n'est pour lui que l'accessoire,
il renonce à la propriété la plus essentielle
des choses, à leur volume. Dans le but d'exprimer plus
aisément son subjectivisme, il permet à l'atmosphère
ou à la lumière de dissoudre les objets ou les
figures.
Mais un peintre expressionniste tel que Jespers
se place aux antipodes du peintre impressionniste. Il voit son
sujet objectivement, donc comme un phénomène du
monde extérieur. Il estime avec Plotin que lame n'est
pas dans le monde, mais que le monde est dans l'âme. Il
ne peint pas l'objet lui-même, mais l'authenticité
des choses dont l'objet est formé : il le spiritualise.
Le monde visible est, pour son esprit, un complexe de phénomènes.
En un mot, comme le dit à peu près Paul van Ostaijen,
le peintre expressionniste voit les choses comme à travers
une lanterne magique. Car tout ce qui se manifeste dans l'univers
est à la fois merveilleux et réel, puisque tout,
dans l'univers, émane de Dieu, et que Dieu lui-même,
toujours selon la belle expression de van Ostaijen, est réalité
impénétrable.
10 euros (code
de commande : 27227).
[JESPERS
(Oscar)]. DE RIDDER (André) Oscar Jespers. Anvers, De Sikkel, 1948. In-8°
sous reliure et jaquette d'éditeur, 15 p., un portrait
de l'artiste en frontispice et 28 planches hors texte, (collection
« Monographies de l'Art Belge », deuxième
série, n° 10), exemplaire en bel état.
Extrait :
S'il
est relativement aisé de discerner dans l'évolution
d'Oscar Jespers des phases, dans le cours desquelles tel ou tel
élément de son art l'emporte sur les autres, son
uvre ne s'en caractérise pas moins par une très
forte unité. Si elle n'a jamais été tout
à fait réaliste, elle n'a non plus jamais été
entièrement abstraite. Et surtout elle n'a pas cessé
de répondre à la conception dominante du maître :
la forme pensée qu'est toute uvre plastique dressant
sa masse dans l'espace ; masse Lien fermée, rigoureusement
enclose dans ses limites, issue des forces mystérieuses
de la matière, mais déterminée par le génie
créateur de l'artiste, lorsque celui-ci dégrossit
la pierre à coups de bras puissants et précis ou
lorsqu'il modèle la glaise du bout de ses doigts souples
et durs. Plus le bloc est stable et étanche, plus
l'homogénéité de l'uvre sera parfaite
; plus la masse est ferme et lisse, mieux la lumière en
dégagera l'accent, en accentuera les tons. C'est que la
sculpture, selon Jespers, ne tolère aucun éparpillement,
aucune fioriture, aucun excès. Elle ne supporte surtout
aucune saillie inutile, aucun relief disproportionné,
ces accidents fussent-ils conformes à la nature. Défense
à l'artiste d'avoir recours à des truquages techniques
pour aller à l'encontre des lois de la pesanteur (car
la pierre et même le plâtre sont lourds et entraînent,
si l'on n'y prend garde, le bloc vers le sol, jusqu'à
le briser). Défense par conséquent de faire tenir
en équilibre, par artifice, un bras dressé, une
jambe tendue, un corps penché. L'équilibre d'une
sculpture destinée à rester immobile, tout en s'élançant
dans l'espace, est beaucoup plus limité que celui d'un
corps humain, dont les muscles et les nerfs permettent, pendant
quelques instants tout au moins, des libertés que n'autorise
pas la matière inerte. Celle-ci ne peut trouver que son
propre équilibre. D'où la nécessité
d'enfermer la masse dans des formes sévèrement
contrôlées, de ne lui permettre que des gestes et
des mouvements qui ne menacent pas sa stabilité. La sculpture
ne substitue-t-elle pas aux formes naturelles, les formes plastiques
qu'invente ou que pense un maître
réfléchi, artisan autant que créateur ?
L'espace où elle se dresse, selon ses lois, n'étant
non plus celui dans lequel nous nous mouvons tous les jours,
la vie dont cette uvre est animée ne saurait se
confondre avec la vie de l'homme ou de l'animal, pris dans la
nature.
10 euros (code
de commande : 26622).
[JORIS
(Fernand)]. CANONNE (Xavier) et FORMERY (Valérie)
Fernand Joris, 1885-1966. La Louvière, s.n., 1993. In-4° broché,
72 p., nombreuses illustrations en noir et quelques-unes
en couleurs.
Ouvrage publié à l'occasion
de l'exposition éponyme organisée au Musée
Ianchelevici, à La Louvière, du 1er au 31 octobre
1993.
Table des matières :
- Fernand Joris, essai de biographie,
par Roger Foulon.
- Catalogue.
- Inventaire :
A. Céramiques (Souvenirs
- Anecdotes - Vie locale - Histoire - Mine - Cirque - Animaux).
B. Peintures (Souvenirs -
Famille - Amis - Histoire - Vie locale - Mine - Nature - Animaux).
uvres disparues (Céramiques
- Peintures).
Addenda à l'inventaire.
- Expositions.
- Bibliographie.
13 euros (code
de commande : 22548).
[KHNOPFF
(Fernand)]. Fernand Khnopff 1858 - 1921. Bruxelles, Ministère de la
Communauté Française de Belgique, 1979. In-8°
carré broché, 274 p., nombreuses illustrations
en noir et en couleurs, couverture partiellement insolée.
Ouvrage
publié à l'occasion de l'exposition éponyme
organisée au Musée des Arts Décoratifs,
à Paris, du 10 octobre au 31 décembre 1979 ;
aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, à
Bruxelles, du 18 janvier au 13 avril 1980 puis à la Kunsthalle,
à Hambourg, du 25 avril au 16 juin 1980.
Sommaire :
- Khnopff en perspective, par
Philippe Roberts-Jones.
- Fernand Khnopff et la littérature,
par Hubert Juin.
- Fernand Khnopff et la modernité,
par Günter Metken.
- Mascarade, à propos de Fernand
Khnopff, par Frans Boenders.
- Catalogue, par Catherine de Croës
et Gisèle Ollinger-Zinque.
- Fernand Khnopff, témoin de
son temps.
- Fernand Khnopff, metteur en page.
- Bio-bibliographie.
15 euros (code
de commande : 25003).
[LAERMANS
(Eugène)]. MARET (François) Eugène
Laermans. Bruxelles,
Elsevier, 1959. In-8° sous reliure et Rhodoïd d'éditeur,
13, [3] p., une illustration en couleurs en frontispice,
un portrait de l'artiste et 24 planches hors texte, (collection
« Monographies de l'Art Belge »), exemplaire
numéroté (n° 248), en bel état.
Extrait :
Eugène
Laermans occupe une place de tout premier plan parmi les peintres
de l'École belge contemporaine. Né en 1864, il
appartient à cette génération, riche en
talents divers, dont l'activité débute, grosso
modo, avec le dernier quart du XIXe siècle, avec
ce renouveau de nos lettres qu'on a appelé « la
Jeune Belgique », pour s'étendre
jusqu'à la Première Guerre mondiale, et même
au-delà. Parmi cette génération, celle de
l'Impressionnisme triomphant, Laermans fut précisément
un de nos rares peintres d'envergure qui surent résister
à l'envahissement de la mode.
Il était le cadet d'une famille bourgeoise,
la mère bouchère, le père caissier
de banque et conseiller communal, installée
à Molenbeek, faubourg de Bruxelles, à la lisière
de la zone rurale. Rien ne faisait prévoir que ce milieu
terre à terre allait donner le jour à un grand
artiste.
10 euros (code
de commande : 28321).
[LAGASSE
(Marcel)]. Marcel Lagasse par Freddy Bosmans. Ferrières, Association
« Au Rythme de... Ferrières », 1980.
In-8° broché, 35 p., quelques illustrations en couleurs,
(collection « Au Rythme de... Ferrières »,
n° 4), rousseurs.
Table des matières
:
Première
partie. La vie et l'uvre du peintre Marcel Lagasse. 1880-1974.
Seconde partie. Marcel Lagasse. Peintre et
poète.
- Vivo kaj verko de poeto-pentristo Marcel
Lagasse (resumo en esperanto).
8 euros (code
de commande : 21966).
[LANDUYT
(Octave)]. Octave Landuyt. Textes de Jean Dypréau et A.L.J.
Van de Walle. Gent, Stadsbestuur van Gent, 1973. Grand in-4°
carré (343 x 367 mm.) sous cartonnage illustré
d'éditeur, [44] p., illustrations en noir, édition
trilingue (néerlandais, français, anglais), exemplaire
en parfait état.
Cet
ouvrage a été édité à l'occasion
de l'exposition organisée au Centrum voor Kunst en Kultuur
gewezen St-Pietersabdij, à Gand, du 21 juin au 16 septembre
1973.
Extrait du texte de Jean Dypréau :
Il est rare que l'on se souvienne vingt
ans plus tard de la toile d'un jeune peintre entrevue lors d'une
exposition d'ensemble, de son emplacement précis sur la
cimaise, comme de tous les détails de sa composition.
Je suis convaincu cependant que je ne suis pas le seul dans ce
cas : il s'agit en l'occurrence de l'envoi que fit Octave
Landuyt en 1953 au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles pour le
Prix de la Jeune Peinture.
Je n'ai pas oublié non plus le commentaire
élogieux que m'en fit un peintre qui était déjà
engagé dans une voie toute différente de la sienne,
celle de l'abstraction. À ce moment-là, les mots
« angoisse existentielle » n'étaient
pas encore galvaudés par un usage abusif et ils définissaient
avec pertinence le sentiment que cette toile nous faisait ressentir.
Inquiétude physique et inquiétude métaphysique
conjuguaient leurs maléfices dans ces visages de visionnaires
transis. Dans leurs regards apeurés qui interrogeaient
le ciel, on trouve un écho du grand effroi qu'éprouva
l'humanité après les explosions nucléaires
de Nagasaki et d'Hiroshima. On y trouve aussi la quête
pitoyable de ces êtres difformes sur la cause de leur damnation.
L'anxiété, l'épouvante,
l'horreur, resteront les thèmes favoris d'un peintre qui
n'acceptera d'en atténuer l'expression qu'en créant
entre eux et nous cette distance que la luxuriance, voir la séduction
du matériau, parvient à conférer à
ses plus tragiques apparitions.
Son but ultime ne serait-il pas de nous proposer
des manières de totems chargés de conjurer le sort,
d'éloigner le malheur par la projection de son image et
par la personnification d'un destin inexorable, de tromper le
ciel au profit de ses victimes désignées ?
Alors que pour beaucoup d'artistes, l'abstraction
fut un itinéraire de fuite devant une réalité
qu'ils redoutaient d'affronter, Octave Landuyt, comme l'Oreste
de Sartre dans « Les Mouches », tente peut-être
à sa façon de libérer la cité de
la colère des dieux.
Car, au-delà des faces monstrueuses
et des incicatrisables cancers, sont évoqués le
luxe, le calme et la volupté.
25 euros (code
de commande : 27325).
[LANDUYT
(Octave) et SZYMKOWICZ (Charles)] Octave Landuyt -
Charles Szymkowicz. À corps perdu corps retrouvé. Mons, Musée des Beaux Arts,
1996. In-4° broché sous couverture à rabats,
254 p., nombreuses reproductions en couleurs à pleine
page, très bon exemplaire, peu courant.
Ouvrage
publié à l'occasion de l'exposition éponyme
organisée au Musée des Beaux-Arts, à Mons,
du 17 février au 31 mars 1996.
Table des matières :
- Les artistes, par Léo
Ferré.
- Fraternellement, par Étienne
Van Bastelaer.
- À Mons. À corps perdu
corps retrouvé, par Maurice Lafosse.
- Les poètes Octave Landuyt
et Charles Szymkowicz, par Jan d'Haese.
- Langsheen Octave Landuyt en Chales
Szymkowicz, par Jan d'Haese.
- Landuyt à vol d'oiseau,
par Élie Saegeman.
- Avec ses yeux d'aigle, par Léo
Ferré.
- Szymkowicz. L'enfant de la méoire,
par Paul Caso.
- Octave Landuyt.
- Charles Szymkowicz.
40 euros (code
de commande : 30795).
LAURENT
(Marcel)
L'Architecture et la sculpture en Belgique. Paris - Bruxelles,
Van Oest, 1928. In-4° broché, 47 p., LXIV planches
hors texte en héliogravure, (« Bibliothèque
d'Histoire de l'Art »), exemplaire en bon état
malgré des traces de mouillures au dos.
Notice de Marcel Aubert
:
Dans
ce nouveau volume de la Bibliothèque d'histoire de
l'art, que dirige M. Marguillier, M. Marcel Laurent, conservateur
au musée du Cinquantenaire, a réussi à écrire
en quelques pages l'histoire de l'architecture et de la sculpture
en Belgique, des origines au XXe siècle. Avec une clarté
parfaite alliée à la plus solide érudition,
il nous montre l'évolution de l'architecture religieuse
et civile, depuis Sainte-Gertrude de Nivelles, qui remonte en
partie au XIe siècle, jusqu'aux grandes églises
de style jésuite, dont une des plus belles est Saint-Charles
Borromée à Anvers, depuis les belles maisons gothiques
de Bruges et de Gand, jusqu'au Palais de Justice de Bruxelles,
construit par Poelaert, de 1866 à 1883, et à l'art
le plus moderne. La sculpture en Belgique est au moins aussi
intéressante et plus originale peut-être, et l'on
peut suivre dans toutes ces uvres, du IXe au XIXe siècle,
uvres pleines de vie, débordantes de sève,
l'affirmation du génie de ces artistes puissants et réalistes
poussant parfois jusqu'à l'exagération l'expression
de la passion qui les anime, et réalisant ces chefs-d'uvre
comme les fonts baptismaux de Renier de Huy étudiés
ici même par M. Marcel Laurent, les apôtres de Godefroid
de Claire, les bois et les albâtres du XVe et du XVIe siècle,
la Vierge de Jean Delcour, les Amours de Lucas Faydherbe, les
bustes de Godecharle, les groupes de Paul de Vigne, et les fameuses
statues de Constantin Meunier.
Bibliographie :
- Aubert (Marcel), Marcel Laurent.
L'architecture et la sculpture en Belgique, dans Bulletin
Monumental, Année 1929, t. 88, p. 199.
13 euros (code
de commande : 30645).
LAVALLEYE
(Jacques)
Le portrait
au XVe siècle. Bruxelles, Éditions du Cercle
d'Art, 1945. In-8 broché, 27 p., XXXII planches, jaquette,
(collection « L'Art en Belgique).
9
euros (code de commande
: 368/57).
LE
BAILLY DE TILLEGHEM (Serge) Le Musée des beaux-Arts.
Tournai. Bruxelles,
Crédit Communal, 1989. In-4° broché, 127 p.,
nombreuses illustrations en noir et en couleurs, (collection
« Musea Nostra », n° 14), bel
exemplaire.
Table des matières
:
-
Historique du musée.
- Création du
Musée des Tableaux (1838). La collection Equennez.
- Premiers développements.
- Nouveaux développements.
- Le legs Fauquez (1843).
- Déménagement
et enrichissements nouveaux des collections.
- Une acquisition discutée.
- Un nouveau local pour
le Musée et le legs Fauquez ?
- Retour vers l'Hôtel
de Ville.
- Retour en la Halle-aux-Draps
(1889). Enfin un vrai Musée.
- Fin de siècle
tranquille ou « Belle Époque ».
- Le legs Van Cutsem
(1903/1904). Nouvelles perspectives.
- Un Musée par
Victor Horta.
- Louis Pion, premier
conservateur (1926-1932).
- Léonce Pion,
deuxième conservateur (1932-1982).
- Novembre 1982, un
troisième conservateur.
- Les collections.
- La peinture : XV siècle
- XVIe siècle - XVIIe siècle - XVIIIe siècle
- XIXe siècle - XXe siècle.
- La sculpture.
- Le dessin.
15 euros (code
de commande : 30644).
LECOMTE
(Marcel) Le Regard des choses. Choix de chroniques artistiques et
de préfaces d'expositions établi et annoté
par Philippe Dewolf. Bruxelles, Labor, 1992. In-4°
sous reliure et jaquette d'éditeur, 226 p., nombreuses
illustrations en noir et en couleurs, (collection « Archives
du Futur »), bel exemplaire.
Sur la jaquette :
Voici
enfin lessentiel des chroniques, préfaces et essais
que Marcel Lecomte a écrits sur les arts plastiques.
Il ne sagit pas tant dune théorie
ou dune histoire de lart que dune méditation
de lécrivain sur la création artistique.
Des arts dits « primitifs » au Pop Art,
de Goya à Magritte, Lecomte sintéresse avant
tout à ce qui, dans une oeuvre, concerne notre modernité.
Aussi, par delà la diversité des artistes et des
thèmes abordés, le lecteur découvrira-t-il
dans ces textes une cohérence et une force de pensée
tout à fait remarquables. Il admirera de même combien
Lecomte, explorant, ici, le portrait ou le miroir, là,
lobjet, là encore, le « point blanc »,
se porte beaucoup plus, dinstinct, vers des créateurs
qui le touchent (cest très frappant, par exemple,
dans le cas de Klee ou de Wols), que vers ceux qui lui paraissent
procéder dun savoir-faire.
Le Regard des choses ? Cest
quil faut accorder aussi, nous dit lécrivain,
la même faculté de regard aux uvres que celle
que nous croyons, seuls, pouvoir exercer sur elles...
Liconographie rassemble de nombreuses
illustrations, rares ou inédites, qui, toutes, correspondent
de très près au texte. Quant à lappareil
critique, il révèle autant les multiples sources
dinspiration de Lecomte que son souci dextrême
attention.
Table des matières :
- Avant-propos.
- Pour tout simplifier.
I. Sur le Passé de l'Art.
- Note.
- Pérennité
du portrait.
- Sens de la sculpture.
- L'animal dans l'art.
- La plante et la fleur
dans l'art.
- La sculpture en plein
air.
- Sens des polymorphismes
primitifs et modernes.
- L'univers de l'outil.
- Les voix du silence.
- Secret et audace du
Greco.
- Métaphysique
de Francisco Goya.
- Le problème
du point blanc.
- Esthétique
et signification de la ligne.
- Le décor surréaliste
au cur de la vie.
- Le sourire des tableaux
de Léonard de Vinci.
- Magie du miroir.
- Signification d'Albert
Dürer.
II. Le Regard des choses.
- Redécouverte
du maniérisme.
- Bosch et Bruegel.
- Breughel et le fantastique
de son temps.
- Le regard des choses.
- Arts d'Afrique noire.
- Sur les fresques du
Tassili.
III. Attitudes critiques.
- L'évolution
de la critique picturale.
- Du « Musée
imaginaire » au « Musée inimaginable ».
- Sur « Art
et Technique » de Francastel.
- André Breton.
« L'Art magique ».
- Jean Paulhan. « L'Art
informel (éloge) » et « Fautrier
l'enragé ».
IV. Ateliers parisiens.
- Victor Brauner, Jacques
Hérold et Toyen.
- À Paris, galerie
Drouin, gouaches de Henri Michaux.
- Atlan et Picabia.
- Salon de l'art brut
- Baskine, Robert Véreux et Lamy.
- Alberto Giacometti.
- Jean Dubuffet.
- Suros.
- Germaine Richier.
- Souvenirs sur Wols.
V. Formes et espaces.
- Raoul Ubac.
- Dans une chambre bruxelloise,
Armand Permantier poursuit une expérience proche de celle
de Van Gogh.
- Bruno Capacci.
- Aubin Pasque, peintre
cosmique.
- Formes et espaces
chez Wout Hoeboer.
- D'un nouvel espace
- Henri Kerels.
- Jean Raine.
VI. Univers de Magritte et Mesens.
- René Magritte
et le problème de l'image poétique.
- La lumière
poétique.
- Quelques tableaux
de René Magritte et les textes qu'ils ont suscités.
- L'univers des lettres
et des mots dans la peinture de René Magritte.
- Sur une lévitation
d'objets familiers chez René Magritte.
- L'univers des collages
de E.L.T. Mesens.
VII. Destins créateurs.
- Le « Journal »
de Paul Klee.
- Destin créateur
de Braque.
- Reprise d'un problème.
- L'expérience
de René Guiette.
- Les Biennales du Middelheim.
- Une subversion attendrie
: le Pop Art.
- Notes et variantes.
- Bibliographie.
- Index des noms cités.
20 euros (code
de commande : 31354*).
[LEDEL
(Dolf)]. EEMANS (Nestor) Dolf Ledel. Bruxelles, Elsevier, 1958. In-8°
sous reliure et Rhodoïd d'éditeur, 15 p., 30
planches hors texte dont un frontispice et un portrait de l'artiste,
(collection « Monographies de l'Art Belge »),
exemplaire numéroté (n° 199) hors commerce,
en bel état.
Extrait :
Ni
impressionniste, ni expressionniste, adversaire de tous les «
ismes » qui fleurissent depuis tant d'années
dans tous les domaines de l'art, Dolf Ledel, le bon sculpteur,
ne mérite pas d'être affublé de l'épithète
malsonnante de « pompier », ni d'être
considéré comme l'adepte d'un académisme
froid, sans âme, sans vie.
Car ce serait faire injure à l'artiste
probe et honnête, à l'homme ardent et altruiste,
au tempérament généreux, qui depuis plus
de quarante ans, lutte vigoureusement pour son art, qui, il en
a fourni la preuve, est matière vivante, en perpétuels
mouvement et évolution.
Dolf Ledel appartient, sans doute possible,
aux meilleurs parmi les adeptes de l'art vivant ! Car pour
lui, sculpter c'est donner âme et vie, c'est donc créer
par le jeu des lignes, des formes et des proportions, c'est produire
quelque chose de tangible, quelque chose qui se voit, se palpe,
se sent et impressionne.
Dolf Ledel aime peut-être, ou plus exactement
aime beaucoup, les formes classiques. Mais pour lui, classique
ne peut être confondu avec la poussière qui trop
souvent recouvre la forme, masquant ainsi à la vue, le
souci de la construction et des proportions, par quoi se devine
l'artiste véritable. Il possède le talent de modeler
un corps harmonieux, il détient le secret des élégances
et des grâces féminines.
10 euros (code
de commande : 26623).
LEFEBVRE (Gabriel). Henri DELMOTTE Voyage pittoresque
& industriel dans le Paraguay-Roux et la Palingénésie
australe, par Tridace-Nafé-Théobrome de
Kaout't'Chouk, gentilhomme breton, sous-aide à l'établissement
des clyso-pompes, etc...
Illustré par les aquarelles de Gabriel Lefebvre
et suivi du texte de Charles Nodier.
Mons, Éditions du Renard Découvert, 2001.
In folio en ff. (28 x 30 cm), 24 p., cinq sérigraphies
imprimées sur Arches BFK Rives. Tirage strictement
limité à 56 exemplaires.
Henri Delmotte, né à Mons en 1798,
encore connu de quelques-uns, fut un personnage qui marqua la
vie intellectuelle de sa ville. Il fut membre de nombreuses sociétés
savantes et fut le fondateur et premier président de la
Société des Bibliophiles belges séant à
Mons.
Il publia beaucoup et sapprêtait
à publier plus encore puisquil avait amassé
de nombreuses notes sur les sujets les plus divers ; malheureusement,
sa santé était précaire et il mourut jeune,
à 37 ans, le 7 mars 1836.
Henri Delmotte maniait la satire avec facilité
et nous lui devons un texte aussi savoureux que facétieux
qui fut à lépoque « tiré à
petit nombre » puis reproduit dans un recueil de ses uvres
: Le Voyage pittoresque et industriel dans le Paraguay-Roux
et la Palingénésie australe, par Tridace-Nafé-Théobrôme
de KaouttChouk Gentilhomme breton, Sous-Aide à
lEtablissement des Clyso-Pompes, etc., etc., etc.
Lhumour de cette « plaisanterie,
pleine de sens, de raison et de gaité » néchappa
pas à lattention dun autre érudit,
Charles Nodier, et lui inspira « un de ces articles charmants
dont lui seul a le secret et où le génie de Rabelais
et dHorace est uni à toute lélégance
moderne. » Cet article fut publié dans La
Revue de Paris, sous le pseudonyme de « Docteur Néophobus
».
De nombreuses interrogations subsistent à
propos des relations qui auraient pu exister entre Henri Delmotte
et Charles Nodier. Nous espérons quelles trouveront
un jour une réponse. En attendant, nous vous proposons
de découvrir les textes de ces deux écrivains réunis
dans une même publication.
Pour répondre
à la richesse imaginative dHenri Delmotte, Gabriel
Lefebvre a spécialement réalisé pour
cette édition une série daquarelles qui viennent
illuminer le texte.
Gabriel Lefebvre, illustrateur de grands textes
de la littérature française (Le Roman de
Renart, les Fables de La Fontaine...),
publiés en Belgique, en France, aux États-Unis,
au Japon, en Corée... apporte son talent confirmé
à ce texte facétieux.
Pour rester fidèle à lesprit
de Delmotte et de Nodier, et pour assurer une parfaite qualité
de reproduction des illustrations de Gabriel Lefebvre, une édition
bibliophilique simposait.
Le soin de cette réalisation a été
confié au sérigraphe Yves Amateis dont le savoir-faire
traduit toute la délicatesse, la finesse et la richesse
des coloris des illustrations.
La qualité du papier, le soin apporté
à la mise en page assurent à cet ouvrage à
tirage strictement limité à 56 exemplaires,
une place de choix dans la bibliothèque du bibliophile
averti.
Le tirage de cette édition est
réparti comme suit :
- 6 exemplaires, numérotés
de I à VI, accompagnés des six sérigraphies
et comportant une aquarelle originale de Gabriel Lefebvre (épuisé).
- 6 exemplaires, numérotés
de 6 à 12, accompagnés des six sérigraphies
et comportant une suite des différents passages sérigraphiques
dune des six aquarelles : 600
euros.
- 38 exemplaires, numérotés
de 13 à 50, accompagnés des six sérigraphies
: 500 euros.
- 6 exemplaires hors
commerce réservés aux collaborateurs, marqués
à leurs initiales.
LEFEBVRE (Gabriel)
Lumeçon de Mons. Sérigraphie tirée à 200 exemplaires
numérotés et signés par l'artiste ;
elle a été imprimée par Yves Amateis,
elle a nécessité 9 passages de couleurs.
Dimensions :
- Dessin : 595 x 395 mm.
- Feuille : 800 x 600 mm.

N'hésitez
pas à demander la personnalisation de votre exemplaire
avec une dédicace de Gabriel Lefebvre.
150 euros (code
de commande : 29708).
LEGRAND (Francine-Claire) Les peintres flamands de
genre au XVIIe siècle. Bruxelles, Meddens, 1963.
In-8° broché sous couverture à rabats, 282
p., illustrations hors texte en noir, (collection « Les
Clefs du Savoir », Deuxième Série - n° 8),
quelques soulignements crayonnés, ex-libris manuscrit
au bas de la page de titre.
En quatrième
de couverture :
La
hiérarchie des sujets, en avantageant la peinture religieuse,
la peinture d'histoire et le portrait, a longtemps maintenu la
peinture de genre dans l'ombre. Même lorsque les historiens
de la peinture flamande ont commencé à s'intéresser
au paysage et à la nature morte, ils n'ont pas rejeté
le discrédit qui pèse sur les « magots ».
Après avoir connu une vogue démesurée, les
peintres-spécialistes du tableau de genre, hormis les
vedettes, Brouwer et Teniers, ont été traités
avec désinvolture, sinon avec dédain. La littérature
qui les concerne est très mince.
Sans avoir l'ambition de passer en revue tous
les peintres de genre flamands du XVIIe siècle leur
nombre défie pareille tentative lauteur
a voulu contribuer à remettre en lumière quelques
petits maîtres pleins de mérite et les différencier
des imitateurs et suiveurs avec lesquels ils sont souvent confondus
à leur grand détriment. Il définit les caractères
de style communs qui confèrent à leur production
une allure si particulière et les distinguent de leurs
brillants émules hollandais. Il étudie ensuite
la place des tableaux de genre dans la société
du temps en considérant lesprit qui présidait
à leur exécution, les raisons de leur vogue et
leur résonance sur le plan des idées et des murs.
Le livre de F.-C. Legrand constitue ainsi un
apport fort précieux à l'histoire de la peinture
flamande au XVIIe siècle. Il sera désormais l'indispensable
livre de base pour quiconque veut aborder l'étude de la
peinture de genre qui a si abondamment fleuri en Flandre à
l'ombre des grands maîtres de l'art baroque flamand.
12 euros (code
de commande : 30143).
[LEPLAE
(Charles)]. DASNOY (Albert) Charles Leplae. Anvers, De Sikkel, 1950. In-8°
sous reliure et jaquette d'éditeur, 16 p., un portrait
de l'artiste en frontispice et 28 planches hors texte, (collection
« Monographies de l'Art Belge », quatrième
série, n° 15), exemplaire en bel état.
Extrait :
À
les juger sur les apparences, l'uvre de Charles Leplae,
et sa vie, ont un air de tranquille assurance, et même
de sérénité. Il n'y a rien de trompeur comme
cet air là : les artistes savent quels tourments
généralement il cache. Mais les bien cacher est
un de leurs plus grands mérites, le signe de leur victoire.
C'est comme le coulant et la limpidité dans la prose,
dont nul ne doit jamais soupçonner le prix que l'écrivain
les a payés.
Leplae habite une maison charmante, entre les
jardins et les prairies d'un faubourg à moitié
campagnard. Des peupliers deux fois plus hauts qu'elle, la signalent
au loin, mais pour y arriver il faut en connaître le chemin.
Les portes et les fenêtres de l'atelier ouvrent sur l'intimité
d'un verger. Bien que la ville soit toute proche, on n'y entend
que les bruits de la nature. C'est une retraite faite exprès
pour abriter les meilleurs spécimens de l'espèce
humaine : artiste ou poète, ermite ou philosophe
et l'on est heureux de constater que c'est un artiste en effet
qui l'habite, capable d'en apprécier les privilèges
et de les mériter.
La vie qu'il y mène est une vie unie,
laborieuse, sans autres ambitions que les belles ambitions de
l'art, sans autres événements que le perpétuel
et unique événement d'un lent mûrissement.
Il m'a toujours semblé qu'une vie heureuse
est celle où l'on peut « croire à la
fuite utile des jours ». Car les années qui
passent, les jours et les semaines, ne sont que du sable si nous
n'avons rien en nous qui en garde un dépôt. Cette
condition du bonheur, aucune vie ne la réalise mieux que
la vie d'un artiste, s'il sait avec patience accroître
son savoir, et en faire bénéficier une uvre
fidèlement continuée.
Or cette continuité, aujourd'hui si
rare, Charles Leplae a su l'assurer à son uvre,
en dépit de l'agitation des esprits, des séductions
et des catastrophes que les troubles de l'art suscitent à
chacun de nos pas. En dépit de lui-même, surtout,
car il a l'esprit le plus réceptif. Il ne s'est épargné
aucune des inquiétudes qui peuvent assaillir l'artiste
moderne, et rien n'est plus éloigné de lui que
le volontaire aveuglement, que la fermeté de son uvre
pourrait le faire supposer.
10 euros (code
de commande : 26928).
LEURS
(C[onstant]) Les origines
du style gothique en Brabant. Première partie : L'Architecture
romane. Tome II : L'Architecture Romane dans l'ancien
duché. Bruxelles - Paris, Vromant & C, 1922.
Grand in-8 broché, IX + 233 p., carte dépliante
et nombreuses illustrations in et hors texte.
35
euros (code de commande
: 372/57).
[LISMONDE
(Jules)]. DRAGUET (Michel, dir.) Lismonde. Bruxelles, Éditions IPS -
Université Libre de Bruxelles - Labor, 1992. In-4°
broché sous couverture à rabats, 135 p., nombreuses
illustrations en noir, exemplaire en bon état, rare.
Ouvrage
publié à l'occasion de l'exposition éponyme
présentée au Centre culturel de la Communauté
française Le Botanique, à Bruxelles, du 26 mars
au 17 mai 1992.
Table des matières :
- Préface, par Bernard Anselme.
- Lismonde au Botanique, par Catherine
de Braekeleer.
- Avant-propos, par Michel Draguet.
- Sens et nécessité dune
exposition. Entretiens avec Lismonde.
- Lismonde et les espaces du temps,
par Claude Goormans.
- Hommage à Lismonde, par
André Willequet.
- Lismonde et larchitecture,
par Michel Draguet.
- Hier et aujourdhui, par
Lismonde.
- Lismonde et la musique, par Serge
Goyens de Heusch.
- Catalogue des uvres, par Natascha
Langerman, Clotilde de Penaranda et Sandra Preudhomme
sous la direction de Michel Draguet.
35 euros (code
de commande : 31510).
 MAETERLINCK (Louis)
La pénétration française en Flandre.
Une École Préeyckienne inconnue. Paris - Bruxelles,Van Oest, 1925.
In-4° demi-veau brun à coins, dos à 4 nerfs,
pièces de nom d'auteur et de titre, couverture conservée,
dos usagé et craquelé, 124 p., LXXXV planches
en noir hors texte, rousseurs.
Préface :
Les
écoles primitives de Bruges, de Tournai, de Bruxelles
et d'Anvers ont trouvé, en grand nombre, des historiens
d'art pour vanter leurs mérites. Le silence a jusqu'ici
été gardé, comme par le fait d'une véritable
conspiration, au sujet de l'école gantoise. Pourquoi ?
Gand, la vieille cité, est cependant
le centre d'art le plus ancien comme aussi le plus actif de la
Belgique et des Pays-Bas ; tout prouve qu'elle surpassa
en richesse, en luxe et en art les autres villes de la région ;
il est avéré que les peintures murales gantoises
du XIIe siècle, découvertes dans le réfectoire
de l'abbaye de Saint-Bavon sont, avec celles de Liège,
les plus anciennes de tout le Nord de l'Europe ; on connait,
datant du XIIIe siècle, les fresques si importantes de
la « Byloke » et celles de l'ancien hospice
de Saint-Jean et Saint-Paul, dit la « Leugemeete »
ou la Menteuse, datant de la première moitié du
XIVe siècle, et qui méritent une place d'honneur
parmi les plus remarquables de l'Europe entière à
cette époque.
Malgré cela l'histoire de l'école
gantoise reste encore à faire ; peut-être,
ici aussi, les derniers sont-ils destinés à être,
un jour, les premiers. En attendant voici, commentées,
une série d'admirables peintures portatives préeyckiennes
datant du XIVe siècle ou des toutes premières années
du XVe : elles prouvent, de la façon la plus péremptoire,
que l'Adoration de l'Agneau mystique des frères
Van Eyck ne naquit nullement, comme le disait Fromentin, « au
milieu de balbutiements » ; bien au contraire,
les illustres frères trouvèrent-ils à Gand
des artistes peignant à l'huile et créant des chefs-d'uvre
dans tous les genres, auxquels il ne restait plus rien à
apprendre.
Le malheur est que de ces peintures si précieuses
pour l'histoire artistique de Gand, il ne soit rien resté
dans la ville qui les a vues naître et d'où elles
disparurent par suite de diverses circonstances : l'exode
des plus belles en effet commença de bonne heure et devint
intense vers la fin du XIVe siècle : à cette
époque les rois de France et les princes français
envoyaient en Flandre et en Lombardie des émissaires attitrés
chargés d'enlever à tout prix du pays les chefs-d'uvre
dignes de parer leurs « chambres de merveilles » ;
d'autre part, les foires franches et les marchés de la
capitale de la Flandre étaient fréquentés
par des marchands étrangers dont la demande d'uvres
d'art allait jusqu'à dépasser l'offre ; et
les chefs-d'uvre de l'art primitif gantois étaient
emportés à fin d'enrichir les collections particulières
des princes et des riches banquiers de l'Italie et de l'Allemagne ;
mais, plus que ces manuvres, il faut accuser les destructions
d'uvres gothiques perpétrées par les iconoclastes,
les séides des de La Khetulle et de Hembyse; ceux-ci,
inaugurant le système des teutonnes « Centralen »,
vendirent ou ruinèrent les dernières uvres
épargnées lors des premiers troubles religieux,
transformèrent les riches églises et les chapelles
des couvents de Gand en casernes et en écuries où
leurs soudards eurent tôt fait de consommer le crime. Si
l'on songe que cette iconoclastie officielle a duré vingt
ans, on ne s'étonnera pas que jusqu'au souvenir de la
brillante école gantoise primitive ait fini par s'effacer.
On l'oublia même d'autant plus volontiers, qu'à
l'époque de ce désastre le triomphe des « romanisants »
était complet, faisant considérer les uvres
des écoles primitives comme barbares, indignes d'être
sauvées et à plus forte raison, regrettées.
Mais revenons à l'affirmation précoce
de l'art gantois : son épanouissement s'explique
aisément, rien que par la situation géographique
et politique de son berceau d'éclosion : Gand, placé
au confluent de l'Escaut et de la Lys, « ces chemins
qui marchent » venant de France, constituait un lieu
d'échanges intellectuels et artistiques avec les provinces
françaises, singulièrement favorable ; en
outre c'était la résidence et la capitale des comtes
de Flandre et des premiers ducs de Bourgogne, tous d'origine
française ; ceux-ci y séjournaient fréquemment
au milieu de leurs parents et de leur cour, important dans la
ville résidentielle les goûts esthétiques
et les modes de Paris suivis, alors comme aujourd'hui, par les
familles patriciennes qu'avaient enrichies l'industrie et le
commerce si prospères à Gand au Moyen Âge.
Dans ce nouveau livre on trouvera donc, amplement
commentées, de très nombreuses reproductions, documents
du plus haut intérêt, d'après les chefs-d'uvre
préeyckiens gantois actuellement dispersés dans
les principaux musées de l'Europe et de l'Amérique.
Puisse cet ouvrage, uvre de reconstitution d'un état
de choses digne d'être réhabilité, à
l'élaboration de laquelle n'ont présidé
que des sentiments de bonne foi et de justice, être bien
accueilli de tous : car tous les esprits impartiaux doivent
souhaiter que les primitifs gantois retrouvent, dans l'histoire
de fart belge, la place d'honneur qui fut la leur, en réalité ;
pour reprendre, en guise de conclusion, le sens de l'épigraphe
ci-dessus empruntée à M. Pirenne, l'école
pré-eyckienne gantoise a dû exister, car elle est
le chaînon perdu qui rétablira la liaison authentique
de l'esthétique du siècle d'Artevelde à
l'éblouissante école primitive belge du siècle
des Van Eyck.
25 euros (code
de commande : 30764).
MAFFEI
(Edmond)
Le mobilier
civil en Belgique au moyen âge. Namur, Wesmael-Charlier,
s.d. In-8° broché, XIV + 57 p., 29 planches hors texte.
13
euros (code de commande
: 348/59).
[MAGRITTE
(René)]. Rétrospective Magritte (1898-1967)
dans les collections privées. Bruxelles, Isy Brachot, 1988. In-4° sous reliure
et jaquette d'éditeur, 238 p., très nombreuses
illustrations en noir et en couleurs.
Ouvrage
publié à l'occasion de l'exposition éponyme
organisée à la Galerie Isy Brachot, à Bruxelles,
du 20 janvier au 27 mars 1988.
Table des matières :
- Avant-propos, par Isy Brachot
III.
- Préface, par Harry Torczyner.
- René Magritte, par Louis
Scutenaire.
- Magritte par lui-même.
- Les samedis de Magritte ou la linguistique
poétique, par Evelyne Kornélis.
- Voir les tableaux de René
Magritte, par Anne Deknop.
- Autour de Magritte :
- Jean Arp.
- André Breton.
- Paul Colinet.
- Paul Delvaux.
- Paul Eluard - Max
Ernst.
- Camille Goemans -
Robert Goffin.
- Irène Hamoir.
- Marcel Lecomte.
- Man Ray - Marcel Mariën
- E.L.T. Mesens (Ch. Bussy).
- Paul Nougé.
- Gilbert Perier - Jacques
Prevert.
- Louis Scutenaire -
Philippe Soupault.
- Raoul Ubac.
- P.G. Van Hecke.
- Patrick Waldberg -
Jacques Wergifosse.
- À René Magritte. Le
poème cest, par E.L.T. Mesens.
- Huiles.
- Gouaches et collages.
- Objets et sculptures.
- Dessins.
- Synopsis des huiles exposées.
25 euros (code
de commande : 31497).
[MAGRITTE (René)]. René
Magritte et le surréalisme en Belgique. Bruxelles, Musées Royaux des
Beaux-Arts de Belgique, 1982. Grand in-8° broché,
322 p., nombreuses illustrations en noir et quelques-unes
en couleurs.
Ouvrage
publié à l'occasion de l'exposition éponyme
organisée aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique,
à Bruxelles, du 24 septembre au 5 décembre 1982.
Sommaire :
- Du surréalisme en Belgique,
par Elle et lui.
- Le surréalisme vu de Bruxelles,
par Marcel Mariën.
- Dadapark, manifeste rétroactif,
par Marc Dachy.
- Magritte et le merveilleux composé,
par Philippe Roberts-Jones.
- Catalogue, commentaires de Marcel
Mariën.
- Liste des uvres.
- Liste des documents.
- Biographies.
- Bibliographie.
25 euros (code
de commande : 24588).
[MAGRITTE
(René)]. Magritte en compagnie. Du bon usage de l'irrévérence. [Bruxelles], Labor - Ministère
de la Communauté Française de Belgique, 1997. In-4°
broché, 175 p., nombreuses illustrations en noir
et en couleurs.
Il s'agit
du catalogue de l'exposition éponyme présentée
au Centre culturel de la Communauté française Le
Botanique, à Bruxelles, du 23 mai au 3 août 1997.
En quatrième de couverture :
L'exposition « Magritte en Compagnie »
met en évidence un choix d'uvres issues des collections
de la Communauté française de Belgique, depuis
Magritte jusqu'aux artistes contemporains. Plus qu'une rétrospective
de certains aspects de l'art de notre siècle, elle se
présente comme une vision prospective, une traversée
des collections de la Communauté française permettant
de développer un thème constamment renouvelé
chez les artistes : celui de l'irrévérence.
Il est en effet avant tout question dans cette
exposition d'affinités, de connivences, de rencontres
artistiques qui, à l'instar de Magritte et ensuite de
Broodthaers, et parallèlement à eux, permettent
de « rendre visible la pensée ».
Prenant pour principal point de départ les uvres
de Magritte, cet ouvrage présente un voyage au travers
de ce siècle proposant au public des rencontres ou des
mises en relation autant que des étapes artistiques par
le jeu des différences et des rapprochements entre les
artistes et leurs uvres. En quoi René Magritte,
mais aussi Marcel Broodthaers, E.L.T. Mesens, Marcel Marien et
bien d'autres, par-delà ce qui les distingue ou les rassemble,
restent-ils nos contemporains ? Pourquoi Pascal Bernier,
Jacques Charlier, Patrick Corillon, Jacques Lizène, Johan
Muyle, Jacques-Louis Nyst, Juan d'Oultremont, Vincent Strebell,
Angel Vergara ou et d'autres encore qui sont exposés,
font-ils preuve aujourd'hui dans leur originalité respective
de langage et d'attitude, d'une exigence artistique et intellectuelle
identique à l'esprit qui inspirait leurs prédécesseurs ?
Les mots et les images se croisent pour donner libre cours au
rire de la pensée de nombreux artistes, à la pertinence
de leur irrévérence, à leur curiosité
littéraire, mais aussi aux références irréductibles,
aux irrégularités d'inspiration, aux mystères
du langage.
Les uvres des tableaux, des
photographies, des documents, des installations...
y posent des questions ou apportent des réponses ou des
propositions dont la confrontation et la mise en perspective
tenteront d'éclairer l'humour et la vitalité revigorante
d'une irrévérence comprise comme un bon usage de
l'intelligence, sans cesse réactualisée par les
artistes afin de continuer à produire du sens.
20 euros (code
de commande : 26962).
 [MAGRITTE
(René)]. SYLVESTER (David) René Magritte.
Catalogue raisonné. Tome I. Oil Paintings - 1916-1930. (David
Sylvester & Sarah Whitfield). Tome II. Oil
Paintings and Objects - 1931-1948. (David Sylvester &
Sarah Whitfield). Tome III. Oil Paintings, Objects
and Bronzes - 1949-1967. (Sarah Whitfield & Michael Raeburn).
Tome IV. Gouaches, Temperas, Watercolours and Papiers
Collés - 1918-1967. (Sarah Whitfield & Michael
Raeburn). Tome V. Supplement. (David Sylvester,
Sarah Whitfield & Michael Raeburn). Exhibitions Lists.
Bibliography (Linette Cawthra). Cumulative Index.
[Houston] - Anvers, Menil Foundation - Fonds Mercator, 1992 (t. I)
-1993 (t. II & III) - 1994 (t. IV) - 1997 (t. V).
Cinq volumes in-4° sous reliures, jaquettes et étuis
illustrés d'éditeur, tome I : XXVI, 388 p.,
tome II : XXVII, 478 p., tome III :
XXVII, 496 p., tome IV : XXVI, 356 p., tome V :
XXIV, 357 p., nombreuses illustrations en noir, ensemble
en très bel état.
Sur la jaquette du
tome V :
The
Belgian painter Rene Magritte (1898-1967) was an outstanding
figure in the Surrealist movement and is surely one of this century's
major artists. Since the 1960s his work has had a massive and
continuing influence, not only on art, but on the imagery of
popular culture. [...]
As a whole, the series (I-V) presents an authoritative
survey of the artist's uvre, from 1916 to his death in
1967. The text offers a systematic survey of his oil paintings
(I-III), objects (II-III), bronzes (III), gouaches, temperas,
watercolours and papiers collés (IV), and Magritte's work
as a commercial artist (V). Underpinning the entries on the individual
works is a minutely detailed biographical chronology which constitutes
a major contribution to the study of Surrealism in Belgium. The
books include substantial and often unpublished extracts from
Magritte's correspondence and writings, given both in the original
French and in English translation. Volume V completes a series
widely recognised as indispensable for Magritte scholars and
admirers alike.
Les cinq volumes :
450 euros (code de commande : 29241).
[MAGRITTE].
MARCADÉ (Bernard) René Magritte. Attempting
the Impossible (Tentative de l'Impossible). Translated from
the French by Simon Pleasance. Bruxelles, Labor - Galerie Isy Brachot, 1992. In-4°
sous reliure et jaquette d'éditeur, 71 p., nombreuses
illustrations en noir et en couleurs, (collection « uvres
Ouvertes »), bel exemplaire.
Sur la jaquette de
l'édition en français :
Le tableau « Tentative de l'Impossible »
a été peint par René Magritte (1898-1967)
en 1928 lors de son séjour en France au Perreux-sur-Marne.
Cette période de sa création fut particulièrement
fructueuse et déterminante pour le jeune artiste. Il y
affirma l'identité et l'originalité de son appartenance
au surréalisme. « Tentative
de l'Impossible » est l'un des chefs d'uvre
de René Magritte et une uvre charnière dans
l'histoire de l'art au XXème siècle.
Bernard Marcadé s'est attaché
dans ce livre, en une suite de huit chapitres, à décrypter
la signification de l'uvre, à « en vider
un à un les éléments constitutifs »,
et à montrer les relations de cette « impossible
transaction » avec d'autres tableaux de cette période
de Magritte, mais aussi avec son travail photographique encore
trop méconnu.
La mise en détails du tableau par le
texte et l'image interroge le sens et la signification de la
représentation chez Magritte en préservant « l'innommable
mystère » que recèle ce chef d'uvre.
20 euros (code
de commande : 31249).
MARCOUX
(Dominique) Les grès fins de Boch La Louvière.
S.l., Chez l'Auteur,
1996. In-4° collé, 87 p., nombreuses illustrations
en noir et en couleurs, bel exemplaire.
Table des matières
:
- Le
grès a une histoire.
- La manufacture de faïence de Keramis
Boch Frères à La Louvière Belgique.
- Son histoire.
- Les grès fins.
I. Naissance et fin de la
production.
II. Étude des matières.
1. Définition
grès fins.
2. Définition
jasper ware.
3. Définition
agate ware.
4. Définition
barbotine.
5. Définition
platinage.
6. Conclusion.
III. Origines des formes
et décors.
1. Origines.
2. Les
courants.
a.
Le courant naturaliste.
b.
Le courant néo-gothique.
c.
Le courant néo-classique.
d.
Le courant oriental.
e.
L'éclectisme.
3. Conclusion.
IV. Étude des marques.
1. En relief.
2. En creux.
a.
Marque de fabrique.
b.
Numéro de décor.
c.
Numéro de grandeur.
d.
Marque de décorateur.
3. Conclusion.
V. Conclusion générale.
VI. Étude des formes
et décors à partir des pièces suivantes.
- Bibliographie.
20 euros (code
de commande : 22928).
MARIËN-DUGARDIN
(A.-M.) Le legs Madame Louis Solvay. I. Porcelaines de Tournai.
Bruxelles, Musées Roux d'Art et d'Histoire, 1971.
In-8° broché, 230 p., illustrations en noir et quelques-unes
en couleurs.
Table des matières
:
Avant-propos.
Introduction.
Bref historique de la manufacture.
Artistes et décors.
Apport de la collection de Mme Louis Solvay.
Formes.
Socles et bases.
Marques.
Galons.
Bibliographie.
Chapitre I : Les polychromes.
Chapitre II : Les blancs.
Sujets religieux - Sujets
mythologiques - Les amours - Les saisons - Pastorales et sujets
galants - Les quatre éléments - Sujets divers -
Oiseaux.
Chapitre III : Les camaïeux.
Camaïeu bleu, camaïeu
bleu rehaussé d'or - Camaïeu rose - Camaïeu
vert - Or ciselé.
Chapitre IV : Les fonds bleus.
Décor de fruits et
fleurs - Décor de fruits et d'oiseaux - Décor d'oiseaux
dits de fantaisie - Décor en or et en argent ciselé
- Décor en or ciselé -
Décor de réserves
en camaïeu pourpre.
Chapitre V : Les décors polychromes.
Les oiseaux dits de fantaisie
- Les oiseaux au naturel - Décor floral - Les fables -
Scènes de combat - Chinoiseries - Scènes galantes
et pastorales - Armoiries.
Chapitre VI : Les médaillons.
De style Louis XVI - Médaillon
à l'Antique - Médaillons à profils en grisaille
imitant l'Antique - Médaillons à paysage animé
en grisaille.
Chapitre VII : Thèmes divers.
Chapitre VIII : Décor bois.
Chapitre IX : Copies de porcelaines de Chine,
du Japon et de Chine de commande.
Chapitre X : Les boîtes.
Chapitre XI : Problèmes d'identification
et de surdécoration.
Porcelaine de Tournai décorée
à La Haye.
Glossaire abrégé.
Index des noms propres et des noms de lieu.
15 euros (code
de commande : 29158).
[MASEREEL
(Frans)]. AVERMAETE (Roger) Frans Masereel. Bibliographie Pierre Vorms
et Hanns-Conon von der Gabelentz. Anvers, Fonds Mercator,
1975. In-4° sous cartonnage d'éditeur, 318 p., nombreuses
illustrations en noir et en couleurs, quelques petits décollements
(sans perte) du pelliculage de la coverture.
Extrait de la préface
:
Frans Masereel taillait et gravait le bois
de ses propres mains, directement, partant de quelques repères
schématiques apportés au pinceau ou à la
plume. Peu l'avaient fait avant lui. Telle était la qualité
et la force de son expression artistique, que, souvent sans son
autorisation préalable, nombre de publications lui faisaient
porter leur bannière et maint mouvement progressiste ou
rénovateur en reproduisant les uvres de Masereel
trouva sa propre expression dans les planches diffusées
par l'artiste ou par ses éditeurs.
Dans tous les pays d'Occident, où les
éditions originales de ses bois virent le jour, Frans
Masereel n'était connu que d'une élite, encore
que, avant 1933, notamment en Allemagne, certaines éditions
populaires aient atteint des tirages dépassant les cent
mille exemplaires ; dans les pays de l'Est comme l'Union Soviétique
et la Chine, les maisons d'éditions de l'État utilisèrent
et utilisent toujours au maximum les possibilités de diffusion
propres à la technique de l'impression du bois et ont
adopté Frans Masereel en tant qu'artiste du peuple et
pour le peuple.
Rares sont ceux qui, avec la force d'un Masereel,
ont fait le procès impitoyable de la laideur dans l'homme
et si bien chanté ce qui fait sa beauté.
Rares sont ceux qui, avec la même force,
ont taillé l'image de la misère que l'homme, dans
l'attente de sa propre perte, attire sur lui mais qu'il pourrait
prévenir.
Rares sont ceux enfin qui, à l'échelle
de Masereel et avec l'intensité qui le caractérise,
ont glorifié l'être humain dans une société
utopique peut-être où tous
les hommes seraient des frères.
60 euros (code
de commande : 30308).
[MASSART
(Robert)]. BOSMANT (Jules) Robert Massart. Bruxelles, Elsevier, 1961. In-8°
sous reliure et Rhodoïd d'éditeur, 15, [2] p.,
un frontispice, un portrait de l'artiste et 28 planches hors
texte, (collection « Monographies de l'Art Belge »),
exemplaire numéroté (n° 199), en bel état.
Extrait :
Robert
Massart est né à Trooz, à quelques kilomètres
de Liège, en 1892.
Les Liégeois, au cours du dix-neuvième
siècle, avaient joué un rôle éminent
dans l'histoire de la sculpture belge.
Depuis Rutxhiel, « Sculpteur des enfans de France »,
passant par Louis Jehotte, Eugène Simonis, Drion, Halkin,
Halleux, Adolphe Fassin (qui, lors du Salon de 1866, devait ouvrir
les voies du naturalisme à la statuaire belge tout entière),
Mignon (l'auteur du Torè), de Tombay, Paul Dubois, ils
n'avaient cessé d'occuper une grande place dans l'École
nationale, et leur uvre, au contraire de celle des peintres,
ne fut jamais marquée des accents du terroir.
Après la Première Guerre mondiale,
il semble bien que les sculpteurs wallons perdent peu à
peu la place conquise par leurs aînés. Il apparaît
aussi que les derniers courants du dix-neuvième siècle,
le Symbolisme, l'Impressionnisme, l'influence tardive de Rodin,
qui, comme il est de coutume en province, les atteint après
un délai de dix années, contribuent à les
incliner au défaut local qu'ils avaient jusqu'alors évité :
le sentimentalisme, l'intellectualisme, la tendance à
confondre les genres au détriment de l'essentiel, j'entends,
le plaisir, la volupté proprement plastiques.
Joseph Rulot, « démolisseur
de son uvre », ainsi que le définissait
Auguste Donnay, personnifie admirablement cette race inquiète
et fiévreuse. Tourmenté d'un désir d'impossible
perfection, et de surcroît, poète gagné au
Symbolisme, il s'épuise à vouloir exprimer plastiquement
l'ineffable et l'intraduisible et, acharné contre son
uvre, s'en fait le propre bourreau. C'est le type même
du grand artiste qui ne sait pas être un grand ouvrier.
Est-ce parce qu'il fut, à l'Académie
des Beaux-Arts de Liège, l'élève de Joseph
Rulot que Robert Massart, réagissant violemment mais sans
hargne, car il ne cessa de révérer son vieux maître,
voulut être avant tout un créateur de formes ?
Ce fut un sculpteur au beau sens praticien du mot, avec ce qu'il
comporte de goût des choses volumineuses, denses, lourdes,
résistantes, indociles, qu'on apprivoise cependant et
qu'on soumet, parce qu'on a l'il, le tour de main, la façon
de faire, et qu'on sait, avec la matière, établir
des complicités qui la font, tout à coup, obéissante
à la main qui la pétrit. Ce Wallon solide, court,
râblé, montrant un goût vif de la réalité,
était aussi éloigné que possible de l'attitude
romantique, de l'imaginatif qui rêve son uvre plutôt
qu'il ne l'édifie, et échafaude d'autant plus volontiers
des théories qu'il les met rarement à l'épreuve.
Il ne se payait pas de mots. Il ne posait pas au cérébral,
il ne baladait pas « La divine Comédie »
dans la poche de son veston de velours. Il était sculpteur
et ne se voulait que cela. Mais ce doux, ce pacifique, le voulait
pleinement, sans compromission, avec une énergie totale
et un amour exclusif. Et, comme on ne transige pas avec une vocation
si jalouse, il accepta, pour la satisfaire, une existence difficile
et constamment précaire.
10 euros (code
de commande : 28794).
[MEMLING
(Hans)]. DE VOS (Dirk) Hans Memling. Catalogue. Avec des contributions de Dominique Maréchal
et Willy Le Loup. [Anvers], Ludion, 1994. In-4° broché,
255 p., nombreuses illustrations en noir et en couleurs,
cachet ex-libris à la page de faux-titre.
Ouvrage publié à l'occasion
de l'exposition Hans Memling : cinq siècles de
réalités et de fictions organisée au
Groeningemuseum, à Bruges, du 12 août au 15 novembre
1994.
Table des matières :
- Avant-propos, par Fernand Bourdon.
- Préface, par Valentin Vermeersch.
- Hans Memling (vers 1440-1494) :
sa vie et son uvre.
- Catalogue :
I. Hans Memling.
II. Copies d'uvres
perdues.
III. Précurseurs,
contemporains et suiveurs.
- Bibliographie.
- Expositions.
- Index.
20 euros (code
de commande : 30044).
MERTENS
(Phil) La jeune peinture belge (1945-1948). Bruxelles, Laconti, 1975. Grand in-8°
carré sous reliure et jaquette (petite déchirure
sans perte) d'éditeur, 263 p., illustrations en noir
et en couleurs, (collection « Belgique, Art du Temps »),
très bon exemplaire.
Table des matières
:
I. Introduction.
II. Prologue.
- Temps d'arrêt
de l'avant-guerre.
- Les années
de guerre et les salons Apport.
III. La Jeune Peinture Belge.
- L'après-guerre.
Un état d'esprit.
- Une association -
La Jeune Peinture Belge.
- Une politique d'exposition.
IV. Forme et couleur - Le suprême contenu.
- L'engagement.
- La tradition d'une
peinture flamande.
- La Jeune Peinture
Française.
- Le passage de la ligne.
V. L'évolution.
- Cobra.
- Une évolution
en marge.
VI. Vingt ans après. 1940-1960. Une
anthologie.
VII. Orientation chronologique.
- Notes.
- Table des planches.
- Index des uvres citées.
- Notices biographiques.
- Bibliographie sommaire.
- Index des noms cités.
30 euros (code
de commande : 31062).
[MODE].
Élégances belges. Maisons de couture du dernier quart du XIXe et du
XXe siècle. Belgische elegantie. Modehuizen uit
het laatste kwart van de 19de en de 20ste eeuw. Bruxelles, Musée du Costumes
et de la Dentelle de la Ville de Bruxelles, 1996. In-8° agrafé,
[48] p., illustrations en noir etr en couleurs, édition
bilingue (français - néerlandais).
Introduction :
Retrouver
des exemples du vécu de la couture et de la création
de mode à Bruxelles et en Belgique dans ce qu'elle a pu
avoir de plus personnel a constitué un des soucis du Musée
du Costume et de la dentelle depuis sa fondation, il y a près
de vingt ans. L'importance des industries textiles de luxe à
Bruxelles, encore évidente au XIXe siècle, ne pouvait
qu'y favoriser l'implantation de maisons de couture. Tout ce
temps se sera révélé nécessaire pour
que se dégage un ensemble cohérent et suffisamment
représentatif.
S'« il n'est bon bec que de Paris »,
vers 1900, la création belge mérite cependant qu'on
lui rende justice, tâche difficile car en ce domaine les
ravages vont vite.
Si certaines périodes sont particulièrement
bien représentées par un foisonnement de maisons
entre-temps disparues, ou complètement tombées
dans l'oubli, d'autres époques plus proches de la nôtre,
semblent moins riches, les maisons étant en nombre plus
restreint, la création originale supplantée par
la Haute couture parisienne.
Les maisons belges connurent leur heure de
gloire au tournant du siècle jusqu'à la guerre
1914-18, puis une seconde période faste entre les deux
guerres. Bien sûr, Bruxelles s'était toujours alignée
sur Paris, contrairement à d'autres capitales comme Londres,
par exemple, mais il y existait une grande diversité qui
est peut-être en train de réapparaître avec
les jeunes créateurs de la génération des
années 80-90, dont les ambitions dépassent largement
le cadre local. En effet, aujourd'hui, à côté
de la Haute couture classique, dont Gérald Watelet est
l'un des plus brillants représentants, il faut compter
avec les "Six d'Anvers", et toute une nouvelle vague
de jeunes stylistes formés à l'Ecole de la Cambre,
à Bischoffsheim. Par ailleurs, la formation de main d'uvre
destinée spécifiquement à la haute couture,
si elle a disparu aujourd'hui, subsista à l'école
Bischoffsheim après 1950. Toutes les pièces exposées
portent la griffe de leur créateur. La plupart sont bruxelloises,
mais quelques-unes viennent de maisons d'Anvers, Liège,
Gand, Tournai. Il s'agit presque toujours de vêtements
de circonstances, robes du soir, de cérémonie,
de mariée, qui ont été précieusement
conservés de mère en fille, et ont pu nous parvenir,
échappant parfois de justesse aux jeux de déguisements
des enfants qui s'amusaient à fouiller dans les coffres
des greniers, à la recherche de trésors cachés.
Malheureusement, le manque de documentation
rend l'écriture de l'histoire de ces maisons très
difficile ; les archives sont perdues, disparues ou fragmentaires,
ou encore, comme dans le cas de la Maison Hirsch et Cie, en attente
d'un dépouillement aux Archives Générales
du Royaume.
Cependant, grâce à la clairvoyance
de quelques descendants de maisons de haut niveau, qui ont sauvé
de la destruction, qui, des registres de commandes, qui, des
photos et documents apparemment sans valeur, on a pu tenter de
retracer, ou tout au moins d'évoquer quelques aspects
de la vie de ces maisons.
Quant aux autres, les seules indications disponibles
à leur sujet se trouvent dans les almanachs de commerce,
où l'on peut retrouver dates d'activité et adresses.
5 euros (code
de commande : 23858).
Mons,
deux siècles d'art. Par Josée Mambour-Deboulle, Baudouin
Hambye, Fernand Martin, Eugène Mottoul,
Émile Poumon et Lucie Tondreau. Bruxelles,
Les Éditeurs d'Art Associés, 1989. In-4° sous
reliure et jaquette (froissée) d'éditeur, 159 p.,
illustrations en noir et en couleurs, tirage limité à
1500 exemplaires.
Table des matières
:
- Préface,
par Abel Dubois.
- Introduction.
Chapitre I. L'école de la peinture de
Mons au XIXe siècle.
- Du classicisme au
naturalisme.
- De
Wauquière à Hennebicq (1856-1875).
- Antoine
Bourlard et son temps.
Chapitre II. La peinture montoise de 1900 à
1950.
- La peinture montoise
de 1900 à 1930.
- Du
début du siècle jusqu'à la première
guerre.
- Après
la première guerre jusqu'en 1930.
- Après
1930.
- Directeurs de l'Académie
de Mons (1899-1949).
- Les cercles d'art
à Mons (Le Bon Vouloir - L'Essaim).
- Mouvements nés
entre les deux guerres (Le mouvement Nervia - Les Loups - Le
Mouvement surréaliste à Mons).
Chapitre III. La peinture à Mons de
1950 a nos jours.
- De quelques épigones...
- Autour de l'Académie
des Beaux-Arts.
- De 1969 à nos
jours.
Chapitre IV. L'École de gravure de Mons.
- L'École de
Mons après Danse.
- Le déclin de
l'École de gravure.
- La lithographie montoise.
- Les dernières
années.
- Appendice : Quelques
notions indispensables - Quelques mots sur la gravure en couleur.
Épilogue.
Chapitre V. Les sculpteurs montois au XIXe
siècle et au XXe siècle.
Chapitre VI. Répertoire des artistes
montois.
Index.
45 euros (code
de commande : 31089).
Les
Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique. Deux siècles d'histoire. Tomes I et II (complet). Conception
et direction scientifique : Michèle Van Kalck.
Coordination scientifique : Ingrid Goddeeris et Virginie
Devillez. Bruxelles, Dexia - Racine, 2003. Deux volumes in-4°
sous reliure et jaquette d'éditeur, 800 p., nombreuses
illustrations en noir et en couleurs, exemplaire en parfait état,
épuisé.
Table des matières
:
Tome I :
- Avant-propos, par Axel Miller.
- Préface, par Eliane De Wilde.
Introduction générale,
par Jacques van Lennep.
Partie I : À l'aube des musées.
- L'imaginaire français
du musée, de l'idée monarchique à la réalisation
révolutionnaire, par Dominique Poulot.
- La naissance des
musées des beaux-arts en Belgique, par Christophe
Loir.
Partie II : Le Musée, deux siècles
d'histoire.
Chapitre I : Le musée,
des origines à la cession à l'État belge
(1797-1842).
- Le
musée sous le régime français (1794-1814),
par Michèle Van Kalck, avec des contributions d'Ingrid
Goddeeris.
- Le
musée sous le régime hollandais (1814-1830),
par Michèle Van Kalck.
- Le
musée et les dernières années de tutelle
communale, par Michèle Van Kalck.
- Les
collections, par Michèle Van Kalck.
- Bâtiments
et locaux, par Claudine Lemaire.
- Le
musée et son public, par Michèle Van Kalck.
- Le
musée et la vie culturelle à Bruxelles, par
Michèle Van Kalck, avec une contribution de Catherine
Heesterbeek-Bert.
- La
vente du musée de Bruxelles à l'État belge,
par Christophe Loir.
- Conclusion,
par Christophe Loir.
Chapitre II : Le règne
de la commission administrative (1843-1919).
- La
période d'organisation provisoire (1843-1846), par
Michèle Van Kalck.
- L'organisation
administrative (1846-1919), par Michèle Van Kalck,
avec une contribution de Catherine Leclerq.
- Le
musée pendant la Grande Guerre, par Michèle
Van Kalck.
- Les
collections, par Michèle Van Kalck, avec une
contribution d'Ingrid Goddeeris.
- Bâtiments
et locaux, par Virginie Devillez.
- Le
musée et son public, par Virginie Devillez,
avec une contribution de Michèle Van Kalck.
- Le
musée et la vie culturelle à Bruxelles, par
Michèle Van Kalck.
- Conclusion,
par Michèle Van Kalck.
Chapitre III : Le
musée éducatif et scientifique (1919-1960).
- L'organisation
administrative, par Virginie Devillez et Michèle
Van Kalck.
- Les
collections, par Virginie Devillez, avec des contributions
d'Anne Goffart et Frederik Leen.
- Bâtiments
et locaux, par Michèle Van Kalck, avec une
contribution de Virginie Devillez.
- Le
musée et son public, par Virginie Devillez.
- Le
musée et la vie culturelle à Bruxelles, par
Virginie Devillez.
- Conclusion,
par Virginie Devillez .
Tome II :
Chapitre IV : Le musée,
sur le chemin de la maturité (1960-2003).
- L'organisation
administrative, par Virginie Devillez.
- Les
collections, par Véronique Bücken, Helena
Bussers et Frederik Leen.
- L'évolution
de quelques fonctions muséales, par Virginie Devillez,
avec des contributions d'Helena Bussers, Liesbeth De
Belie, Pierre-Yves Desaive, Eliane De Wilde,
Ingrid Goddeeris, Joëlle Kinet, Frederik
Leen et Michèle Van Kalck.
- Bâtiments
et locaux, par Pierre Baudson, Virginie Devillez,
Régis Hespel et Pierre Lamby.
- Le
musée et son public, par Virginie Devillez.
- Le
musée et la vie culturelle à Bruxelles, par
Virginie Devillez.
- Conclusion,
par Eliane De Wilde.
Partie III : Les musées Wiertz
et Meunier.
- Le Musée
Wiertz, genèse et institutionnalisation d'un musée,
par Brita Velghe.
- Le Musée
Meunier, de l'atelier à la collection publique, par
Pierre Baudson.
Partie IV : Les services au public.
- La bibliothèque,
par Catherine Heesterbeek-Bert et Nathalie Verbruggen.
- Diffusion Artistique
/ Kunst voor Allen, un service éducatif avant la lettre
(1924-1970), par Ingrid Goddeeris.
- Les Services éducatifs,
par Brigitte de Patoul et Hugo Lettens.
- Les Archives de
l'Art contemporain en Belgique, par Gisèle Ollinger-Zinque
et Francisa Vandepitte.
- Les Archives des
Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, par Ingrid
Goddeeris et Michèle Van Kalck.
Partie IV : Les Amis des Musées.
- La Société
des Amis des Musées royaux de l'État à Bruxelles
(1907-ca. 1958), par Anne Goffart.
- La Société
des Amis des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique
depuis 1967, par Virginie Devillez.
Conclusion générale,
par Virginie Devillez.
Répertoire des conservateurs et membres
des organes de consultation, de direction et de gestion,
par Virginie Devillez, Ingrid Goddeeris et Michèle
Van Kalck.
Annexes, par Véronique Bücken,
Véronique Cardon, Virginie Devillez, Ingrid
Goddeeris, Michèle Van Kalck et Nathalie
Verbruggen.
- Annexe I : Liste
des autorités de tutelle depuis 1843.
- Annexe II : Nomenclature
des principaux textes légaux, réglementaires et
statutaires relatifs aux Musées royaux des Beaux-Arts
de Belgique.
- Annexe III :
Les organes de consultation, de direction et de gestion (dates
extrêmes, compétences et listes des membres).
- Annexe IV : Liste
des expositions temporaires intra-muros.
- Annexe V : Liste
des catalogues de fonds des Musées royaux des Beaux-Arts
de Belgique.
- Annexe VI : Liste
des principales publications concernant les collections des Musées
royaux des Beaux-Arts de Belgique.
- Annexe VII : Liste
des expositions présentant exclusivement une partie des
collections des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique
et organisées dans les locaux d'autres institutions.
- Annexe VIII :
Liste des expositions organisées au Palais des Beaux-Arts
(de 1880 à 1886) et dans les salles vacantes de l'Ancienne
Cour (de 1887 à 1918).
- Annexe IX :
Liste des donateurs.
Bibliographie - Index.
Les deux volumes
: 40 euros (code de commande : 28943).
Nervia
/ Sint-Martens-Latem. Traits d'union - Koppelteken. Bruxelles, Racine, 2015. In-4°
sous cartonnage illustré d'éditeur, 159 p.,
très nombreuses illustrations en couleurs, édition
bilingue (français, néerlandais).
Ouvrage
publié à l'occasion de l'exposition éponyme
organisée au Musée d'Ixelles, du 22 octobre 2015
au 17 janvier 2016.
En quatrième de couverture :
Nervia/Laethem-Saint-Martin. Traits
d'union vous invite à (re)découvrir deux groupes
qui ont joué un rôle important sur la scène
artistique belge durant 1'entre-deux-guerres : au nord du
pays, le groupe de Laethem avec, entre autres, Gustave Van de
Woestyne et Valérius De Saedeleer et, au sud, le groupe
hennuyer Nervia, avec notamment Anto Carte et Léon Navez.
Des uvres de ces artistes, qui privilégient une
atmosphère sereine et une palette feutrée, sont
pour la première fois mises en dialogue et révèlent
les nombreux points de convergence entre les deux groupes, ainsi
que leurs différences...
Sommaire :
- Avant-propos.
- Essais.
- Nervia : un académisme
fécond, entre tradition et art vivant...
- Laethem-Saint-Martin.
- Nervia / Laethem-Saint-Martin,
regards croisés.
- Catalogue.
- Quiétude.
- Spiritualité.
- Paysage.
- Les grands modèles.
- Divergences.
- Bibliographie.
29,95 euros
(code de commande : 23448).
[OPSOMER
(Isidore)]. BERNARD (Charles) Opsomer. Anvers, De Sikkel, 1947. In-8°
sous reliure et jaquette d'éditeur, 15 p., un portrait
en couleurs de Camille Huysmans en frontispice, un portrait de
l'artiste et 24 planches hors texte, (collection « Monographies
de l'Art Belge »), exemplaire en bel état.
Extrait :
Aux
dernières années de l'autre siècle, tous
les matins à la gare d'Anvers, un grand garçon
blond descend du train de banlieue qui vient de Lierre. Ses yeux
bleus pétillent de malice dans sa figure ronde et rosé
où, à chaque répartie, éclate une
denture splendide entre les lèvres d'un liséré
précis. Opsomer rit à la vie, il rit à son
destin. Il rit à Anvers où, il le sait, s'écoulera
l'une, s'accomplira l'autre. Anvers, la ville des peintres, où
Rubens fut roi. Romantisme sentimental où se mêle
une part de folklore qui le rend sympathique. Parmi le flot noir
des voyageurs que le train dégorge sur le quai et qui
courent à leurs affaires, il est celui qui fixe une étoile.
Il dépasse, au risque de le bousculer un peu, le notable
qui le suit d'un regard condescendant. À Lierre, tout
le monde se connaît mais les distances sont respectées.
Et elles sont énormes entre le banquier et le jeune présomptueux
qui, sa boîte de couleurs sous le bras, se hâte vers
l'Académie.
Il faut bien se représenter ce que signifiait
cette institution aux yeux de l'adolescent élevé
dans son culte. Van Bree, Wappers, Nicaise de Keyser, Verlat,
autant de noms qui se perdent aujourd' hui dans une brume falote,
apparaissaient comme une lignée de princes dont tout Anversois
bien né ne parlait qu'avec respect. Albert de Vriendt
avait repris leur sceptre et le maniait comme une férule.
Julien, politicien, orateur, démocratisait le sujet religieux
que Verlat avait paré de la friperie orientale, en le
replaçant dans le décor flamand. Je l'ai encore
entendu parler avec une certaine amertume d'Opsomer, son meilleur
élève mais qui déjà avait choisi
d'autres voies. Cette libération d'une tutelle dont, à
distance, on ne saurait mesurer l'emprise, est la première
grande victoire d'Opsomer et, peut-être, ne lui en a-t-on
pas assez tenu compte.
10 euros (code
de commande : 28189).
[PAERELS
(Willem)]. BERNARD (Charles) Willem Paerels. Anvers, De Sikkel, 1955. In-8°
sous reliure et jaquette d'éditeur, 15 p., une reproduction
en couleurs, un portrait et 24 planches en noir hors texte, (collection
« Monographies de l'Art Belge »), exemplaire
numéroté (n° 199), en bel état.
Extrait :
Nous
avons sous les yeux un article paru il y a vingt ans que nous
avions intitulé : Willem Paerels ou l'Optimisme.
Si c'était la coutume dans cette collection de monographies
de l'art belge d'user de sous-titres, nous n'hésiterions
pas un moment à reproduire celui-ci. Optimiste comme il
r était il y a vingt ans, comme il l'était quand
il est venu s'établir en Belgique en 1894, il l'est resté.
II avait alors 16 ans. Il sortait de l'École Polytechnique
de Delft, sa ville natale, où il avait appris à
manier le tire-ligne et le compas. Mais l'idée de faire
de la peinture le hantait. Au lieu de tourner les yeux vers La
Haye ou Amsterdam, il obéit lui aussi à cette secrète
fascination qui attire tant de peintres hollandais vers le Sud.
Paerels s'arrête à Bruxelles. Il ne devait quitter
cette ville que pour aller en Hollande passer les quatre années
de la Première Guerre mondiale. Il revint ensuite dans
la vieille capitale brabançonne et se fixa dans sa banlieue.
Si depuis longtemps Paerels appartient à l'école
de peinture belge qu'il a enrichie de tant d'uvres valables,
il fait aussi partie de notre communauté nationale par
naturalisation. Il est ainsi deux fois notre compatriote.
10 euros (code
de commande : 24816).
[PARMENTIER
(Johan)]. Johan Parmentier. Tournai. Chez l'Auteur, 2001. In-4° broché,
nombreuses illustrations en couleurs, exemplaire en très
bel état.
Ouvrage
publié à l'occasion de l'inauguration des trois
sculptures sur le rond-point Michel Lemay dédié
à la Pierre de Tournai, le 14 octobre 2011.
Texte de Jacky Legge :
La pierre de Tournai et Johan Parmentier
: une rencontre.
Implanté durant quelques années
à Gijverinckove, en Flandre occidentale, le muséum
George Grard invitait chaque été un sculpteur à
imaginer une installation de ses uvres en complicité
avec les bronzes de Grard.
C'est à cette occasion que Johan Parmentier
s'est familiarisé avec la pierre de Tournai, rendant indirectement
hommage à George Grard, né dans la Cité
des Cinq Clochers en 1901 et qui resta attaché à
sa ville natale malgré les protestations d'un autre temps
qui ont suivi l'installation de la Naïade sur le pont-à-pont,
en 1950.
Johan Parmentier est venu dans la carrière
de Michel Lemay choisir les pierres qu'il façonna dans
son atelier pour aboutir à une exposition, en 2000, véritable
rencontre entre des choix esthétiques et des matériaux
différents : figuration - abstraction, bronze - pierre.
Mais une force réunissait les deux artistes : la
palpitation, la vie.
Grard exprimait la chair, le sang, l'amour,
la sexualité au moyen du plâtre et du bronze. Quand
Parmentier parle de la pierre, il perçoit un organe naturel
sorti d'un banc. Il dit de la pierre de Tournai qu'elle a une
personnalité qui lui convient bien, elle est à
la fois assez rude et très fine, ce qui n'est pas contradictoire
pour lui qui la façonne. Décidément, Grard
et Parmentier sont proches. Ce sont les apparences qui les différencient.
Ils ont la même exaltation quand ils s'attaquent aux matériaux
leur donnant une forme, une autre vie.
Johan Parmentier a rencontré Michel
Lemay à l'occasion de cette manifestation. Une profonde
sympathie s'est construite entre les deux hommes. C'est, donc,
tout naturellement vers le sculpteur que s'est tourné
le maître de carrière lorsqu'il a décidé
d'installer une création artistique au rond-point de la
Pierre de Tournai.
Johan Parmentier est venu choisir des blocs
de pierre pour leur teinte particulière, l'inclinaison
et les dimensions. Elles furent confiées à Monument,
à Zottegem, où les tailleurs de pierre connaissent
le matériau depuis longtemps suite à de nombreux
chantiers, dont les restaurations de l'église Saint-Jacques
et de la cathédrale de Tournai, par exemple. Ces travailleurs
spécialisés donnèrent les formes voulues,
selon la maquette dressée par Johan Parmentier et ses
recommandations sur place. Ici encore, la complicité fut
de mise, les tailleurs de pierre suggérant des astuces
et des techniques particulières pour arriver au résultat
voulu.
Le travail ne fut pas toujours aisé,
car il fallait scier trois différents blocs de pierre,
les ajuster afin de pouvoir les poser verticalement et donner
l'impression qu'il s'agit d'un monolithe. Mais la réussite
fut la récompense des efforts. Le naturel ayant subi l'action
de l'artificiel pour offrir finalement une image naturelle...
Entre-temps, Johan Parmentier a intégré
la pierre de Tournai dans d'autres réalisations, en Flandre.
D'un hommage à George Grard à
un triple hommage à Tournai, la cathédrale et l'Escaut,
le nom de Johan Parmentier est dorénavant lié à
l'histoire de nos carrières.
15 euros (code
de commande : 22647).
[PASTERNAK
(Maurice)]. Maurice Pasternak. L'uvre gravé 1966-2001. Catalogue raisonné.
La Louvière,
Centre de la Gravure et de l'Image Imprimée, 2001. In-4°
broché, 53 p., illustrations en noir et en couleurs.
Ouvrage
publié à l'occasion de l'exposition éponyme
présentée au Centre de la Gravure et de l'Image
imprimée, à La Louvière, du 5 mai au 5 août
2001.
Sommaire :
- Avant-propos, par Catherine de
Braekeleer.
- Paradoxes de la pénombre,
par Georges Meurant.
- uvre gravé.
Catalogue :
- Estampes.
- Livres illustrés
et recueils.
- Cartes et circonstances.
- Éléments bio-bibliographique.
10 euros (code
de commande : 20699).
[PIGEON
(Jean)]. Jean Pigeon. Textes critiques sur 50 artistes belges.
Préface
de Jacques Franckx, avant-propos de Serge Goyens de
Heusch. Bruxelles, Fondation pour l'Art Belge Contemporain,
1992. In-4° carré broché, 131 p, nombreuses
illustrations en noir et en couleurs, tirage limité à
1000 exemplaires, peu courant.
Liste des artistes
:
Gabriel
Belgeonne, Gaston Bertrand, Bram Bogart, Micheline Boyadjian,
Roland Breucker, Pol Bury, Zéphir Busine, Fernand Carette,
Jo-Anne Caron, Georges Collignon, Pierre Courtois, Francis De
Bolle, Gilbert Decock, Anne Deglain, Jo Delahaut, Camile De Taeye,
Roger Dudant, Gilberte Dumont, Francis Dusepulchre, Jo Dustin,
André Eijberg, Daniel Fauville, Marc Feulien, Jean-Michel
Folon, André Goffin, Arthur Grosemans, Jacques Guilmot,
Christian Heckscher, Willy Helleweegen, Jacques Lacomblez, André
Lambotte, Lismonde, Jean-Marie Mahieu, Cécile Massart,
Marina Mayer, Robert Michiels, Michel Mineur, Jacques Muller,
Maurice Pasternak, Peji, Luc Perot, Jean Rets, Toma Roata, Christian
Rolet, Paul Schrobiltgen, André Sprumont,,Georges Vandenbosch,
Louis Van Lint, Marcel Vintevogel, Francis Vloebergs.
30 euros (code
de commande : 19460).
[PIRON (Luc)]. Luc Piron.
Antwerpen, Lens Fine
Art, 1976. In-12 carré broché, 15 feuillets non
chiffrés, illustrations en noir.
@ Catalogue de l'exposition avec un
texte de Chris Lenaerts et Claude Devos.
12 euros (code
de commande : 113/69).
POIRIER (Pierre) Initiation à la peinture flamande.
Édition définitive. Bruxelles, La Renaissance du
Livre, 1962. In-8° broché sous couverture à
rabats, 270 p., nombreuses planches hors texte en noir (héliogravure),
bon exemplaire.
Sur le rabat de la
couverture :
L'auteur
identifie un portrait de Van Eyck, met fin à la légende
du Maître de Flemalle, restitue à Van der Weyden
sa physionomie traditionnelle, apporte des précisions
à la personnalité d'Antonello de Messines et précise
les relations des Flandres avec l'Italie, notamment à
propos de Juste de Gand.
Après avoir établi les caractères
du classique Breughel, au centre de l'école et du XVIe
siècle, Pierre Poirier trace un vivant portrait de Rubens
humaniste. L'écrivain met à profit une longue fréquentation
des uvres pour appliquer à Van Dyck et à
Jordaens sa connaissance des manières de peindre, base
de sa science descriptive. Des primitifs aux génies
de la Renaissance cet ouvrage constitue une synthèse des
trois siècles les plus glorieux de la Peinture Flamande.
13 euros (code
de commande : 31279).
[POLYPTYQUE].
Mons - Wien. 1980-1981. [Mons], [Polyptyque], 1980. In-4° sous cartonnage
d'éditeur, 120 p., nombreuses illustrations en noir
et en couleurs, exemplaire en bel état.
Ouvrage
publié à l'occasion de l'exposition éponyme
organisée au Musée des Beaux-Arts, à Mons,
du 19 décembre 1980 au 15 février 1981, puis, à
Vienne, en 1981.
Préface de Robert André :
La rencontre de deux écoles, l'aînée,
l'Académie des Beaux-Arts de Vienne fondée il y
a près de trois siècles en 1692 par l'Empereur
Léopold 1er, et la cadette, l'Académie des Beaux-Arts
de Mons, voulue par l'Impératrice Marie-Thérèse
et née au moment de sa mort en 1780, est une initiative
prise par le groupe Polyptyque dont nous nous réjouissons,
car il est le meilleur hommage qui puisse être rendu à
cette grande figure de l'Histoire, amie des arts et des sciences,
à l'instant de la commémoration du bicentenaire
de sa disparition. Dans cette exposition, vous découvrirez
des uvres d'artistes autrichiens contemporains, Boeckl,
Kokoschka, Kubin, et vous retrouverez des toiles d'artistes de
chez nous, Anto Carte, Léon Devos, Léon Navez.
Oskar Kokoschka qui vient de décéder le 22 février
1980, fut membre associé de la Classe des Beaux-Arts de
l'Académie Royale de Belgique qui reçut son titre
par lettres patentes de Marie-Thérèse, datées
du 16 décembre 1772 et où siégèrent
Anto Carte, Léon Devos, Léon Navez et où
siège aujourd'hui Gustave Camus, directeur honoraire de
l'Académie des Beaux-Arts de Mons. Cette rencontre permet
aussi aux professeurs des deux écoles d'exposer, donc
de confronter leurs travaux et, par des contacts directs, d'échanger
leurs idées. Ainsi, s'enrichissant les uns et les autres,
ils pourront dispenser un enseignement de plus grande valeur
encore et étendre le renom de leur établissement.
Enfin, il faut souligner que la présence dans nos murs
de nos amis d'Autriche démontre que Mons est depuis fort
longtemps une ville d'art, accueillante pour les artistes, et
qu'elle le reste.
Liste des artistes exposés :
Oskar Kokoschka, Herbert Boeckl, Alfred
Kubin, Anto Carte, Léon Devos, Léon Navez, Anton
Lehmden, Max Weiler, Wolfgang Hollegha, Edelbert Köb, Walter
Eckert, Maximilian Melcher, Joannis Avramidis, Josef Mikl, Bruno
Gironcoli, Rudolf Hausner, Ferdinand Welz, Arsène Detry,
Gustave Camus, Edmond Dubrunfaut, Michel Jamsin, Charly Vienne,
Christian Leroy et Yvon Vandycke.
20 euros (code
de commande : 30597).
[PUVREZ
(Henri)]. AVERMAETE (Roger) Henri Puvrez. Anvers, De Sikkel, 1950. In-8°
sous reliure et jaquette (présentant un petit manque)
d'éditeur, 14 p., un portrait et 28 planches en noir
hors texte, (collection « Monographies de l'Art Belge »,
4e série, n° 6).
Extrait :
Henri
Puvrez est né à Bruxelles, en 1893. À l'âge
de sept ans, il partit avec ses parents pour l'Espagne, où
il résida deux ans. Encore qu'il n'y soit jamais retourné,
il a gardé un souvenir fort vivace de cette époque
et prétend qu'il se retrouverait encore, sans difficulté,
dans la petite ville de Vitoria, où il fut un écolier
studieux, qui s'assimila sans effort la langue de Cervantes.
Depuis lors, Henri Puvrez n'a plus quitté la Belgique.
Il a toujours habité Bruxelles ou ses environs immédiats,
jusqu'à son établissement à Anvers, en 1950.
[...]
Il marqua très jeune son goût
pour la sculpture. Assez alarmé de cette propension, son
père l'associa, pour qu'au moins il pût gagner sa
vie, à un ornemaniste. La prudence paternelle avait une
autre raison encore : à peine âgé de
21 ans, Henri Puvrez venait de se marier. La guerre de 1914-18
le délivra, et le plus simplement du monde, de ce métier
que lui avait choisi son père : les matières
premières firent défaut. Comme il avait un atelier
qui ne servait plus à rien, quelques jeunes s'y réunirent
bientôt pour travailler ensemble, en se partageant les
frais. C'est là que Puvrez eut sa première formation.
II ne suivit aucun enseignement artistique. Il ne faut compter
pour rien la seule année qu'il s'en fut passer, assez
tard d'ailleurs, à l'Académie de Bruxelles, dans
la classe de la figure antique, sous l'il indulgent d'Isidore
de Rudder. Il est donc essentiellement un autodidacte. Et ceci
explique sans doute pourquoi il a pratiqué la taille directe
avec tant de constance. Ce n'est guère le fait de ceux
qui ont subi l'enseignement académique.
10 euros (code
de commande : 24816).
40
ans d'art vivant. Hommage à Robert Giron. [Bruxelles], [Palais des Beaux-Arts],
1968. Grand in-8° broché, [104] p., nombreuses
illustrations en noir.
Catalogue
de l'exposition éponyme organisée au Palais des
Beaux-Arts, à Bruxelles, du 6 mars au 12 avril 1968.
Avant-propos :
Dédiée à la mémoire
de Robert Giron [qui fut pendant plus de 40 ans le Directeur
de la Société des Expositions de Beaux-Arts de
Bruxelles], cette exposition évoque les heures ferventes
d'une vie et nous dit l'apport essentiel du Palais des Beaux-Arts
à l'épanouissement de la peinture contemporaine
en Belgique.
Les noms des quelque cent artistes présents
aux cimaises nous rappellent des combats, des enthousiasmes,
des choix difficiles et nous confirment que Robert Giron sut
élire ceux qui sont aujourd'hui l'honneur de la peinture.
Grande époque ! Elle va de 1928
à 1967, elle est portée par les courants les plus
riches de l'histoire de l'art.
Robert Giron en balisa les étapes par
de nombreuses et importantes expositions. Les artistes présentés
aujourd'hui ont été choisis exclusivement parmi
ceux qui ont figuré à ces expositions. Ils sont
les témoins indiscutables d'une vie consacrée à
la peinture et d'un choix que le temps a justifié.
25 euros (code
de commande : 23277).
[REGNART
(Victor)]. Hommage à Victor Regnart, peintre graveur
1886-1964. Élouges,
[Administration Communale d'Élouges], 1965. In-4°
collé, [34 p.], un portrait de l'artiste et deux illustrations
hors texte, 2 planches, un des 475 exemplaires numérotés
(n° 82), en bon état et peu courant.
Il n'existe
malheureusement aucune monographie sur cet artiste qui a peint
le Borinage, Dour et Élouges son village natal. Il est
pourtant le pur produit de l'École de peinture de
Mons, ayant été elève de l'Académie
des Beaux-Arts de Mons avant de devenir son directeur et professeur
pendant 25 ans.
Ce recueil rassemble un texte d'introduction
d'Arsène Detry, des souvenirs par André Cappeliez,
l'éloge funèbre de Georges Mulpas bourgmestre d'Élouges,
des extraits des textes de l'artiste, des extraits d'hommages,
des extraits de presse, etc.
20 euros (code
de commande : 31792).
[RELENS
(Gaston)]. LACROIX (Raymond) et TOEBOSCH (Wim) Relens. S.l., Mecenart,
1996. In-12 broché, 92 p., nombreuses illustrations en
noir et en couleurs (collection « Art Poche »).
8
euros (code de commande
: 390/57).
ROLLAND
(Paul) Les Primitifs tournaisiens. Peintres et sculpteurs. Bruxelles-Paris, Librairie Nationale
d'Art et d'Histoire, 1932. In-4° broché sous jaquette
(un peu défraîchie) d'éditeur, 104 p., XXIV
planches.
Avant-propos :
Je ne prétends pas apporter la « solution
définitive » de tous les problèmes que
soulève la question du « Maitre de Flémalle ».
Il m'a semblé toutefois que, dans les derniers combats
livrés autour d'elle, les armées, tout en poussant
des cris de guerre impressionnants et en employant même
des moyens d'action inédits, usaient encore très
souvent d'armes ébréchées, manquaient de
précision dans l'attaque ou n'enlevaient que des positions
négligées par l'adversaire. Il convient pourtant
de savoir si l'enjeu de la bataille se présente bien sous
l'aspect qu'on lui prête, si les manuvres se justifient,
si la tactique est adéquate, si les lames sont bien trempées.
Je compte le faire en toute objectivité.
Aussi bien, et je tiens à le déclarer dès
l'abord, la question des langues qui fut parfois
le plus grand mobile des discussions en la matière
est absolument étrangère à celle-ci. Elles
ne sont même pas subordonnées l'une à l'autre,
leurs plans se situant dans des mondes différents de l'idéologie.
Il n'y a jamais eu d'École « flamande »
si l'on attache à cette expression un sens linguistique,
ni, par voie de conséquence, d'École,« wallonne ».
Il n'y a eu, au XVe siècle, qui sera ici plus spécialement
en cause, qu'une grande École des Pays-Bas nous
dirions même, par anticipation, une École belge
groupant des ateliers ou, si l'on veut, de plus petites Écoles
locales de Flandre et de Hainaut, de Brabant et du pays de Liège.
Les commerçants méridionaux qui, au siècle
suivant, ont commencé à appeler « flamands »
tous les artistes issus de nos anciennes provinces ont commis
le même sophisme la littérature y verra
une qualité sous le nom de synecdoque que
les chefs d'États centraux qui, un siècle plus
tard encore, qualifièrent de « wallonnes »
les bandes armées levées par eux sur tout notre
territoire national. Nous ne nous élèverons cependant
pas contre ces dénominations aujourd'hui universellement
reçues ; ce serait tout simplement risible. Toutefois,
il serait plus ridicule encore de nous prêter une arrière-pensée
cacique que, seule, une interprétation antihistorique
de pareilles expressions peut engendrer.
Si, à la suite de nos recherches, nous
sommes amené à conclure que Roger de le Pasture
qu'il doive s'identifier avec « Flémalle »
ou rester distinct de lui, peu importe, après
être né à Tournai, a réellement reçu
sa formation artistique dans la même ville, alors plus
que wallonne puisque française, nous n'en considérerons
pas moins son passage définitif à Bruxelles et
sa flamandisation (Van der Weyden) comme une preuve de l'unité
de culture de notre vieux sol et comme un exemple de fraternisation
par-dessus nos frontières internes.
25 euros (code
de commande : 29048).
[ROPS
(Félicien)]. Félicien Rops. 1833-1898. [Bruxelles], Lebeer-Hossmann, 1985.
Grand in-8° carré broché sous couverture rempliée,
264 p., nombreuses illustrations en noir et en couleurs,
exemplaire en bel état.
Ouvrage
publié à l'occasion de l'exposition éponyme
organisée au Botanique et aux Musées royaux des
Beaux-Arts, à Bruxelles, du 1er mars au 28 avril 1985,
au Musée des Arts Décoratifs, à Paris, du
6 juin au 21 juillet 1985 et au Musée des Beaux-Arts Jules
Chéret, à Nice, du 31 juillet au 15 octobre 1985.
Sommaire :
- Mort, où est ta victoire ?,
par François Mathey.
- Petit dictionnaire autour de Félicien
Rops, par Gilbert Lascault.
- Catalogue (Biographie - Peintures -
Dessins - Gravures - Bibliographie), par Catherine De Croës
et Astrid Mattard.
15 euros (code
de commande : 27846).
ROUSSEAU (Félix)
L'art mosan. Introduction
historique.
Deuxième édition revue, augmentée et illustrée.
Gembloux, Duculot, 1970. In-8°
broché, 72 p., illustrations hors texte, (collection «
Wallonie, Art et Histoire », n° 2).
Table des matières
:
La priorité historique de l'Art mosan.
- D'où lui vient
cette priorité ?
- Le sens du mot mosan.
- L'étendue du
pays mosan.
- La Civitas Tungrorum
- Ses origines - Sa situation dans la Gaule romaine.
- La Civitas Tungrorum
et l'axe rhodanien-rhénan.
- Les caractéristiques
de la Civitas Tungrorum.
- Les temps mérovingiens
- L'abondance de bijoux.
- Les Carolingiens,
« gens de l'est ».
- La période
lotharingienne - Époque de l'Église impériale.
Relations avec le monde extérieur :
Italie, Espagne, Angleterre.
Relations avec le monde extérieur :
L'est européen.
- La vitalité
des villes mosanes - Le témoignage des monnaies.
- La vitalité
des villes mosanes - Les « Walengassen » ou quartiers
wallons dans les villes de l'Empire.
- La vitalité
des villes mosanes - Les franchises urbaines.
Aperçu sommaire sur l'Art mosan.
- L'architecture.
- La sculpture.
- Les fresques.
- La miniature.
- L'ivoirerie.
- L'orfèvrerie.
Perte de prééminence pour le
pays mosan.
10 euros (code
de commande : 29831).
ROY
(Marcel) Le
Patrimoine artistique louviérois. La Louvière,
1963. In-8° broché, 255 p., 32 planches hors texte,
fort bon exemplaire (malgré le dos bruni) en partie non
coupé.
Table des matières
:
- Liminaire.
- Message.
- Préface.
Première partie. Évolution du
mouvement artistique à La Louvière et dans le Centre.
- Préambule.
- Climat.
- Inventaires.
- Les promoteurs.
- Les cercles d'Art.
- Le musée.
- Les galeries d'Art.
- L'apport régional.
Deuxième partie. Initiation - invitation
(suivent les illustrations).
Troisième partie. Le répertoire
des uvres.
- Avertissement.
- Les Artistes représentés
au Musée communal (1901 à 1960).
- La collection Marguerite
et Michel Bernier.
- Bibliographie.
- Index des artistes.
- Index des citations.
40 euros (code
de commande : 24875).
[RUBENS
(Pierre-Paul)]. VAN DE PERRE (Harold) Piero Pauolo
Rubens [prophète de l'art moderne]. Comprendre
- Voir - Vivre. Zaventem,
Elsevier - Séquoia, 1984. In-4° sous reliure et jaquette
d'éditeur, 189 p., nombreuses illustrations en noir
et en couleurs.
En quatrième
de couverture :
Nouveau
livre, Rubens nouveau. Des ouvrages sur Rubens, il n'en manque
pas. Pourtant, l'artiste apparaît ici comme un inconnu,
qui déconcerte et fascine à la fois. C'est que
Harold Van de Perre a su résister à la tentation
de théoriser : son livre est composé comme
une symphonie ; écrit avec des images plutôt
qu'avec des mots, il révèle les innombrables « solutions
plastiques » que Rubens a découvertes aux problèmes
de la forme. Invoquant tour à tour la réalité
historique (le « comprendre »), l'impulsion
picturale (le « voir ») et la perception
poétique (le « vivre »), l'auteur
confronte Rubens avec quarante-cinq autres peintres et, bien
sûr, avec Rubens lui-même. Il l'associe en outre,
par l'iconographie, à divers phénomènes
naturels, cosmiques et musicaux. Ensuite, le pas vers l'abstraction
est vite franchi.
Rubens : synthèse de la peinture classique,
précurseur de la peinture moderne. Un livre révolutionnaire
sur un peintre révolutionnaire ; une uvre qui vous
obligera à regarder Rubens, et la peinture dans son ensemble,
avec d'autres yeux.
20 euros (code
de commande : 22538).
SABATINI (Liliane) Le musée
de l'art wallon à Liège. Bruxelles, Crédit Communal, 1988. In-4°
broché, 128 p., illustrations en couleurs (collection
« Musea Nostra », n° 7), exemplaire en très
bon état.
Table des matières
:
Genèse d'un musée :
- Un rêve évanoui.
- Des relations d'une
académie et d'un musée.
- Péripéties
révolutionnaires.
- Un collectionneur,
Henri Hamal.
- Un donateur, Louis-Pierre
Saint-Martin.
Formation d'un musée communal :
- Errance.
- Enrichissement des
collections.
Un musée de l'art wallon :
- Prémices.
- Création.
- Inauguration.
- Nouvelle installation
à l'îlot Saint-Georges.
- De l'appréciation
des collections.
- Conscience d'un patrimoine.
Les collections :
- Le paysagiste Henri
Blès.
- Lambert Lombard et
son école.
- Les XVIIe et XVIIIe
siècles.
- Néo-classicisme
et romantisme.
- La sculpture au XIXe
siècle.
- Réalisme et
naturalisme.
- L'École de
Verviers.
- L'impressionnisme.
- Le symbolisme.
- L'expressionnisme.
- Le groupe « Nervia ».
- Le surréalisme.
- L'art abstrait et
« Cobra ».
- Les tendances nouvelles.
13 euros (code
de commande : 30598).
SANDER
PIERRON
Les Mostaert.
Jean Mostaert dit le maître d'Oultremont. Gilles et
François Mostaert. Michel Mostaert. Bruxelles, Van
Oest, 1912. In-8 broché, 152 p., illustrations hors texte,
rousseurs, (« Collection des Grands Artistes des Pays-Bas
»).
8
euros (code de commande
: 393/57).
Scaldis.
Escaut - Schelde.
[Art et civilisation.]
Tournai, 1956. In-8° broché, 212 p.,
XXXI planches hors texte in-fine, jaquette conservée,
coupures de presse et quelques photos, quelques soulignements.
Catalogue
de l'exposition éponyme organisée à tournai
(Halle aux Draps - Casino communal - Musée d'Histoire
et d'Archéologie - Musée des Beaux-Arts), du 15
juillet au 10 septembre 1956.
Table des matières :
- Introduction, par le comte J.
de Borchgrave d'Altena.
- Architecture scaldienne,
par le chanoine Jean Cassart.
- Sculpture scaldienne,
par le chanoine Jean Cassart.
- Métaux, par le
chanoine Jean Cassart.
- Manuscrits à miniatures,
par L. Fourez, J. Délaisse, A. Boutemy.
- Tapisseries, par Georges
Platteau.
- Imprimés, estampes
et iconographie.
- Orfèvrerie, par
G. Duphénieux.
- Peinture, par le comte
Philippe de Limburg-Stirum et le colonel Joly.
- Porcelaine, par G.
Duphénieux.
- Héraldique, par
Lucien Fourez et Pierre Dubuisson.
15 euros (code
de commande : 16697).
SCHOTS
(Hubert) Auderghem
et ses peintres. Bruxelles, Chez l'Auteur, 1978. In-8°
broché, 128 p., nombreuses illustrations en noir,
couverture partiellement insolée.
Table des matières
:
- Au lecteur.
- Auderghem.
- Le Prieuré
de Val-Duchesse.
- La Chapelle Sainte-Anne.
- Le Prieuré
de Rouge-Cloître.
- Le Château de
Trois Fontaines.
- Quelques photos du
vieil Auderghem.
- Les Peintres dAuderghem.
- Jean Degreef 1852-1894.
- René Stevens
1854-1957.
- Léon Houyoux
1856-1940.
- Auguste Oleffe 1867-1951.
- Alfred Bastien 1875-1955.
- Frans Smeers 1875-1960.
- Victor Simonin 1877-1946.
- Maurice Wagemans 1877-1927.
- Amédée
Degreef 1878-1968.
- Adolphe Keller 1880-1968.
- Jules Van de Leene
1887-1962.
- Louis Clesse 1889-1961.
- Henri Logelain 1889-1968.
- Désiré
Haine 1900.
- Piet Volchaert 1901-1975.
- Ginette Javaux 1925.
25 euros (code
de commande : 30895).
SILVESTRE
(Armand) et CLOSSET (Brigitte) Textes et peintures.
Avant-propos de
Pauline Bastin. Bruxelles, La Renaissance du Livre, 2007.
In-8° broché sous jaquette d'éditeur, [64] p.,
13 illustrations en couleurs à pleine page, envoi de Brigitte
Closset, exemplaire en très bel état.
Avant-propos :
Octobre
2004, ils se rencontrent... il regarde le travail, intrigué
... il critique.
Elle entend et répond par une lettre
qui désormais va les engager, les lier car ils se reconnaissent
dans un instinct commun, dans une émotion profonde de
la peinture qui va les faire se parler.
Il est question de l'ove (dont l'artiste va
féminiser le genre), mais « l'ove, est-ce une
surface ou un trait ? »...
Enigme intarissable et porteuse qui les met
au travail pour construire une amitié respectueuse et
chargée, marquée par la différence des générations
qui donne alors à la transmission toute son intensité.
Il la provoque et lui ouvre des perspectives.
Tout se passe comme s'ils savaient où
ils ont à aller Les oves s'animent en lui comme si elles
étaient temporairement sa priorité, il ne doute
plus.
Lui qui interroge sans cesse, ... Il se repose,
il s'y repose.
Elle entend bien quelque chose de son expérience,
de sa vérité, de sa vie, Ainsi, elle se les approprie
à nouveau pour mieux les faire danser ; pour mieux
les remettre en péril.
Entre ces deux-là, il est bien question
d'émotions poétiques, d'existence, de sensibilité
et de création.
SIMON (Armand) Dessin
original au crayon. Signé
et daté de novembre 1974. Dimensions de la feuille :
252 x 343 mm.
Ce dessin fait partie des quelques
illustrations non retenues pour le recueil de poème de
Michel Stavaux, Le Maître du Hasard, publié
par André Derache, Bruxelles, en 1975.
665 euros (code
de commande : 29791).
[SLABBINCK
(Rik)]. MULS (Jozef) Rik Slabbinck. Anvers, De Sikkel, 1953. In-8°
sous reliure et jaquette d'éditeur, 15 p., une planche
en couleurs en frontispice, un portrait de l'artiste et 24 planches
hors texte, (collection « Monographies de l'Art Belge »),
exemplaire numéroté (n° 707) et en très
bel état.
Extrait :
La
plupart des hommes se représentent un artiste peintre
comme une sorte de spécialiste qui, lorsque ses paysages,
ses fleurs, ses natures mortes, ses portraits ou ses compositions
de figures connaissent le succès, gagne à proprement
parler facilement son argent.
Il s'agit bien en vérité d'un
spécialiste et plus d'un artiste soi-disant amateur pourrait
beaucoup apprendre d'un bon peintre en bâtiment. Comment
on apprête une toile par exemple ou un panneau, comment
un glacis doit être appliqué, comment on étend
les couches de couleur. Sans parler de la connaissance des matériaux
qui fait défaut à tant d'artistes.
Ces connaissances spéciales ne suffisent
cependant pas à faire des artistes. Il existe des natures
raffinées qui obéissent à l'impulsion de
rendre leur vision du monde et d'exprimer leur être le
pi us intime. Cette exigence suppose un certain génie
et, lorsque j'emploie ce terme à propos de Slabbinck,
il n'entre nullement dans mes intentions d'affirmer qu'il surpasse
Rubens ou qu'il égale Rembrandt. J'appelle « génie »'
cette sorte d'esprit ou de démon qui domine le destin
d'un homme et « génial » ce qui
est né de sa propre invention et non d'une quelconque
imitation.
Cela dit, il serait faux de penser que le génie
est chez l'artiste un don inné. On a parlé trop
inconsidérément déjà d'un « poète-par-la-grâce-de-Dieu ».
Je tiens pour une erreur d'Horace le « poëta
nascitur ». Tout, à peu de chose près,
peut être conquis par l'effort. Il ne s'agit pas tellement
ici du zèle ou du dévouement à sa tâche
de l'artisan, mais plutôt d'une poussée vers l'absolu.
C'est là ce dont se charge le démon intérieur.
Sans cette poussée, on ne peut considérer qu'on
a affaire à un véritable artiste. Celui-ci doit
être rempli de passion s'il veut exprimer dans son uvre
le meilleur de ce qu'il porte en soi. Une continuelle tendance
vers l'absolu garantit le développement de tout peintre
digne de considération.
C'est là ce qui se passa pour Slabbinck.
Bien des chances existaient pour qu'il devînt un brodeur
de soie dans les affaires d'un père qui vit d'un mauvais
il son fils renoncer aux drapeaux et aux chasubles pour
se mettre à barbouiller des toiles avec des couleurs.
On sait combien sont généralement manquées
les premières uvres et combien aussi elles autorisent
peu d'espoirs.
Sa rencontre avec Permeke a été
décisive à cet égard. Luc Peire également
l'aura encouragé dans son penchant à peindre. Quant
à la maison paternelle, elle ne peut être restée
non plus sans influence. II s'agissait là de choisir et
d'harmoniser chaque jour sur les étendards et les parements
des couleurs qui créent un monde. Au début, ce
ne sont généralement que des travaux gâchés.
Mais petit à petit, le peintre reconnaît une lueur
dans sa macédoine de couleurs. II mélangera les
teintes, les harmonisera, produira un ton qui ait une résonance
particulière. II vit aussi ce que faisaient Permeke, Gustave
de Smet, mais très tôt, il éprouva le besoin
de faire autre chose. Une fois libéré de la contrainte
de l'exemple, il put aller vers la nature, source de toute inspiration.
Avec sa propre vision de la réalité, il parvint
à conquérir son coloris personnel, sa manière
originale de dépeindre. Ne valait-il pas mieux songer
au perfectionnement de ses propres moyens artistiques, plutôt
que de s'inquiéter de problèmes d'école
ou de tendance ? Rik Slabbinck a continué à
peindre sans plus écouter les conseils de personne.
10 euros (code
de commande : 27129).
[SNYDERS
(Frans)]. KOSLOW (Susan)
Frans Snyders. Peintre animalier et de
natures mortes 1579-1657. Avant-propos de Walter A. Liedkte.
Traduit de l'anglais par Catherine Warnant et Cécile Frongeux.
Anvers, Fonds Mercator, 1995. In-4° sous reliure, jaquette
et étui d'éditeur, 371 p., nombreuses illustrations
(la plupart en couleurs), exemplaire à l'état de
neuf.
Table des matières
:
- Avant-propos.
- Préface.
I. Biographie.
II. La nature morte : contexte, théorie
et pratique.
III. Fruits, garde-manger et étals.
IV. Couronnes et guirlandes.
V. La peinture animalière : contexte,
théorie et pratique.
VI. Les tableaux de chasse.
VII. Les fables.
VIII. Tableaux de genre avec des animaux.
IX. La basse-cour et les concerts d'oiseaux.
X. Aigles et serpents.
- Conclusion.
- Notes.
- Bibliographie.
- Index des noms.
- Index des uvres citées.
80 euros (code
de commande : 31201).
SOIL DE MORIAMÉ
(E.J.) Inventaire des objets d'art
et d'antiquité existant dans les edifices publics des
communes de l'arrondissement judiciaire de Tournai. Tome
premier. Arrondissement de Tournai. Cantons d'Antoing - Celles
- Leuze - Peruwelz - Templeuve. Charleroi, Imprimerie
Provinciale, 1923. In-8° broché,
219 p., illustrations, traces d'humidtés dans les derniers
feuillets.
Table des matières
:
Canton
d'Antoing : Antoing - Bleharies - Bruyelles - Calonne - Chercq
- Ere - Fontenoy - Guignies - Hollain - Howardries - Jollain-Merlin
- Laglanerie - Laplaigne - Lesdain - Maubray - Peronne - Rongy
- Rumes - Saint-Maur - Taintegnies - Wez Velvain.
Canton de Celles : Celles - Anserul
- Escanaffles - Hérinnes - Melles - Molembaix - Mont-Saint-Aubert
- Mourcourt - Obigies - Popuelles - Pottes - Quarte - Velaines
- Wattripont.
Canton de Leuze : Leuze - Barry - Béclers
- Chapelle-à-Oie - Chapelle à Wattines - Gallaix
- Gaurain-Ramecroix - Grandmetz - Ligne - Maulde - Montruil-au-Bois
- Pipaix - Thieulain - Willaupuis.
Canton de Péruwelz : Péruwelz
- Baugnies - Blaton - Bon-Secours - Braffe - Brasmesnil - Bury
- Callenelle - Roucourt - Vezon - Wasmes-Audemetz-Brifful
- Wiers.
Canton de Templeuve : Templeuve - Bailleul
- Blandain - Esquelmes - Estaimbourg - Estaimpuis - Evregnies
- Leers-Nord - Pecq - Ramegnies-Chin - Saint-Léger - Warcoing.
25 euros (code
de commande : 29046*).
[STÉVEN
(Fernand)]. LINZE (Georges) Fernand Stéven.
Anvers, Elsevier,
1959. In-8° sous reliure et Rhodoïd d'éditeur,
13 p., un frontispice en couleurs, un portrait de l'artiste
et 24 planches hors texte, (collection « Monographies
de l'Art Belge »), exemplaire numéroté
(n° 248), en bel état.
Extrait :
Fernand
Stéven s'efforça de dégager de notre époque
un art qui l'exprime tout entière. Ce faisant, il a magnifié
de simples outils et des appareils que l'on avait cru jusqu'alors,
uniquement utilitaires. Par la magie de son talent, il les a
haussés jusqu'à l'Art et a prouvé, une fois
de plus, que la Poésie n'est que ce que les choses ordinaires
ont d'extraordinaire. La machine élément révolutionnaire,
n'est pas contre l'homme. Fernand Stéven l'a questionnée
avec une confiance joyeuse. Il n'y a pas de déformation
arbitraire, pas d'outrance dans cette beauté toute classique
qui se contrôle sans cesse et n'a même pas besoin
d'être comprise pour être aimée.
L'Ouvrier et l'Enfant du Musée
de Reims résume le don fraternel que nous a fait le peintre,
tout au long de sa carrière. On y voit un homme de ce
siècle, une sorte de génie ouvrier, au milieu de
son univers d'acier, dans une aurore de roues et de vitesses
tournoyantes. Mais à travers elles, apparaissent la campagne
éternellement jeune et un enfant tout blanc qui tend des
fleurs émouvantes au dieu du travail.
10 euros (code
de commande : 28287*).
 [STEVENS (Alfred)].
FLOR O'SQUARR (Charles) et MULNIER (Ferdinand) Stevens.
Paris, Baschet,
[1877]. In- f°, 4 p., une planche hors texte, (collection
« Galerie Contemporaine Littéraire Artistique »,
1re série - n° 54), photographies en parfait
état.
Le cliché du portrait d'Alfred
Stevens par Ferdinand Mulnier (86 x 119 mm.) et celui
du tableau Déception (175 x 244 mm.) ont été
imprimés en photoglyptie par Goupil et Cie et montés
sur carton légendé.
Extrait :
Dans une lettre à son ami Gennaro Lauretti,
Veronèse écrivait ceci :
« En exécutant ce grand tableau
des Noces de Cana, j'ai moins voulu rendre un sujet biblique
que représenter un grand repas vénitien. Il m'a
semblé que c'était faire non-seulement uvre
artistique, mais surtout uvre historique, que de peindre
les costumes de mon temps. Et pour qu'il nie fut plus aisé
de faire juste et vrai, j'ai représenté mes meilleurs
amis, ceux dont les murs et les traits m'étaient
le plus familiers. »
Ne vous semble-t-il pas qu'il y ait dans ces
quelques lignes du grand maître, la formule précise
de la manière adoptée et si brillamment exploitée
par Alfred Stevens, un maître lui aussi. En effet, il faut
qu'on retrouve toujours dans l'art, en plus de l'idéal
et du beau qui sont les grands côtés, il laut, dis-je,
que l'on retrouve le petit côté, c'est-à-dire
l'utile. J'avoue en toute humilité que Paul Delaroche
me semble moins indispensable que certains dessinateurs de nos
journaux illustrés. Être de ce siècle et
chercher ses inspirations dans le passé m'apparaît
comme l'erreur d'un quand Lamartine est là, vivant, c'est
assurément la conséquence grand talent. S'attacher
à nous montrer le duc de Guise mort d'un point de départ
faux, l'effet d'un génie dévoyé. Ne valons-nous
pas, après tout, le bon vieux temps, si souvent discutable ?
Notre société est-elle donc si médiocre
que nous n'y puissions rien trouver qui nous fasse penser ?
Non pas. J'ai la conviction que ce siècle est viril et
élevé, que nous coudoyons à chaque pas des
drames, des tragédies, des églogues, qu'il y a
en nous une âme noble, grande et belle, que nos héros
valent ceux d'hier, que nos passions, nos instincts, nos sentiments,
nos aspirations et nos révoltes sont toujours les mêmes,
qu'enfin tant que le monde sera monde, il y aura toujours à
penser et à voir. Hommage à ceux qui savent voir
et qui prennent des notes. Alfred Stevens est un de ceux-là.

Déception.
45 euros (code
de commande : 28632).
STILMANT
(Raymonde) Les orfèvres de Mons du XIIIe au
XIXe siècle. Mons, Chez l'Auteur, 2019. In-4°
broché, 301 p., nombreuses illustrations en noir et en
couleurs.
Introduction :
Les
aléas politiques, économiques et sociaux dont les
« Provinces Belgique » furent les victimes
au cours des siècles ont opéré de sombres
coupes dans l'importante production des orfèvres montois
répertoriés.
Mons, ville enserrée dans ses fortifications
jusqu'au XIXe siècle a joué un rôle politique
important sous l'Ancien Régime en tant que capitale administrative
du Comté de Hainaut, celui-ci incluant une partie du territoire
français qui fut annexé progressivement par les
guerres de Louis XIV de 1635 à 1677.
Mons où se réunissaient les États
de Hainaut constitués de la noblesse, du clergé
et du Tiers État comptait six paroisses, la principale
étant Sainte-Waudru qui eut ses orfèvres attitrés
car les nobles dames chanoinesses avaient la généreuse
habitude d'offrir une coupe d'argent aux personnalités
qui les invitaient à leur repas de noces. Les paroisses
de Saint-Germain, Saint-Nicolas en Havré, Saint-Nicolas
en Bertaimont et Sainte-Élisabeth furent aussi d'excellentes
clientes des hommes de l'art. Les orfèvres pouvaient aussi
compter parmi leur clientèle les vingt et un refuges d'abbayes
où séjournaient les abbés durant les sessions
des États de Hainaut, les nombreux ordres religieux dont
les Jésuites, les Ursulines, les Bénédictines,
les Surs Noires, les Surs Grises, les Visitandines,
.... et de multiples chapelles.
La noblesse et la bourgeoisie furent également
d'importants commanditaires de nos orfèvres comme en attestent
les armoiries gravées sur de somptueuses pièces
d'orfèvreries civiles : Croÿ, Mérode,
Gages Bousies, Arenberg, Cornet d'Elzius, Vilain XIV, Houzeau
de le Haie.
Le métier organisé depuis le
XIIIe siècle a conquis ses lettres de noblesse dès
la période bourguignonne dont de nombreuses réalisations
sont encore visibles dans les trésors des collégiales
Sainte-Waudru à Mons et Saint-Vincent à Soignies :
le goût et la qualité d'exécution de ces
uvres sont irréprochables.
Aux XVIIe et XVIIIe siècles, de véritables
lignées d'orfèvres rivalisent de virtuosité
pour mettre en uvre pièces de prestige tant civiles
que religieuses. Au début du XVIIe siècle, noix
de coco évidées et montées en argent pour
servir de coupes, hanap en forme de cerf et tazza sont sous l'influence
des productions des villes du Nord et allemandes. Le goût
français s'imposera ensuite mais nos orfèvres seront
suffisamment créatifs pour garder indépendance
et originalité en élaborant leurs propres modèles.
Les graves troubles politiques de la fin du
XVIIIe siècle que subissent nos Provinces, champs de bataille,
des grandes puissances rivales sonnent le glas du beau métier
d'orfèvre et écument nos trésors de métal
précieux. Le métier se perpétuera au XIXe
siècle mais le nombre d'orfèvres et leur clientèle
ne sont plus comparables à ceux des siècles précédents.
Une autre perte irréparable fut causée
par l'incendie des archives en 1940 suite à un bombardement
allemand destiné à la gare de Mons qui n'a pas
atteint sa cible. De précieux documents furent irrémédiablement
perdus et l'on ne doit la connaissance de ces centaines de noms
d'orfèvres qu'au travail de l'avocat Gonzales Decamps
qui passionné par notre passé artistique a relevé
en 1906 des centaines de noms d'orfèvres souvent accompagnés
d'une date de réception, de maîtrise ou d'activité.
Ces inestimables manuscrits conservés
à la Maison Losseau constituent la base de notre travail.
Table des matières :
- Avant-propos.
- Introduction.
- Le métier d'orfèvre à
Mons.
I. Les premiers statuts.
II. Le poinçonnage.
1. Le poinçon
de ville au château.
2. Le second
poinçon de ville AE couronné.
3. Le poinçon
de date.
a.
La lettre décanale.
b.
Le millésime.
4. Le poinçon
de maître.
5. L'apprentissage
et la maîtrise.
6. L'orfèvre
dans la hiérarchie sociale.
a.
Bourgeois de la ville de Mons.
b.
Change du Roi ou de la ville.
c.
Homme de fief sur plume.
d.
Connétable.
e.
Après serment, devront signer.
f.
Bâtonnier de Sainte-Waudru.
g.
Le commerce de l'orfèvrerie.
h.
Les orfèvres et le protestantisme.
i.
Les orfèvres et la monnaie.
- Tableau des lettres décanales.
- Abréviations.
- Dictionnaire des orfèvres de
Mons du XIIIe au XVIIIe à Mons.
- Glossaire.
- Index des illustrations.
- Index des noms.
- Légende des places, rues, ruelles
de Mons.
- Les enseignes de Mons.
- Les poinçons par thèmes.
- Sources et bibliographie.
40 euros (code
de commande : 29175).
[STREBELLE
(Rodolphe)]. Rodolphe Strebelle 1880-1959. Bruxelles, Musée d'Ixelles,
1981. In-8° carré broché, [68 p.], nombreuses
illustrations en noir et en couleurs, exemplaire en bel état,
peu courant.
Ouvrage
publié à l'occasion de l'exposition rétrospective
présentée au Musée d'Ixelles, du 13 février
au 22 mars 1981 puis au Musée de la Boverie, à
Liège, du 1er avril au 3 mai 1981 et au Musée des
Beaux Arts de Tournai, du 6 juin au 19 juillet 1981, à
l'occasion du centenaire de la naissance de l'artiste.
Article de Paul Caso dans le journal Le Soir du 18
février 1981 :
Que
de souvenirs réveille en nous, dans les salles du musée
d'Ixelles, la rétrospective des uvres de Rodolphe
Strebelle ! Il est mort à Uccle le 9 mai 1959. Nous
l'avons connu une dizaine d'années, dans ce petit monde
du « Kamerdelle », où l'art mûrissait
encore en même temps que les blés et les fruits
des vergers.
De grands artistes vivaient là sur une
colline inspirée. Les « Strebelle »
y formaient une tribu pleine de jeunesse et d'avenir. Il y avait
le père Rodolphe, qui portait avec élégance
et discrétion son prénom romantique, « Poppy »
la mère souveraine, fière de ses trois fils Jean-Marie,
Claude, Olivier et de sa collection de coquillages. Une dynastie
d'artistes en puissance. La modestie du père était
extrême. Il ne fit de son vivant que huit expositions personnelles.
Ce Tournaisien de bonne souche apportait, au
sein du groupe « Nervia », une âme
grave et mélancolique ; très individualiste,
il n'en sera pourtant pas moins attentif à l'animation
intime et chaleureuse du fauvisme brabançon, à
l'arabesque hardie, à la touche vibrante.
Mais sa palette ne s'est point vraiment embrasée ;
il aimait trop les nuances, le vert transparent, le bleu tendre,
le gris frémissant pour ne pas se fixer en définitive
dans la propre conscience qu'il avait de son domaine privé :
sa famille, la maison, les voyages d'inclinaison avec
au bout de l'évasion, la mer de Bretagne aimée.
Sa passion des siens l'inspirait à chaque
événement de la vie de famille comme au moindre
geste gracieux de l'enfant à la plage. Des amitiés
lui furent précieuses : celle d'Oleffe si efficace
pour toute une génération, celles de Schirren et
de Brusselmans. On voit bien aussi, dans quelques grands morceaux
de peinture, que le style épuré et expressif de
Gustave Van de Woestyne fascina Rodolphe Strebelle.
En 1959, nous écrivions dans le catalogue
du salon des Peintres de le la mer qui lui rendait, cette
année-là, hommage : « Il est de
cette race qui tient l'art pour une longue patience, une fervente
révélation de ce domaine intérieur, où
l'homme est seul à l'écoute du monde. Certes, toutes
les inquiétudes, toutes les joies qui sont réservées
à l'artiste en pleine possession de ses moyens, et guidé
par un instinct très sûr de la couleur et de la
forme, Rodolphe Strebelle les a éprouvées. »
La rétrospective du musée d'Ixelles
rassemble cent quarante toiles, pastels, aquarelles et dessins
de 1914 à 1956 avec des uvres majeures comme
La Femme au chapeau (1915), Les Écoliers
(1921), Portraits des enfants (1925) et Femme enceinte
(1927). Mais certains tableaux importants manquent à l'appel
comme Recueillement (1926), L'Enfant malade (1938)
et la Pietà de 1942, pour n'en citer que trois.
Les scènes de plage sont nombreuses,
mais aussi d'admirables marines à Camaret. Nous aurions
souhaité revoir aux cimaises plus de paysages d'Ardenne
d'une beauté à la fois sombre et sereine, d'une
originalité si impressionnante par la densité même
de la matière.
Quoi qu'il en soit, la vaste exposition du
musée d'Ixelles nous rend infiniment proche le génie
de l'intimisme que possédait Rodolphe Strebelle.
Bernard Berenson évoquait la fuite du
temps, la vie perpétuée par le grand art :
« En somme, écrit-il, le moment esthétique
est un moment de vision mystique. » Oui, un état
de grâce qui nous touche d'une uvre à l'autre,
qui nous entraîne dans cet univers de ferveur où
Rodolphe Strebelle nous fait entendre les battements d'un cur
religieux qui se délivre de la mort même par la
transcendance de l'art.
Désormais, il faudra situer ce peintre
parmi les plus grands.
18 euros (code
de commande : 28942).
Les
Tapisseries Flamandes au château du Wawel à Cracovie.
Trésors
du roi Sigismond II Auguste Jagellon. Sous la direction de Jerzy Szablowski. Anvers,
Fonds Mercator, 1972. Fort in-4° sous reliure, jaquette et
étui de l'éditeur, 499 p., très nombreuses
illustrations en noir et en couleurs et, parmi ces dernières,
de nombreuses à déplier, très bon exemplaire.
Table des matières
:
- Avant-propos.
Chapitre I. L'origine et l'histoire de la
collection. Le fondateur royal, par Jerzy Szablowski.
Chapitre II. Tapisseries historiées
: scènes de la Genèse, par Anna Misiag-Bochenska.
Chapitre III. Verdures aux animaux,
par Maria Hennel-Bernasikowa.
Chapitre IV Les tapisseries à grotesques,
par Magdalena Piwocka.
Chapitre V. La tapisserie flamande
et le grand témoignage du Wawel, par Sophie Schneebalg-Perelman.
Chapitre VI. Les Pays-bas à l'époque
de la création des tapisseries du Wawel, par Adelbrecht
van de Walle.
- Catalogue des tapisseries flamandes
du roi Sigismond-August.
- Bibliographie.
- Table des illustrations.
- Index des noms.
35 euros (code
de commande : 24738).
[TERBOCH
(Gérard)]. HELLENS (Franz)
Gérard Terborch. Bruxelles, Van Oest, 1911.
In-8 broché, 132 p., illustrations hors texte, rousseurs,
(« Collection des Grands Artistes des Pays-Bas »).
8
euros (code de commande : 363/57).
[VAES
(Walter)]. CORBET (August) Walter Vaes. Anvers, De Sikkel, 1948. In-8°
sous reliure et jaquette d'éditeur, 15 p., 24 planches
en noir hors texte, un portrait de l'artiste et une planche en
couleurs en frontispice, (collection « Monographies
de l'Art Belge »), exemplaire en bon état.
Extrait :
Parmi
les peintres flamands contemporains, Walter Vaes occupe une place
de choix qui, les années passant, est devenue une véritable
place d'honneur. Dans l'art flamand d'aujourd'hui, on reconnaît
nettement sa manière personnelle : il est sans conteste
le représentant le plus doué d'une puissante tradition
séculaire, qui a marqué l'école anversoise
et qui se caractérise par la traduction purement picturale
de la beauté matérielle, par là purifiée
et en quelque sorte immatérialisée.
À cet égard, il s'intègre
dans la chaîne qui, par son oncle Piet Verhaert, conduit
aux gloires anversoises les plus pures du XIXe siècle :
Charles Mertens, Jean van Beers, Charles Verlat, Joseph Lies,
les deux Linnig, Henri Stobbaerts, Henri de Braekeleer et le
baron Leys, père et chef de la renaissante école.
Il est même possible de suivre cette
origine plus haut dans le temps en remontant, au delà
de la période moins florissante d'environ 1700 à
environ 1850 (période qui a pourtant donné des
peintres véritables comme Balthasar Ommeganck, Guillaume
Herreyns et Balthasar Barbiers), jusqu'aux grands maîtres
des XVIIe et XVIe siècles. Parmi eux, l'uvre de
Walter Vaes fait immédiatement évoquer les noms
de Jean et Corneille de Heem, Nicolas van Verendael, Daniel Seghers,
Van Kessel, David Teniers le Jeune, Osias Beert, Pierre Boel,
Adrien van Utrecht, Jean Fyt, Frans Snijders, Jean Brueghel le
Vieux et Pierre Aertsen.
Les lettres de noblesse artistique qui lui
furent délivrées par son destin auraient pu, par
leur valeur inaccoutumée, être de nature à
peser lourdement sur des épaules moins solides que les
siennes : Walter Vaes ne les a jamais ni craintes ni trahies,
il en est toujours resté digne.
Le peintre naquit à Borgerhout, près d'Anvers,
le 12 février 1882, mais il passa sa prime jeunesse en
Angleterre, où ses parents s'étaient temporairement
établis. C'est là qu'il reçut sa première
éducation. Bientôt cependant, il retournera à
Anvers, où il subira de manière décisive,
inéluctable, le charme du port exubérant. Car Walter
Vaes, aussi bien dans son art qu'en dehors de celui-ci, est cent
pour cent Anversois : c'est un Sinjoor convaincu.
Dans la branche maternelle, son ascendance anversoise est d'ailleurs
irréfutable : son grand-père, Florent Claes,
peintre de mérite, fonda avec ses confrères Guffens,
Swerts et Ignace van Regemorter, le Cercle artistique, littéraire
et scientifique d'où devait naître plus tard
le Cercle royal artistique qui existe encore.
10 euros (code
de commande : 30729).
[VAERTEN
(Jan)]. LAMPO (Hubert) Jan Vaerten. Anvers, De Sikkel, 1954. In-8°
sous reliure et jaquette d'éditeur, 16 p., un frontispice
en couleurs, un portrait de l'artiste et 24 planches hors texte,
(collection « Monographies de l'Art Belge »),
exemplaire numéroté (n° 707), en bel état.
Extrait :
Jan-Albert
Goris (Marnix Gijsen) écrit dans l'Art Digest américain
du 15 mai 1954, au sujet de l'artiste peintre Jan Vaerten :
« Although vaguely related to the expressionist school,
(he) develops rapidly into an unclassifialie personality. »
Certes, il est difficile de situer la personnalité de
Vaerten et c'est là ce qui fait le tragique et la grandeur
de cet artiste si discuté. D'une part les néo-réalistes
de formation académique lui ont reproché, non sans
dépit, de faire violence aux habitudes visuelles en poussant
la transposition du réel jusqu'à ses extrêmes
limites. D'autre part les abstraits, les non-figuratifs et les
expérimentaux n'ont pas tardé à le renier
bien qu'il ait été considéré
au lendemain de la libération comme un des artistes d'avant-garde
les plus représentatifs sous prétexte
que son uvre demeure attachée au sujet. Ce malentendu
a eu pour résultat, ces dernières années,
d'élargir autour de Vaerten une zône de silence.
Cet isolement, toutefois, est dû en grande partie, au désir
légitime du peintre de fuir l'ambiance mondaine des expositions
et des réunions d'artistes, où il faisait figure
de personnage légendaire.
10 euros (code
de commande : 28843).
[VAN
CAMP (Camille)]. SPETH-HOLTERHOFF (Simone) Camille
Van Camp 1834-1891.
Préface de Paul Fierens. Bruxelles, La Renaissance
du Livre, 1952. In-8° broché, 219 p., 25 planches
hors texte, tirage limité à 500 exemplaires numérotés
(n° 267), exemplaire non coupé, rare.
Préface :
La
peinture belge, au siècle dernier, fut uvre en partie
collective ; elle gravita du moins autour d'ateliers (Navez,
Portaels), d« écoles » (de
Tervueren, de Termonde) et de groupements éphémères,
mal définis, fondés sur des amitiés, des
affinités de tendances, où la mise en commun des
pratiques, des recettes, des traditions de métier, tint
plus de place que l'élaboration des esthétiques.
Ces dernières et les mots d'ordre, la France les fournissait
aux Flamands comme aux Wallons.
La plus fameuse, la plus importante de ces
« bandes », celle qui, levant l'étendard
du Réalisme, reprit à son compte le credo de Courbet,
fut la Société Libre des Beaux-Arts, constituée
à Bruxelles le 1er mars 1868, et dont Camille Van Camp
fut « l'âme », nous dit Mme Speth-Holterhoff.
Or, l'histoire de Part, qui se fait nécessairement
avec du recul, ne respecte guère les hiérarchies
temporelles et néglige souvent les organisateurs de « mouvements »,
ceux qui en ont assumé la direction, le contrôle,
au bénéfice des tempéraments qui ont fait
heureusement craquer les cadres des orthodoxies.
La Société Libre des Beaux-Arts,
pour nous, cest Artan, Constantin Meunier, Charles De Groux,
Louis Dubois, Félicien Rops, Eugène Smits. Qui
se souvient de F. Boudin, qui fut président de l'association ?
Et si l'on peut être reconnaissant à Camille Van
Camp d'y avoir accepté les ingrates fonctions de secrétaire
et d'avoir sans doute rédigé lespèce
de manifeste qui parut dans le deuxième numéro
de L'art Libre, il faut constater que son uvre a
sombré sinon dans l'oubli, du moins dans une indifférence
à laquelle il semble équitable qu'on s'efforce
de l'arracher.
L'avenir n'est pas aux artistes de juste milieu.
Bien que lié avec les novateurs de sa génération
et bien que partageant théoriquement leurs enthousiasmes,
Van Camp fut un prudent et davantage encore un éclectique.
Élève de Navez, il demeura fidèle au portrait
et même à l'« histoire »,
tout en poursuivant, dans le paysage, des recherches de plus
en plus « luministes », impressionnistes.
Il expérimenta plus dune manière, tendant
toujours à un équilibre entre le « classique »
et la nouveauté, entre la raison et le sentiment. Son
principal apport à notre Réalisme, ce fut... Hippolyte
Boulenger, quil sut découvrir, secourir, défendre,
et qui sans son appui, son intervention généreuse,
n'eût peut-être pas trouvé les moyens d'édifier,
en quelques années, L'un des monuments capitaux du paysage
belge.
Rien que pour cela, pour cette clairvoyance
et ce dévouement, de grand bourgeois envers
un grand bohème , le nom de Camille Van Camp
mérite de passer à la postérité.
Mais en parcourant louvrage de Mme Speth-Holterhoff, on
découvrira bien d'autres motifs de sympathiser avec un
peintre sensible et doué, capable dentreprises courageuses
mais généralement plus près de notre goût
quand il s'abandonne à sa verve, à sa passion du
plein air, que quand il cherche dans ses grandes toiles, à
hausser ou forcer le ton.
Contrairement à ce que font d'ordinaire
les auteurs de monographies, Mme Speth-Holterhoff ne nous offre
pas une apologie, un panégyrique de l'artiste dont elle
suit pas à pas la carrière. On appréciera
la justesse de ses points de vue, sa modération dans l'éloge
et dans la critique, le bon usage qu'elle a fait dune documentation
abondante, inédite. Elle a réussi, autour dune
figure attachante, à faire revivre une époque « en
révolte contre les conventions, l'académisme et
le mensonge ».
30 euros (code
de commande : 30359).
[VANDERCAM (Serge)]. MEURIS
(Jacques) Secoueurs
de frein, lunes au front... Dessins de Serge Vandercam.
Bruxelles, Éditions Signe de Sept, 1973. In-8° en
accordéon, 14 feuillets sous une chemise blanche muette
(un peu frottée et tachée), illustrations en couleurs,
un des 250 exemplaires numérotés et signés
par les auteurs (n° 89), belle dédicace avec
un petit dessin, à Zéphir Busine, très bon
exemplaire.
Cette
plaquette, réalisée sur la maquette de Jacques
Ledoux, fut publiée à l'occasion de l'exposition
de Serge Vandercam à la galerie Stéphane Janssen,
à Bruxelles, en février et mars 1973.
80 euros (code
de commande : 22039).
[VAN
DYCK (Albert)]. MULS (Jozef) Albert Van Dyck. Traduction de François Maret.
Bruxelles, Elsevier, 1957. In-8° sous reliure d'éditeur,
13, [3] p., un frontispice en couleurs, un portrait de l'artiste
et 24 planches hors texte, (collection « Monographies
de l'Art Belge »), exemplaire numéroté
(n° 199), en bel état.
Extrait :
Au
moment de commencer cette étude sur mon jeune ami Albert
Van Dyck, que j'estimais tant et dont je garde un si profond
regret, je le revois soudain, tel qu'il m'apparut lors d'une
de nos dernières rencontres. Après avoir visité
une de ses expositions, je voulais lui dire une fois encore combien
elle m'avait plu. Il me lança de derrière ses lunettes
un regard méfiant, presque sarcastique : pensais-je
vraiment ce que je lui disais, ou n'était-ce là
que vaine politesse ? Son art, si personnel et si sensible,
avait beau avoir atteint un point de perfection qui forçait
notre admiration, l'artiste n'en était pas moins demeuré
le garçon timide de naguère, l'être socialement
gauche qui donnait toujours l'impression de se tenir à
carreau, de peur qu'on ne prît barre sur lui. Cézanne
aussi a connu cette hantise, lui qui ne voulait pas « qu'on
lui mît le grappin dessus ». Tout artiste qui
croit avoir atteint un certain résultat craint la remarque
capable de le faire douter de nouveau de la valeur de ses réalisations.
Van Dyck était pourtant titulaire du
prix Rubens, une distinction précieuse, qui permettait
à son bénéficiaire de passer deux ans en
France, grâce à une allocation annuelle de 10.000
francs d'alors. Encore élève à l'Académie,
il avait obtenu les prix Van Lerius et De Keyser, et, en 1939,
il décrochait ce prix Oleffe, dont rêvaient tous
les artistes. Il est permis de dire que peu déjeunes sont
entrés sous de si brillants auspices dans le monde des
arts.
10 euros (code
de commande : 29378).
VAN
NAZARETH (Herman) Kunst is niets anders dan leren zien.
Introduction par Albert
F. Haelmeersch. Sint-Martens-Latem, Guy Pieters, [2002].
In-4° sous reliure toilée et jaquette d'éditeur
(dos insolé), [52] p., nombreuses reproductions en
couleurs, traces d'humidité.
Introduction :
On
pourrait dire qu'Herman Van Nazareth a complété
son cycle de portraits et figures des années soixante,
portraits et figures surnaturels, peints avec sentiment et une
tonalité inégalée, par une série
de remarquables bronzes au modelage primitif avec une patine
polychrome extrêmement sensible et un chaud rayonnement.
Cette uniformité entre son uvre
peinte et sculptée est tout à fait exceptionnelle.
C'est précisément l'aspect impersonnel, imparfait,
tourmenté de ses bronzes figuratifs qui témoigne
de la propre personnalité de tout être, qu'il soit
parfait ou imparfait.
Parfois, ses « petits hommes »
expriment leur exubérance ou lèvent les bras au
ciel en signe de protestation et parfois ils se fixent en silence
et avec résignation ou semblent engager un dialogue.
Herman Van Nazareth est un artiste qui crée
des formes primitives à partir d'argile brute et les travaille
avec grande sensibilité pour en faire des images expressionnistes
et esthétiques. Celles-ci supportent brillamment la confrontation
avec la sculpture figurative classique. Ses figures en bronze
brutes et sans apprêt rayonnent la chaleur et invitent
à être « palpées »
et « câlinées ». Leur physionomie
parfois piteuse, ravagée montrent qu'un sculpteur de talent
peut émouvoir le « spectateur »
par des formes simples et donner envie de les dorloter.
Ses images incarnent et expriment la vision
débridée d'un artiste peut-être un peu controversable
mais extrêmement sensible et pouvant emprunter pratiquement
toutes les voies des arts plastiques avec passion et sentiment.
Qu'il s'agisse de figures sans visage, de paysages lyriques ou
de formes plastiques, son uvre totale trouve son origine
au plus profond de son âme.
13 euros (code
de commande : 31605).
VAN
PUYVELDE (Léo et Thierry) La peinture flamande
au siècle de Rubens. Bruxelles, Meddens, 1970.
In-4° sous reliure et jaquette d'éditeur, 244 p.,
illustrations contrecollées en couleurs.
Sur la jaquette :
Avec cet ouvrage posthume du professeur Leo
van Puyvelde, voici que s'achève la grande trilogie que
ce grand spécialiste de l'art flamand a consacrée
à la fin de sa vie aux trois grands siècles d'or
de la peinture flamande, les deux premiers volets en étant
respectivement La Peinture flamande de Van Eyck à Metsys
et La Peinture flamande au siècle de Bosch et Breughel.
Dans La Peinture flamande au siècle
de Rubens, c'est l'évocation du prodigieux épanouissement
du style baroque flamand sous la géniale et dynamique
impulsion de Rubens, c'est aussi l'évocation de l'art
de Rubens lui-même et de ses deux émules que sont
Antoine van Dyck et Jacques Jordaens, et puis c'est aussi tout
le glorieux cortège des maîtres grands et petits
qui constituent ce qu'il est convenu d'appeler « l'école
de Rubens ». Il y a là les peintres de scènes
religieuses, mythologiques et allégoriques, ainsi que
les peintres de portraits, de paysages, de marines, d'intérieurs
d'église, de scènes de chasse et de batailles,
de peintures de genre, de fleurs et de natures mortes, sans oublier
les peintres de « cabinets d'amateur »,
de vanités et de peintures en trompe-l'il.
En un vaste panorama qui est comme la somme
et la synthèse de toute une vie consacrée à
l'étude de l'art flamand, le professeur Van Puyvelde prodigue
en cet ouvrage tout ce qu'il sait et tout ce qu'il importe de
savoir quant à l'histoire de la peinture baroque flamande.
Son exposé est clair et alerte, en évitant toute
vaine érudition, et son plan d'illustration comporte pas
moins de quarante-deux planches en couleur et quelque cent-et-deux
illustrations en blanc et noir qui donnent un aperçu complet
de ce siècle d'or de la peinture flamande.
20 euros (code
de commande : 29240).
VOET
(Léon) L'âge d'or d'Anvers.
Essor et gloire de la Métropole au seizième siècle.
Adaptation française de Anne Fillon. Anvers, Fonds
Mercator, 1976. In-4° sous reliure, jaquette et étui
d'éditeur, 248 p., nombreuses illustrations en noir et
en couleurs (ces dernières contrecollées), bon
exemplaire.
Introduction :
Dans le troisième tome de son Histoire
de la Belgique, au terme d'une rigoureuse analyse, Henri
Pirenne concluait : « Le mouvement économique
que l'on vient de décrire gravite autour d'Anvers et en
reçoit l'impulsion. Durant tout le seizième siècle,
les Pays-Bas ne constituent pour ainsi dire que la banlieue de
cette merveilleuse cité qui les soumet a son ascendant. »
Il est vrai que le port du Werf qui, au temps des Bourguignons,
n'était encore qu'une bourgade insignifiante, devint en
quelques décennies, une vaste métropole qui domina
la vie économique et financière des Pays-Bas. Les
artistes et les savants se rassemblent et s'installent là
où mécènes, amis de l'art, spéculateurs
sont nombreux, et les échanges faciles. Anvers devint
donc également le centre artistique et intellectuel de
cette grande « banlieue » évoquée
par Henri Pirenne.
L'essor culturel et économique d'Anvers
ne fut pas seulement perçu par les provinces qui en bénéficiaient
directement. Quand, à Augsbourg, en 1585, l'Allemand Jobst
Amman grave sur bois une Allégorie du Commerce, il adopte
comme motif principal une vue d'Anvers. Certes, il ne crée
pas un chef-d'uvre (n'étant sans doute jamais allé
à Anvers, il déplace et déforme sans vergogne
quelques-unes des églises et des tours) mais le seul fait
d'avoir choisi Anvers comme symbole de la vie économique
de l'Europe est assez significatif.
Pour comprendre la rapide promotion du grand
port de l'Escaut, il importe de la situer dans son époque :
le seizième siècle, l'un des tournants de la civilisation
occidentale. C'est alors en effet que les horizons de l'Occident
reculent jusqu'à l'Amérique et à l'Asie.
Grâce aux ressources nouvelles fournies par l'expansion
économique, princes et monarques se mettent à moderniser
leur appareil de gouvernement et leurs armées : les
États modernes se constituent et, a cette occasion, éclatent
des guerres sanglantes qui redessinent la carte de l'Europe.
La Renaissance, née et mûrie en Italie, commence
a s'étendre vers le Nord au-delà des Alpes. Elle
apporte des formes d'art nouvelles et de nouvelles façons
de voir qui, plaçant l'homme au centre de l'Univers, créent
les conditions favorables au développement de la science
moderne. Mais cette nouvelle vision rationaliste de la vie n'expulse
pas le sentiment religieux du cur et de l'esprit des hommes :
l'enseignement de Luther entraîne de violents bouleversements,
tant religieux que politiques, et ébranle l'unité
de la Chrétienté.
Or, c'est en ce même seizième
siècle que les Pays-Bas s'affirment comme l'un des États
les plus prospères et jouent dans tous les domaines de
l'activité humaine un rôle quels n'avaient jamais
tenu jusqu'alors et qu'ils ne devaient plus jamais retrouver.
Les pages qui suivent vont tenter de faire
revivre le monde turbulent de la Renaissance, vu du point de
vue particulier mais privilégié de la Cité
de l'Escaut. Les illustrations dont l'exceptionnelle qualité
est due à la générosité et à
l'exigeante conscience artistique des responsables du Fonds Mercator,
permettront, au moins autant que le texte, de comprendre et de
sentir ce que fut, à son Âge d'Or, le rayonnement
d'Anvers, Métropole de l'Occident.
25 euros (code
de commande : 31603).
[WANSART
(Joseph)]. KERELS (Henri) Adolphe Wansart. Anvers, De Sikkel, 1955. In-8°
sous reliure et jaquette d'éditeur, 16 p., une planche
en couleurs en frontispice, un portrait de l'artiste et 24 planches
hors texte, (collection « Monographies de l'Art Belge »),
exemplaire numéroté (n° 199), en bel état.
Extrait :
Le
teint chaud, l'il bleu plein de malice, la parole aisée,
Adolphe Wansart était un homme fin, spirituel, modeste,
dynamique et jeune malgré son grand âge. Quelques
jours avant sa mort, alors qu'il allait avoir quatre-vingt-un
ans, il organisait un voyage en Italie qu'il eut certainement
fait si l'heure de déposer l'ébauchoir n'avait
brusquement sonné. C'est que, jeune d'esprit et de caractère,
il était encore gonflé du désir de s'instruire
afin de porter plus haut son uvre. Il est des hommes que
la mort doit abattre net, comme d'un coup de hache, sans quoi
elle n'aurait jamais raison d'eux.
Bien bâti, fort sans être corpulent,
solidement planté sur des jambes légèrement
arquées, Adolphe Wansart offrait la silhouette d'un robuste
marin à la démarche roulante. Un bonnet alpin tiré
sur le front, une cigarette s'achevant au coin des lèvres,
une grosse écharpe de laine nouée autour du cou,
bohème d'aspect, on le rencontrait aux vernissages ou
en ville. De loin il vous accueillait en souriant, lançant
un cordial bonjour d'une voix claire qu'un léger accent
de Verviers rendait plus chantante encore. Il était un
excellent camarade, ne critiquant méchamment personne,
mais regardant avec une certaine inquiétude les excès,
sympathiques cependant, de la jeunesse.
Wansart a beaucoup travaillé, beaucoup
médité, et sa production est quasi sans déchet.
Ce qui frappe en premier lieu lorsqu'on jette un regard sur l'ensemble
de sa production, c'est que, dans toute l'acception du terme,
cet artiste était un véritable sculpteur de plein
air. Ses uvres, portraits ou compositions monumentales,
sont conçues dans un large esprit architectonique. Il
a justement dosé la valeur des reliefs et des creux afin
que la lumière du dehors, que celle-ci soit forte ou faible,
puisse donner la pleine signification aux volumes.
La sculpture de Wansart est volontaire, mais
elle est surtout étonnamment calme et par là d'une
reposante sérénité. Il n'y a dans ses réalisations
rien de grandiloquent, de théâtral, de voulu pour
étonner, de cherché pour se singulariser :
il s'est toujours tenu sur un plan supérieur.
Le véritable Wansart, le plus complet,
pourrait bien être celui que l'on découvre dans
ses portraits, ces admirables bustes d'amis, construits comme
des architectures. Ceux-ci, ainsi que les grandes compositions,
ont été des problèmes que l'artiste a résolus
suivant une ligne de raisonnement qui ne s'est jamais départie
de la plus stricte logique sculpturale. Les plans simples, les
formes schématisées, le mouvement le plus souvent
retenu sont les caractéristiques de la sculpture d'Adolphe
Wansart. Ces données constituent des éléments
qui prouvent qu'il est un des rares statuaires belges possédant
une juste compréhension du rôle de la sculpture.
10 euros (code
de commande : 29595).
[WAUTERS
(Jef)]. GRAF-BOURQUIN (Albert) Jef Wauters. Arbon, Bibliophiler
Verlag Arben Press, 1982. In-4° carré sous reliure
toilée et jaquette d'éditeur, non paginé,
nombreuses illustrations pleine page en couleurs, texte trilingue
allemand, flamand, français, tirage limité à
1400 exemplaires, bel exemplaire.
Texte de Giorgio de
Chirico :
Jef
Wauters appartiene alla categoria dei pittori magari onesti che
si ostinano ingenuamente a voler fare vera pittura, cioè
a voler seguire la tradizione, con un materiale inadatti, per
arrivare ad opere prive di qualità, quindi privi di vita
e di vero valore. Mi accorgo che questo pittore sta attento ad
una sua ricerca nella tradizione, e ciò gli fa onore perché
lo fa arrivare alla strada della vera pittura.
E stato giustamente notato che Wauters
accoglie nella tradizione della pittura onesta e sulla strada
degli antichi Maestri temi e atteggiamenti della vita attuale.
Si vede nelle sue opere. Ma il pregio io lo vedo anche nella
sua tendenza e nel suo coraggio di mirare a una pittura espressa
con colori ottenuti de proprie ricette. Perciò mi associo
agli auguri aggiugendo linvito a continuare sulla strada
della pittura senza ismi, sulla strada cioè della Pittura
vera.
Roma, 1962.
45 euros (code
de commande : 30213).
 [WIERTZ (Antoine)].
COLLEYE (Hubert) Antoine Wiertz. Bruxelles, La Renaissance du Livre,
1957. In-8° broché sous couverture à rabats,
153 p., un portrait de l'artiste en frontispice, (collection
« Notre Passé »), exemplaire dédicacé
par l'auteur à Louis Henno, quelques traits marginaux.
Le dédicataire,
Louis Henno (Saint-Gilles, 1907 - Bruxelles, 1990) était
un peintre paysagiste.
Extrait :
Antoine Wiertz ne s'est jamais porté
aux nues, d'autres l'ont fait pour lui, en petit nombre, il est
vrai ; car il eut de son temps des détracteurs à
la dent dure, auxquels il répondait d'ailleurs par de
solides coups de crocs. Mais il se connaissait mieux que personne.
Il n'était pas dupe de sa production, quil estimait
ridiculement à moins que rien, quil prenait pour
des balbutiements, de maladroites ébauches de ce quil
avait dans lesprit. Cet homme a vécu dans ses rêves.
Il avait l'humilité des grands orgueilleux.
Comme il vivait à l'écart, il
fut tenu à distance de la peinture de son temps. Quand
il mourut, sa mort ne mit en péril, dit-on, ni l'Art ni
l'École Belge. Il n'y eut qu'un gêneur de moins,
dont la postérité s'arrangerait comme elle l'entendrait.
On sait ce qui arriva : Wiertz, gêneur durant sa vie,
ne le fut pas moins au-delà de sa tombe. On tenta de s'en
défaire par l'oubli, plus sûrement encore par le
silence. Rien n'est plus drôle que de voir historiens d'art
et critiques aux prises avec ce fantôme pour le réduire
à néant. On le minimise tant qu'on peut ;
on n'arrive pas à le volatiliser. On le ridiculise pour
faire lâcher prise à l'opinion ; rien n'y fait ;
il faut au gêneur son chapitre, tout au moins son paragraphe.
Un coup de chapeau, voire un coup de pied, n'y suffit pas. Le
drôle a la vie chevillée au corps. Bon gré
mal gré, l'École le porte à son flanc.
Il est vrai que Wiertz a la chance de se survivre
dans un Musée. Et ses monuments et ses rues parlent pour
lui, à Dinant, à Bruxelles. Le public belge boude
le Musée Wiertz. Mais l'étranger, moins dégoûté,
sûrement plus avisé, se charge de sa fortune. Cest
grâce à lui que les salles de la rue Vautier sont
au nombre des plus grandes curiosités de la capitale.
Ceci compense avantageusement cela. Quand on dit l'étranger,
cest surtout lAnglo-Saxon et le Scandinave, parfois
l'Allemand et l'Espagnol, quil faut entendre. Le Français,
presque autant que le Belge, semble faire fi de Wiertz. Son excuse
est quil ne le connaît pas. En fait de romantisme,
Delacroix, Chassériau lui suffisent. Le Français,
d'ailleurs, n'est pas accoutumé de regarder au-delà
de ses frontières. La nature et l'art l'ont comblé
au point quil croit pouvoir se passer de ce que des voisins
pourraient lui offrir. Ses critiques et ses historiens cèdent
souvent à la tentation de prendre la France pour le centre
et le pivot du monde. On les comprend, et sans doute, à
leur place, agirait-on comme eux. Le malheur est que cest
un peu court, et quil ne faut borner ni ses désirs
ni ses investigations.
12 euros (code
de commande : 29347). |