[AGENCE L.A.P.I. - PARIS - LIBÉRATION
AOÛT 1944]. Sept photographies originales de l'Agence L.A.P.I.
[Les Actualités Photographiques Internationales]. Tirages au gélatino-bromure dargent,
format 240 x 185 mm., tampon de l'agence de presse et numéro
d'inventaire au verso, sous une enveloppe (salie) du libraire
Camille Bloch, 366 rue Saint-Honoré, à Paris.

1. Rue de Rivoli.
Après le passage du général de Gaulle, la
foule est la cible de tireurs embusqués sur les toits.

2. Angle de l'avenue
de l'Opéra et de la rue du 4 Septembre.
Le siège de la Kommandantur.

3. Avenue de l'Opéra.
Prise de la Kommandantur, reddition de soldats allemands.

4. Rue de Castiglione,
au niveau de la rue du Mont-Thabor.
Officiers allemands prisonniers des F.F.I.

5. Place de l'Opéra
- rue Auber.
Le même groupe d'officiers allemands prisonniers des F.F.I.

6. Avenue de l'Opéra,
à l'angle de la rue Louis le Grand.
Attaque de la Kommandantur par les blindés du génral
Leclerc.

7. Avenue des Champs-
Élysées.
Défilé de chars de la 2e division blindée,
du groupement tactique Langlade (G.T.L.) de la Division Leclerc.
Sources des légendes
des photographies :
- Musée Carnavalet (ressource en
ligne), pour les n° 3 (n° PH11026), 5 (n° PH10987),
7 (n° PH9816).
- Paris en Images - La Libération
de Paris vue par l'Agence LAPI (ressource en ligne), pour les
n° 1, 3, 6.
À propos de l'agence
LAPI :
Les
photographies des Actualités photographiques internationales
(LAPI), qui reprennent le fonds de la première coopérative
de photographes, Les Photographes associés (fondée
en 1937 par deux photographes, André Roumanes et Pierre
Hermans), sont conservées à lagence Roger-Viollet.
LAPI a travaillé avec la presse sportive
: LAuto, Miroir des sports, Le Yatch
et avec la presse parisienne. Très active à Paris
pendant lOccupation, lagence possède un bureau
à Vichy. En 1944, son photographe Maurice Aubry assure
les reportages privés du cabinet du maréchal Pétain
et couvre des opérations de la Milice contre les résistants.
Le 22 août 1944, les photographes de lagence sont
requis par Henri Membré, un photographe indépendant,
sur ordre du Comité de libération de la presse.
Ils photographient la libération de la capitale et réalisent
quatre cents clichés. En 1950, Roger Delhay transfert
son agence à Stains et poursuit ses activités.
Dans les années 1960, sa veuve vend lensemble du
fonds à lagence Roger-Viollet.
Bibliographie :
- Denoyelle (Françoise), Archives
et fonds photographiques, dans Vingtième Siècle.
Revue d'histoire, vol. 129, n° 1, 2016, pp. 159-160.
Les sept photographies
: 120 euros (code de commande : 29772).
AGOUDJIAN
(Antoine) Le feu
sous la glace. Arménie 1989-1990. Photographies.
Texte d'Alberto Moravia. Marseille, Parenthèses,
1990. In-8° à l'italienne broché, 123 p.,
nombreuses reproductions en noir, couverture un peu frottée.
Avant-propos de l'auteur
:
7
décembre 1988, le séisme...
Je suis parti pour l'Arménie le 3 février
1989. Ce que j'allais faire importait, peu.
L'essentiel était d'agir. Au cours des
deux premiers mois, la distribution des vivres et des vêtements
a été l'action prioritaire. Trier, préparer,
donner : ces gestes répétitifs rythmaient
une mission moralement éprouvante, j'avais alors le sentiment
de donner si peu à un peuple qui souffrait de tant de
besoins. Participant à une distribution de vêtements
destinés à un groupe d'orphelins de Leninakan,
j'ai pu partager des instants privilégiés, nourris
de dialogues simples et profonds. C'est grâce à
ces enfants que j'ai, pour la première fois, tissé
de réels liens affectifs avec des sinistrés. J'ai
perçu leur besoin vital de dialogue, leur soif d 'échange
avec des adultes, j'ai été bouleversé par
la magie de leur fête ; ils sont la magie ; ils
sont la fête.
J'avais alors compris que les enfants étaient
au cur de ma mission.
Avec une équipe de pédiatres,
de kinésithérapeutes, d'éducateurs, de danseurs,
de peintres et de musiciens, nous avons coordonné des
séjours de villégiature pour les orphelins ou handicapés
sur les rives du lac Sevan. Cinq mois durant, plus de six cents
enfants ont partagé leurs joies et leurs jeux, souvent
entrecoupés de larmes et de peurs, ce qu'il nous fallait
admettre et comprendre.
Lorsque, à la fin de cette première
mission, dix mois après le séisme, je suis rentré
en France, j'ai été confronté à un
complet décalage. Mais comment exiger de vos proches qu'ils
perçoivent une émotion que l'on est soi-même
incapable d'argumenter ou de décrire ? Car les mots,
en ces circonstances, ne dégagent qu'un sens stérile
face à une réalité qui nous a profondément
transformé. Hier je croyais en l'amour. Aujourd'hui, je
suis convaincu que rien n'est possible sans lui et que l'amour
est le commencement de tout, même de la haine.
Aimer, c'est savoir regarder ; et tout
au long de mon passage sur la terre d'Arménie, c'est cet
amour qui m'a guidé, photographiant comme un acteur au
cur d'un univers régulièrement meurtri depuis
des siècles.
La photographie devient ainsi une preuve d'amour,
un acte de création que l'on destine aux siens, tel un
présent ; tout simplement, et avec joie.
10 euros (code de commande
: 24739).
[ARCHITECTURE].
Photographier l'Architecture 1851-1920. Collection du Musée
des Monuments Français. Paris,
Réunion des Musées Nationaux, 1994. In-4° carré
broché, 247 p., nombreuses reproductions en noir.
Ouvrage publié à l'occasion
de l'exposition éponyme organisée aux Musée
national des Monuments français, à Paris, du 18
mars au 20 juin 1994, puis au Musée des Beaux-Arts de
Marseille, Palais Longchamp, du 1er juillet au 1er septembre
1994.
Sommaire :
- Les infortunes de l'objectivité,
par Guy Cogeval.
- Photographie, photographes, architecture,
le point de vue d'un photographe, par Gilles Walusinski.
- Des documents d'une apparente objectivité,
par Anne de Mondenard.
- Album.
- Catalogue des uvres exposées,
par Anne de Mondenard.
- Biographies.
- Glossaire technique.
- Bibliographie sélective.
- Index des noms cités.
25 euros (code de commande
: 27771).
AUDRAIN (Michel) et SAMIVEL (Paul
Gayet-Tancrède) Trésor de l'Égypte. Photographies
de Michel Audrain. [Grenoble], Arthaud, 1962. In-8°
sous reliure toilée gaufrée blanche (d'après
la maquette de Pierre Faucheux) et son Rhodoïd (déchirure
sans perte), 210 p., belles reproductions en héliogravure
et quelques-unes en couleurs, un tableau chronologique et une
carte à déplier, (collection « Belles
Pages Belles Couleurs »), bel exemplaire.

Couverture et planches
52 & 53 : Colosse de Memnon et La bergère des
colosses.
20 euros (code de commande
: 21254).
Au
long de la Volga - Langs de Volga. Maîtres
de la photographie russe au XIXe siècle - Meesters van
de 19e-eeuwse russische fotografie.
Bruxelles, Europalia International, 2005. In-4° broché,
96 p., nombreuses illustrations, édition bilingue
(français - néerlandais), exemplaire en parfait
état.
Ouvrage publié à l'occasion
de l'exposition éponyme organisée à la Bibliothèque
royale de Belgique, à Bruxelles, du 21 octobre 2005 au
11 février 2006.
En quatrième de couverture :
La Volga, l'un des plus grands fleuves
du monde, est un symbole cher à la Russie. Chantée
par de nombreux poètes et écrivains, elle s'est
également imposée comme l'un des sujets favoris
des premiers grands photographes russes.
Les albums du XIXe siècle évoquent
ainsi les paysages, les villes et les marchés mais aussi
les populations Kalmouks, Tchouvaches, Mordves, Tatars
ou Bachkirs des multiples régions traversées
par la Volga, de sa source, près de Tver, jusqu'à
la mer Caspienne. L'ensemble en vient à proposer, avec
une étonnante acuité visuelle et une rare poésie,
un reflet fidèle de la Russie profonde de l'époque
pré-révolutionnaire.
30 euros (code de commande
: 21686).
[AVEDON
(Richard)]. Avedon. Photographies
1947-1977. Mise en pages Elizabeth
Paul. Introduction par Rosamond Bernier. Préface
par Richard Harold Brodkey. [Paris], Denoël-Filipacchi,
[1978]. In-4° sous cartonné et Rhodoïd imprimé
(un peu défraîchi) d'éditeur, [232] p.,
162 reproductions photographiques, exemplaire en bel état.
Introduction :
Mode
et théâtre font un. La mode a ses auteurs, ses metteurs
en scène, ses acteurs et ses actrices ; elle peut
atteindre un public sans bornes. La mode est un art, mais aussi
une grande affaire ; c'est un commerce, aux complexités
multiples, aux ramifications nombreuses, mais, à son apogée,
elle touche à la poésie.
La mode a ses variables de grands
noms qui vont et viennent et ses constantes. L'activité
de Richard Avedon depuis plus de trente ans est une de ces constantes...
Avedon est de toute évidence un des plus brillantes photographes
de tous les temps. Mais c'est aussi un historien, un philosophe,
un moraliste, un poète et un homme d'esprit.
Aussi curieux que cela paraisse, c'est au cours
de son service dans la marine marchande, pendant la Seconde Guerre
mondiale, qu'il apprit cette technique de la photographie qui,
plus tard, devait lui être si utile dans le monde de la
mode.
Il y entama ses travaux dès la fin de
la guerre, à un moment ou la situation de la mode en France
était parfaitement inconnue aux États-Unis, et
pour de bonnes raisons : il n'y avait rien à montrer
ni à vendre. Mais la couture française, se refusant
à mourir, envoya à New York un groupe de petites
poupées, habillées comme des femmes, des vraies,
le seraient dès la réouverture des maisons de couture.
Cette exposition intitulée « Le Théâtre
de la Mode » fut escortée, entre autres, par
Christian Bérard, le plus brillant décorateur de
théâtre de l'époque.
L'exposition fit grand bruit et, les maisons
de couture françaises ayant recommencé à
fonctionner en 1946-1947, les revues américaines se rendirent
à la nécessité d'y envoyer leurs équipes,
entre autres Richard Avedon, qui faisait ses débuts à
Paris pour la revue Harper's Bazaar. Ce fut le moment
décisif dans son évolution professionnelle. Avedon
ne connaissait de Paris que ce qu'il en avait vu dans les films
des années 1930. Il fut ébloui, non seulement par
la ville même, mais aussi par le monde de la haute couture,
avec son mélange d'élégance et de perfection
technique.
Avedon était à Paris le jour
ou un homme timide, au visage rond, du nom de Christian Dior,
dévoila sa première collection devant un public
de femmes dont les jupes atteignaient à peine les genoux.
Ses mannequins, naviguant parmi les salons débordés
comme des frégates par temps vif, pirouettaient ici et
là ; leurs jupes longues et amples, qui tournoyaient
en murmurant, fouettaient leurs jambes et faisaient envoler les
cendriers. C'était le New Look, la preuve que Paris
menait encore la danse, que le monde entier suivrait toujours ;
bref, un spectacle qui faisait pleurer les spectateurs, atteints
d'une émotion indicible. C'était aussi la vente
de kilomètres de tissus français, et des années
de salaire pour les petites mains qui allaient fabriquer tant
de torsades, de fleurs, de ceintures, de boutons et de broderies.
Les artisans spécialisés de la haute couture se
trouvaient revêtus de leurs fonctions.
Avedon, photographe de mode, connut ses premiers
grands succès dans cette atmosphère de tension
électrique et d'émotion délirante qui accompagnait
la renaissance de Paris. Le New Look incarnait l'intelligence,
l'esprit et l'artisanat français. Il annonçait
toute une vie d'activité créatrice pour quelques
hommes de génie et de nombreux hommes et femmes de talent ;
et quelle exaltation pour la dignité, la fierté
d'une France récemment sortie de l'humiliation.
À cette époque-là, on
prenait encore le reportage des collections au sérieux.
Le mannequin destiné à porter les nouveaux modèles
était choisi longtemps d'avance à New York et entouré
de soins préparatoires comme une vestale destinée
à un rite magique. Avedon se rendait à Paris bien
avant la date fatidique, pour choisir et arranger ses décors.
L'équipe tout entière de la revue se sentait obligée
de passer trois semaines à Paris pour enregistrer les
collections. Rien n'était laissé au hasard ;
ce qui semblait spontané ou accidentel ne l'était
jamais. À l'opposé de l'instantané journalistique,
les reporters de mode préparaient soigneusement chaque
scène à l'avance : la concierge devant sa
porte, la vie de la rue (encore inchangée alors), les
rencontres inattendues, même le nuage de pigeons aux ailes
déployées.
Avedon vivait et travaillait dans le monde
fermé de la couture et des robes qu'il devait photographier.
Il passait toutes ses journées dans les décors
choisis, toutes ses nuits dans le petit studio de la rue Jean-Goujon.
Pour lui, Paris, c'était sa petite équipe :
le mannequin, son assistant, un électricien et le vieux
livreur à bicyclette qui lui apportait les grands cartons
des couturiers. Il restait loin du monde qu'illustraient les
photos de Harper's Bazaar et, plus tard, de Vogue.
Avedon, solitaire par choix et par besoin,
n'essaya pas, à l'âge de vingt-quatre ans, de conquérir
Paris. Mais alors même qu'il prenait ses photos au Palais-Royal,
il savait que, derrière une des fenêtres du second
étage, Colette écrivait à la lumière
de son fanal bleu et que Jean Cocteau, qui habitait aussi le
Palais-Royal, pouvait en sortir à tout moment, sa crinière
aux savantes ondulations agitée par la brise, pour aller
déjeuner chez Véfour.
Paris, dans les années qui suivirent
la Libération, était une ville pleine d'amertume
et de récriminations. Le froid était intense, le
courant électrique incertain, et les téléphones
cacochymes semblaient animés d'une étrange vie
autonome. Et pourtant, la vie renaissait, encouragée par
le plus créateur des programmes économiques :
le plan Marshall.
Madeleine Renaud et Jean-Louis Barrault entamaient
un nouveau répertoire au Théâtre Marigny,
sous les marronniers nus, qui enchantait le public parisien.
Quelques années plus tard, les Barrault offriraient l'hospitalité
de leur petite salle d'en haut à Pierre Boulez. Assis
sur des chaises particulièrement inconfortables, les Parisiens
y entendraient Schoenberg, Berg, Webern et, pour la première
fois, les compositions de Boulez lui-même. Jean-Paul Sartre
et Simone de Beauvoir écrivaient et recevaient leur cour.
Albert Camus et André Gide revenaient d'Afrique du Nord,
l'austère et splendide Nadia Boulanger répandait
encore le flot de ses enthousiasmes, de ses intuitions et de
son savoir pour le plus grand profit d'une nouvelle génération
de musiciens dans son appartement glacé de la rue Ballu.
La tradition des divertissements populaires
mais intelligents persistait. Pendant qu'avenue Georges-V Balenciaga
créait de superbes robes noires, aussi raides de broderies
que des icônes, de l'autre côté de la Seine,
rive gauche, Juliette Gréco, habillée d'un chandail
et d'un pantalon noir usé, chantait des chansons désabusées
que Sartre et Queneau avait écrites pour elle. Et, bien
sur, Piaf, le petit moineau du chagrin, habillée de son
informe robe noire, fendait le cur de son public en chantant
La Vie en rose.
Ces pages de l'époque parisienne sont
le témoin de son évolution. Dès le début,
Avedon ne ressemblait en rien aux photographes célèbres
qui l'avaient précédé : le baron de
Meyer, Steichen, Man Ray, Hoyningen-Huene, Beaton, Horst. Il
avait pris le parti de regarder le monde de l'élégance
professionnelle sans jamais y participer. À ce monde,
il apportait son esprit, une vitalité que ne cachait pas
tout à fait son angoisse sous-jacente et un talent qui
savait distiller le frivole pour en tirer le dramatique. Il faisait
tout à sa façon et se refusait aux éclairages
à contrastes illuminant coiffure et profil, au tremblement
ectoplasmique de décors flatteurs, aux poses statiques
agrémentées d'une colonne grecque. Les mannequins
d'Avedon sont rarement immobiles ; ils courent, sautent,
marchent à pas de géants.
Les robes elles-mêmes acquièrent
une brève et nerveuse énergie ; les panneaux
volent, les poufs font saillie, les manteaux s'avancent et s'enroulent.
Les chaussures se font monuments. On remarque un sens extrême
de la matière ; Avedon voit aussi bien la fumée
de cigarette filtrant le soleil sur une joue que l'épanouissement
champignonnesque d'un chapeau de daim ou le lustre de la fourrure
supposant à la laine rugueuse.
Les photos nous parlent de son histoire d'amour
avec Paris : le regard en coin s'attarde sur les pavés
inégaux, sur la surface usée d'un mur, sur la courbe
d'une chaise de café, sur les lumières aqueuses
d'un pont, sur la bouteille d'eau de Seltz posée sur une
table de bistro, sur l'enseigne aux lettres démodées
qui orne la vitrine d'un magasin ou sur les arabesques Art nouveau
qui surmontent une porte cochère.
Les photos de mode montrent déjà
un sens de l'art du portrait qui va en s'accroissant pour atteindre
son apogée dans les années 1960. On voit des journalistes
de mode français se presser autour d'un mannequin en robe
du soir, ou l'état-major de Dior entourer une de ses créations.
Avedon sait juxtaposer des gens de tous les jours à l'insolite
perfection des beautés de métier.
Il y a des moments de qualité cinématographique
des épisodes d'une histoire jamais écrite,
à l'action encore indéfinie. Il s'est passé,
il va se passer quelque chose ; nous ne savons jamais quand
ni quoi. Des mini-drames ironiques sont un commentaire indirect
sur le monde qu'ils nous offrent. On voit, dans une image, une
jeune femme assise dans un wagon de chemin de fer (l'Anna Karénine
d'Avedon ?). Elle serre son petit chien contre elle et son
frêle visage est tout mouillé de larmes. Cette photo
fut refusée par la revue : « Personne
ne pleure sous un chapeau de chez Dior. » (La plupart
de ces photos avaient été prises dans le cadre
de travaux pour Harper's Bazaar et Vogue, mais
parmi celles que l'on verra plus bas, quelques-unes les
préférées d'Avedon sont restées
inédites.
La fin de la première partie de ce livre
marque aussi la fin du grand amour, remplacé par des préoccupations
neuves : l'humour, la frénésie, la satire
ironique. La gaieté est plus frénétique
qu'exubérante, les rires à gorge déployée
n'ont pas de sens, tout le monde se met à fumer. L'ennui
se mêle aux beaux corps allongés sur les plages.
Une évolution radicale redéfinit les normes du
beau et de l'acceptable. Les premiers seins nus apparaissent.
Le premier mannequin noir fait son entrée.
Et maintenant, la haute couture s'identifie
à la haute voltige. Avedon photographie un monde en représentation.
Les mannequins anonymes de l'après-guerre cèdent
la place à des jeunes femmes dont chacune devient une
célébrité. En même temps, il se révèle
que, comédiennes ou riches héritières, ravies
de tomber dans le domaine public, elles ne demandent pas mieux
que de présenter les dernières créations.
Beauté, célébrité, un certain abandon
élégant, tels sont les éléments qui
composent ces images ou Avedon extrait la quintessence d'une
des plus curieuses époques de notre histoire sociale.
Avec les années 1960, voici venir les
modes agressives, les bijoux mastocs, les masques ressemblant
à des tatouages maoris, les lunettes orbitales, les cheveux
embroussaillés. Le photographe-Monsieur Loyal pousse ses
sujets au mouvement, à toujours plus de mouvement :
les voilà qui tournent, sautent et gambadent en plein
air.
Ces modes agressives correspondent au changement
radical d'un monde qui, à la fin des années 1960
et au début des années 1970, s'effondrait sans
espoir de retour. La mode abandonnait le silence capitonné
des maisons de couture pour chercher son inspiration dans la
rue. On ne pouvait rien faire de trop étrange, ni de trop
extrême ; impossible d'abandonner plus complètement
cette perfection sophistiquée qui avait été
le but de la haute couture. C'est un moment visuel aux extrêmes
incontrôlés ; et déjà, moins
de dix ans après, ces modes semblent aussi loin de nous
que les costumes déchaînés du Directoire.
Mais Avedon était là. Ces modes frénétiques,
les sujets de ses photos, devinrent la matière de son
travail tout comme les nymphéas l'avaient été
pour Claude Monet.
Les derniers portraits délaissent l'univers
des discothèques pour l'isolement tranquille du studio
d'Avedon. Ils nous parlent autant de l'homme derrière
l'appareil de photo que des huit femmes qui y sont représentées.
Ici, tout est simplicité de
robe, de pose sans artifice aucun ; seul le
mur blanc du studio sert de décor à la simple pose
de pleine face. Alberto Giacometti disait : « Ce
qui compte pour moi, en sculpture, c'est de capter le regard.
Les autres traits du visage ne sont que le cadre du regard. Une
fois le regard attrapé, le reste tombe en place. »
Or c'est là, justement, que se trouve-bien souvent-la
réussite de Richard Avedon.
100 euros (code de commande
: 25739).
BALLOT
(Jean-Christophe) Les
trente-six vues de la Sainte-Victoire. Jean-Christophe Ballot
photographe. Peter Handke écrivain. Extrait de La
leçon de la Sainte-Victoire (traduit de l'allemand
par Georges-Arthur Goldschmidt). Préface de François
Barré. Paris, Gallimard, 2010. In-8° oblong sous
cartonnage d'éditeur, 127 p., reproductions photographiques
en noir et en couleurs, exemplaire en très bel état.
En quatrième
de couverture :
En
quatre saisons, Jean-Christophe Ballot a arpenté la montagne
Sainte-Victoire jusqu'à s'y fondre, s'y dissoudre, en
quête d'une révélation.
En écho aux Trente-six vues du mont
Fuji gravées par Hokusai, l'artiste retient une séquence
de 36 vues de la montagne, en 46 tableaux. Il y restitue les
variations incessantes des jeux de l'air et de la lumière.
Avant lui, en hommage à Paul Cézanne,
Peter Handke avait traduit dans La leçon de la Sainte-Victoire
la nécessité qui s'était imposée
à lui de découvrir et d'interroger cette montagne
provençale.
En mêlant les images de Jean-Christophe
Ballot à des extraits du texte de Peter Handke, l'ouvrage
force la rencontre inédite de deux uvres et de deux
regards intemporels et poétiques sur un site inscrit dans
le patrimoine naturel, culturel et vivant.
18 euros (code de commande
: 25140).
BENOIT-LEVY (Jean) Les
grandes missions du cinéma. Montréal,
Lucien Parizeau, 1945. In-12 broché, 313 p., illustrations
hors texte.
9 euros (code de commande
: 3585).
[BERTALL
(Charles)]. VENDRYES (Charles) Jules Janin. Paris, Baschet, 1876. In- f°, 4 p.,
une planche hors texte, (collection « Galerie Contemporaine
Littéraire Artistique », 2e série -
n° 45), couverture un peu défraîchie mais
photographie en parfait état.
Le cliché du portrait de Jules
Janin par Charles Bertall a été imprimé
en photoglyptie (190 x 238 mm.) par Goupil et Cie et monté
sur carton légendé.
Extrait :
Monsieur de Trégean était né
heureux.... a dit Janin, dans un charmant ouvrage, plein de gaîté,
de finesse, d'esprit, de douce philosophie, les Petits bonheurs,
et dans ce M. de Trégean, il s'est personnifié
lui -même.
Nous verrons, en effet, que parti de la maison
paternelle à peu près à l'âge où
J.-J. Rousseau quittait son pays, ses parents, ses appuis, ses
ressources, avec toutes les belles espérances de la jeunesse,
qui, pour lui, devaient être si cruellement déçues
Janin, tenant de sa mère, qui, nous dit-il, était
une femme heureuse naturellement, devait rencontrer promptement
une carrière facile, remplie de succès et de gloire.
À quinze ans, Janin qui avait déjà
fait d'assez fortes études au collège de Saint-Étienne,
part pour Paris achever ses classes au collège Louis-le-Grand.
Il quitte la modeste maison où il est né, à
Condrieu, située sur les bords de l'eau, appartenant au
Rhône toute entière, qui seigneur despote et fantasque,
enlevait l'été, les fruits et les légumes
du jardin, et l'hiver prenait ses ébats au rez-de-chaussée.
Il laisse sa mère, quil voit pleurer pour la première
fois de sa vie, et sa grande-tante quil l'avait élevé,
adopté, son esclave attentive, patiente, soumise, toujours
prête à tout souffrir de lui, et à laquelle,
il devait fermer les yeux, lorsqu'elle s'éteignit à
quatre-vingt-seize ans dans les bras de son cher enfant.
Il arriva à Paris, ayant en poche une
lettre d'introduction pour le collège royal de Louis-le-Grand
et l'injonction de toute la famille d'avoir à remporter,
lannée suivante, le prix d'honneur ce
vu ne fut pas réalisé, étant de ceux
dont le proviseur n'attendait rien au concours général.
Il y passa trois années assez tristes et en sortit, sachant
peu d'histoire, de mathématiques, de langues, mais sachant
comment on a des amis et comment on les conserve. Quelques-uns
de ceux-ci se nommaient : Cuvillier-Fleury, Lerminier, Boitard,
Saint-Amand, Théodose Burette.
40 euros (code de commande
: 29523).
BLUMENFELD
(Erwin) Jadis et Daguerre. [Titre
original : Einbildungsroman.] Traduit de l'allemand
par Chantal Chadenson. Préface de David Rousset.
Paris, La Martinière, 1996. In-8° collé, 416 p.,
illustrations hors texte, exemplaire en très bel état.
En quatrième
de couverture :
« Voici
une odyssée du XXe siècle, singulière, insolite
et violente. Elle commence à Berlin le 5 mai 1897 "dans
les ténèbres de minuit". Elle s'achève
à New-York en l'été 1969 par la description
d'une mort violente, brève et douloureuse, qui se produira,
riposte exacte du réel, trois mois plus tard à
Rome, le 4 juillet 1969. » David Rousset parle ainsi
de Erwin Blumenfeld, l'un des très grands photographes
de ce temps qui se révèle également ici
un écrivain d'un talent exceptionnel.
Né à Berlin à la fin du
siècle dernier, de parents juifs, il vécut le double
effondrement d'un monde à travers la démence des
deux guerres mondiales et n'en réchappa que par une incroyable
volonté de vivre. Son témoignage dépasse
la simple autobiographie. C'est, dit encore David Roussel, « du
roman pratiqué par Balzac, mais que la cruauté
lucide et amère de Céline a transposé »...
Balzac, Céline : mélange assez détonant
pour mettre à l'abri de toute comparaison l'originalité
puissante, dans l'humour et la violence, de ce livre totalement
et tragiquement unique, dans tous les sens du terme.
15 euros (code de commande
: 19561).
BRANDT
(Bill) Perspectives sur le nu. Avec
une introduction par Chapman Mortimer et une préface
de Lawrence Durrell. Lausanne, Prisma, 1961. In-4°
sous cartonnage et jaquette (un peu défraîchie)
d'éditeur, 14 p., 90 reproductions à pleine
page en noir, bon exemplaire malgré quelques rousseurs.
Sur la jaquette :
Bill
Brandt bien connu pour ses photographies de Londres, ses paysages
et portraits de célébrités, publie ici,
pour la première fois, une sélection de nus, sujet
qui la obsédé depuis 1945.
Brandt utilisa un vieil appareil en bois avec
un objectif grand angle pour la plupart des images. Au lieu de
faire enregistrer à lappareil ce quil voyait,
il se laissa guider par lobjectif et utilisa sa distorsion
prononcée, sa fantastique perspective plongeante.
Ainsi de lappareil sortirent de nouvelles
images, de nouvelles formes anatomiques que son regard navait
jamais observées. Lobjectif laida à
« se débarrasser de limage acceptée
et à voir ses sujets sans la conventionnelle enveloppe
de cellophane de la vue. »
Chronologiquement imprimées, les photographies
montrent le chemin parcouru depuis le style romantique du début,
les thèmes classiques, jusquaux gros plans extrêmement
rapprochés saisis sur les plages de lEast Sussex,
de Normandie et de la Méditerranée. Ces images
ont fasciné Braque, Picasso, Dubuffet, Jean Arp, Henry
Moore et Edward Steichen. Et lorsque nous sommes las dêtre
submergés par de médiocres instantanés,
elles nous apportent ici la présence gravée dune
vision toujours en alerte.
Le livre débute par une appréciation
de Lawrence Durrell, suivie dune introduction interprétative
de Chapman Mortimer.
Extrait de la préface de Lawrence Durrell :
« Brandt utilise lappareil
photographique comme un prolongement de lil lil
dun poète ; il est à la photo ce que le sculpteur
est à un bloc de marbre.
Ses images pénètrent jusquau
cur des choses, essaient de parvenir jusquà
la présence cachée qui gît dans tout objet
inanimé. Que son sujet soit vivant ou non, que ce soit
une femme, un enfant, une main humaine ou une pierre, il le détache
de son contexte par une sorte de déformation de la perception
et linstalle bien à labri dans le monde des
formes platoniques.
... Son uvre est une méditation
prolongée sur le mystère des formes. Dans ses meilleures
photos on est confronté avec cette qualité gnomique
qui réside dans toute poésie et sculpture ... Le
jeu de la forme et de léclairage vient planer hors
des épreuves photographiques dans le dessein de surprendre
et de troubler. »
Bill Brandt :
De nationalité britannique, Bill Brandt
étudia la photographie à Paris en 1929, et retourna
à Londres comme reporter libre en 1931. Pendant la crise,
il prit des photographies documentaires des centres industriels
des Midlands et des villes riveraines de la Tyne et du Londres
davant-guerre.
Brandt fit une remarquable série pour
les archives du Ministère de lintérieur pendant
les raids aériens de 1940, montrant les londoniens dans
leurs premiers abris improvisés. Plus tard, il travailla
pour le Ministère de linformation, les archives
nationales de la Construction, Picture Post, et, après
la guerre, Harpers Bazaar et Holiday.
Il a eu sa propre exposition à Paris
et au Musée dArt Moderne à New York, qui
possède bon nombre de ses photographies dans sa collection
permanente.
100 euros (code de commande
: 28892).
BUÑUEL
(Luis) Mon dernier soupir. Paris,
Laffont, 1982. In-8° collé, 316 p., illustrations
hors texte, (collection « Vécu »), couverture
un défraîchie.
En troisième
de couverture :
« Je
ne suis pas un homme d'écriture, dit Luis Buñuel.
Après de longues conversations, Jean-Claude Carrière,
fidèle à tout ce que je lui ai dit, m'a aidé
à écrire ce livre. »
Mon dernier soupir est le fruit de dix-huit
années de travail et d'amitié entre Luis Buñuel
et Jean-Claude Carrière. Ensemble, ils ont fait six films
et quels films ! : Le journal d'une femme de chambre,
Belle de jour, La voie lactée, Le charme
discret de la bourgeoisie, Le fantôme de la liberté,
Cet obscur objet du désir. Le livre est né,
spontanément, de leurs entretiens, en Espagne et au Mexique,
dans l'intervalle des séances de travail, l'un évoquant
ses souvenirs Buñuel est né avec le
siècle, il y a quatre-vingt-deux ans dans une petite ville
d'Aragon qui vivait encore son Moyen Âge , l'autre
recueillant les propos de son ami, les notant. Et, ainsi, ce
sont la voix et les mots mêmes de Luis Buñuel qui
s'entendent dans Mon dernier soupir...
10 euros (code de commande
: 26531).
CARJAT
(Étienne) et FLOR O'SQUARR (Charles) Gambetta.
Paris, Baschet, [1877].
In- f°, 4 p., une planche hors texte, (collection « Galerie
Contemporaine Littéraire Artistique », 2e série
- n° 17), couverture un peu défraîchie
mais photographie en parfait état.
Le cliché du portrait de Gambetta
par Étienne Carjat a été imprimé
en photoglyptie (191 x 239 mm.) par Goupil et Cie et monté
sur carton légendé.
Cette photographie de Gambetta est moins courante
que celle que l'on trouve habituellement collée dans ce
fascicule de la Galerie Contemporaine.
45 euros (code de commande
: 23636).
CARNÉ
(Marcel) La vie à belles dents. Souvenirs.
Paris, Ollivier, 1975. In-8° broché, 482 p.,
illustrations hors texte, exemplaire dédicacé par
l'auteur.
En quatrième
de couverture :
Marcel
Carné n'a pas que ce talent qui fait de lui l'un des plus
grands metteurs en scène : il a aussi de la mémoire.
Et quelle mémoire ! Elle a des yeux
pour voir, des oreilles pour entendre, des bras pour étreindre...
et des dents pour mordre !
Festival de l'amitié et de l'enthousiasme,
ce livre est également un réquisitoire contre les
hypocrites, les nigauds ou les malveillants qui ont peur de la
vie et de ses sourires.
Non, ce livre de souvenirs n'est pas comme
les autres.
Marcel Carné ne se contente pas de survoler
son passé et sa carrière Si le cinéma et
ses étoiles de première grandeur (Jules Berry,
Arletty, Jean Gabin, Michèle Morgan, Gérard Philipe,
etc.) tiennent le premier rôle dans ce texte tour à
tour tendre, drôle et furieux, Carné s'affirme aussi
comme le témoin lucide de son temps.
Il parle de la guerre, de l'argent et de la
misère, du courage et de la lâcheté, des
sales combines et des bons moments...
Le lecteur, emporté dans cette merveilleuse
sarabande, retrouvera bien sûr le créateur des Enfants
du Paradis, des Visiteurs du Soir, des Tricheurs
et de tant d'autres chefs-d'uvre. Mais il découvrira
aussi, avec émerveillement, un Marcel Carné pour
qui l'écriture devient un nouveau moyen de créer
le plus fascinant des spectacles : celui de la Vie.
Cette Vie que le lecteur, à son tour,
voudra dévorer à belles dents...
15 euros (code de commande
: 18105*).
CHABOT
(André) Jardins héroïques. Mons, Koma, 2007. In-8° carré collé,
131 p., nombreuses reproductions en noir, (collection « Carré
Noir sur Fond Noir », n° 5), exemplaire en
parfait état, épuisé.
En quatrième
de couverture :
De
tout temps et sous toutes les latitudes les États ont
fait payer à leurs jeunes hommes, patriotes obligés,
« l'impôt du sang » en des guerres
toujours présentées comme nécessaires, enviables
territoires du sacrifice suprême. De ces grands massacres
collectifs témoignent les cimetières militaires,
mais aussi civils pour les individualistes, avec leurs théories
de croix, leurs sculptures héroïsantes, leurs épitaphes
narrant maints exploits guerriers, leurs rituels automates et
leurs extensions régulières.
André Chabot, avec appareil photo et
carnet de notes, en a visité aux quatre coins du monde.
Il dédie ce livre à ses deux grands-pères,
poilu et dragon de la Grande Guerre.
20 euros (code de commande
: 27755).
CLAUDE
(Robert), BACHY (Victor) et TAUFOUR (Bernard) Panoramique
sur le 7me Art. Préface
de Federico Fellini. Deuxième édition. Paris,
Éditions Universitaires, 1959. In-8° broché,
223 p., nombreuses illustrations.
Sur la couverture :
Depuis
la guerre, les amateurs de vrai cinéma se sont multipliés.
De ce fait, entre les happy few, ayant accès aux
revues spécialisées et aux ouvrages de maîtres,
et la masse, qui « va au cinéma »
plus qu'elle ne va « voir un film » de
valeur, s'insère grandissante une classe de spectateurs,
de plus en plus friande d'initiation. Insatisfaite d'un simple
article de journal, elle se heurte à l'hermétisme
des revues et livres spécialisés.
Le vu des auteurs : faire avec ce
grand public soucieux de culture, avec ce peuple sympathique,
un bout de chemin, et le conduire au carrefour d'où, seul
et soucieux d'une vision plus riche et plus nuancée, il
pourra rayonner sur les avenues royales du septième art.
Les ouvrages sur le cinéma se limitent
ordinairement à une seule perspective : technique,
esthétique, culturelle ou morale. Ce livre est une petite
« somme », un regard « panoramique »
sur les problèmes variés soulevés par le
septième art. Il voudrait aider le grand public à
discerner, à travers la fascination et la complexité
des détails, les lignes de force de cet art de notre siècle ;
et à trouver en lui, au-delà d'un délassement
de qualité, un enrichissement psychologique, artistique
et moral, un approfondissement humain.
13 euros (code de commande
: 24798).
CLEMMER
(Jean) et PACO RABANNE (pseudonyme de Francisco Rabaneda y Cuervo)
Nues. Paris, Belfond,
1969. In-4° sous reliure, jaquette et Rhodoïd d'éditeur,
16 p., [80] reproductions photographiques en héliogravure,
mise en pages de J. Mawart, exemplaire en bel état.
Extrait de l'entretien
de Paco Rabanne avec Patrick Rambaud :
Paco
Rabanne, comment ce livre a-t-il été conçu
? Comme une illustration, ou comme une célébration ?
Aujourd'hui, l'accent est mis,
avec une certaine démesure, sur l'érotisme. Toutes
les formes, qu'elles soient artistiques ou publicitaires, films,
affiches, journaux, l'image, le son, tout cela explique ce livre.
Il participe du même courant, il en est plus que l'illustration :
il est parfaitement intégré à ce courant.
Je crois que c'est la même chose, qu'il n'est ni différent
ni en deçà. C'est un livre de mode, dans tous les
sens du terme, il est sur la mode, sur le goût du jour,
moi je ne suis qu'un apport...
Ou un support ?
Non, un apport, le support c'est
la femme, je ne suis qu'un apport anecdotique, mais pas du tout
le sujet. La femme n'est pas un prétexte, mais le centre
du livre. Clergue photographie la femme nue, et nous, nous avons
voulu photographier la femme nue plus quelque chose, et c'est
cela l'érotisme, ce n'est pas la nudité, mais ce
qui la voile, et permet de la dévoiler. La parure attire
l'attention sur le corps, provoque, là où le vêtement
dissimule... La première feuille de vigne, c'était
déjà la sexualité. Il y a aussi, sous-entendu,
l'espoir de la découverte, la joie d'être le seul
peut-être à découvrir l'objet de convoitise....
120 euros (code de commande
: 27647).
COT (Michel) et MAC ORLAN (Pierre) La
glace à 2 faces. Un
essai de Pierre Mac Orlan. 40 portraits de Michel Cot.
40 autoportraits. Paris, Arthaud, 1957. In-8° sous reliure
toilée et jaquette d'éditeur, 168 p., illustrations,
photographies contrecollées, bel exemplaire.
Sur le rabat de la
jaquette :
Peintres,
écrivains, acteurs, musiciens, leur nom, leurs traits
nous sont familiers, passivement, quotidiennement, l'écran
ou les magazines les alignent sur une sorte de boulevard d'images
où souvent leurs visages semblent avoir l'apparence de
masques pour utilisation publique.
C'est parce qu'il aime les visages et non les
masques, que Michel Cot s'est aventuré, de théâtre
en atelier, de studio en demeure provinciale, avec chacun d'entre
eux, il a tenté une expérience : voici comment
je vous vois, montrez-moi maintenant comment vous vous voyez.
L'expérience a séduit tous les artistes que vous
retrouverez ici. En effet, au miroir apparemment objectif de
l'il photographique, Michel Cot a voulu en ajouter un autre,
qui n'est que l'image d'un être à travers son propre
regard : tel est le sens de ces autoportraits qui accompagnent
chacune des photographies, cette confrontation souvent imprévue
restitue à chacun de ces visages un mystère où
Pierre Mac Orlan s'aventure pour nous en faire partager la multiple
richesse.
Liste des 40 artistes : Jean-Louis Barrault,
Sidney Bechet, Bernard Blier, Alain Bombard, Georges Braque,
Pierre Brasseur, Bernard Buffet, Leslie Caron, Maria Casarès,
Blaise Cendrars, Marc Chagall, Maurice Chevalier, Jean Cocteau,
Colette, Jean Giono, Fernand Idoux, Fernand Léger, Serge
Lifar, Pierre Mac Orlan, Jean Marais, Marcel Marceau, André
Maurois, Paul Meurisse, Yves Montand, Jeanne Moreau, Michèle
Morgan, Niedzielski, François Périer, Gérard
Philippe, Pablo Picasso, Jacques Prévert, Jean Renoir,
Jean Rostand, Raymond Rouleau Françoise Sagan, Jean-Paul
Sartre, Georges. Simenon, Maurice Utrillo, Boris Vian, Maurice
de Vlaminck.
60 euros (code de commande
: 23879).
 [DELACROIX (Henry-Eugène)]. VENDRYES
(Charles) Delacroix (H.-Eugène). Paris, Baschet, [1877]. In- f°, 4 p.,
trois reproductions de dessins (dont un à pleine page)
et un portrait de l'artiste en photoglyptie (82 x 115 mm.) collé
à la p. 1, une planche hors texte (cliché de Michelez
(188 x 243 mm.) du tableau Les Anges rebelles par Goupil),
(collection « Galerie Contemporaine Littéraire
Artistique », 1re série - n° 40),
exemplaire en très bel état.
Extrait :
Parmi
les talents nouveaux que le salon de 1876 a signalés à
l'attention du public, il n'en est pas de plus curieux à
étudier que celui de M. E. Delacroix, de voir où
peut parvenir une intelligence d'élite, aidée d'une
volonté ardente et d'un travail acharné, arrivant
à constater de nouveau la vérité du Labor
improbus omnia vincit. [...]
La foule a donné raison à M.
Delacroix en se pressant autour de son uvre ; la presse
entière a remarqué et loué de nombreux morceaux
bien dessinés et franchement peints ; le Jury a décerné
une troisième médaille à l'auteur que nous
sommes heureux de reproduire dans la Galerie Contemporaine,
convaincus qu'il saura soutenir et élever le nom écrasant
qu'il porte.
45 euros (code de commande
: 27217).
[DOISNEAU
(Robert)]. La science de Doisneau. Paris,
Hoëbeke, 1990. In-4° sous reliure et jaquette d'éditeur,
63 p., 59 reproductions photographiques.
Sur la jaquette :
Voici
enfin en chair et en os les savants et les chercheurs de l'imaginaire
collectif, déjà incarnés dans les B.D. d'Hergé
et de Tardi. Dans les archives de Robert Doisneau, c'est par
centaines que des clichés, la plupart inconnus, illustrent
ce sujet. Les plus anciens datent de 1943, les plus récents
des années quatre-vingt-dix.
Mais toujours, au Muséum national d'histoire
naturelle comme au parc zoologique, Doisneau porte un regard
vif et amusé sur la vie quotidienne de la science :
on fait les ongles aux éléphants avec des limes
de menuisier, on peigne les girafes avec des balais spécifiquement
mis au point. Et, comme par miracle, ces êtres mystérieux,
ces lunatiques, ces distraits que sont les scientifiques, nous
les comprenons, nous les apprécions. Soudain, ils nous
touchent tout autant que les gamins de Paris chers au photographe.
15 euros (code de commande
: 16408).
DOTY
(Robert) Photo-Secession.
Photography as a fine Art. Foreword by Beaumont Newhall.
New York, The George Eastman House, 1960. Grand in-8° sous
cartonnage et jaquette d'éditeur, 103 p., reproductions
en noir, petit cachet humide ex-libris en bas de la page de titre,
très bon exemplaire.
Table of contents:
- Foreword.
I. Introduction.
II. The Background.
III. Stieglitz and American Photography.
IV. The Photo-Secession.
V. The Little Galleries.
VI. The Dresden and Buffalo Exhibitions.
VII. The New Art.
- Portfolio : Plates I-XXXII.
- Notes to the Text.
- Selected Bibliography.
- Exhibition Schedule.
- Members of the Photo-Secession.
12 euros (code de commande
: 25785).
[FASSBINDER
(Rainer Werner)]. Rainer Werner Fassbinder. Edited by Laurence Kardish in collaboration
with Jumiane Lorenz. New York, The Museum of Modern Art,
1997. In-8° broché, 112 p., nombreuses illustrations,
exemplaire en parfait état.
Ouvrage
publié à l'occasion de l'exposition éponyme
organisée au Museum of Modern Art, à New York,
du 23 janvier au 20 mars 1997.
Extrait de l'avant-propos :
Rainer Werner Fassbinder was born in Bad
Worishofen, Germany, on May 31,1945, fifty years after motion
pictures were first projected, and barely three weeks after the
Third Reich surrendered to the Allied Forces. Cinema was well-established
as a popular art, and Germany had yet to reinvent itself.
Twenty-one years later, Fassbinder made his
first film (a short, now lost), and in the thirteen years following
he completed forty-three more. These films reconfigured the grammar
of cinema and charted, with a passionate ferocity, the nature
of contemporary German society. Although his was a nation in
which the cultural divide between generations was as wide as
servility is from dissent, Fassbinder, with acute psychological
insight, located the universal in the idiosyncratic behavior
of his protagonists. Thus, as grounded as the filmmaker was in
his native Germany, his works instantly illuminated the lives
of audiences the world over. Prolific and ever able to astonish,
Fassbinder emerged as one of the major artists of the late twentieth
century.
The Museum of Modern Art is pleased and honored
to have worked with the Rainer Werner Fassbinder Foundation in
Berlin to present a complete retrospective of the director's
films for the first time in the United States.
13 euros (code de commande
: 20986).
[FELLINI (Federico)]. LEVERGEOIS
(Bertrand) Fellini. La Dolce Vita du Maestro. Paris, Éditions de l'Arsenal, 1994. In-8°
broché, 295 p., illustrations hors texte.
6,50 euros (code de commande
: 3610).
GASSMAN (Vittorio)
Mémoires dans une soupente. Traduit
de l'italien par Jacques Michaud-Paterno. Paris, De Fallois,
1991. In-8° broché, 260 p.
6,50 euros (code de commande
: 3611).
GIUGLARIS
(Shinobu et Marcel) Le cinéma japonais (1896-1955).
Paris, Éditions du
Cerf, 1956. In-8° broché, 245 p., illustrations en
noir, (collection « 7e Art »), couverture
un peu frottée, rare.
Table des matières
:
Préface,
par Jean d'Yvoire.
Première Partie : Le mystère
des films japonais.
I. Un cinéma a deux
visages.
II. Le cinéma dans
la vie des japonais.
III. Comment travaille-t-on
dans un studio japonais ? Combien coûte un film ?
Deuxième Partie : Histoire du cinéma
japonais.
IV. La naissance du cinéma
japonais et l'âge des Pionniers (1896-1912).
V. À la recherche
d'un langage (1912-1920).
VI. La création de
l'industrie cinématographique (1920-1932).
VII. De l'apparition du parlant
au début de la guerre du pacifique (1931-1941).
VIII. Le cinéma de
guerre (1941-1945).
IX. Les films japonais démocratisés
(1945-1949) et les films étrangers (1945-1955).
X. L'âge d'or du cinéma
japonais (1950-1955).
XI. Les faits nouveaux.
- Les grands réalisateurs.
- Les grands acteurs masculins.
- Les grandes vedettes féminines.
- Index des films cités.
20 euros (code de commande
: 19197).
[GONDRY
(Michel)]. THÉVENIN (Nicolas) et POKÉE (Morgan)
Entretiens avec Michel Gondry. Nantes, Répliques, 2015. Grand in-8°
collé, 135, [12] p., nombreuses illustrations en
couleurs, exemplaire en très bel état.
Il s'agit
du premier numéro hors-série de la revue Répliques.
Extrait :
Michel Gondry est le sujet unique de ce
premier numéro hors-série de Répliques.
De ses premières réalisations jusqu'à son
dernier long métrage en date. Conversation animée
avec Noam Chomsky, son parcours est abordé en détails,
à la faveur d'entretiens inédits, constituant l'échange
le plus étendu jamais publié avec le cinéaste.
Les multiples directions que prend son travail, les champs nombreux
que son imagination investit (le cinéma, les clips, les
publicités, l'art contemporain, la bande dessinée,
la musique) imposait l'identification d'une trame ; la chronologie
de la visibilité de ses réalisations en France
a donc été retenue. Impossible à envisager
de manière exhaustive, la profusion de ses créations
est, dans les pages qui suivent, considérée aussi
comme une incitation pour le lecteur à prolonger la (re)découverte.
15 euros (code de commande
: 26393).
GRINDAT
(Henriette) Méditerranée.
Texte de Mimica Cranaki. Lausanne, La Guilde du
Livre, 1957.
In-4° sous reliure souple d'éditeur, 12, 92 héliogravures,
(collection « Guilde du Livre », n° 289),
édition originale (achevé
d'imprimer le 15 juin 1957), exemplaire hors commerce numéroté
et réservé aux membres de la Guilde du Livre numérotée
(n° 4641),
en très bel état.
Extrait :
L'homme
méditerranéen finit par se prendre à son
propre mythe. Il se regarde en ce miroir que lui tend le Nord.
Il se cherche. Il s'imite. Il se joue lui-même. Tantôt
il se fait des grimaces, il s'exagère en Tartarin, en
Marius. Tantôt il réfléchit aux sources de
son humanisme.
Ainsi réfléchit M. Teste. Par
son français hellénisé, latinisé,
ostensiblement classique, Valéry ne cherche-t-il pas à
fixer la vie dans une langue morte et, par conséquent,
immuable, ce qui signifie encore : divine ? Recréé
de l'intérieur, le mythe méditerranéen prend
chez lui l'allure à la fois modeste et hautaine de la
mythologie qui traitait les dieux comme des essences humaines.
Ce n'est plus la lucidité agressive de Zarathoustra qui
l'inspire, mais la lumière des ports et des golfes. Il
médite sur les travaux des hommes et de la nature en observant
les formes d'un navire ou celles d'un coquillage. Quelle leçon
en retient-il ? Le « rien de trop »
antique. « Il faut, résume-t-il, conserver
dans nos esprits et dans nos curs la volonté de
lucidité, la netteté de l'intellect, le sentiment
de la grandeur et du risque, de l'aventure extraordinaire dans
laquelle le genre humain, s'éloignant peut-être
démesurément des conditions premières et
naturelles de l'espèce, s'est engagé, allant je
ne sais où ! »
25 euros (code de commande
: 24378).
[HENNEGHIEN
(Charles)]. Le Musée objectif ou les voyeurs vus. Photographies de Charles Henneghien.
Commentaires de Pol Bury. La Louvière, Le Daily-Bul,
1991. Grand in-8° carré broché sous couverture
rempliée, [112] p., reproductions en noir, un des
700 exemplaires numérotés (n° 234), petit cachet
humide ex-libris sur la page de titre, couverture un peu jaunie,
épuisé au catalogue de l'éditeur.
En quatrième
de couverture :
Je
suis un photographe animalier spécialisé dans l'espèce
humaine. Aucune de ces photos n'a été posée
ni mise en scène. Je n'ai fait qu'exploiter le hasard
des rencontres. Si je tiens à le préciser, c'est
pour souligner que ce n'est pas moi qui suis drôle, mais
la vie elle-même : cocasse, tragique, un point à
l'endroit, un point à l'envers. Ce genre de safari en
espace clos n'a été possible que grâce à
l'extrême discrétion des Leica M dont le murmure
n'éveille pas un chat qui sommeille.
15 euros (code de commande
: 28619).
HUET
(Michel) Danses
d'Afrique. Préface de Jean Laude. Notes
ethnographiques de Jean-Louis Paudrat. Paris, Chêne,
1978. In-4° sous cartonnage et jaquette d'éditeur,
241 p., très nombreuses reproductions en noir et
en couleurs, exemplaire en très bel état.
Sur la jaquette :
Sans
doute Danses d'Afrique est-il d'abord un album de photographies.
Michel Huet a sélectionné, parmi
les milliers de clichés qu'il a pris au cours de trente
années de missions photographiques, quelque deux cent
cinquante documents d'un intérêt plastique exceptionnel.
Mais ces images de Danses d'Afrique ne sont pas imagerie
de l'Afrique. Telles qu'elles sont ici, proposées, elles
ne cherchent pas à conforter un quelconque exotisme. L'on
n'y retrouvera pas les inévitables couchers de soleil,
dépouillés de fauves ou autres baignades joyeuses
dans les marigots. Pas plus, d'ailleurs, que les corps frénétiques
des Bamboulas imaginés par la littérature coloniale.
Danses d'Afrique constitue vraisemblablement le premier
ouvrage où pour une vaste étendue géographique :
côte de Guinée, savanes soudanaises, Afrique équatoriale
et pour un temps relativement long : de la fin de la Seconde
Guerre mondiale à aujourd'hui, sont présentées,
dans leur contexte culturel, les interactions de l'art et du
rite.
Dès lors, ce n'est plus un aspect :
la danse, la musique, le masque qui est privilégié
mais l'insertion de chacune de ces catégories dans un
ensemble plus vaste : celui de la culture propre à
chaque ethnie.
Ce n'est plus l'« art nègre »
tel que le musée ou la collection l'exhibe et parfois
le mutile, mais l'expression par l'art du corps en mouvement,
d'une des dimensions les plus importantes de l'esthétique
des civilisations africaines. Corps masqués, corps marqués,
corps parés apparaissent non plus dans la fascination
pour l'étrange mais au sein d'institutions et d'attitudes
où se disent la vie, l'art et la pensée des cultures
de l'Afrique subsaharienne.
[IMSAND
(Marcel)] Luigi le berger. Texte
de Jean-Henry Papilloud. Notices de Bertil Galland.
Martigny, Fondation Pierre Gianadda, 2004. In-4° broché,
207 p., très nombreuses photographies en noir, exemplaire
en très bel état.
Avant-propos :
Qui
sont les moutonniers de la transhumance ? Marcel Imsand
s'est lié d'amitié avec l'un d'eux. Sept hivers,
Luigi a conduit son troupeau à travers le Pays de Vaud,
aidé de ses chiens et d'un âne, bravant le brouillard
et la neige à la recherche de pâtures, passant chaque
nuit clans la forêt avec ses bêtes.
Derrière la beauté des images,
on perçoit ici la forte personnalité d'un berger.
Originaire de Parre, près de Hergame, il poursuit une
longue tradition. Ses ancêtres étaient bergers.
Ses frères sont bergers. Les relations pastorales entre
sa région natale et la Suisse durent, selon les documents,
depuis plus de 800 ans. On devine en vérité un
lignage encore bien plus ancien dans la noblesse de ce nomade,
dans ses attitudes de chef, dans sa dévotion à
la brebis, dans sa perception du sol. Il fallait un grand photographe
pour dépasser le pittoresque. Marcel Imsand révèle
par l'image et par l'amitié les dimensions de l'homme,
l'envoûtement des saisons qu'il affronte, les gestes de
la tradition, le comportement des bêtes qu'il aime.
Dans les pas du moutonnier, ce livre nous fait
découvrir les campagnes dans les mois où nous ne
savions plus les regarder. Mieux encore, il nous transmet, dans
une dimension métaphysique et planétaire, la leçon
du nomade. Quand Luigi allume son feu dans une clairière
en plein décembre, entre son troupeau endormi et son campement,
il défend ce qui compte davantage pour lui que le froid
ou la solitude: sa liberté.
20 euros (code de commande
: 19557).
INOSE
(Kou) Inose Kou. Introduction
par Ito Toshiharu. Kyoto, Korinsha Press & Co, 1998.
In-8° carré sous reliure toilée et jaquette
(un peu frottée) d'éditeur, 95 p. (collection « Visions
of Japan »).
Sur la jaquette :
Magical
and elaborate signs prevail in Inose's photographs...
Vestiges of the dreams we had while in our
mother's wombs-dreams that are beyond our imagination, dreams
we thought no longer retained in the memory of our brains
are actually concealed under the thin surface of body and mind,
waiting to emerge at any trivial incident... Inose Kou's photographs
throw a strange light into the depths of our minds making us
embrace shuddering depths.
(from Ito Toshiharu's introduction to the book.)
18 euros (code de commande
: 20945).
IZIS
(Israëlis Bidermanas)
Paris des rêves. 75 photographies. Lausanne,
la Guilde du Livre, 1950. In-4° broché sous jaquette
et cristal (jauni) d'éditeur, 157 p., exemplaire bien complet des deux petits
feuillets volants imprimés de la traduction des deux textes
de Henry Miller (dans les tirages suivants, les traductions seront
imprimées dans le texte),
édition originale, tirage réservé aux membres
de la Guilde (volume
n° 149), très bon
exemplaire malgré une petite déchirure sans perte
en bas du premier plat.
Textes de Audiberti, Dominique Aury,
Marc Bernard, Jean-Richard Bloch, Gaston Bonheur, André
Breton, Henri Calet, Francis Carco, Blaise Cendrars, Gilbert
Cesbron, Agnès Chabrier, Gaston-G. Charlet, Georges-E.
Clancier, Jean Cocteau, Lise Deharme, Georges Duhamel, Paul Eluard,
Pierre Emmanuel, Luc Estang, Maurice Fombeure, André Frénaud,
Paul Gilson, Robert Giraud, Georges Hugnet, C.F. Landry, Robert
Margerit, Loys Masson, Jacques Mercanton, Henry Miller, Pierre
Mornand, Jean Paulhan, Louis Pauwels, Henri Pichette, Francis
Ponge, Tristan Rémy, Gustave Roud, René Rougerie,
Jean Rousselot, Claude Roy, Pierre Seghers, Jules Supervielle,
Jean Tardieu, Edith Thomas, Louise de Vilmorin et André
Virel.
60 euros (code de commande
: 22739).
KELLY
(Thomas L.) Tibet. La
roue de la vie. [Titre original :
Tibtet. Reflections from the Wheel of Life.] Textes de
Carroll Dunham et Ian Baker. Kelly. Préface
du XIVe Dalaï-Lama. Traduit de l'anglais par Clémence
Guibout. Paris, Abbeville, 1993. In-4° carré sous
reliure et jaquette d'éditeur, 203 p., illustrations
en noir et en couleurs, exemplaire en très bel état.
Sur la jaquette :
Cet ouvrage trace un portrait intime du Tibet
et de son peuple, en suivant son pèlerinage à travers
la roue de la vie.
Vivant et attachant, intimiste et sensuel,
drôle et tragique, Le Tibet fourmille d'histoires sur les
Tibétains, révélatrices de leur perception
extraordinaire de la vie quotidienne. Selon la croyance tibétaine,
l'existence est un cycle infini de naissances, de morts et de
renaissances.
Dans ce livre aux illustrations magnifiques,
les auteurs, Caroll Dunham et Ian Baker, nous entraînent
dans un pèlerinage à travers la roue de la vie,
depuis la naissance et l'enfance, l'adolescence, le mariage,
jusqu'à la vieillesse et la mort.
Avec pour arrière-plan la beauté
des paysages de montagnes, aussi bien que le combat encore actuel
des Tibétains contre la domination chinoise, te Tibet
nous montre les différentes faces d'un peuple tourné
tant vers l'ici-bas que l'au-delà, très imprégné
d'un riche héritage qui le conduit, bien au-delà
du pèlerinage de la vie, jusqu'à la grande libération
finale.
20 euros (code de commande
: 22855).
[KUROSAWA
(Akira)]. ZERNIK (Clélia) Les Sept Samouraïs
de Akira Kurosawa. Chorégraphies. Crisnée, Yellow Now, 2013. In-12 broché,
110 p., illustrations, (collection « Côté
Films », n° 22), exemplaire en parfait état.
En quatrième
de couverture :
Les
Sept Samouraïs d'Akira Kurosawa est d'abord un film
d'action. Mais derrière les questions de pouvoir et de
survie se joue avant tout un art de la mise en scène des
corps : corps souffrants, fébriles, humiliés,
mais aussi corps qui s'éduquent et s'articulent avec un
groupe. Brisant la bidimensionnalité de l'écran
cinématographique, Kurosawa inscrit la tension des muscles,
le surplus de la chair et du physiologique au cur de l'image
et donne à voir l'engendrement du corps social à
partir de la diversité des corps physiques. Avec une grande
économie de mots, il construit une allégorie de
l'institution sociale et politique qui fait varier très
subtilement les relations interindividuelles uniquement par le
traitement de l'espace et des corps. Les Sept Samouraïs
est un film chorégraphique.
8 euros (code de commande
: 22501).
LATREILLE
(Francis) Mammouth. Texte
de Bernard Buigues. Préface d'Yves Coppens.
Paris, France Loisirs, 2000. In-4° sous reliure et jaquette
d'éditeur, 187 p., très nombreuses reproductions
en couleurs, exemplaire en très bel état.
Sur la jaquette :
La
belle histoire du mammouth Jarkov commence comme la plus improbable
des chasses au trésor. Un jour de décembre 1997,
au cur du Taymir, à l'extrême nord de la Sibérie,
Bernard Buigues découvre un bout d'os qui sort du sol
gelé de la toundra. Un indice infime, presque banal dans
ce pays où les Dolgans, nomades éleveurs de rennes,
pêcheurs et chasseurs, vivent aussi des pièces d'artisanat
qu'ils façonnent dans les morceaux de défenses
ramassés au gré de leurs déplacements. Mais
le premier jalon d'une extraordinaire aventure est posé.
Quelques mois plus tard, les Jarkov, une famille dolgane, amènent
Bernard Buigues au même end. oit, là où ils
ont trouvé deux étés plus tôt une
paire de pointes d'ivoire de trois mètres de long, intactes.
C'est assez, cette fois, pour se lancer véritablement
sur la piste du mammouth. Dès lors, trappeurs, chasseurs
et savants se côtoient dans la quête miraculeuse
qui va permettre, étape après étape, de
mettre au jour un mammouth entier mort à quarante-neuf
ans et vieux de vingt mille ans ! En octobre 1999, Jarkov
est arraché à sa sépulture millénaire
par un Ml 26, l'hélicoptère le plus gros du monde,
et transporté à 300 kilomètres de là
dans une cave gelée en permanence pour garantir la qualité
de sa conservation. Depuis, les scientifiques du monde entier
s'efforcent de percer les nombreux secrets qui entourent encore
cet animal mythique, figure emblématique de l'imaginaire
collectif. Pour la première fois, ils ont toutes les chances
d'y parvenir...
Témoin privilégié des
moments forts de l'incroyable épopée emmenée
par Bernard Buigues, Francis Latreille a également su
capter la grandiose beauté sauvage d'une région
méconnue, leTaymir, et l'irréductible fierté
d'un des derniers peuples nomades de la planète, les Dolgans.
À la frontière entre l'exploration, l'histoire,
la science et la science-fiction, ses photos invitent à
découvrir, à voyager et à rêver.
20 euros (code de commande
: 21232).
LEPROHON (Pierre) Présences contemporaines.
Cinéma. Gance - Lherbier - Duvivier - Clair
- Renoir - Gremillon - M. Allegret - Ophuls - Ch. Jacque - Decoin
- Pagnol - Carné - Clouzot - Autant-Lara - Delannoy -
Y. Allegret - Cayatte - Bresson - Becker - Cocteau - Clément
- Le Chanois - Tati - Astruc - Lamorisse. Paris, Nouvelles
Éditions Debresse, 1957. Fort in-8° broché,
523 p., illustrations hors texte.
13 euros (code de commande
: 3589).
LESTARQUIT
(Bruno) et VOITURIER (Michel)
Blanc pays. Photos de Bruno Lestarquit.
Avant-propos de Pierre Maury. Antoing, P.A.C., 1988. In-8°
broché, 115 p., pli au second feuillet de couverture,
tirage limité à 250 exemplaires, celui-ci n'est
pas numéroté, en bel état et rare.
En quatrième
de couverture :
Bruno Lestarquit (photographe) et Michel Voiturier
(poète) sont tous deux originaires du Tournaisis et amis
de longue date. Leur complicité se traduit par ce livre,
résultat de promenades á travers le Pays blanc
qui s'étend aux alentours d'Antoing.
L'il de l'un a suscité les mots
de l'autre. Carrières, usines, péniches, écluses,
fleuve, chaufours, vestiges... sont passés sur pellicules
et entre les phrases pour attester de l'humain qui a bâti
ce terroir oú se mêlent tanaisie et sueur, ruines
et avenir, végétal et minéral.
Pierre Maury s'est joint à eux pour
retrouver, en une courte fiction, à la fois ce dont les
auteurs témoignent et ses propres souvenirs d'enfance.
35 euros (code de commande
: 28072).
[LUMIÈRE
(Louis)]. BESSY (Maurice) et LO DUCA
Louis Lumière inventeur. Paris, Éditions
Prisma, 1948. In-4° sous reliure et jaquette (un peu défraîchie)
d'éditeur, 130 p., 130 p., nombreuses reproductions, exemplaire
numéroté (n° 245), peu courant avec la
jaquette.
Table des matières
:
1.
Une vie. Louis lumière.
2. Les Lumière.
3. Les précurseurs.
4. Le cinématographe.
5. 28 décembre 1895.
6. Les films de Lumière.
7. Couleur et relief.
8. Violons d'Ingres.
9. Comment naît une légende :
vie et miracles de Lumière.
10. Bibliographie.
50 euros (code de commande
: 23878).
[MARAIS
(Jean)]. COCTEAU (Jean) Jean Marais. Paris, Calmann-Lévy, 1951. In-8°
broché sous jaquette d'éditeur, 121 p., un
portrait en frontispice, (collection « Masques et
Visages »), exemplaire numéroté sur
Alfama filigrané du Marais (n° 704).
Table :
- Préface.
- De l'acteur.
- Du peintre.
- De son chien.
- Où Jean Marais reste en coulisse.
- Où Jean Marais sort des coulisses.
- Liste des uvres interprétées
par Jean Marais.
- Premier intermède.
- Deuxième intermède.
- Annexe.
30 euros (code de commande
: 23717).
[MÉLIÈS
(Georges)]. BESSY (Maurice) et LO DUCA (Joseph-Marie) Georges Méliès,
mage. Édition du centenaire (1861-1961).
Suivi de Mes mémoires par Georges Méliès.
Paris Jean-Jacques Pauvert, 1961. In-8° carré broché
sous jaquette un peu défraîchie d'éditeur,
220 p., illustrations en noir, quelques-unes hors texte en couleurs.
Sur le rabat de la
jaquette :
La
vie de Méliès est une uvre d'art. En elle
on rechercherait en vain l'ennui, la méthode, le prévisible.
Tout lui réussissait. Mais cette réussite
avait un soupçon de routine. Méliès connaissait
trop les ficelles et les recettes de ses innombrables miracles
pour en être lui-même dupe. Il lui fallait aller
au-delà du miroir, au-delà de cette feuille d'argent
qu'est la réalité.
Six mois après le cinématographe
de Lumière, Méliès possédait déjà
son premier studio, le premier studio du monde, à
Montreuil-sous-Bois. Les marchands, avec leur habituelle légèreté,
avaient attribué au cinéma le rôle d'un enregistreur
de farces grossières et faciles. Qu'il demeurât
un divertissement de kermesse était leur seule ambition.
Méliès chassa les marchands de la foire et imposa
la féerie, dont il se fit mage.
De 1896 à 1914, il devait réaliser
1 200 films environ et tout inventer : la technique, l'exploitation
commerciale, la mise en film, 'organisation corporative, le décor,
la prise de vues, les truquages, le scénario, le montage,
la régie, la publicité, l'interprétation,
la figuration.
La guerre et le baron Haussmann ruinèrent
ses entreprises. La procédure fit le reste. Méliès
sombra. Dans l'euphorie de I'avant-guerre, personne ne se souvenait
plus de ce Méphisto de la Croix de Malte à qui
le cinéma devait tout.
25 euros (code de commande
: 29717).
MIKHAILOV
(Boris) Look at
Me I Look at Water. Or Perversion of Repose. Göttingen,
Steidl, 2004. In-4° sous cartonnage illustré d'éditeur,
[132] p., reproductions en couleurs, première édition,
très bon exemplaire, épuisé au catalogue
de l'éditeur.
Tous les ouvrages de Michaïlov
publiés par Steidl sont actuellement épuisés.
Biographie de l'artiste :
Boris Mikhailov was born in 1938 in Kharkov,
Ukraine, and today lives and works in the Ukraine and Berlin.
His work has been important in documenting the effects of
the break-up of the Soviet Union on social structures and the
human condition. Mikhailov has exhibited extensively, at
institutions including the Kunsthalle Zurich and the Museum of
Modern Art in New York. In 2000 he was awarded the Hasselblad
Award.
Preface :
This collection, or book, was composed
in 1999 at the suggestion of the Heiner Muller Society ;
my name had been found in one of Heiner Muller's notebooks. I
can't claim that Heiner Muller's style is preserved throughout
the book, but it seems to me that many of the photographs can
be set alongside his writings.
Despite the evident quantity of surface trivia
here, the inner tension, the overall mood and the combination
of different elements (apart, that is, from Muller's epic quality)
remind me of his aesthetic approach.
This was a time in my life of much travelling
from East to West, and back again and
it coincided with a certain loss of identity. It was a time in
which moral qualities seemed shaken : the focus of my attention
altered, latching onto the possibility of moral changes. The
gaze which searches over the surface of things held sway over
a more analytical response to the visual. I feel that this book
may be of interest, trying as it does to reflect the initial
period associated with the processes of emigration. The pictures
describe a range of unstable states, and also the intensity of
some obscure quest, a quest which is also a sort of experiment.
From the aesthetic point of view, the choosing
of combinations of photographs is something of a curator's project,
reflecting a weariness with the domination of one accepted form
of presentation for all sorts of different photographs. Here
you can see a throwback to the time when photographers still
walked the streets with their camera.
Le mot de l'éditeur :
Rarely has anyone photographed reality in such
an unprettified way as Boris Mikhailov. He captures the unadorned
and the natural ; in pictures devoid of aesthetic exhaltation,
he concentrates on people and their living conditions. On his
journeys through Russia, Germany, and his Ukrainian homeland,
Mikhailov has equally observed the poor, the well-to-do, the
outcasts, and the homeless. Look at Me, I Look at Water
was composed in 1999 at the suggestion of the Heiner Müller-Society
when Boris Mikhailov's name was found in one of Heiner Müller's
notebooks. With this book Mikhailov is continuing, thematically
and conceptionally, what he began with his artist's book Unfinished
Dissertation in 1985. The photographs are accompanied by handwritten
Russian commentaries, which together give the impression of a
private album which narrates stories from a chapter in the artist's
life.
30 euros (code de commande
: 27894).
MONTEBELLO
(Denis) Fouaces et autres viandes célestes.
Photographies de Marc
Deneyer. Cognac, Le Temps qu'il Fait, 2004.
In-8° broché, 139 p., illustrations.
En quatrième
de couverture :
Un livre où on ne cherche pas à
édifier, où on n'éprouve pas le besoin de
codifier une pratique, de transmettre un savoir, n'est pas un
livre de cuisine. C'est un recueil de saveurs. Une invitation
à voyager dans les mots et dans le temps. À revivre,
avec la fouace et avec Rabelais, la révolution néolithique.
À remonter avec la tortue au Tartare, ou avec le tourteau
fromage. À faire coïncider enfin ce que les archéologues
appellent dans leur langue matière noire, par quoi
ils désignent ce qui échappe à l'histoire,
et « l'enfance revenue, pour parler comme Robert Pinget,
la découverte éblouie du langage. »
« L'image fait loi, rassemble le
passé. » C'est ce qu'invitent aussi à
vérifier les photos de Marc Deneyer.
10 euros (code de commande
: 15119).
 MULNIER (Ferdinand)
Stevens. Paris,
Baschet, [1877]. In- f°, 4 p., une planche hors texte,
(collection « Galerie Contemporaine Littéraire
Artistique », 1re série - n° 54),
photographies en parfait état.
Le cliché du portrait d'Alfred
Stevens par Ferdinand Mulnier (86 x 119 mm.) et celui
du tableau Déception (175 x 244 mm.) ont été
imprimés en photoglyptie par Goupil et Cie et montés
sur carton légendé.
Extrait :
Dans une lettre à son ami Gennaro Lauretti,
Veronèse écrivait ceci :
« En exécutant ce grand tableau
des Noces de Cana, j'ai moins voulu rendre un sujet biblique
que représenter un grand repas vénitien. Il m'a
semblé que c'était faire non-seulement uvre
artistique, mais surtout uvre historique, que de peindre
les costumes de mon temps. Et pour qu'il nie fut plus aisé
de faire juste et vrai, j'ai représenté mes meilleurs
amis, ceux dont les murs et les traits m'étaient
le plus familiers. »
Ne vous semble-t-il pas qu'il y ait dans ces
quelques lignes du grand maître, la formule précise
de la manière adoptée et si brillamment exploitée
par Alfred Stevens, un maître lui aussi. En effet, il faut
qu'on retrouve toujours dans l'art, en plus de l'idéal
et du beau qui sont les grands côtés, il laut, dis-je,
que l'on retrouve le petit côté, c'est-à-dire
l'utile. J'avoue en toute humilité que Paul Delaroche
me semble moins indispensable que certains dessinateurs de nos
journaux illustrés. Être de ce siècle et
chercher ses inspirations dans le passé m'apparaît
comme l'erreur d'un quand Lamartine est là, vivant, c'est
assurément la conséquence grand talent. S'attacher
à nous montrer le duc de Guise mort d'un point de départ
faux, l'effet d'un génie dévoyé. Ne valons-nous
pas, après tout, le bon vieux temps, si souvent discutable ?
Notre société est-elle donc si médiocre
que nous n'y puissions rien trouver qui nous fasse penser ?
Non pas. J'ai la conviction que ce siècle est viril et
élevé, que nous coudoyons à chaque pas des
drames, des tragédies, des églogues, qu'il y a
en nous une âme noble, grande et belle, que nos héros
valent ceux d'hier, que nos passions, nos instincts, nos sentiments,
nos aspirations et nos révoltes sont toujours les mêmes,
qu'enfin tant que le monde sera monde, il y aura toujours à
penser et à voir. Hommage à ceux qui savent voir
et qui prennent des notes. Alfred Stevens est un de ceux-là.

Déception.
45 euros (code de commande
: 28632).
NADAR
(Félix Tournachon, dit) et DELORME (René)
Gustave Droz. Paris,
Baschet, [1877]. In- f°, 4 p., une planche hors texte,
(collection « Galerie Contemporaine Littéraire
Artistique », 1re série - n° 97),
couverture un peu défraîchie mais photographie en
parfait état.
Le cliché du portrait de Gustave
Droz par Nadar a été imprimé en photoglyptie
(189 x 238 mm.) par Goupil et Cie et monté sur carton
légendé.
45 euros (code de commande
: 25866).
[NADAR (Félix)]. COMETTANT (Oscar)
Baron Taylor. Paris,
Baschet, [1877]. In- f°, 4 p. (dont la reproduction
d'un manuscrit), une planche hors texte, (collection « Galerie
Contemporaine Littéraire Artistique », 1re
série - n° 87), exemplaire en très bel
état.
Cette belle épreuve au charbon
(190 x 240 mm.) du portrait du baron Taylor par Félix
Nadar (191 x 239 mm.) a été montée sur
carton légendé.
Bibliographie :
- Nadar. Les années créatrices
1854-1860, pp. 140-141 (n° 90).
45 euros (code de commande
: 26543).
NAZARIEFF
(Serge) Early Erotic Photography. Köln, Taschen, 2002. Petit in-4° sous
reliure souple d'éditeur, 200 p., nombreuses illustrations
en couleurs, édition trilingue (anglais, allemand, français),
exemplaire en très bel état, épuisé.
Sommaire :
- Préface.
- Auguste Belloc.
- Bruno Braquehais.
- Philippe Derussy.
- Louis Jules Duboscq-Soleil.
- Alexis Gouin.
- Félix Jacques-Antoine Moulin.
- Louis-Camille d'Olivier.
- Addenda.
- Attribution I, II, III.
- Bibliographie.
25 euros (code de commande
: 26963).
[OP
DE BEECK (Hans)]. Hans Op de Beeck. A selection of works 1996-2001.
Bruxelles, Dorothée
de Pauw Gallery & Cera Foundation, 2001. In-8° oblong
sous cartonnage illsutré, 208 p., nombreuses reproductions
en couleurs.
Table des matières
:
- Interview
par Marie-Pascale Gildemyn (traduction du néerlandais
en anglais par Kaatje Cusse).
- Images.
- Index.
- Biography.
- Exhibitions (solo-exhibitions - group-exhibitions).
- Publications.
20 euros (code de commande
: 20667).
PETIT
(Pierre) et LABARTHE (Paul) Velpeau. Paris, Baschet, [1877]. In- f°, 4 p.,
une planche hors texte, (collection « Galerie Contemporaine
Littéraire Artistique », 2e série -
n° 39), couverture un peu défraîchie mais
photographie en parfait état.
Le cliché du portrait de Velpeau
par Pierre Petit a été imprimé en
photoglyptie (191 x 239 mm.) par Goupil et Cie et monté
sur carton.
45 euros (code de commande
: 23549).
 PHILIPPE (Claude-Jean)
Le roman du cinéma.
Tome I : 1928-1938. Tome II : 1938-1945.
(Complet.) Paris, Fayard, 1984-1986. Deux volumes in-8°
brochés, 365 et 392 p.
En quatrième
de couverture :
Tome I
:
L'autre titre de ce livre aurait pu être
Le Film des années, ou bien encore L'Écran
Révélateur. Le cinéma est historien
en effet par nature, puisqu'il prélève du temps
réel, « historique », afin d'y inscrire
ses propres récits.
Il était donc terriblement tentant de
lire la pellicule des deux côtés, côté
support et côté image, côté mat et
côté brillant, comme disent les techniciens.
Côté support : l'histoire
réelle, politique, littéraire, métaphysique
et sentimentale de la période qui va de 1928 à
1938.
Côté image : l'idée même
qu'à travers les fictions cette avant-guerre veut donner
d'elle-même.
Je jure que je ne me doutais pas, en entreprenant
ce livre, de tout le luxe d'interactions qui me serait offert
pour en jouer, à la façon d'un romancier ou d'un
monteur scrutant un document devant sa table.
Je me suis permis de romancer cette histoire
et de camper les personnages qui l'ont à mes yeux vécue
de façon exemplaire : Greta Garbo et Michel Simon,
Marlène Dietrich et Jean Renoir, Ernst Lubitsch et Jean
Cocteau, Jean Vigo et Josef von Sternberg, Luis Buñuel
et Charles Chaplin.
J'ai tenté, en somme, de poursuivre
la diablesse fiction dans ses retranchements historiques et de
lui faire une cour pressante, afin qu'elle me confie une part
de ses secrets.
Tome II :
1939. Autant en emporte le vent ;
La Règle du jeu ; Alexandre Newsky ;
La Chevauchée fantastique.
1940. Le Dictateur ; Citizen
Kane.
1943. L'Ombre d'un doute ; Jour de
colère ; Ivan le Terrible.
1944. Les Enfants du Paradis ; Les
Dames du bois de Boulogne ; Le Port de l'angoisse.
Ces années de guerre auront été
de grandes années de cinéma : l'histoire continue
déjouer son rôle de bain révélateur
où se fixent les images de film.
Je me suis donc tenu aussi précisément
que possible à la rampe chronologique pour inscrire le
roman vrai des cinéastes, des acteurs, des auteurs, des
producteurs, sur son fond nécessaire, celui du déroulement
d'un paysage historique en feu.
Je n'ai jamais eu besoin de romancer pour mettre
au jour, au long de cette période, le grand mouvement
romanesque des angoisses, des révoltes, des volontés
d'oubli, des destinées, qui commence avec Le Dictateur
et La Règle du jeu et qui s'achève avec
Monsieur Verdoux et Rome, ville ouverte.
Les deux volumes : 25
euros (code de commande : 16947).
Photographie de presse pour le film
de Cecil B. De Mille L'Odyssée du docteur Wassell, avec Gary Cooper et Stanley Ridges.
Paramount Pictures, 1944. 255 x 205 mm., collée en partie
sur une feuille A4 200 gr., traces des punaises dans les angles
des marges, traces de frottements.
12 euros (code de commande
: 25289).
Photographie de presse pour le film
de Cecil B. De Mille Les Conquérants du nouveau Monde, avec Gary Cooper et Paulette Godard.
Paramount Pictures, 1947. 255 x 205 mm., collée
en partie sur une feuille A4 200 gr.
15 euros (code de commande
: 25290).
La
Photographie japonaise de l'entre-deux-guerres. Du pictorialisme au modernisme. Paris, Ministère de la Culture, de la
Communication et des Grands Travaux - Mission du Patrimoine Photographique,
1990. In-8° carré broché sous jaquette, 127 p.,
nombreuses reproductions en noir, bel exemplaire.
Ouvrage publié à l'occasion
de l'exposition éponyme organisée au Palais de
Tokyo, à Paris, du 15 novembre 1990 au 4 février
1991.
Extrait du texte de Pierre Borhan :
À la mort de l'empereur Meiji, Taishô
accéda au trône, en 1912. Son règne se caractérise
à la fois par une montée en puissance du Japon
sur la scène mondiale et par d'importants troubles sociaux
(révoltes du riz provoquées par les paysans et
ouvriers à la suite de l'insupportable augmentation du
prix de cette nourriture de base). La naissance des partis s'accompagna
de l'extension du droit de vote en 1925 à tous les hommes
majeurs. Ce n'est pourtant pas cette histoire politique, économique
et sociale qui intéressa passionnément les photographes
de l'ère Taishô : au rendez-vous avec l'actualité,
ils préférèrent celui avec l'art intemporel,
sous l'influence du pictorialisme puis des autres mouvements
artistiques européens. Des photographes comme Nakayama
qui vécut à New York et à Paris jouèrent
un rôle majeur dans l'introduction au Japon des évolutions
et révolutions plastiques occidentales, des pensées
qui les ont suscitées, des esthétiques qu'elles
ont créées. La sortie des Japonais hors de leurs
frontières bouleversa leur sens presque inné de
l'harmonie au point de transformer leurs visions traditionnelles,
au point même d'ouvrir des brèches dans leur amour
mélancolique de la nature.
Après l'ère Taishô, commença
l'ère Shôwa quand l'empereur Hiro-Hito monta sur
le trône en 1926. Les partis politiques incapables d'enrayer
le désordre généralisé laissèrent
se développer une forte pression réactionnaire
civile et militaire. La guerre contre la Chine en 1936 fut un
prologue à la guerre dans le Pacifique, les Japonais s'étant
dès le début du deuxième conflit mondial
alliés aux Allemands. Ils firent preuve, dans le combat,
d'un dévouement total, sinon aveugle. Pourtant Midway
fut le revers de Pearl Harbour. Les bombes atomiques déchirèrent,
calcinèrent Hiroshima et Nagasaki. Le 14 août 1945,
l'empereur dut « accepter l'inacceptable ».
Les destructions de la guerre expliquent qu'il
reste peu de clichés et tirages de l'âge d'or de
la photographie japonaise, du pictorialisme au modernisme.
C'est beaucoup plus tard, dans les années 1960, que l'industrie
photographique japonaise deviendra prépondérante
sur le marché mondial. Au début du siècle,
tous les matériaux devaient être importés ;
les taxes étaient exorbitantes. La photographie, pour
les Japonais, fut d'abord une technique et un moyen d'expression
venus d'ailleurs, qu'ils durent intégrer dans leur économie
et leur art. Acquérant ce savoir-faire d'origine occidentale,
ils furent naturellement inspirés sinon influencés
par des maîtres ou des mouvements de la photographie européenne.
Ainsi, dans les années 1930, adoptèrent-ils les
idées non ou anti-rationalistes des cubistes et surréalistes
qu'ils incorporèrent dans leur tradition plastique éminemment
subjective. Beaucoup devinrent également anti-naturalistes.
La photographie japonaise de l'entre-deux-guerres
n'est pas principalement une photographie d'observation, d'analyse,
de documentation, de témoignage ; elle est moins
descriptive que celle d'August Sander ou Albert Renger-Patzsch,
moins socialement et politiquement engagée que celle de
Roy Stryker ou Dorothea Lange ; moins journalistique que
celle de Félix Mari, Alfred Eisenstaedt ou Robert Capa ;
plus suggestive que celle d'Edward Weston ; plus imaginative
que celle de Henri Cartier-Bresson. La fantaisie et la liberté
poétiques y comptent plus que la prégnance du réel.
À l'événement précis et daté,
les Japonais de cette époque préfèrent l'esprit
en suspens, la chose immuable dans sa permanence, et c'est précisément
en suspens qu'ils laissent les amateurs de photographie ;
ils ne les placent pas face à des faits prouvés,
indéniables ; ils ne leur transmettent pas des messages
qui auraient l'allure de leçons. Ils évoquent.
Des maîtres de l'ellipse.
25 euros (code de commande
: 21092).
 [PILLE (Henri)].
FLOR (Charles) Pille. Paris,
Baschet, [1877]. In- f°, [4] p., trois illustrations
en noir dans le texte, un portrait photographique contecollé
et une planche photographique hors texte, (collection « Galerie
Contemporaine Littéraire Artistique », 1re
série - n° 8), photographies en parfait état.
L'auteur du du portrait photographique
(83 x 120 mm.) d'Henri Pille est inconnu, la photographie du
tableau L'Automne par Lecadre (198 x 260 mm.) est
imprimée en photoglyptie par Goupil et Cie.
Extrait :
[Henri Pille] qui s'est senti de bonne heure
toutes les forces d'une irrésistible vocation, est né
de parents peu sensibles aux gloires artistiques. Dès
le début, il se trouva donc incompris et combattu. On
le mit à l'école à Château-Thierry,
où sa manie de dessiner lui valut un nombre considérable
de pensums. Cauchemar vivant de ses professeurs, il couvrait
ses cahiers, ses livres, de croquis à la plume. Déjà
doué d'une réelle facilité d'observation,
il traçait sans cesse des silhouettes représentant
très-parfaitement les modèles choisis, qui souvent,
horresco referens, étaient
des professeurs ou des surveillants. Aussi dut-on renoncer bientôt
à en faire un savant. Ses parents le retirèrent
du collège, où, d'ailleurs, il avait appris, malgré
les pensums, tout autant que la plupart de ses camarades.
Son
père se montra légèrement désappointé.
Il avait rêvé pour son fils un autre avenir. Mais
devant la résolution du jeune Henri, il crut prudent de
transiger et lui permit de dessiner, tout en lui annonçant
son intention de le vouer à l'art industriel. C'était
un moyen terme. Il laissait quelque chose à l'artiste,
et le père ne perdait pas tout. Sur ces entrefaites, la
famille Pille quitta Essômes et vint s'établir à
Paris. Henri Pille fut aussitôt envoyé dans un atelier,
où il travailla pendant longtemps, soutenu par l'espoir
de devenir un jour un fort dessinateur de châles cachemire ;
car c'était à cette carrière que le choix
de son père s'était arrêté.
Pille fabriquait donc des projets de châles,
quand son père, qui s'était lié avec Abel
de Pujol, entretint ce grand artiste des dispositions entêtées
de son héritier. Abel de Pujol voulut voir l'enfant et
juger, d'après ses dessins, de l'importance.de cette vocation.
En conséquence, le jeune Henri fut conduit chez le maître,
muni de ses études. Abel de Pujol fut tout d'abord étonné
du grand nombre de dessins exécutés par le petit
Pille. Il y avait là une somme de travail assez considérable.
Le jeune homme, cela était évident,
s'appliquait consciencieusement et activement. Il dessinait sans
relâche, tantôt d'après nature, tantôt
de mémoire. Les croquis furent jugés très-remarquables ;
chaque trait était assuré et juste, les sujets
étaient habilement choisis et accusaient un esprit vif,
fin, en même temps qu'un sentiment très-réel
de l'art. Il ne fut pas difficile de faire comprendre cela à
M. Pille père, qui, sur les conseils d'Abel de Pujol,
renonça complètement à l'art industriel.
Pujol accueillit Henri Pille dans son atelier
et lui donna d'utiles leçons. Le jeune homme en profita
longtemps, jusqu'à la mort de son maître. Déjà
il avait adopté le genre auquel il doit tant de succès.
Il lui fallait un maître assez impartial pour l'aider,
le diriger, sans toutefois contrarier son penchant personnel.
Barrias fut ce maître-là. Il apprécia l'originalité
de ce talent et l'encouragea. L'impartialité est surtout
rare dans les choses de l'art, mais Barrias la pratiquait au
plus haut degré, ce qui lui permit de faire des élèves
dans le sens large du mot, c'est-à-dire en mettant son
expérience au service des jeunes gens de talent, sans
leur imposer jamais sa manière de voir. Cette haute façon
de comprendre l'art a eu pour résultat de former des artistes
comme Guillaumet, Vibert, Berne-Bellecour.
20 euros (code de commande
: 29353).
PRÉVERT (Jacques) Charmes
de Londres. Photographies
d'Izis-Bidermanas. Lausanne, La Guilde du Livre, 1952.
In-4° broché, 128 p., 64 reproductions photographiques
en héliogravure, (collection « Guilde du livre »,
n° 184), exemplaire numéroté et en bel
état de cette édition originale.
L'achevé d'imprimer est
daté du 1er décembre 1952.

Couverture et photographie de la p. 116.
50 euros (code de commande
: 20958).
QUEFFÉLEC
(Yann) Bretagne.
Le soleil se lève à l'ouest. Photographies
de Jean-Marc Durou. Paris, Laffont, 1994. In-4° sous
reliure toilée et jaquette un peu frottée d'éditeur,
156 p., nombreuses reproductions photographiques en couleurs.
Sur le rabat de la
jaquette :
Voici
ma Bretagne. Elle est natale, vivante, elle a mon âge en
plus du sien, elle est en chair, en os, en eaux vives et granit,
en souvenirs et futur. Elle veille sur ma liberté. Elle
monte et reflue sur les grèves, elle s'évade au
gré des ciels qui magnifient l'élan des cathédrales
ou celui des pierres levées, ou celui des pierres versées
par le chaos dans la mer. Elle patiente en haut des clochers,
entre les pattes des crabes tapis au pied des môles barbus
d'algues vertes.
Je dédie ce livre au vent d'ouest, à
l'Aber-Ildut, mon village d'enfance, à tous ces hauts-fonds
sur lesquels j'ai failli plus d'une fois déchirer mes
bateaux, à mes frayeurs de gamin pris dans la brume, à
mes souvenirs et mirages, au Roch Melen, à la tante Sabote
qui n'existe pas, aux tessons des bouteilles qui m'ont écorché
les pieds, à ce besoin d'errer que j'éprouvais
déjà petit garçon. C'est bien ce flottement
que je veux tenter de formuler ici, cette oscillation propre
aux Armoricains, du plus terrestre au plus voyageur, cette hantise
de Tailleurs et d'un autre temps supposé réconcilier
tous les âges, glorifiant la lumière créatrice
au premier jour du monde, s'il eût jamais lieu. Enfin je
dédie ce livre à petit frère alias moi-même
: un moi suffisamment détaché pour qu'il symbolise
une enfance où chacun peut puiser à son gré...
Je dédie ce livre à mes illusions retrouvées.
20 euros (code de commande
: 20687).
REVAULT
D'ALLONNES (Fabrice) La lumière au cinéma.
Paris, Cahiers du Cinéma,
1991. In-8° broché, 205 p., illustrations, (collection
« Essais »), pli au premier feuillet de
la couverture.
En quatrième
de couverture :
Au commencement du cinéma était
la lumière. La lumière ou les lumières ?
L'analyse du cinéma découpe de grandes écoles
esthétiques : lumière classique ou baroque d'une
part, lumière moderne d'autre part. Autour de ces catégories
se forment des constellations d'auteurs : Murnau, Lang, Dreyer,
Sternberg, Welles, Visconti, Bergman, Tarkovski, Bresson, Godard...
Et l'histoire du cinéma devient aussi celle des principaux
styles photographiques, des pionniers à nos jours, suivant
l'évolution de la pratique et de la technique.
L'auteur élabore ici une analyse inédite
et systématique du langage lumineux, sériant ses
diverses fonctions. Il dessine l'évolution de ce langage,
s'appuyant sur l'étude très concrète de
films aussi divers que L'Aurore, L'Atalante, Quai
des brumes, Pickpocket, Citizen Kane, Persona
ou Boy Meets Girl.
Dans un même mouvement, il enquête
sur la pratique de ceux qui « font » la lumière
tout au long de la genèse d'un film, dégageant
les contraintes et les choix qui la déterminent, depuis
le scénario et le tournage jusqu'au laboratoire.
10 euros (code de commande
: 14761).
ROITER
(Fulvio) Mexique. Zurich,
Atlantis, 1970. In-4° sous reliure et jaquette d'éditeur,
[226] p., très nombreuses reproductions photographiques
en héliogravure et autres illustrations en couleurs, (collection
« Orbis Terrarum »), exemplaire à
l'état de neuf.
Sur la jaquette :
« Ce livre est le résultat
de deux voyages prolongés à travers le Mexique.
Par sa diversité et par l'intensité de ses éclairages,
ce pays est une source intarissable d'inspiration pour le photographe.
Des ruines Maya perdues dans la forêt vierge de Chiapas,
des Indios d'Altiplano au Yucatàn jusqu'aux formes audacieuses
de l'architecture moderne, Roiter a su saisir ces contrastes
avec la maîtrise d'un grand photographe. Ses prises de
vue témoignent d'une interprétation à la
fois personnelle et véridique du Mexique d'aujourd'hui.
Né à Meolo près de Venise,
Fulvio Roiter s est créé une réputation,
au cours des quinze dernières années, parmi les
photographes de pointe de l'Italie, et même de l'Europe.
Son uvre est caractérisée par une clarté
de style et un effort constant dans la poursuite de la perfection.
Sa technique n'est pas une fin en soi, mais un moyen qui sert
à exprimer la vision du photographe, qu'elle soit l'homme,
la vie, un paysage ou même des formes abstraites. En 1956,
Fulvio Roiter reçoit le prix Nadar, à Paris, pour
son livre Ombrie, terre de Saint François. Ses
uvres Liban, lumière des siècles et
Naquane ont rencontré un succès remarqué.
Roiter collabore à de nombreuses revues. »
25 euros (code de commande
: 12540).
ROITER
(Fulvio) Terre d'Abruzzes. Marseille,
Jeanne Laffitte, 1984. In-4° oblong sous jaquette et étui
illustré d'éditeur, [112] p., 100 photographies
en couleurs, exemplaire en parfait état.
Sur la jaquette :
« Au-delà des Abruzzes »,
faisait dire Boccace à l'un de ses personnages pour exprimer
l'idée du lointain, de l'isolé, du fabuleux. Et
son expression peut sans doute revêtir une signification
proverbiale pour désigner la condition et l'histoire abruzzaines
ou du moins ce qu'elles furent jusqu'à il y a quelques
décennies. Les diverses barrières montagneuses
qui séparent les Abruzzes des régions limitrophes
en de nombreuses unités autonomes et aux intercommunications
difficiles, la rareté et la praticabilité parfois
insuffisante des routes d'antan, le manque de ports ainsi que
la réalité politique, qui jusqu'en 1860 faisait
de cette contrée une région-frontière pour
laquelle Naples était lointaine et les échanges
avec le Latium, l'Ombrie et les Marches rares et difficiles,
ont contribué à en faire un paysage secret et donc
isolé où la persistance des traditions prévalait
sur le changement ; ce qui, dans le substrat ethnique, dans
les coutumes, dans la manière d'être, dans la qualité
de la vie et dans celle même des sentiments, donnait une
impression mythique et intemporelle. C'est pour cette raison
qu'aux alentours de la fin du XIXème siècle, les
Abruzzes étaient considérés comme un territoire
privilégié, voire un cas d'espèce par les
spécialistes du folklore, inspirant une littérature
originale. Et ce n'est pas par hasard que ses deux plus grands
écrivains, D'Annunzio et Silone, malgré leur manière
différente de ressentir et d'éprouver, ont tous
deux cédé à la même suggestion lorsqu'ils
ont décrit les Abruzzes, l'un en termes de paganisme primitif,
l'autre en termes de médiévalité chrétienne. »
30 euros (code de commande
: 13823).
ROITER
(Fulvio) Turquie. Texte
Freya Stark. Dessins de Avni Arbas. Textes et légendes
traduits de l'anglais par Anne-Michèle Étienne.
Zurich, Atlantis, 1971. In-4° sous reliure toilée
et jaquette d'éditeur, [264 p.], 168 photographies en
noir et en couleurs, (collection « Orbis Terrarum »),
exemplaire en parfait état.
Sur la jaquette :
« La Turquie présente une image extrêmement
diversifiée à celui qui la visite. Son histoire,
les civilisations qui s'y sont succédées, comme
ses structures sociales et raciales, se composent de couches
superposées. C'est ce que tente d'expliquer l'écrivain
et voyageuse bien connue Freya Stark, en commencant ainsi son
texte :
« Un palimpseste, d'après mon dictionnaire, est
un manuscrit qui a servi deux fois, le premier texte ayant été
en partie effacé. Cette définition ne me paraît
pas absolument exacte, car, même s'il comporte plusieurs
inscriptions superposées, ce manuscrit reste un palimpseste...
Tout pays est semblable à un manuscrit, et c'est son aspect
incomplet qui ajoute à l'intérêt et à
l'excitation du voyage. Tel le lecteur entraîné
dans des profondeurs inconnues, le voyageur découvre de
nouvelles dimensions au monde... Le palimpseste, pourtant, ne
dévoile pas tous ses secrets. Il laisse apparaître
imperceptiblement le passé à travers le présent.
Les anciens caractères quelques paraphes de-ci
de-là servent de base à ceux des temps plus
récents, juste assez clairs encore pour tisser dans le
vêtement du Temps leur trame faite du mouvement éternel,
de fuite et de capture ... »
Le photographe italien Fulvio Roiter sait admirablement faire
alterner ses prises de vue entre présent et passé.
La Turquie contemporaine prend forme à travers les monuments,
témoins des différentes civilisations. Derrière
le présent se dresse le passé. Freya Stark, écrivain
anglais, a sillonné toute la Turquie à dos d'âne
dans sa jeunesse. Son texte, d'une érudition pleine de
vie et de charme, est parsemé d'expériences vécues.
»
45 euros (code de commande
: 8619).
[ROSAY
(Françoise)]. La traversée d'une vie. Souvenirs recueillis par Colette Mars
et présentés par Charles Ford. Préface
de Jean Anouilh. Paris, Laffont, 1974. In-8° broché,
316 p., deux cahiers hors texte d'illustrations, (collection
« Vécu »), couverture un peu jaunie
et dos passé sinon bon exemplaire.
En quatrième
de couverture :
Échec
au roi, Le procès
de Mary Dugan, Le grand jeu, Pension Mimosa,
La kermesse héroïque, Jenny, Un
carnet de bal, Drôle de drame, Les gens du
voyage cent autres films (plus de quatre-vingt-dix,
en vérité) et bon nombre de pièces (dont
Cher Antoine, de Jean Anouilh) ont fait de Françoise
Rosay, et pendant un demi-siècle, l'une des plus hautes
figures du monde du spectacle international. Mais qui était
Françoise Rosay ? Quelle femme vivait sous le masque
de ses personnages ? Quelle femme était-elle, les
masques rejetés ? Ici, elle parle, elle se raconte.
Elle parle à une amie en qui elle avait toute confiance,
Colette Mars. Et, si elle dit sa carrière le
théâtre à Paris et à Saint-Pétersbourg
avant 1914 ; le cinéma de l'entre-deux-guerres, avec
Jacques Feyder à Paris, Hollywood et Berlin ; le
cinéma et le théâtre encore jusqu'à
ce que la maladie la terrasse , elle dit aussi bien
d'autres choses plus secrètes : toute une vie de
femme, de l'enfance à la vieillesse. Sans rien cacher
des blessures, des passions, des brûlures et des bonheurs.
Et c'est une dame que nous entendons, une dame qui avait de l'allure
et de la noblesse, et aussi de l'humour et de la tendresse et
qui s'exprime avec « une drôlerie, un bonheur
d'expression constants, un art picaresque extraordinaire »,
écrit Jean Anouilh dans sa préface.
Françoise Rosay est morte le 28 mars
1974 ; elle allait avoir quatre-vingt-trois ans. La traversée
d'une vie (le titre est de Jean Anouilh), la traversée
de cette vie longue et riche qui fut la sienne, est beaucoup
plus qu'un témoignage sur un milieu et sur une époque,
c'est l'histoire vraie d'une femme qui fut véritablement
grande.
12 euros (code de commande
: 22363).
ROY
(Xavier) L'âme cubaine. Paris, Flammarion, [2004]. In-4° sous reliure
et jaquette d'éditeur, [124] p., nombreuses illustrations.
Sur la jaquette :
« Pour Xavier Roy, « le voyage, c'est la part de
rêve». Pendant des années, il a parcouru le
monde en menant de front sa carrière d'homme d'affaires
et en laissant libre cours à sa passion pour la photographie,
développée dès le plus jeune âge.
De l'Inde, du Brésil, de l'Égypte, de New York,
mais surtout de Cuba, il a ramené autant d'images résultant
d'une approche singulière et différente, loin des
clichés. Il rend ici un véritable hommage au peuple
cubain pour lequel il éprouve une grande tendresse.
Île musicale par excellence, Cuba vit au rythme fiévreux
de ses musiciens et poètes. De jeunes danseurs de salsa
se déhanchent dans un dancing, de vieux Cubains
le chapeau de paille vissé sur la tête rêvent
de chants révolutionnaires perdus, deux amoureux s'enlacent
sur un parapet totalement défoncé du front de mer
de La Havane...
Au fil du temps passé à Cuba, des paysages oniriques
dont il s'est imprégné et des visages qui se sont
offerts à lui, le temps d'un sourire ou d'un songe, Xavier
Roy a saisi de vrais instants de vie. Prises à l'ombre
d'arcades décrépites, au cur de quartiers
populaires ou le long de routes improbables, ses photographies
révèlent l'extrême dignité d'un peuple
complexe et finalement méconnu.
De ces images dont la sensualité teintée de mélancolie
fait acte de résistance face à l'étrange
atmosphère de délabrement qui plane, jaillit l'essence
même de l'âme cubaine. Une poésie du quotidien
faite d'émotions, de fabuleuses histoires et de sentiments
parfois contradictoires dont le mariage explosif constitue l'étoffe
de ce pays unique. »
18 euros (code de commande
: 10088).
SAND
(Shlomo) Le XXe siècle à l'écran.
Préface de Michel
Ciment. Traduit de l'hébreu par Yaël Shneerson
et Michel Bilis. Paris, Seuil, 2004. In-8° broché,
519 p., (collection « XXe Siècle »),
exemplaire en très bel état.
En quatrième
de couverture :
« Par sa large audience, le cinéma
constitue un témoignage privilégié des sensibilités
populaires, des adhésions et des rejets politiques d'une
époque donnée. Souvent, à l'insu du réalisateur,
le film de fiction en dit plus que le documentaire.
Le cinéma est aussi un des instruments
d'élaboration des mémoires collectives : le
film historique raconte le passé en le posant en concurrent
effronté des agents agréés et institutionnels.
À travers une centaine d'uvres
du cinéma occidental, l'auteur analyse les modes de représentations
audiovisuelles des grandes questions qui ont animé et
bouleversé le XXe siècle : la formation des
démocraties, la déclaration de la Première
Guerre mondiale, la naissance du communisme, l'avènement
des crises économiques, la montée du fascisme et
du nazisme, les affrontements de la Guerre froide et du colonialisme
ainsi que la décolonisation... »
15 euros (code de commande
: 12912).
[SCHROETER
(Werner)]. COURANT (Gérard) Werner Schroeter.
[Paris], [Goethe Institut
- La Cinémathèque Française], 1982. In-8°
broché, 133 p., illustrations, bon exemplaire.
Ce livre a été réalisé
à l'occasion de la rétrospective des fikms de Werner
Schroeter présentée par le Goethe Institut et par
la Cinémathèque Française en février
1982.
En quatrième de couverture :
Le cinéaste allemand Werner Schroeter
est né en 1945. Il est un de ceux qui aura le plus influencé
le cinéma des années soixante-dix.
Épris d'opéra, subjugué
par Maria Callas, son premier long métrage Eika Katappa
(1969) introduisit une esthétique nouvelle. Art total,
son cinéma intègre l'opéra, le théâtre
et la littérature. Chacune de ces composantes tient un
rôle majeur dans des films comme la Mort de Maria Malibran,
Salomé ou Willow Springs.
À partir du Règne de Naples
(1978), Schroeter se dirige vers un cinéma plus commercial
tout en préservant l'acquis de dix années d'avant-garde.
Plus politiques, ses derniers films ont provoqué de sérieux
remous en Allemagne.
Depuis 1972, il mène par ailleurs une
carrière de metteur en scène de théâtre
et d'opéra, en Allemagne comme en Italie.
Ce Werner Schroeter est le premier livre
en langue française qui lui soit consacré.
15 euros (code de commande
: 22048).
SCHWARTZ
(Daniel) La Grande
Muraille de Chine. Traduit de l'anglais par Mona de Pracontal.
Avec des textes de Jorge Luis Borges, Franz Kafka
et Luo Zhewen. Londres, Thames & Hudson, 2001. In-8°
oblong sous cartonnage et jaquette illustrée d'éditeur,
216 p., 149 très belles photographies duotone.
Sur le rabat de la
jaquette :
Daniel
Schwartz photographie depuis de nombreuses années la Grande
Muraille de Chine, qui compte aujourd'hui parmi les merveilles
incontestées de l'histoire de l'humanité. Il a
été le premier étranger à se voir
accorder par les autorités chinoises, à la fin
des années 1980, un accès privilégié
à la Muraille, et a eu la chance de pouvoir voyager à
plusieurs reprises à travers la Chine, du fleuve Jaune
jusqu'à l'Asie centrale, parcourant les montagnes, les
déserts et les steppes qui bordent cet ensemble de remparts
érigés tout au long de deux mille ans par toutes
les dynasties, ou presque, qui ont régné successivement
sur l'Empire du Milieu.
« Je suis allé en Chine pour
découvrir ce dont j'étais capable »,
déclare-t-il à l'époque de son premier voyage,
en 1987-1988. « Je voulais le faire parce que c'était
impossible. Je voulais découvrir où se situaient
les limites de l'impossible et jusqu'à quel point je pouvais
m'en approcher. » La récente politique d'ouverture
de la Chine l'a encouragé à poursuivre son enquête
et lui a permis de photographier des zones qui lui étaient
jusqu'alors restées fermées.
Document exceptionnel sur la Grande Muraille,
cet ouvrage est en outre un superbe essai photographique, un
étonnant livre d'artiste. Daniel Schwartz, mû par
une vision profonde et obsédante de la Grande Muraille,
réalise ici un livre qui constitue une uvre d'art
à part entière. Ses photographies, d'une rigueur
absolue qui souligne la beauté vertigineuse des paysages
traversés, sont accompagnées d'un texte de l'historien
chinois Luo Zhewen qui relate de manière à la fois
très concise et lumineuse l'histoire de la Grande Muraille.
Un texte de Jorge Luis Borges, La Muraille et les livres,
et un extrait de La Muraille de Chine de Franz Kafka offrent
en outre un contrepoint littéraire et philosophique à
ces images et permettent de mieux comprendre le mythe et la fascination
exercés par la Grande Muraille depuis plus de deux mille
ans.
15 euros (code de commande
: 25842).
[SIMENON
(Georges)]. L'il de Simenon. Paris,
Éditions du Jeu de Paume, 2004. Grand in-8° broché,
295 p., très nombreuses illustrations en noir et
quelques-unes en couleurs, exemplaire en parfait état.
Ouvrage publié à l'occasion
de l'exposition éponyme organisée à la Galerie
nationale du Jeu de Paume, à Paris, du 13 janvier au 7
mars 2004.
Table des matières :
- Les doigts dans la prise, entretien
avec Michel Carly, par Valère Bertrand.
- Georges Simenon, photographe :
le témoin de passage, par Patrick Roegiers.
- Extraits de l'album : Voyages
en France et en Belgique, 1931-1933.
- Extraits des albums : Voyage
en Afrique, 1932.
- Un homme d'hier, par Catherine
Clément.
- Extraits de l'album : Voyages
en Europe, 1933.
- Extraits de l'album : Croisière
en Méditerranée, 1934.
- Extraits de l'album : Tour du
monde en 155 jours, 134-1935.
- Chronologie, par Michel Carly.
25 euros (code de commande
: 15655).
[SIMON
(Michel)]. LE GRAS (Gwénaëlle) Michel Simon.
L'art de la disgrâce. Paris, Scope, 2010. In-8° carré
collé, 128 p., illustrations, (collection « Jeux
d'Acteurs »), exemplaire en très bel état.
En quatrième
de couverture :
Acteur
atypique, car l'un des plus laids de sa génération,
Michel Simon n'en est pas moins devenu l'un des plus grands.
Or, il acquiert ce statut en ayant rarement le « beau
rôle » dans ses films. Il interprète
essentiellement des ratés, des cocus, des clochards, des
criminels, des fous, souvent mal aimés, raillés,
seuls ou grotesques. Paradoxalement, ce sont ces rôles
frappés par la disgrâce physique, morale ou sociale
qui lui permettent d'exploiter sa propre disgrâce qu'il
sait ériger en art, en source inspiratrice en tissant
son jeu dans l'empathie avec toujours une pointe de distance
ironique. Même s'il peut à l'occasion adopter avec
succès un jeu sobre, il trouve grâce dans l'excès
où il utilise sa laideur expressive. Elle est la matière
première de son jeu, atypique, pétri dans la chair.
Mais plus qu'un outil de jeu, son physique ingrat, informe et
parfois repoussant est à la fois sa fêlure et sa
plus grande richesse. Il en tire sa présence, monstrueuse
ou émouvante, mais aussi l'invention et la vérité
de ses personnages asociaux ou différents. Telle est sa
force. L'acteur a bâti sa carrière sur cette disgrâce
subversive, jouant sciemment, mais aussi sans doute malgré
lui, en marge des critères traditionnellement valorisés.
Cet ouvrage analyse cet art de la disgrâce qui forme l'essence
de la persona de Michel Simon, en nourrit son jeu et fait
de lui l'un des plus modernes des acteurs de la période
classique.
13 euros (code de commande
: 22273).
SPAAK
(Charles) et RENOIR (Jean) La Grande Illusion. Un film de Jean Renoir. Scénario de Charles
Spaak et Jean Renoir. Adaptation et Dialogues de Jean Renoir
et C. Spaak. Production et Distribution des Réalisations
d'Art Cinématographique.
Paris, La Nouvelle Édition, 1949. In-12 broché,
185 p., illustrations hors texte, (collection « Les Classiques
du Cinéma Français »).
En quatrième
de couverture :
« La guerre de 1914-1918. Un camp de prisonniers. Le drame
se joue entre trois hommes : l'officier de carrière, de
Boeldieu, l'ouvrier Maréchal et le commandant allemand
von Rauffenstein. Malgré les barrières qu'élève
la guerre entre les êtres, une complicité de classe
s'établira entre les deux officiers ennemis. Ce qui ne
saura, d'ailleurs, empêcher Boeldieu de se sacrifier pour
permettre à Maréchal de s'évader.
La Grande Illusion, qui connut en 1948 le même succès
qu'en 1938, peut recevoir suivant les exigences
de son public ou les contingences de l'histoire
des sens différents. Les uns y ont vu un manifeste pacifiste,
d'autres un appel à la collaboration, la majorité
du public, enfin, une uvre patriotique.
À travers ces métamorphoses successives
privilèges de l'uvre d'art que les
spectateurs et les critiques lui ont imposées, demeure
aujourd'hui de La Grande Illusion même
privé de ses images un texte dramatique
d'une force et d'une sensibilité remarquables, qui déjà
prend sa valeur sans en référer à l'histoire.
»
15 euros (code de commande
: 7521).
STIERLIN
(Henri) Les pharaons bâtisseurs. Photographies d'Anne et Henri Stierlin.
Paris, Terrail, 1992. In-4° sous cartonnage d'éditeur,
220 p., nombreuses illustrations en couleurs, exemplaire
en très bel état.
Table des matières
:
- Introduction
- De la brique crue à la pierre
de taille : l'uvre du pharaon Djezer à Saqqara.
- L'âge des grandes pyramides.
- Effondrement, révolution et renaissance
au Moyen Empire.
- Affirmation de la Haute-Égypte
: l'éclosion des arts du Nouvel Empire.
- La tombe : exaltation de la vie.
- Le duel entre Amon et Aton : entre Karnak
et Tell el Amarna.
- La gloire des Ramessides : une frénésie
de construction.
- Les temples « funéraires
» de Thèbes et les palais royaux.
- Renaissance de l'architecture sous les
Ptolémées.
- Le temple de Philae, ou les derniers
feux de l'art égyptien.
- Conclusion.
- Orientations bibliographiques.
- Carte.
- Glossaire.
- Orientations chronologiques.
15 euros (code de commande
: 17382).
STRAND
(Paul) Ghana.
Commentaire de Basil Davidson. Traduit de l'anglais
par Robert Latour. Paris, Chêne, 1976. In-4° sous reliure
toilée et jaquette d'éditeur, 120, [12] p.,
reproductions en noir, bibliographie, une carte, ex-dono discret
dans le bas de la page de faux-titre, petite déchirure
restaurée au dos de la jaquette légèrement
insolé, très bon exemplaire, peu courant.
Sur la jaquette :
Les
photographies de Paul Strand projettent une lumière sur
notre monde. Elles ne rendent pas compte : elles font connaître.
Elles composent un portrait du Ghana, paradigme des nations africaines,
la « colonie modèle », la première
à acquérir son indépendance. Son intuition
l'aidant à voir l'unité sous-jacente d'un continent,
son humanisme lui permettant de sentir le caractère de
ses peuples, Paul Strand a photographié le Ghana pour
nous montrer l'Afrique, pour célébrer les nations
qui « rejoignent leur histoire » après
les abus de la colonisation. Le Ghana est ici avec son art, son
passé, son peuple et sa politique.
Le continent appelé « noir »
et « mystérieux » est devenu politiquement
complexe et troublant ; mais ce livre remarquable est aussi
un guide. Basil Davidson, dont les ouvrages dépeignent
admirablement l'Afrique, a écrit un essai « afin
d'approfondir le portrait de Strand sans le répéter ».
Peu après 1960, Davidson présenta Paul Strand à
Kwame Nkrumah, le président de la jeune république ;
à présent il nous introduit dans le pays de Nkrumah,
dont le passé est deux fois millénaire et le présent
a vingt ans.
Le savoir de Davidson est vaste, ses accents
rationnels, sa démarche mesurée. La violence et
l'agitation sont placées dans une perspective clarificatrice.
Accompagnement idéal pour les photographies de Strand qui
ont une tranquillité, une concentration capables de distiller
un pays et non pas seulement de nous y faire goûter du
bout des lèvres le texte de Davidson nous
conduit à travers les événements qui ont
créé le pays en les triant méticuleusement.
Avec fermeté, il nous explique comment la colonisation
est arrivée, ce qu'elle a signifié, et ce qu'elle
a laissé dans son sillage pour l'Afrique.
Indiscutablement l'un des plus grands photographes
de notre époque, Paul Strand fête ses soixante ans
de vie professionnelle par ce volume : quartre-vingt-treize
photographies choisies par lui parmi les quatre cents
qu'avec sa femme Mazel il a ramenées d'un voyage de quinze
mille kilomètres au Ghana. Chacune d'elles est une uvre
qui retient le regard et défie l'esprit. Ce livre nous
apporte le don que Davidson attribue à Nkrumah :
élever le quotidien à un niveau de signification
tel qu'il devienne passionnant et mémorable, « donner
à la vie son entière importance ».
75 euros (code de commande
: 19567).
Une
passion française. Photographies
de la collection Roger Therond. Sl, Filipacchi/Maison européenne
de la Photographie, 1999. In-4° sous reliure et jaquette
d'éditeur, 367 p., nombreuses reproductions, à
l'état de neuf, épuisé.
Sur la jaquette :
« Une passion française vous invite à
la visite privée d'une des plus importantes collections
du monde, celle de Roger Therond. Directeur général
et « l'oeil » de Paris Match, il montre pour la première
fois son « champ de rêves » : « En trente
ans, j'ai franchi les trois étapes du collectionneur :
jeu, chasse, aujourd'hui sérénité. Après
avoir beaucoup travaillé et beaucoup aimé, on se
surprend à revenir sur ce que l'on a réuni. On
s'aperçoit que s'inscrivent dans vos choix, en filigrane,
votre jeunesse, vos souvenirs, vos fantasmes, avoués ou
non. On se trouve sans s'être cherché. Votre démarche
est privée et rêvée. Comment s'imposent le
port de Sète, et Rome, et Athènes et Istanbul,
et l'Égypte des Pharaons et notre Narbonnaise ? Que viennent
faire ici les réminiscences d'une France médiévale
et son accès à la modernité ? Et la gloire
et la chute de l'Empire ? Pourquoi s'attarder sur ces hommes
et ces femmes du XXe siècle qui allaient bouleverser l'art
de la photographie ? Est-ce le fruit d'une élaboration
peaufinée, d'un hasard productif, d'une volonté
secrète ? D'une nonchalance égocentrique ?... Quoi
qu'il en soit, montrer sa collection c'est la perdre. Elle est
à vous. »
45 euros (code de commande
: 10308).
[VISCONTI
(Luchino)]. STIRLING (Monica) Visconti. Traduit de l'anglais par Caldue Saunier. Paris,
Pygmalion, 1986. In-8° broché, 383 p., illustrations
hors texte
En quatrième
de couverture :
« Homme de spectacle complet, Luchino Visconti a dominé,
trente années durant, la vie du théâtre et
du cinéma en Italie. Rien n'a échappé à
son talent de maître d'uvre et son apport à
la scène comme à l'écran reste exemplaire.
Perfectionniste, aristocrate politiquement engagé dans
des directions qui auraient stupéfié ses illustres
ancêtres, exigeant dans sa vie privée comme dans
son art, personnalité sensible et délicate, homme
fragile mais courageux, Viconti est suivi pas à pas. Sans
apprêt, comme à travers des notes consignées
chaque soir par un témoin méticuleux, à
l'état brut.
L'homme du Guépard, de Mort à Venise
et de tant d'autres chefs-d'uvres nous apparaît dans
sa majesté princière, triomphant du combat glorieux
qui fut sa vie, éclectique, novateur, passionné.
Il fut et reste un « grand. »
10 euros (code de commande
: 8768).
WEISBECKER
(Patrick et Christiane) Terre magique des Carpates.
Texte Éliane Georges.
Paris, Chêne, 1983. In-4° oblong sous reliure et jaquette
d'éditeur, [108] p., très nombreuses photographies
en couleurs.
Sur la jaquette :
Au Nord de la Roumanie, la région des
Carpates, encore peu ou mal connue, présente un milieu
rural traditionnel absolument unique en Europe. En effet, les
paysans des vallées de Maramures, d'Oas et de Bucovine
qui vivent dans des villages entièrement en
bois, s'éclairent au pétrole ou à la bougie
et puisent leur eau aux puits , évoluent à
l'écart du monde moderne et selon une relative autarcie.
Leur vie quotidienne est dominée par un christianisme
orthodoxe populaire, intimement mêlé à un
puissant courant archaïque de rites et de coutumes célébrant
les grands cycles de la nature. L'union de cet univers religieux
et de traditions païennes ancestrales, en vigueur depuis
des siècles, confère à ce microcosme un
caractère très particulier, tout à fait
étonnant.
20 euros (code de commande
: 14964).
WINCKLER
(Martin) Les miroirs de la vie. Histoire des séries américaines. Essai. Paris - New York, Le
Passage, 2002. In-8° collé, 335 p., exemplaire
en parfait état.
En quatrième
de couverture :
En
marge de ses activités de médecin et de romancier,
Martin Winckler nourrit une véritable passion pour la
fiction télévisée, genre plébiscité
par le public mais encore mal connu et dédaigné
par la critique.
Les miroirs de la vie, consacré
aux séries télévisées américaines,
passe en revue plus de trente séries dramatiques des vingt
dernières années, devenues pour certaines d'immenses
succès populaires en France. Il décrit les différents
genres séries policières, judiciaires,
médicales, fantastiques et réalistes
et analyse dans le détail les uvres les plus représentatives :
Urgences, Ally McBeal, New York Police Blues,
Buffy contre les Vampires, X-Files, Star Trek,
Le Caméléon, etc.
Il insiste sur le fait que, loin de n'être
que des « objets de consommation », les
séries dramatiques contemporaines, par leurs thèmes
et leur construction, constituent de véritables miroirs
de la société américaine et que les meilleures
d'entre elles sont des fictions de grande qualité, dignes
des meilleurs films et des meilleurs romans.
8 euros (code de commande
: 28876).
WUILBAUT
(Alain) Empreintes
africaines. Charleroi, Imprimerie Provinciale Éditions
2002. In-8° oblong sous cartonnage d'éditeur, [88] p.,
67 photographies en noir et blanc, on joint le feuillet d'annonce.
En quatrième
de couverture :
Le
Burkina Faso, « pays des hommes intègres »,
occupe une place peu enviable dans la liste des pays les plus
pauvres du monde : ce pays du Sahel, sans accès à
la mer, a peu de ressources naturelles, et est frappé
régulièrement par de graves périodes de
sécheresse.
Alain Wuilbaut nous communique ses impressions
par un récit illustré de nombreuses photographies
en noir et blanc de grande qualité. Il a photographié
les gens rencontrés tout au long de son périple,
toujours avec un grand respect. Il montre et raconte la vie quotidienne,
les rencontres, les témoignages d'amitié, les sourires
d'espoir. Des commentaires d'amis burkinabé à propos
des photographies prises chez eux ajoutent une touche de complicité
à son témoignage...
Alain Wuilbaut préfère le noir
et blanc. Son travail nuancé accorde un rôle important
à l'élément humain et l'ambiance des lieux.
13 euros (code de commande
: 21844). |