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- T - U
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Les
Cahiers de la Pléiade. Avril 1946.
Paris, Gallimard, 1946. Grand in-8° broché, 215 p.,
exemplaire numéroté sur papier de Châtaignier
(n° 3050), non coupé.
Table des matières
:
- Thésée,
par André Gide.
- Graffitis :
- Préface,
par Jean Dubuffet.
- Court traité
des graffitis, par René de Solier.
- D'Inridi à Kanira, par
Henri Michaux.
- Paysage cruel, par Édith
Boissonnas.
- Le voyage de noces, par Noël
Devaulx.
- Sur un conte mélanésien,
par R. P. O'Reilly.
- Hommage aux vieux auteurs :
- Rabelais, par
Alain.
- Charles d'Orléans,
par Jean Tardieu.
- Des excès de la littérature,
par Roger Caillois.
- Biens égaux, par René
Char.
- En bonne voie, par Maurice
Blanchot.
- Le monde absent, par Henri
Thomas.
- Souvenirs déterminants :
- L'attrait du vide,
par Jean Grenier.
- Une expérience
fondamentale, par René Daumal.
- Structure, par Jean Grosjean.
- Le Mal, par Marcel Arland.
- Lemmes, par Julien Benda.
- Guide d'un petit voyage en Suisse,
par Jean Paulhan.
20 euros (code
de commande : 25582).
Les
Cahiers de la Pléiade. Avril 1947. Paris, Gallimard, 1947. Grand in-8°
broché, 285 p., exemplaire numéroté
sur papier de Châtaignier (n° 167), non coupé.
Table des matières
:
- Introduction
à la Psychologie de l'Art, par André Malraux.
- Kafka :
- Les voies de l'inversion,
par René de Solier.
- Description d'un
combat, par Franz Kafka.
- Madame, par Jules Supervielle.
- D'un Jeudi à l'autre,
par Ch.-A. Cingria.
- Le Pays des Cerisiers, par André
Dhôtel.
- Comment les choses sont venues,
par M. Fardoulis-Lagrange.
- Essais et portraits :
- Bernard Groethuysen,
par André Gide.
- Albert Camus,
par M. Saint-Clair.
- Sur l'état
actuel du langage poétique, par W. Weidlé.
- Grève désolée,
obscur malaise, par M. Blanchot.
- L'aveu d'Arthur
Adamov, par Antonin Artaud.
- Après Rimbaud
et Lautréamont, par Roger Caillois.
- Les archives de la peste, par
Albert Camus.
- Mer, par Audiberti.
- Le pouvoir des cris, par G.
Lambrichs.
- Monsieur V., Histoire d'hiver,
par Jean Giono.
- Les amies des hommes, textes présentés
par Jean Legrand.
- Le Sermon, par Henri Thomas.
- Carnet d'un amateur de visages,
par Marcel Jouhandeau.
- Le Retour, par Jean Maquet.
- De la Paille et du Grain, par
Jean Paulhan.
20 euros (code
de commande : 25581).
[CAILLAVET]. POUQUET (Jeanne-Maurice)
Le Salon de Madame Arman de Caillavet. Ses amis Anatole France, Comdt Rivière,
Jules Lemaître, Pierre Loti, Marcel Proust, etc. etc. Préface de Gabriel Hanotaux.
Paris, Chez l'Auteur et Hachette, 1926. In-8° broché,
VII + 268 p., huit illustrations photographiques hors texte,
un des 200 exemplaires numérotés sur papier de
Madagascar.
25 euros (code
de commande : 55/63).
CALAFERTE
(Louis) Le chemin de Sion (Carnets 1956-1957). Paris, Denoël, 1980. In-8°
collé, 319 p., couverture un peu frottée, épuisé.
En quatrième
de couverture :
On
chercherait en vain, dans ce premier recueil de Carnets (1956-1967),
l'écho de grands événements, de rencontres
marquantes. Calaferte a peu de goût pour les plaisirs de
la société. Il nous invite à partager sa
solitude en compagnie de rares intimes, de quelques animaux.
Sa tendresse est grande pour tout ce qui l'entoure.
Dans son bureau tapissé de livres, il
nous fait part de ses impressions de lecture. Surtout à
propos d'ouvrages à caractère intime Amiel,
Gide, Jules Renard ce qui donne à son propre
Journal l'aspect d'une recherche sur le genre même
du journal. Quelle richesse de remarques sur l'état créatif
ses effervescences, ses sécheresses ,
sur la vocation littéraire qui chez lui ne cesse de se
nourrir d'une angoisse qui dépasse de beaucoup la seule
anxiété de l'uvre à produire.
Sans complaisance ni exhibitionnisme, ce Journal
est aussi un perpétuel exercice de concision stylistique.
13 euros (code
de commande : 28804).
CALAFERTE
(Louis) Les fontaines silencieuses. Paris, Gallimard, 2005. In-8°
broché, 141 p., (collection « L'Arpenteur »),
bon exemplaire.
En quatrième
de couverture :
« Je préfère à tout le travail
qui m'est sécurité d'esprit, exacte
concordance à ma mesure, justification de mon moi
et, plus encore : plaisir.
Savoir en m'éveillant que je vais m'asseoir
à ma table, voilà qui, chaque jour, me procure
un contentement que le temps n'épuise pas. Cette hésitation,
chaque fois, devant le papier que sa blancheur défend.
La page remplie ou, les mauvais jours, seule une
phrase. Le soir, ce cahier refermé jusqu'au lendemain.
Cette accumulation de vie au long des journées.
Écrire est une grâce. »
10 euros (code
de commande : 28902).
CALAFERTE
(Louis) Rapports. Carnets VI. 1982. Paris, Gallimard, 1996. In-8°
collé, 323 p., (collection « L'Arpenteur »),
bel exemplaire avec sa bande d'annonce.
En quatrième
de couverture :
Lundi
31 mai
Comment arriver jusqu'à moi par-dessus
ces hauts murs qui interdisent mon entrée ? en vérité
si hauts qu'ils sont infranchissables. Peut-être ne reste-t-il
qu'une façon de m'atteindre, en m'appelant moi-même
sans discontinuer, jusqu'à ce que je me réponde ;
mais il ne faut pas me lasser, car de toute façon je suis
si loin que des siècles peuvent s'écouler avant
que je sois enfin touché par cet appel.
12 euros (code
de commande : 28803).
CALAFERTE
(Louis) Situation. Carnets XIII. 1991. Paris, Gallimard, 2007. In-8°
collé, 332 p., (collection « L'Arpenteur »),
exemplaire en très bel état.
En quatrième
de couverture :
Mardi
1er janvier,
Nouveau cahier, avec l'espoir, comme, à
une certaine époque, pour lui-même le souhaitait
Gide, qu'il reflétera des jours moins sombres que les
précédents.
Hier soir, notre traditionnel dîner de
réveillon, G. ravissante dans cet ensemble noir, qui lui
va si bien ; délicatement maquillée, étrennant
de nouvelles boucles d'oreilles ; et, comme avec elle tout
se transforme magiquement, nous eûmes soudain dans notre
chambre une jolie petite table à nappe écarlate
et fines serviettes d'organdi blanc, nos deux verres au centre
de cette installation pour dînette d'un charme exquis.
L'émotion m'a serré la gorge à me savoir
si physiquement éprouvé. Il nous a fallu nous maîtriser
pour ne pas, l'un et l'autre, fondre en larmes.
Ce matin, recrudescence de la douleur dans
le côté droit, à hauteur de la taille. Je
pouvais ces jours derniers me lever seul de mon fauteuil, je
ne le puis plus.
15 euros (code
de commande : 28802).
CAMUS
(Albert) Le premier homme. Paris, Gallimard, 1994. In-8° collé sous
jaquette d'éditeur, 331 p., (collection « Les Cahiers
Albert Camus », n° VII), exemplaire en bel état.
En quatrième
de couverture :
« En
somme, je vais parler de ceux que j'aimais », écrit
Albert Camus dans une note pour Le premier homme. Le projet
de ce roman auquel il travaillait au moment de sa mort était
ambitieux. Il avait dit un jour que les écrivains « gardent
l'espoir de retrouver les secrets d'un art universel qui, à
force d'humilité et de maîtrise, ressusciterait
enfin les personnages dans leur chair et dans leur durée. »
Pour commencer, il avait jeté les bases
de ce qui serait le récit de l'enfance de son « premier
homme ». Cette rédaction initiale a un caractère
autobiographique qui aurait sûrement disparu dans la version
définitive du roman. Mais c'est justement ce côté
autobiographique qui est précieux aujourd'hui. Camus y
rapporte, avec mille détails inconnus, la naissance dans
l'Est sauvage de l'Algérie. L'absence du père,
tué dès k début de la Première Guerre,
de sorte que le fils sera « le premier homme ». Les
jours de l'enfance à Belcourt, le « quartier pauvre
» d'Alger, dans un milieu démuni, illettré.
Les joies des humbles. L'école, l'intervention miraculeuse
de l'instituteur pour que l'enfant poursuive ses études,
tout un petit monde tantôt drôle et chaleureux, tantôt
cruel, et des personnages faits d'amour, comme sa mère,
toujours silencieuse. Ces tableaux ne forment pas seulement une
histoire colorée, mais aussi une confession qui bouleverse.
Après avoir lu ces pages, on voit apparaître les
racines de ce qui fera la personnalité de Camus, sa sensibilité,
la genèse de sa pensée, fa raisons de son engagement.
Pourquoi, toute sa vie, il aura voulu parler au nom de, ceux
à qui la parole est refusée.
15 euros (code
de commande : 23934).
CAMUS
(Renaud) P.A. (petite annonce). Avec un portrait de l'auteur à
quarante-huit ans et demi - (quarante-neuf ans) - (cinquante
ans). Paris,
P.O.L., 1997. In-8° broché, 444 p.
En quatrième
de couverture :
J'aime
: les yeux verts, les cheveux courts, les yeux bleus, les yeux
noirs, Valentin de Boulogne, les fenêtres, Saint-John Perse,
les poils, l'Italie, les terrasses, la cuisine japonaise, les
mains sur l'épaule, Conversazione in Sicilia, le
jambon, Valéry Larbaud, Montpellier, les jardins botaniques,
Johannes Brahms, La Symphonie lyrique, le ney, les musiques
du monde, le foie gras, le Champagne, le pain grillé,
les ufs sur le plat, le canard, Othmar Shoeck, le caviar,
les balustrades, vivre au-dessus des arbres, vivre au-dessus
de mes moyens, la poésie de Paul-Jean Toulet (passionnément),
tous les pays du monde, l'érudition, les voix, la marche
à pied, la couleur beige soutenu légèrement
rosé des feuilles qui sont encore sur les chênes
en janvier, la viande, la cuisine brésilienne, la cuisine
argentine, les petits trapus, William Turner, Cecco Bravo, le
jus de poire, la clarinette, la géographie, l'histoire,
la Castille intérieure, les drapeaux, le vent, Rome, les
couleurs de Rome, Virginia Woolf, Cingria, l'amour face à
face, les nuages, le quatuor à cordes, le château
de Lavardens, les moines tibétains, la salade verte, le
Kurdistan indépendant, Sandro Penna, Pao Pao, les
églises romanes, les garçons romans, Jean-Paul
Marcheschi, Gyôrgy Ligeti, Anto-
13 euros (code
de commande : 22499).
Caravanes. Littératures
à découvrir. Revue annuelle de littérature dirigée
par André Velter. Paris, Phébus, 1991. In-4°
broché, 352 p., illustrations, couverture rempliée,
(n° 3).
23 euros (code
de commande : LF/4581).
CARCO
(Francis)
CAYLUS Facéties du comte
de Caylus. De
lAcadémie des Inscriptions. Avec une Notice bio-bibliographique par Octave
Uzanne. Paris, Quantin, 1879. Voir la page Octave
Uzanne.
CAZOTTE Contes
de J. Cazotte.
Mille et une fadaises - La patte du chat - Contes divers. Avec une Notice bio-bibliographique
par Octave Uzanne. Paris, Quantin, 1880. Voir la page
Octave
Uzanne.
[CAZOTTE
(Jacques)]. RICHER (Jean) La passion de Jacques Cazotte.
Paris, Trédaniel,
1988. In-8° broché, 221 p., quelques illustrations
en couleurs hors texte, exemplaire en très bel état.
En quatrième
de couverture :
Comment
un homme à l'imagination si fort, longtemps plongé
dans la vie active, est-il ensuite devenu un mystique exalté,
un illuminé ?
A-t-il vraiment pensé qu'il parviendrait
à sauver le roi Louis XVI, par des moyens purement
spirituels ?
On s'interroge aussi au sujet de la fameuse
prophétie de Cazotte ; l'auteur montre que de toute
manière on ne peut pas affirmer que Cazotte ne prophétisait
jamais de façon exacte, puisque dans ses conseils au roi,
il annonce avec précision le genre de mort qui menace
Louis XVI.
Ce volume apporte, pour la première
fois, l'ensemble des pièces constituant le procès
de Jacques Cazotte, puisqu'on y trouve l'interrogatoire de l'écrivain
par Fouquier-Tinville ; on y lira aussi plusieurs lettres
importantes non recueillies auparavant.
10 euros (code
de commande : 24845).
CENDRARS
(Blaise) Trop c'est trop. Paris, Denoël, 1957. In-8° broché,
269 p., frontispice de Bauquier, exemplaire en grande
partie non coupé, tirage courant de l'édition originale.
En quatrième
de couverture :
Si
vous voulez savoir comment Paris reçut Blaise Cendrars
et célébra ses noces d'or, 50 ans de liberté
et d'amour en une seule journée d'un jubilé fait
de charité et de passion ; comment une femme alla
chercher et rapporta de l'enfer de Verdun les éléments
de la future gloire picturale de Fernand Léger :
une musette remplie de croquis et de dessins ; comment Rio
de Janeiro n'est qu'une capitale provisoire et comment la métropole
future, qui n'a pas encore dénommais sera prête
vers l'an 2000 avec une première tranche de dix millions
d'habitants, est dès aujourd'hui en chantier dans la tête
des aventuriers, des pionniers et des techniciens modernes qui
débouchent de tous les points cardinaux vers cette cité
idéale, ses gratte-ciel, ses merveilles électroniques,
ses satellites annexes du cinéma, de la radio,
du radar sa banque atomique, ses hôtels de
1000 étages et, dominant la haute solitude de l'Araxa
des Indiens, la tour Ad Astram, la première gare
interplanétaire de l'Univers, lisez Trop c'est trop.
Jamais Blaise Cendrars n'est allé aussi
loin dans tous les sens et n'a répondu d'une manière
aussi éclatante à toutes les questions sur aujourd'hui,
hier et demain.
15 euros (code
de commande : 25190).
CENDREY
(Jean-Yves) Honecker 21. Roman. Arles, Actes Sud, 2009. In-8° collé,
222 p., (collection « Domaine Français »),
exemplaire en parfait état.
En quatrième
de couverture :
Berlin,
de nos jours, veille d'une année nouvelle. Matthias Honecker,
cadre dans une prédatrice entreprise de téléphonie
mobile, est las d'un monde où le trahissent sa voiture,
sa machine à café ou ses couronnes dentaires. Sans
même parler d'un climat délétère avec
sa femme, une intellectuelle parfaitement présentable
et « tendance », qui vient de lui faire
inopinément cadeau de leur premier enfant avant de sombrer
dans la dépression. Crise conjugale, premières
affres d'une maturité redoutée, sursaut de révolte
désespéré ? Ce trentenaire à la dérive,
que seul son patronyme relie à une grande Histoire dorénavant
aux abonnés absents, doit d'un même élan
déménager et faire honneur au réveillon
faussement festif qu'un patron capricieux impose à ses
employés, bien loin de Berlin, aux confins improbables
de la Poméranie...
Furieux de s'y soumettre, en état d'insurrection
maritale et existentielle, Honecker se précipite dès
lors dans une épopée déglinguée,
vers le rendez-vous inattendu que le hasard lui assigne, en apothéose
d'une existence jetée en pâture aux Temps modernes...
Portrait grinçant, jubilatoire, libérateur
de notre semblable, le roman de Jean-Yves Cendrey est servi par
une langue d'une efficacité et d'une rigueur mordantes.
Tel le mythique Chariot de Chaplin, Matthias Honecker nous donne
à sa manière des nouvelles de notre société
telle qu'elle se débat, aujourd'hui, par-delà les
murs qu'elle a éradiqués et pourtant reconstruits,
dans l'espace immatériel, postmoderne et tragicomique
de son libéralisme en déshérence.
10 euros (code
de commande : 18143).
CÉSAIRE
(Aimé) Ferrements. Poèmes. Paris, Seuil, 1960. In-8° broché,
92 p., exemplaire du tirage courant de l'édition
originale, en très bel état.
En quatrième
de couverture :
« Ces poèmes ont été
écrits à des époques suffisamment espacées
pour que leurs symboles, jaillis au jour le jour, révèlent
plusieurs couches géologiques d'un même homme.
Que cet homme soit un homme « engagé »
politiquement et qu'il soit un militant de ce qu'il est convenu
d'appeler la « négritude » éclaire
ces textes dans certaines de leurs particularités comme
les événements de notre époque leur constituent
un arrière-fond qui leur assure prolongements et échos.
De l'angoisse à l'espoir, du doute à
la certitude, de la solitude à la plénitude, des
nostalgies du passé aux prémonitions de l'avenir
comme aux obsessions du présent, le drame s'ordonne au
fil du vécu avec, pour « dramatis personae »,
les ancêtres, la femme, l'homme et
son pays résumant en définitive la
confrontation d'un homme avec son destin. »
13 euros (code
de commande : 14280).
Collection
« CENT ROMANS FRANÇAIS »
Nous vous proposons
un choix de titres de cette jolie collection publiée chez
Stock. Tous les volumes présentés ici sont non
coupés et en très bonne condition. De format in-8°
broché, ils contiennent tous un frontispice gravé.
Les bandeaux sont de Livia Dubreuil. Ils sont tous numérotés,
le numéro entre parenthèses est celui du volume
dans la collection.
FEYDEAU (Ernest)
Fanny. Préface
de René Dumesnil. Frontispice de Marti Bas.
1948. XXIV + 192 p., (63). 15 euros (code de commande : 47/60).
FRANCE (Anatole)
La révolte des anges. Introduction de Jacques Suffel. Frontispice
de Pierre Dubreuil. 1947. XXII + 280 p., (99). 15 euros (code
de commande : 48/60).
MARIVAUX La vie
de Marianne. Avec
la Suite de Marianne par Madame Ricoboni. Préface
de Marcel Arland. Frontispice de Michel Ciry. 1947.
598 p., (25). 20
euros (code de commande : 51/60).
PHILIPPE (Charles-Louis)
Le Père Perdrix. Préface de Jean Vaudal. Frontispice
de J.-L. Viard. 1948. XXXIII + 181 p., (92). 15 euros (code
de commande : 53/60). |
CHADOURNE
(Louis) Le pot au noir. Lausanne, Éditions du Grand-Chêne, 1946.
In-8° broché, 242 p., tirage limité à
1000 exemplaires numérotés sur vergé (n° 501),
en très bel état.
Note des éditions
de la Table Ronde pour la réédition de 1994 :
Le
Pot au noir est le terme employé par les marins pour désigner
un centre de dépressions atmosphériques où
se forment les cyclones.
Au tout début des années 20,
Louis Chadourne s'embarque à bord d'un paquebot. Destination :
les Caraïbes. Un tiers d'impressions, un tiers d'enquête
journalistique, un tiers d'humour, c'est le cocktail au punch
stylisé qu'il nous offre dans ce récit au long
cours.
Ça commence par une description de la
vie à bord, des raouts en tout genre, pour filer ensuite
vers les escales, les îles, les tragi-comédies tropicales,
les gueules pittoresques. Mais Le Pot au noir n'est pas
l'uvre d'un dandy des « roaring twenties ».
Louis Chadourne y pose le problème de la colonisation,
évoque la vie des bagnards à la manière
d'Albert Londres.
Les amateurs de littérature de voyage
connaîtront une révélation.
15 euros (code
de commande : 23613).
CHADOURNE
(Marc) Vasco.
Roman. Paris, Plon, 1927. In-8° broché, 298
p., (collection « Le Roseau d'Or », n° 22),
exemplaire numéroté sur alfa (n° 2766),
non coupé et en très bel état.
Commentaire du feuillet
publicitaire :
« Fuir,
là-bas, fuir » : éternelle aspiration,
recherche aveugle de l'absolu. Chacun vit à sa manière
sa tentative d'évasion. Beaucoup de ceux que la guerre
arracha aux sollicitations confuses de leurs vingt ans se trouvèrent
au sortir de l'épreuve eu face d'un redoutable choix :
le retour au train-train de la vie ordinaire, au cercle routinier
dont la guerre les avait sortis ou la tangente par les chemins
de traverse, le départ par exemple. La plupart, les sages,
les pratiques... surent se résoudre au retour : leurs
amarres étaient solides. Tant mieux. Pour d'autres, le
câble était déjà rompu.
Ainsi pour Vasco. Démobilisé,
il flotte, désemparé. Qui est Vasco ? Un inquiet
sans doute, mais encore ? À vingt ans il croyait
au Moi et à son culte. Il voulait échapper aux
liens de pays, d'hérédité, aux nécessités,
à son atavisme bourgeois. S'échapper, renaître...
voilà ce qu'il demande à la vie, au destin. Le
départ s'offre; le départ aux îles d'Océanie.
Le voici au bout du monde, ivre du voyage,
frémissant de ces découvertes qu'il vit lyriquement
sur le plan double du réel et de l'imaginaire. L'île
Tahiti exerce sur lui ses plus captieux sortilèges ;
il croit avoir trouvé le havre de paix. Mais voici, paré
des fascinations inquiétantes, un compagnon de hasard
qui ne l'entend pas ainsi : son ami Plessis.
Qui est Plessis ? Aux yeux des buveurs
de punch du cercle La Pérouse, trafiquants de coprah et
clarks de factoreries, ce n'est qu'un aventurier malchanceux,
un simple « à la page »... Pour
Vasco qui le voit à travers son propre idéal, c'est
l'homme qui a su se détacher de tout, rompre les vains
équilibres, s'affranchir de toutes les retenues, le champion
du lâchez tout. Vasco se met à la remorque de son
héros : avatars, malheurs à prévoir.
Au fait, ce Plessis, ne serait-ce point un envoyé prédestiné ?
Que de fois Vasco se le demandera lorsque,
seul et face à lui-même dans l'île dépeuplée
des Marquises où sa fatalité et sa rage de fuite
l'ont conduit, il se trouvera, aux confins de la terre, en face
des suprêmes conséquences de son étrange
passion.
10 euros (code
de commande : 21664).
 CHAILLOU
(Michel) Mémoires de Melle. Roman. Paris, Seuil, 1993. In-8°
collé, 324 p., (collection « Fiction &
Cie »), hommage de l'auteur.
En quatrième
de couverture :
Un
jeune homme au cur d'âne. Enfant, il fut voleur ;
adolescent, il aime comme on respire, s'efforçant d'entrer
par effraction dans le sentiment des femmes, dans la chambrée
obscure de leur sexe. Devant elles, il perd souvent le nord.
Justement le voilà à Niort au terme de ce livre,
enfin à côté, à Melle, plaisante bourgade
des Deux-Sèvres. Mais Melle, prononcé à
l'arabe, « Melh », signifie sel. Notre
héros qui arrive du Maroc comme on tombe de la lune n'est
pas dépaysé. Mémoires de Melle, mémoire
du sel, de cette blancheur qui active, réjouit le sang,
toute une somme d'événements cuisants, le sel d'aventures
passées, égrené, compulsé à
Melle. Samuel Canoby en brûle, se rappelle : il revit,
de quatorze à dix-neuf ans, ses cinq années d'âne
à Casablanca, dans les années cinquante. Le Maroc
retrouvait son indépendance, un jeune homme s'efforçait
de gagner la sienne. Les Mille et Une Nuits de ses désirs,
de ses frayeurs, de son émoi grandissant devant l'Atlantique,
ce grand intempérant qui donne l'accolade aux plages.
Samuel se revoit dans le hasard des rues, des places, des carrefours.
Que cherche-t-il dans les cages d'escalier ? Il en rougit,
coup de soleil, coup de chagrin. Il forcit, aucun vêtement
ne résiste à sa croissance. « Qu'est-ce
que tu uses ! » déplore sa mère,
une enfant d'à peine trente ans. Toutes ces heures au
pain et à l'eau, les démêlés de Charlotte
Canoby, de son fils Samuel avec la misère qui les matraque,
et autour d'eux la meute des amants voltigeurs, toute cette mêlée
confuse criblée d'oublis (les haillons du souvenir) et
cette foule étrangère qui dans une autre langue
muettement les regarde. Un jour au Maroc, une jeune femme et
son ânon pas très vieux...
15 euros (code
de commande : 28565).
CHAILLOU
(Michel) 1945. Récit. Paris, Seuil, 2004. In-8° collé,
260 p., (collection « Fiction & Cie »),
exemplaire en parfait état.
En quatrième
de couverture :
J'ai
tenté de retrouver les origines de mon esprit, savoir
comment il se forma au hasard des gens, des choses, quand encore
en enfance, plongé dans son grand balbutiement, on ose
à peine nommer ce qui nous entoure, qu'on vit comme à
tâtons dans le jour le plus clair, cherchant son cur,
celui des autres, alors que les adultes s'agitent autour comme
de beaux diables avec leurs problèmes déraisonnables,
trop grands pour nous. Pour moi, ce fut en Bretagne, durant la
dernière guerre, l'Occupation allemande, j'ai de 9 à
15 ans, des parents séparés, une mère Éva
trop jeune, un père du même âge, Alexandre
dit Alex. Éva pour son malheur se remaria avec un médecin,
Robert Le Floch, surnommé Bob. En 1944, après maintes
tribulations, j'habite avec cet homme taciturne (l'effroi de
son silence à mon égard) un hiver, un bout d'été
dans une presqu'île battue par un fort ressac (ce ressentiment
de la mer), où bientôt se déroulèrent
des événements majeurs. J'en ressens encore l'ombre
à défaut du soleil qui s'est éclipsé,
de la pluie vengeresse qui depuis rabaissa son caquet. Il y avait
du vent, un grand qui m'emporte toujours, de l'écume,
et tout se salissait vite, sentiments, pensées. À
qui se fier ? Sur la plage, le pied enfonçait trop,
tout devenait mouvant, incertain. Les vagues se succédaient
chargées de périls. Où trouver le sol assez
ferme ? Le lieu débarrassé de toute forfaiture ?
Le granit ne manque pas, mais la certitude ? Je cherche,
avance à l'aveugle, qu'enfin au bout du chemin, les gens
ressemblent à ce qu'ils paraissent, qu'il n'y ait plus
de traîtrise qu'entre chien et loup, au crépuscule.
10 euros (code
de commande : 27461).
 CHAMOISEAU
(Patrick) Chronique des sept misères. Roman. Paris, Gallimard, 1986. In-8°
collé, 221 p., exemplaire dédicacé
par l'auteur, dos insolé et ridé.
En quatrième
de couverture :
Un
amour perdu peut rendre fou : c'est le sort du héros
martiniquais Pierre Philomène Soleil qui règne
sur le marché aux légumes de Fort-de-France en
qualité de maître-djobeur, portefaix volant d'une
clientèle de femmes qui le rétribuent suivant leur
cur.
Épris d'Anastase, la jeune et belle
métisse que séduit Zozor, bâtard d'un Syrien,
et tout confit de paresse, Pierre Philomène, surnommé
familièrement Pipi, va s'arracher comme il peut à
sa folle passion : il part à la conquête du
dangereux trésor d'Afoukal, zombi d'un esclave assassiné
par son maître béké. À la suite de
quoi notre héros créera un jardin extraordinaire
destiné à nourrir une misérable famille...
Cependant les temps ont changé. Le monde
moderne, soumis aux technocrates et aux intrigues politiciennes,
menace l'univers miraculeusement poétique des sept djobeurs.
Pipi survivra-t-il au marché décadent ?
Cette histoire fait vivre avec un rayonnant
humour, avec tendresse aussi et cruauté, le splendide
petit peuple de Fort-de-France. Le roman est à la fois
une fiction d'une surprenante verve inventive et un document
incomparable sur une civilisation en train de disparaître
à tout jamais.
13 euros (code
de commande : 27553).
[CHAMSON
(André)].
MAZAURIC (Lucie). Avec André Chamson. Tome
II : 1934-1939. Vive le Front populaire !
Paris, Plon, 1976. In-8°
sous
cartonnage et jaquette d'éditeur, 222 p.
10
euros (code de commande : 66/71).
La
chanson de Roland. S.l., La Sixaine, 1947. In-12 broché,
117 p., (collection « A l'Éstoile qui Bruit »),
exemplaire numéroté sur Aero du Pont de Warche.
10
euros (code de commande : 41/61).
[CHASTELLAIN]. HOMMEL (Luc)
Chastellain.
Bruxelles, La Renaissance du Livre, 1945. In-12 broché,
113 p., illustration, (collection « Notre Passé
»), exemplaire non coupé.
6,50 euros (code
de commande : LF/2099).
CHATEAUBRIAND
(François-René de) Itinéraire
de Paris à Jérusalem. Avant-propos de Pierre
Clarac. Introduction de Fernand Letessier. Paris,
Les Productions de Paris, 1963. In-8° sous reliure et Rhodoïd
d'éditeur, 379 p., illustrations.
25
euros (code de commande : 31/62).
CHATEAUBRIANT
(Alphonse de) Monsieur de Lourdines. Illustration de Achener. Paris,
A. & G. Mornay, 1925. Voir la page des Éditions
Mornay.
 CHAWAF
(Chantal) L'intérieur des heures. Paris, Éditions des Femmes,
1987. In-8° broché, 338 p., belle dédicace
de l'auteur.
En quatrième
de couverture :
Qu'avait-il
fait d'elle ? Dieu, qu'avait-il fait d'elle ? Que faisait
de nous notre humanité d'animal effréné ?
Que faisait de nous notre obsession de rencontrer l'âme
sur ? Et dehors était-ce moins périlleux ?
Était-ce plus hospitalier ? Oh ! non !
Elle préférait s'obstiner à l'intérieur,
s'enfoncer encore plus loin, encore plus au fond, la où
la peau est tellement douce, où elle a la chaleur de la
langue, là où la peau se lubrifie, est lisse, tellement
lisse... Il leur restait des jours, des semaines, des mois, peut-être
des années encore à se vivre serrés l'un
par l'autre dans l'étranglement de l'intérieur,
dans le boyau de l'obscurité où ils se confondaient
l'un dans l'autre, où il n'y avait même plus de
place pour un seul corps, seulement pour cette fulgurance qu'ils
s'ingéniaient ensemble à prolonger jusqu'au contact
exacerbé, jusqu'au dernier coin, au moindre repli où
ils s'attiraient, où ils plongeaient presque inconscients,
où entre eux ne subsistait plus un atome de séparation.
20 euros (code
de commande : 27614).
CHÉDID
(Andrée)
A
la mort, à la vie. Nouvelles. Paris, Flammarion,
1992. In-8° broché, 240 p., cachet du Service de Presse,
envoi de l'auteur.
13 euros (code
de commande : LF/6136).
CHÉDID
(Andrée)
Fêtes
et lubies.
Petits poèmes pour les sans-âge. Paris, Flammarion,
1973. In-12 étroit broché, 88 p., épuisé
au catalogue de l'éditeur, bel envoi de l'auteur.
9 euros (code
de commande : LF/6162).
CHESSEX
(Jacques) La confession du pasteur Burg. Récit.
Paris, Bourgois, 1967. In-8° broché, 95 p., exemplaire
du tirage courant de l'édition originale.
En quatrième
de couverture :
Jacques Chessex raconte une histoire, la confession
de Burg, pasteur calviniste, brûlé par la pureté
comme un prêtre de Bernanos, qui a accepté une paroisse
difficile dans un bourg montagnard de la Suisse. Parce qu'il
est partisan d'une religion simple et vivante, il nomme, accuse,
persécute, il n'éteint jamais sa violence. Emporté
par son zèle, comme le Prêtre rouge de Wyndham
Lewis, le pasteur devient pécheur, crée le scandale,
doit fuir sa paroisse. Mais : « Je m'appelle Jean
Burg et j'ai trente-sept ans... »
10 euros (code
de commande : 15611).
CHESSEX
(Jacques) La tête ouverte. Paris, Gallimard, 1962. In-8°
étroit broché, 71 p., (collection « Jeune
Prose »), exemplaire du tirage courant de l'édition
originale de ce premier roman de l'auteur, peu courant.
En quatrième
de couverture :
Mme Lequatre lient une pension de famille dans
une petite ville au bord de la mer. Un jeune homme prend pension
chez elle : paresseux et désinvolte il se lève
tard, ne respecte pas l'horaire établi, manque des repas
sans prévenir. Il passe le plus clair de son temps à
faire la cour à une serveuse de bar, Cécile. Mme
Lequatre et les pensionnaires de ce petit hôtel désapprouvent
« ce fainéant, ce Jean-foutre, un beau monsieur
toujours à se traîner au café »
qui n'a pas le courage de s'arracher à cette existence.
Quand le roman commence, il y a deux ans que cela dure et il
doit trois mois de pension à Mme Lequatre. Il s'enfonce
peu à peu dans un petit univers de persécuté,
et il se compare à un renard traqué par les chasseurs
et par les chiens. Sa seule défense est de découvrir
toutes les manuvres de ses adversaires et de leur lancer
dans son journal défis et invectives.
Jacques Chessex a vingt-huit ans, est licencié
en lettres. Il travaille à un autre roman et prépare
un essai sur Francis Ponge.
10 euros (code
de commande : 15612).
CHEVIGNE Les contes rémois. Voir
les éditions du XIXème siècle.
CHEVRIER
Le Colporteur. Histoire morale
et politique. Paris, Flammarion, s.d. In-12 broché,
218 p., illustrations d'après les dessins de Milio,
(collection « Les Conteurs du XVIIIe Siècle »).
7,50 euros (code
de commande : LF/5619).
CIANTAR (Maurice) Le journal d'Edmond (fragments).
Aigre, Le Lérot Rêveur, 1980. In-8° broché,
227 p., (collection « Le Lérot Rêveur »,
n 28, août 1980), tirage limité à 350 exemplaires.
12 euros (code
de commande : 52/66).
CIRY (Michel) Les
armes de lumières. Journal. 1971.
Paris, Plon, 1974. In-8° broché, 475 p., jaquette
un peu défraîchie.
7,50 euros (code
de commande : LF/2531).
CIXOUS
(Hélène)
Hyperrêve. Frontispice de Leonardo Cremonini.
Paris, Galilée, 2006. In-8° broché, 211 p.,
(collection « Lignes Fictives »), bel exemplaire
auquel on joint le prière d'insérer.
Critiques de René
de Ceccatty (Le Monde du 8 septembre 2006)... :
Certains lecteurs ont perdu le sens musical,
celui qui leur permettrait de retrouver, chez un auteur, les
tonalités familières qui leur donneraient le sentiment
d'être en sécurité, le temps de la lecture.
Les mélomanes connaissent bien cette sensation qui fait
que, entendant pour la première fois une pièce
musicale, ils l'attribuent sans difficulté à un
compositeur. Hélène Cixous, pour être lue
et aimée, demande que les lecteurs récupèrent
cette faculté. Elle a construit son uvre, contrairement
aux préjugés qui traînent encore et qui en
ont interdit l'accès à ceux qui seraient prêts
à y entrer, avec une parfaite liberté [...]
Le vieillissement d'un être cher ne peut
être aussi que le nôtre. La Peau d'Eve devient alors
l'image visible du temps. « Tu es le temps »,
répète Hélène à sa mère.
Et le livre tout entier apparaît comme un chant lyrique
adressé au temps. « Quand je peins ma mère,
je peins la peau du siècle. Ce vingtième siècle
si grand vu de loin, si petit vu de l'intérieur quand
on est dans son wagon archiplein à ramper pour trouver
une couchette et qui n'a pas arrêté un instant de
faire l'histoire de ma mère. Chaque fois qu'un ulcère
cicatrise il y en a un autre qui prend la suite du pus. On ne
peut pas guérir. » De ce temps circulaire se
détachent quelques dates, quelques événements.
Non pas seulement l'année 1971 où Eve Klein a dû
quitter l'Algérie où elle avait vécu, en
exerçant le métier de sage-femme. Mais des dates
qui appartiennent à un « patrimoine de l'humanité ».
La particularité du « ton Cixous »
est qu'avec le plus grand naturel, l'écrivain passe de
tableaux intimes et familiaux à des analyses politiques
et culturelles. De la scène intime à la scène
publique. C'est, du reste, une des leçons du Théâtre
du Soleil, qui pour toute évocation d'un drame historique
ou politique a, en général, préféré
le langage individuel, de personnages obscurs à la représentation
démonstrative des grands de ce monde [...]
... et Marine Landrot (Télérama
du 4 octobre 2006) :
Au lieu
de s'égarer, de s'éparpiller, Hélène
Cixous se ramasse et se condense. À force de distance,
elle développe une proximité envers ses défunts
d'hier et de demain, qui lui dispensent leur enseignement essentiel.
Son angoisse de la perte change alors de nature : après
avoir craint la disparition des vivants, elle craint l'évaporation
des morts. Agrippée aux revenants qu'elle convoque avec
une tendresse affolée, la voilà qui savoure chaque
minute de la vie avec une frénésie loufoque. Car
il y a beaucoup de malice dans ce livre essentiel, beaucoup d'humour
sous la douleur poétique. Hélène Cixous
est spirituelle, dans tous les sens du terme. Elle s'élève
en toute humilité, mue par une conviction : « Ne
pas se prendre pour plus vivant ni plus capable que ceux de l'autre
côté. Voilà le secret. »
13 euros (code
de commande : 25736).
CLÉMENT-JANIN
Drames et Comédies romantiques. Paris, Le Goupy, 1928. In-8° broché, 220
p., illustrations, exemplaire numéroté sur pur
fil Lafuma.
25 euros (code de commande : LF/5402).
 CLERMONT
(Émile) Histoire d'Isabelle. Paris, Crès, 1924. In-8°
demi-maroquin brun à coins, dos à 5 nerfs, pièce
de titre olive, tête dorée, couverture conservée
(reliure signée Semet & Plumelle), VII, 193 p.,
(collection « Maîtres et Jeunes d'Aujourd'hui »,
n° 10), exemplaire numéroté sur vélin
pur fil des papeteries du Marais (n° 842), quelques
rousseurs.
Note de l'éditeur
:
On
sait qu'Émile Clermont, l'auteur d'Amour promise
et de Laure, ces deux romans qui furent si remarqués,
a été tué en 1916, en Champagne, par un
éclat d'obus. Les lettres françaises ne pouvaient
faire une perte plus grande, plus douloureuse, et les regrets
de tous ceux qui aiment l'art, les hautes pensées, les
nobles sentiments, s'attacheront longtemps à la mémoire
de celui qui semblait voué à la gloire littéraire
la plus pure, et dont le destin a rencontré une autre
gloire, celle de mourir pour la France.
Le roman que nous publions aujourd'hui avait
paru par fragments, peu de temps avant la guerre, dans la Revue
de Paris. Il paraissait même constituer deux romans
distincts, intitulés l'un le Récit d'Isabelle,
l'autre Un Petit Monde. Mais ces deux uvres en réalité
n'en font qu'une seule. Dans le Récit d'Isabelle,
Émile Clermont a dépeint, avec son talent délicat
et nuancé, une de ces âmes féminines si émouvantes
et si riches, brisées par les jeux cruels de la destinée,
auxquelles son imagination aimait à s'attacher. Tous ceux
qui ont goûté dans Laure le précieux
pouvoir d'évocation de la vie intérieure, et les
analyses subtiles des sentiments, retrouveront dans le Récit
d'Isabelle ces mêmes qualités.
Un Petit Monde, qui lui fait suite,
est un roman inachevé, ou plus exactement incomplet :
il semble bien qu'il devait rentrer, ainsi que le Récit
d'Isabelle, dans une série de plusieurs uvres,
où, à l'exemple de la Comédie Humaine,
les mêmes personnages se retrouvaient, chacun d'eux passant
tour à tour au premier plan. C'est ainsi que la figure
originale et curieuse du comte d'Omeuse, à peine esquissée
dans le Récit d'Isabelle est en pleine lumière
dans Un Petit Monde. Ce roman n'est plus seulement une
étude d'âmes, comme les premiers livres de l'auteur ;
c'est aussi une étude sociale qui, par certains côtés,
fait songer aux Paysans de Balzac. Émile Clermont
a voulu y dépeindre une sorte de Jacquerie paysanne contre
ce type nouveau et moderne du seigneur féodal que représente
le comte d'Omeuse. Toutefois ce drame n'est encore qu'ébauché ;
tous les ferments de la révolte y sont rassemblés ;
mais il était réservé à un troisième
roman de la voir éclater dans toute sa violence.
Ce roman, Émile Clermont n'a pas eu
le temps de l'écrire. C'est pourquoi nous avons cru devoir
supprimer du Petit Monde les pages proprement sociales :
ces pages n'auraient eu tout leur sens et toute leur portée
que si l'uvre eût été complète.
Nous nous sommes surtout attachés, dans les extraits qui
suivent, à choisir les passages où se trouvent
éclairés d'un jour nouveau les personnages que
nous avons pu connaître déjà par le Récit
d'Isabelle : Geneviève Arlet, âme pure
et noble, son frère Albert Arlet, faible et banal séducteur,
la fière Mlle d'Omeuse, qui évoque le souvenir
de l'héroïne de Stendhal, Mlle de la Môle,
le comte de Coisly, et surtout cette douloureuse Isabelle, âme
vibrante et troublée, victime d'un cur trop ardent,
et qui, avec des dons supérieurs et de hautes aspirations,
ne sut pas cependant échapper à un destin pitoyable.
Et ainsi, d'un roman à l'autre, c'est
l'histoire d'Isabelle qui rétablit l'unité et le
lien : inachevée dans le Récit d'Isabelle,
elle se développe et se complète dans Un Petit
Monde. Les lettrés aimeront cette uvre, digne
des deux premiers livres de l'auteur, et devant ce témoignage
nouveau d'un talent hors de pair, ils sentiront s'aviver leurs
regrets d'une mort glorieuse, mais déplorable entre toutes.
50 euros (code
de commande : 19422).
Jean COCTEAU
COHEN (Albert) Carnets. 1978.
Paris, Gallimard, 1979. In-8° broché, 190 p.
13 euros (code
de commande : 54/66).
[COHEN (Albert)]. BLOT
(Jean) Albert
Cohen. Nouvelle édition revue et augmentée.
Paris, Balland, 1995. In-8° broché, 280 p. + 22 p.
d'annexes.
10 euros (code
de commande : 55/66).
[COHEN
(Albert)]. VALBERT (Gérard) Albert Cohen, le
seigneur. Paris, Grasset, 1990. In-8° collé,
404 p., un cahier dillustrations hors texte.
En quatrième
de couverture :
« Tous ceux qui ont aimé
Belle du Seigneur se sont, un jour ou l'autre, interrogés :
qui était vraiment Albert Cohen ? Qui était,
par-delà le mentir-vrai de ses légendes, ce romancier
découvert par le grand public à l'âge de
soixante-dix ans, et dont l'existence avait peut-être été
aussi tumultueuse que le siècle ? Que savait-on,
au juste, de son enfance marseillaise, de ses amitiés,
de ses dégoûts littéraires, de ses amours ?
Pour cette entreprise biographique il fallait un complice tel
que Gérard Valbert celui-là même
que Cohen, dans son séjour genevois, avait choisi et presque
désigné...
De fait, on retrouvera ici tous les épisodes
d'un destin exemplaire. De Corfou aux bords du Léman,
de Pagnol ou Proust à Weizmann, de la Revue juive
à la NRF, de Churchill à de Gaulle, de l'anonymat
à la gloire, de Solal et de Mangeclous à Ariane...
En rassemblant des témoignages et des documents inédits,
en questionnant la plupart de ceux qui ont eu le privilège
de croiser ce « valeureux », Gérard
Valbert propose ici plus qu'un portrait, plus qu'une interprétation :
c'est à une véritable résurrection du romancier,
disparu en 1981, qu'il convoque son lecteur. Et celui-ci, encore
ébloui par les pages mythiques de l'écrivain pour
lequel Joseph Kessel réclama le prix Nobel de littérature,
s'avisera, alors, que la vie prodigieuse d'Albert Cohen ne fut
rien de moins que le second tome de son uvre. »
12 euros (code
de commande : 12226).
COLETTE
COLIN (Paul) Les
jeux sauvages. Paris,
Gallimard, 1950. [Mention de 2e édition.] In-8° broché,
348 p.
10 euros (code
de commande : LF/3051).
COLOMBEY (Émile)
Ruelles, salons et cabarets.
Voir éditions
du XIXème siècle
La Comtesse de Ponthieu.
Conte en prose
du XIIIe siècle traduit par Fernand Fleuret. [Paris],
La Sirène, 1920. Petit in-8° broché, 72 p.,
frontispice de Raoul Dufy, (collection « L'Écrin
de la Sirène », n° 2), bel exemplaire
en grande partie non coupé.
25 euros (code
de commande : 14972).
CONFIANT (Raphaël) Le
Nègre et l'Amiral. Roman.
Paris, Grasset, 1988. In-8° broché, 334 p.
8 euros (code
de commande : 7948).
Confidences.
[Paris], Les Annales,
[1913]. In-8° oblong agrafé, [60] p., illustrations
en couleurs, couverture défraîchie.
Il s'agit
du supplément de Noël du journal Les Annales
(n° 1586 bis) dans lequel 86 artistes et personnalités
répondent au questionnaire du journal ; les réponses
sont des reproductions des manuscrits, elles sont accompagnées
d'une illustration dans le style art-déco.
Liste des personnalités ayant répondu au questionnaire
:
Juliette Adam, Paul Adam, Jean Aicard, Maurice
Barrès, Mme Bartet, Henry Bataille, Pierre Baudin, André
Beaunier, Jean Bertheroy, Jules Bois, Henry Bordeaux, Théodore
Botrel, Paul Bourget, M. Brieux, Adolphe Brisson, Georges Cain,
Henri Cain, Alfred Capus, Emma Clavé, le Bonhomme Crysale,
Georges Clairin, Jules Clarétie, Georges Courteline, Ch.-M.
Couyba, Francis de Croisset, Mme Alphonse Daudet, Suzanne Desprès,
Jeanne Dieulafoy, Auguste Dorchain, Maurice Donnay, Paul Doumer,
Dranem, François Fabié, Émile Faguet, Abel
Faivre, M. de Féraudy, Claude Ferval, Charles Formentin,
Georges Feydeau, Albert Flament, Camille Flammarion, Frantz Funck-Brentano,
Fernand Gregh, Yvette Guilbert, Sacha Guitry, Gyp, Reynaldo Hahn,
Myriam Harry, Me Henri-Robert, Paul Hervieu, Henry Kistemaeckers,
Henry Lapauze, Henri Lavedan, Marie Leconte, Mme Daniel Lesueur,
Jules Lemaitre, André Lichtenberger, M. Linthilac, Frédéric
Mistral, Frédéric Masson, Paul Margueritte, M.
Mounet-Sully, Jacques Normand, Paul-Boncour, Mme Piérat,
Jeanne Poilpot, Th. Poilpot, Georges de Porto-Riche, Marcel Prévost,
Jean Richepin, la duchesse de Rohan, Henry Roujon, J.H. Rosnay
ainé, lieutenant-colonel Rousset, Camille Saint-Saens,
Yvonne Sarcey, Sem, Mme Second-Weber, Sergines, Mme de Thébes,
J. Truffier, Marcelle Tynayre, Émile Verhaeren, A. Willette,
Miguel Zamacois, Carlotta Zambelli.

Page avec les reproductions des textes d'Émile Verhaeren
et de A. Willette.
15 euros (code
de commande : 24015).
CONSTANT
(Benjamin) De l'esprit de
conquête. Neuchâtel, Ides et Calendes, 1945.
In-12 broché, 125 p., exemplaire numéroté
de ce second tirage.
10 euros (code
de commande : LF/5740).
CONSTANT (Benjamin)
Isabelle de Charrière - Benjamin Constant. Correspondance
(1787-1805). Édition
établie, préfacée et annotée par
Jean-Daniel Candaux. Paris, Desjonquères, 1996.
In-8° broché, 539 p., (collection « XVIIIe siècle
»).
19 euros (code
de commande : LF/1346).
[CONSTANT
(Benjamin)]. DU BOS (Charles)
Grandeur
et misère de Benjamin Constant. Paris, Corrêa, 1946. In-8°
broché, 303 p., exemplaire du tirage courant de l'édition
originale.
10 euros (code
de commande : LF/6159).
CONSTANT
(Paule)
La fille
du Gobernator. Paris, Gallimard, 1994. In-8 broché,
185 p., belle dédicace de l'auteur.
8
euros (code de commande 62/57).
CORNEILLE Le
Cid de Corneille.
Étude et analyse par Gustave Reynier. Paris, Mellottée,
s.d. In-8° broché, 334 p., (collection « Les
Chefs-d'uvre de la Littérature Expliqués
»), exemplaire sur vergé pur fil Outhenin-Chalandre,
cachet d'appartenance à la couverture et à la page
de titre.
10 euros (code
de commande : 57/63).

[CORNEILLE]. BRASILLACH
(Robert) Pierre Corneille. Paris, Librairie Arthème Fayard, 1938. In-8°
broché, 496 p., (collection « L'Homme et son uvre
»), exemplaire du tirage courant de l'édition originale
sur papier alfa classique des papeteries Navarre.
18 euros (code
de commande : 8494).
CRÉBILLON-FILS
Contes dialogués de Crébillon-fils censeur royal. Avec une Notice bio-bibliographique par Octave
Uzanne. Paris, Quantin, 1879. Voir la page Octave
Uzanne.
 CROISSET
(Francis Wiener de) La Féerie Cinghalaise. Ceylan avec les Anglais. Bois en couleurs et hors-texte gravés
par Henry de Renaucourt. Paris, Montchanin,
1928. In-8° broché sous couverture rempliée,
292 p., 105 illustrations (45 lettrines, 54 bois en bichromie
dans le texte et 6 planches en couleurs hors texte), tirage limité
à 337 exemplaires numérotés, celui-ci est
l'un des 300 sur vélin d'Arches (n° 126).
Article du Petit
Parisien :
Parce
que M. Francis de Croisset est un auteur dramatique célèbre,
maitre incontesté de tous les théâtres du
Boulevard, on s'imagine volontiers qu'il ne peut vivre loin de
Paris dont il est l'enfant gâté et qu'il a conquis
par sa grâce et son esprit. Le triomphal auteur de l'Épervier,
du Bonheur... Mesdames ! et de tant de succès,
pour bien montrer que dans ce vaste monde d'autres scènes
existent pour lui en dehors du Gymnase et des Variétés,
est allé, cette fois, chercher ses types et ses sujets
d'observation jusqu'à Ceylan. C'est le grand théâtre
de l'Inde avec ses fakirs et ses brahmanes, avec ses décors
de temples, ses cortèges sacrés et barbares que
le dramaturge, qui est un poète exquis, un voyageur malicieux
et un philosophe292 ironique, dresse sous nos yeux, dans un livre
sensationnel, qui fera, lui aussi, à la suite de l'auteur,
le tour du monde.
Ce grand garçon aux belles manières,
qui a conservé une gaité et une verve un peu effrontées
de page, a pu, grâce à sa connaissance de la langue
anglaise, qu'il parle depuis toujours, être accueilli comme
un ami par les maîtres de l'heure dans l'Inde.
C'est dans Ceylan aux Anglais qu'il nous guide,
et ses entretiens, dans un mess britannique, avec le jeune lieutenant
Hollicot, aux joues fraiches sous ses cheveux de paille, contiennent
plus de vérités que maint gros livre de politique
étrangère.
Tout l'esprit qui jaillit, riposte, rebondit
dans le théâtre de Francis de Croisset se retrouve
dans ses dialogues de Ceylan. Comme l'air qui les entoure, ils
sentent la tubéreuse, la cannelle et le poivre...
Il n'est pas possible de lire sans être
oppressé, comme si la jungle cernait le lecteur, les pages
du dramaturge sur Anuradhapura, la ville morte avec son ancien
monastère aux neuf pyramides, et la scène si bien
filée du charmeur de serpents sur la petite place de Khandi.
Car M. Francis de Croisset, quoi qu'il fasse, ne peut oublier,
même à Ceylan, qu'il est homme de théâtre.
Pierre Loti donna à son livre fameux
le titre de l'Inde sans les Anglais ; André
Chevrillon épingla sur sa belle étude ces simples
mots : Dans l'Inde. Titres de romanciers et de voyageurs.
M. de Croisset est resté l'homme de théâtre
après d'étincelantes comédies, il nous offre,
cette fois, une féerie. Sa Féerie cinghalaise
aura dans l'imagination des hommes des milliers de représentations ;
mais il ne se trouvera pas une salle au monde assez grande pour
contenir les admirateurs qu'elle suscitera dans l'avenir.
Bibliographie :
- J.V., La Féerie cinghalaise,
dans Le Petit Parisien, 31e année - n° 17947
- 19 avril 1926, p. 1.
70 euros (code
de commande : 29882).
CYRANO
DE BERGERAC (Savinien) uvres. L'Autre monde ou Histoire comique
des États et Empires de la Lune et de la République
du Soleil. Suivi de : Lettres diverses, lettres satiriques.
Lettres amoureuses et d'une Mazarinade. Édition établie et préfacée
par Georges Ribemont-Dessaignes. Paris, Club Français
du Livre, 1957. In-8° sous reliure d'éditeur et composé
d'après les maquettes de Jacques Daniel, 424 p.,
quelques illustrations hors texte, (collection « Merveilles »),
exemplaire numéroté (n° 6338), exemplaire
en bel état.
Extrait de la préface
:
[Après
la mort du poète] une nouvelle vie commençait sinon
pour l'homme, du moins pour son uvre qui allait prendre
sa véritable figure, non sans vicissitudes diverses et
de longues périodes d'oubli après lesquelles la
mémoire de cet homme étonnant devait trouver une
place digne de lui. P. Lacroix, alias bibliophile Jacob, Rémy
de Gourmont, Pierre Brun, Frédéric Lachèvre,
et quelques autres ont dignement combattu en l'honneur de cette
mémoire et de cette place. Disons que c'est en notre vingtième
siècle que le « modernisme » de
Cyrano peut être le mieux compris, en dehors des luttes
idéologiques, et que son art doit se trouver le mieux
à l'aise. Ce qui importe chez Cyrano, ce n'est pas le
détail de cette vie aventureuse et ses diverses péripéties,
cette vie pour ainsi dire manquée, c'est son uvre,
mais dans son uvre, c'est surtout la dernière part,
celle où il donne libre cours à son imagination
poétique et à ses intuitions merveilleuses. Elle
relègue loin derrière elle tout ce qui l'a précédée,
même les pièces les mieux venues, trop marquées
peut-être par le goût particulier d'une époque
et d'un milieu. Et si l'on peut regretter amèrement la
disparition de son dernier manuscrit, l'Étincelle,
on peut éprouver plus d'amertume encore devant une mort
qui nous prive de plus grands chefs-d'uvre, la source en
étant prématurément tarie. Regrets sentimentaux
et superflus sans doute, comme ceux que suscite l'incroyable
mystère qui entoure le cur du poète dont
on ne sait pas pour quel amour il battit jamais. Soupirons donc,
et consolons-nous aussi : quoi qu'il en soit nous nous trouvons
devant une uvre qui dépasse la vie de son auteur,
et cette uvre est à notre portée, conforme
au manuscrit original et délivrée des repentirs
posthumes. Elle est à nous.
20 euros (code
de commande : 18443).
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- O - P
- Q - R
- S - T
- U - V
- W - X
- Y - Z
DANTEC
(Maurice G.) Le théâtre des opérations.
Journal métaphysique
et polémique. 1999.
Paris, Gallimard, 2000. In-8° collé, 646 p.
En quatrième
de couverture :
« Imperceptiblement,
ce qui ne fut qu'une poignée de notes éparses rassemblées
à la va-vite dans un fichier de mon ordinateur devint
un « bazar du XXe siècle » dont
l'origine fonctionnelle venait d'un besoin à peine conscient
de mettre un peu d'ordre dans le chaos naissant de mes ouvrages,
d'élaborer secrètement un travail de taupe dont
la parution serait remise à un plus tard indéfini
au cours du prochain siècle, et ainsi de m'engager dans
la voie d'une discipline quotidienne, plus toxique encore que
les toxiques dont je m'empoisonne la cervelle, discipline rigoureuse
dont ne m'apparaît que plus tard, bien plus tard, à
l'heure où j'écris ces lignes, à quel point
elle m'est devenue nécessaire, à quel point elle
menace mes propres faiblesses, exige de moi une éthique
à la mesure des horizons esthétiques que j'essaie
péniblement de dégager : une éthique
de la lame, donc, la recherche d'une cohérence entre l'arme
et l'organe, comme la fulgurance d'un sabre mise au service d'un
désordre baroque, c'est-à-dire de ce méta-ordre
qui surgit de la saturation et de la prolifération. Est-ce
même possible ? Qu'importe. Et s'il me plaît,
moi, d'y voir une tentative désespérée de
réconcilier sur le plan formel et moral les principes
apolliniens et dionysiaques ? Une tentative d'ouvrir une
voie tragique pour l'homme du XXIe siècle ?
Afin de provoquer une nouvelle synthèse disjonctive, un
nouveau surgissement métaphysique, et d'évoquer
ainsi, par l'épopée du roman pop, ce qui adviendra
de l'Homme quand en lui, et déjà en dehors, son
Successeur prendra forme... »
10 euros (code
de commande : 26084).
DAUDET
(Alphonse)
DEFORGES
(Régine)
Le
cahier volé. Paris, Fayard, 1978. In-8° broché,
240 p., exemplaire du tirage courant de l'édition originale.
7,50 euros (code
de commande : LF/5624).
DELFEIL
DE TON Mon cul sur
la commode. Suivi
de La pornographie est-elle un alibi ? Paris, Bourgois,
1975. In-8° broché, couverture rempliée, 67
p., édition originale sur pur fil Lafuma.
16
euros (code de commande : 7648).
Le
Dépli amoureux. Pli
mensuel - N° 34. Lompret, Le Dépli Amoureux, 1987. In-12 agrafé,
65 p., illustrations.
On joint deux suppléments :
TILLIER (Thierry) La pulpe aux cils d'ossements,
etc. [16] p., illustrations, (collection « Plis »,
n° 35).
PETCHANATZ (Christophe) Gangrènes.
IX p., illustrations, (collection « Plis »,
n° 36).
Au sommaire :
- Éditorial,
avec Witold Gombrowicz.
- Poème, de Jacques Izoard.
- Dessins de Chritiane Antrope.
- Oisans 1 ; Oisans 2 ;
Fin de nuit, par Pierre Trotignon.
- Jusqu'au bout ; Comprendre ;
+ un, par Claude Pélieu.
- Quatre poèmes, par José
Galdo.
- Un poème, par Pascal Lenoir.
- Météores-Crucifix,
par Philippe Pissier.
- Oiseaux égarés,
par Robert Piccamiglio.
- Les habits d'Alphonse, par Jacques
Abeille.
- Dessins, de Robert Varlez.
- Réverbère pour Gérard
de Nerval, par Guy Ferdinande.
- Un collage par Pierre Dhainaut.
- Roman ; Conte ;
Les images (fièvre), par Françoise Favretto.
- Dessins, par Edith Henry.
- Construction & déconstruction..,
par Jean-Pierre Bertrand.
- Lisa, par Chritiane Antrope.
- L'écri du bryozoaire... avec
Christophe Petchanatz.
- Coulis et coulisses (le courrier).
- Notes & infos.
Les trois fascicules
: 12 euros (code de commande : 26208).
DERÊME
(Tristan) L'Onagre orangé.
Paris,
Grasset, 1939 (mention de 2e édition). In-12 broché,
337 p.
10
euros (code de commande : 71/71).
DERÊME
(Tristan) Le poisson
rouge. Paris,
Grasset, 1934 (mention de 6e édition sur la couverture).
In-12 broché, 317 p.
10
euros (code de commande : 72/71).
DESPLECHIN
(Marie) Sans moi. Paris, L'Olivier, 1998. In-8° collé, 251 p.,
un peu jauni bon exemplaire.
En quatrième
de couverture :
Que
faire dune jeune femme qui s'installe chez vous avec armes
et bagages, sous prétexte qu'elle n'a pas de domicile
et qu'elle s'entend bien avec vos enfants ? Son portrait,
peut-être.
Enfant de la DDASS, fille des rues, « fourmi »
pour un dealer et prostituée occasionnelle, Olivia porte
en elle un passé chargé et un présent hasardeux.
Avec elle, cest un peu de la violence et de la corruption
du monde qui frappe à votre porte.
Mais le bien nest pas l'envers du mal,
pas plus que le blanc nest l'envers du noir, et Olivia
vient brouiller tous les repères de celle qui lhéberge.
Ingénue professionnelle, libertine à son insu,
cette accidentée de la vie est pleine dune énergie
vitale qui fait craquer toutes les digues.
Dans ce livre cruel à force de justesse,
Marie Desplechin effleure, sans craindre de faire mal, nos zones
sensibles : les faux-semblants, trahisons infimes, petits
accommodements sans importance où se joue chaque jour
notre survie morale.
5 euros (code
de commande : 31847).
DESPORTES
(Bernard) Vers les déserts. Paris, Maurice Nadeau, 1999. In-8°
broché, 173 p., dos et quatrième page de couverture
partiellement insolés.
En quatrième
de couverture :
Un
homme, Vlad, quitte sa ville, Diav, à la recherche de
ses origines et de sa propre identité mais
tout lui échappe, tout disparaît, tout s'efface
au fur et à mesure de son enquête, rien ne résiste
à ses investigations. Parvenu au terme de son voyage,
il est absolument seul et démuni de tout. Cette ville
même où il fait halte enfin, cette « ville
noire » redoutée, Htrzmkv, n'est qu'un lieu
vide, cerné par les déserts, un non-lieu...
Ainsi, il n'y aura pas eu d'Aventure, et nul
n'attend personne à l'issue du voyage : il n'y a
jamais eu que la route et le vent, dans la violence du jour et
la marche qui permet seule de tenir debout.
Vers les déserts capte la lecture
par la tension dramatique et l'atmosphère tantôt
claustrophobique tantôt comique, toujours étrange
du récit. Construit sur la répétition et
le monologue, sur l'introspection et l'auto-interrogation dun
personnage changeant et multiple, à la fois tendre et
pervers, le récit nous livre en fait les voies et les
méandres, les sinuosités que suit une écriture
dans son élaboration même.
9 euros (code
de commande : 30165).
Deux fauteuils dorchestre
pour Jean-Jacques Gautier et J. Sennep. Paris, Flammarion, 1962. In-12 broché, 434
p., 30 caricatures de Sennep, (collection « LActuel
»).
10 euros (code
de commande : LF/3056).
DIDEROT Le neveu de Rameau. Préface
de Georges Ribemont-Dessaignes. Paris, Club Français
du Livre, 1962. In-8° sous reliure et Rhodoïd d'éditeur,
maquettes de Jacques Daniel. 167 p., 2 planches dépliantes
hors texte, (collection « Classiques », volume 2).
10
euros (code de commande : LF/7203).
Dix.
Paris, Grasset
- Les Inrockuptibles, 1997. In-8° collé, 229 p.,
dos ridé.
En quatrième
de couverture :
Rien,
en dehors peut-être d'une certaine exigence et du plaisir
que l'on peut en retirer, ne rassemble les auteurs de ce recueil,
ni l'âge, ni les préoccupations, ni même leur
appréhension de l'écriture. Loin de la liste de
best-sellers ou du panorama exhaustif d'une quelconque nouvelle
école, les textes offerts ici sont libres, dans la forme
comme dans le sujet. Dix écrivains, dans cette optique,
c'est un chiffre comme un autre, pour rappeler justement la subjectivité
de ce choix.
Sommaire :
- C'est dehors, c'est la nuit,
par Virginie Despentes.
- L'Equarrissage, par Lorette
Nobécourt.
- Approches du désarroi,
par Michel Houellebecq.
- Deux éléments,
par Caroline Lamarche.
- Je suis le gardien du phare,
par Éric Faye.
- En Chine 1 et 2, par Marie
NDiaye.
- Famille, par Lydie Salvayre.
- Impact, par Stéphane
Zagdanski.
- La Démonstration du grèbe,
par Diminique Meens.
- Joyeux Noël, Emmanuel !,
par Marie Darrieusecq.
10 euros (code
de commande : 23671).
DJEBAR
(Assia) La femme sans sépulture. Roman. Paris, Albin Michel, 2002.
In-8°broché, 219 p., jaquette.
En quatrième
de couverture :
« La femme sans sépulture, c'est Zoulikha,
héroïne oubliée de la guerre d'Algérie,
montée au maquis au printemps 1957 et portée disparue
deux ans plus tard, après son arrestation par l'armée
française. Femme exceptionnelle, si vivante dans sa réalité
de mère, d'amante, d'amie, d'opposante politique, dans
son engagement absolu et douloureux, dans sa démarche
de liberté qui scelle sa vie depuis l'enfance et qui ne
l'a jamais quittée, sa présence irradiante flotte
à jamais au-dessus de Césarée...
Autour de Zoulikha s'animent d'autres figures de l'ombre, paysannes
autant que citadines, vivant au quotidien l'engagement, la peur,
la tragédie parfois. Véritable chant d'amour contre
l'oubli et la haine, de ce passé ressuscité naît
une émotion intense, pour ce destin de femme qui garde
son énigme, et pour la beauté d'une langue qui
excelle à rendre son ombre et sa lumière. »
8 euros (code
de commande : 8287).
DORCENA (Marlène) Contes
et chants créoles. Haïti d'hier et d'aujourd'hui. Ghlin, Éditions du Coq, 2004.
In-8 broché, 55 p., illustrations, (collection «
Terres Contées »).
En quatrième
de couverture :
Marlène Dorcena
naît à Haïti dans une famille de sept enfants.
Elle grandit dans un univers familial empreint de religion, de
tradition et de musique. Son grand-père l'initie très
tôt aux sons des instruments qu'il fabrique et aux rythmes
de la musique traditionnelle haïtienne. Ses surs la
stimulent à chanter, comme elles le gospel et le négro
spirituals. D'abord simple spectatrice, elle éprouve très
vite l'envie de chanter elle aussi. Remplie des émotions
qui se dégagent de ces chants, elle devient à son
tour choriste à l'église locale et membre de la
chorale de l'école où elle pratique un répertoire
de chansons françaises.
À la suite d'une tournée en Belgique et du coup
d'état en Haïti, en 1991, elle s'installe à
Bruxelles, décidée à se faire l'ambassadrice
de la cause haïtienne par le biais de la musique. Engagée
librement dans le changement des conditions de vie des femmes
et des enfants des rues en Haïti, elle collabore avec diverses
associations, anime des ateliers pour enfants et propose ses
spectacles dans plusieurs pays européens. Elle a présenté
avec succès un premier CD intitulé Mésy
où elle dévoile l'âme, les couleurs, les
rires et la poésie des gens de son île. »
10 euros.
DORGELÈS (Roland)
Saint-Magloire. Paris, Albin Michel, 1921. In-8° demi-chagrin
brun, dos à 5 nerfs légèrement passé,
couverture conservée, 379 p., (collection « Le
Roman Littéraire »), un des 500 exemplaires
numérotés sur vélin (n° 394).
35 euros (code
de commande : 18543).
DREYFUS
(Arthur) Histoire de ma sexualité. Roman. Paris, Gallimard, 2013. In-8°
collé, 361 p., exemplaire en parfait état.
En quatrième
de couverture :
Pour
les enfants, la sexualité est un grand livre invisible.
Chacun d'entre eux déchiffre cette part du monde en improvisant
son propre alphabet. Que devient cet alphabet ? Avant qu'il
ne soit trop tard, j'ai voulu raconter comment l'abstraction
du sexe, pourtant si concrète dans le corps et dans les
perceptions, s'est imposée à l'enfant que je fus.
Pendant plusieurs mois, j'ai compilé
des notes sur un carnet, concernant la sexualité en général,
son insatiable mystère, les souvenirs sexuels que j'ai
accumulés et fantasmes jusqu'au
début de l'adolescence.
À mesure qu'avançait mon exploration,
la parole des autres est devenue nécessaire. Celle des
amis, des anonymes, des personnages de fiction, des livres qui
me hantaient, des images qui me brûlaient.
J'ai voulu tout dire, pour qu'il ne reste que
les secrets.
10 euros (code
de commande : 23709).
DROUET
(Minou) Arbre,
mon ami. Poèmes et extraits de lettres. Paris, julliard, 1956. In-12 broché,
174 p., tirage courant de l'édition originale.
10
euros (code de commande : 73/65).
DROZ (Gustave).
Le cahier bleu de Mlle Cibot.
Paris, Hetzel,
1868.
[DROZ
(Gustave)]. NADAR (Félix Tournachon, dit) et DELORME (René)
Gustave Droz. Paris, Baschet, [1877]. In- f°, 4 p., trois
vignettes dans le texte et un fac-similé d'un manuscrit
de Gustave Droz, une planche hors texte, (collection « Galerie
Contemporaine Littéraire Artistique », 1re
série - n° 97), couverture un peu défraîchie
mais photographie en parfait état.
Le cliché du portrait de Gustave
Droz par Nadar a été imprimé en photoglyptie
(189 x 238 mm.) par Goupil et Cie et monté sur carton
légendé.
Le fac-similé est un extrait du manuscrit
de l'ouvrage de Gustave Droz publié en 1875, Les Étangs
(pp. 107 et 108 de l'édition originale, chez Hetzel).
Extrait du texte de René Delorme :
Aujourd'hui, pour connaître un homme,
il suffit de voir comment il a décoré son appartement,
quels meubles il a choisis pour familiers, quels objets il admet
dans l'intimité de son cabinet de travail. Les moindres
choses trahissent le caractère, les habitudes, les goûts
de leurs maîtres. Chez Gustave Droz, l'ameublement, le
bibelot, les uvres sculptées ou peintes, indiquent
un artiste épris du XVIIIe siècle. Sa bibliothèque,
en bois de rose, doit avoir été faite par un des
grands ébénistes qui inventèrent le Louis
XVI-Dauphine. Le bureau est du même style. Une belle vitrine,
encadrée dans des cannelures à cloisons métalliques,
solidement assise sur des sabots de bronze doré, laisse
voir une adorable collection de bijoux, de boucles, de bracelets,
de médailles, de coins, de portraits à la cire.
Ce trésor est composé uniquement de souvenirs laissés
par le grand-père de Gustave Droz.
45 euros (code
de commande : 31685).
DRUELLE (André)
Saga
II (Runes). Aigre, Le Lérot Rêveur, 1981.
In-8° broché, 132 p., (collection « Le Lérot
Rêveur », n° 31, juin 1981), tirage limité
à 350 exemplaires.
10 euros (code
de commande : 66/66).
DU
BOS (Charles)
DUCLOS Contes
de Charles Pinot Duclos de lAcadémie française. Avec une Notice bio-bibliographique
par Octave Uzanne. Paris, Quantin, 1880. Voir la page
Octave
Uzanne.
DUHAMEL
(Georges)
[DUMAS].
Alexandre Dumas père. Numéro spécial de
la revue Europe. Paris, février-mars 1970. In-8°
broché, 281 p., illustrations hors texte.
8
euros (code de commande : 51/61).
[DUMAS (Alexandre)]. BELLOUR
(Raymond)
Mademoiselle
Guillotine. Cagliostro,
Dumas, Oedipe et la Révolution française. Paris, La Différence, 1989.
In-8° broché, 260 p., (collection « Mobile Matière
»).
9 euros (code
de commande : LF/4070).
LAMAZE (Jean de)
Alexandre Dumas.
Paris, Pierre Cherron, 1972. In-8° sous reliure et jaquette
d'éditeur, 135 p., nombreuses illustrations en noir et
en couleurs, (collection « Les Géants »).
10 euros (code
de commande : 13624).
DUMAYET
(Pierre)
Narcisse. Le Rulx,
Talus d'Approche, 1986. Dessins de Françoise Dumayet.
In-8° broché, [46 p], exemplaire en bon état.
En quatrième
de couverture :
Je croyais
mener la barque, mais c'était moi, la barque. Comment
je m'en suis aperçu ? À la suite d'une méprise,
d'une erreur d'interprétation, d'un cauchemar inventé
de toutes pièces par mes soins. Un téléphone
décroché ou quelque chose comme ça. Et brusquement
la découverte : je ne suis pas celui que je croyais.
Et une fois la barque renversée, se sentir couler paraît
tout naturel. Quand on coule, on finit par toucher le fond. Et
alors ? Qu'est-ce qui joue le rôle du fond dans cette
histoire ? S'il vous plaît, laissons de côté
le fameux coup de talon. Non, le fond, le fin fond. Je crois
bien que c'est l'oubliette. Je veux dire l'envie d'oublier Gentille
oubliette, fringant fabliau. Nous repartons gaiement, je et moi,
réconciliés à demain.
8 euros (code de commande
: 31595).
DUNAN
(Renée) Le prix Lacombyne. Illustré par J. Oberlé.
Dixième édition. Paris, Mornay, 1924 (achevé
d'imprimer 30 juillet 1924). In-8° broché, X, 256
p., bel exemplaire.
Extrait de la préface
:
J'ai lu le Prix Lacombyne. Certes je
ne reprocherai point à l'auteur le subtil calembour de
son titre. Il rappelle les plus délicates épigrammes
de l'Anthologie grecque. Mais je dois avouer qu'un tel livre
met les nerfs à rude épreuve.
Non point que l'horreur sacrée décrite
pas le poète m'ait envahi à la lecture des aventures
de Paul Le Raive et de sa douce amante Dany Cysthe ; muse
nouvelle unissant la Science aux savoirs ménagers.
Non point encore que j'aie connu il
s'en faut peut-être de trop... la lourdeur du sommeil à
lire le Prix Lacombyne... [...]
Mais tant d'émois, et des plus redoutables ;
d'amours, et de toutes les amours ; d'argent et d'orgueils,
tant de secousses en l'âme des héros du Prix
Lacombyne ont retentit sur la mienne, et j'ai amèrement
regretté de n'avoir plus l'âge qui permet ces assauts,
tant et des plus doux assauts, contre toutes choses désirables,
et que je me sentais désirant encore malgré le
temps.
Ce livre, lecteur, mon ami, et vous lectrice,
pour qui le mot amie serait trop léger, ce livre est la
fleur parfumée et gracieuse, cueillie par la nymphe en
un pré.
Le charme en est grand, la langue est souple
comme le corps de ces danseuses qui émurent parfois le
doux Platon. Plenum rimrum sum pourrait-il dire. Et son
style harmonieux fait songer au reflet balancé du soleil
sur la mer.
Certes, c'est une uvre délicieuse
et qui renoue une magnifique tradition d'art, de satire, de grâce
et d'ironie. Tout, comme sur le front de la déesse, y
est serti dans l'or d'une forme pure.
Cela doit être dit.
Mademoiselle Renée Dunan, au milieu
de notre civilisation violente, hargneuse et dure, apporte le
souriant visage qui apaise les flots.
Ainsi, sous sa plume, les plus tragiques remous
de quelques groupes humains secoués par l'ambition, le
désir et l'orgueil, s'attestent burlesques et restent
vrais.
On y voit la fortune jouer avec le destin.
Et c'est bien là toute l'histoire des
hommes.
Table :
- Le Prix Lacombyne.
- Présentation
du Prix Lacombyne.
I. Réveils.
II. La Combyne.
III. Chez Siegrid Lumages.
IV. Les candidats.
V. Éditeurs.
VI. Jalousie.
VII. Apetyl Zinge, critique.
VIII. En allant chez Isyne
Thalassiou.
IX. Chez Isyne.
X. Le Comité se réunit.
XI. La folie Lacombyne.
XII. L'outsider.
XIII. Derniers efforts.
XIV. La combinaison Lacombyne.
- Le coq dû à Esculape.
I. Un début littéraire.
II. Nocturne.
III. Le voyageur perdu.
IV. La belle ivrogne.
V. La nuit est close.
18 euros (code
de commande : 30153).
[DUPLESSIS (Marie)]. LUCIEN-GRAUX
(Docteur) Les factures de la Dame aux Camélias.
S.l., 1934. In-4°
broché, 77 p., portrait en frontispice, (collection
« Pour les Amis du Docteur Lucien-Graux »,
n° 3), tirage limité à 250 exemplaires
numérotés (n° 42), envoi de l'auteur.
20 euros (code
de commande : 14539).
DURIEUX
(Gilles) Le
roman de Paris à travers les siècles et la littérature.
Paris, Albin Michel, 2000. In-8° collé, 362 p., exemplaire
en très bel état.
En quatrième
de couverture :
De
Paris s'éveille à Paris by night,
un voyage poétique et insolite au cur de la Ville-Lumière,
ses recoins et ses quartiers méconnus.
Boileau, Flaubert, Baudelaire, Maupassant,
Fargue, Cendrars, Aragon, Soupault, Prévert, Queneau et
tant d'autres grandes figures guident nos pas et nous font partager,
réunis par Gilles Durieux, leurs plus beaux écrits
sur cette ville tant aimée.
12 euros (code
de commande : 19827).
DUVEYRIER.
LAn Mil. Opéra-comique
en un acte.
Bruxelles, Lelong,
1837.
Contrefaçon
belge parue la même année que l'édition originale.
A - B - C
- D
E
F - G
- H - I
- J - K
- L - M
- N - O
- P - Q
- R - S
- T - U
- V - W
- X - Y
- Z
EGEN
(Jean) La bande à Charlie. Paris, Stock, 1976. In-8° collé,
341 p., couverture pâlie.
Note critique de Lucienne
Wullepit dans le n° 41 des Dossiers du Cacef (octobre
1976, pp. 15-16) :
En
un style frénétique, aux images parfois insultantes
mais toujours débordantes d'un humour corrosif, Jean Egen
nous force à partager (s'il en était encore besoin)
son admiration pour l'équipe de « Charlie ».
Si beaucoup d'adultes peu habitués à
douter d'eux-mêmes, de leur culture, de leur savoir et
de leurs convictions rejettent cette nouvelle forme de presse
et la redoutent, qu'ils sachent que « Charlie »
est scatologique parce qu'il se veut le miroir de notre société
qui s'enfle et qui étouffera sous ses déjections
si elle ne crève pas sous les bombes.
Contestataires permanents, « les
voyous de Charlie » attaquent Dieu, l'Église,
la France, l'armée, la magistrature... Ils sont les ennemis
de la propriété, de l'autorité, de la moralité,
de l'urbanité, de la virginité, de la fécondité...
Ils se moquent de la censure, de la culture, de la vouature,
de la conjoncture et de la pourriture des murs... Ils refusent
l'enfer capitaliste, mais ne croient ni au paradis soviétique,
ni au chinois, ni au chrétien, ni même au musulman...
Ils s'en prennent au monde politique, au monde des affaires,
au monde de la presse et même au « Monde »,
5, rue des Italiens.
En revanche, ils défendent les nègres,
les voyous, les grévistes, les déserteurs, les
drogués, les gauchistes, les putes, les filles mères,
les homosexuels... Ils prennent toujours le parti des licenciés,
des expulsés, des travailleurs immigrés.
« Charlie » veut guérir
de la bêtise et de la méchanceté car c'est
en prenant conscience de son ridicule que l'homme atteint la
grandeur. Par ses invectives, ses grossièretés
énormes, « Charlie » est un grand
éclat de rire démythificateur. Il est une interrogation
continue, un creuset d'idées où l'on retrouve pêle-mêle,
dans la satire et la dérision, l'athéisme militant
et naturel d'un Cavanna, le scepticisme et le cynisme d'un Fourier,
pionnier de l'écologie, l'indignation d'un Delfeil de
Ton, la lucidité dévastatrice d'un Professeur Choron,
l'anticonformisme d'une Isabelle, tout cela illustré par
les dessins ravageurs des Reiser, Gébé, Wolinski,
Willem...
« Charlie » est le reflet
d'une nouvelle culture, d'une nouvelle sensibilité et
il a une place importante dans le moule d'une nouvelle façon
d'appréhender la vie. Car « Charlie »
défend avant tout l'idée qu'il faut vivre, comme
le disait élégamment sa couverture du 20 mars 72 :
« C'est le printemps, bande de cons ! ».
20 euros (code
de commande : 24298).
EL MALEH (Edmond Amran)
Le retour d'Abou El Haki. Roman. S.l.,
La Pensée Sauvage, 1990. In-8° broché, 279
p.
8 euros (code
de commande : 7949).
ÉNARD
(Mathias) Zone. Roman. Arles, Actes Sud, 2008. In-8° collé,
516 p., (collection « Domaine Français »),
exemplaire à l'état de neuf.
En quatrième
de couverture :
« Par une nuit décisive,
un voyageur lourd de secrets prend le train de Milan pour Rome,
muni d'un précieux viatique qu'il doit vendre le lendemain
à un représentant du Vatican pour ensuite si
tout va bien changer de vie. Quinze années
d'activité comme agent de renseignements dans sa Zone
(d'abord l'Algérie puis, progressivement, tout le Proche-Orient)
ont livré à Francis Servain Mirkovic les noms et
la mémoire de tous les acteurs de l'ombre (agitateurs
et terroristes, marchands d'armes et trafiquants, commanditaires
ou intermédiaires, cerveaux et exécutants, criminels
de guerre en fuite... ). Mais lui-même a accompli sa part
de carnage lorsque la guerre en Croatie et en Bosnie l'a jeté
dans le cycle enivrant de la violence.
Trajet, réminiscences, aiguillages,
aller-retour dans les arcanes de la colère des dieux.
Zeus, Athéna aux yeux pers et Arès le furieux guident
les souvenirs du passager de la nuit. Le train démarre
et, avec lui, commence une immense phrase itérative, circulatoire
et archéologique, qui explore l'espace-temps pour exhumer
les tesselles de toutes les guerres méditerranéennes.
Car peu à peu prend forme une fresque homérique
oú se mêlent bourreaux et victimes, héros
et anonymes, peuples déportés ou génocidés,
mercenaires et témoins, peintres et littérateurs,
évangélistes et martyrs. Et aussi les parques de
sa vie intérieure : Intissar l'imaginaire, la paisible
Marianne, la trop perspicace Stéphanie, la silencieuse
Sashka...
S'il fallait d'une image représenter
la violence de tout un siècle, sans doute faudrait-il
choisir un convoi, un transport d'armes, de troupes, d'hommes
acheminés vers une uvre de mort. Cinquante ans après
La Modification de Michel Butor, le nouveau roman de Mathias
Énard compose un palimpseste ferroviaire en vingt-quatre
« chants » conduits d'un seul souffle et
magistralement orchestrés, comme une Iliade de
notre temps. »
13 euros (code
de commande : 13848).
 ERCKMANN-CHATRIAN
(Émile Erckmann et Alexandre Chatrian) Maître
Daniel Rock. Avec
douze gravures imprimées en couleurs de Georges Villa.
Paris, Éditions du Sagittaire, 1931. In-8° demi-chagrin
tabac, dos à 5 nerfs insolé portant à la
queue les initiales « G. F. », couverture
rempliée conservée, 237 p., illustrations
hors texte, exemplaire numéroté sur vélin
Aussedat, (collection « Byblis »).
Extrait de l'article
de Henri Hatzfeld :
Maître
Daniel Rock [est] une nouvelle des débuts (1860) qui
raconte la résistance du vieux forgeron d'un village des
Vosges à la construction de la ligne de chemin de fer
Paris-Strasbourg. Ce n'est pas l'un des meilleurs récits
d'Erckmann-Chatrian. Le ton n'est jamais trouvé :
on hésite entre le romantisme fantastique des premiers
contes (Hugues le loup) et le réalisme satirique.
Mais ces dissonances, cette ambiguïté de l'écriture
sont significatives d'une ambiguïté plus profonde,
d'une insurmontable hésitation de nos auteurs. Entre Daniel
Rock, symbole du monde médiéval destiné
à disparaître et les ingénieurs du chemin
de fer qui introduisent simultanément le progrès
et la corruption morale dans les vieux terroirs jusqu'ici isolés,
Erckmann ne choisit pas. Il incline au cours de l'uvre
pour l'un et pour les autres selon les fluctuations d'un style
et d'une pensée qui ne s'affermissent jamais. Certes les
derniers mots appartiennent à l'ingénieur, c'est-à-dire
au progrès : « Lorsqu'on se demandera
plus tard ce que faisaient les hommes de sentiment à l'époque
de ces grandes découvertes, de ces travaux gigantesques
et qu'on apprendra qu'ils prêchaient le Moyen Âge,
les vieilles doctrines et les vieux principes, je me persuade
qu'on ne leur attribuera pas le plus beau rôle de notre
histoire et même je crains que les esprits malveillants
ne les taxent d'avoir été les frelons de la ruche. »
Mais ces ultimes réflexions ne sauvent pas MM. les ingénieurs
et leurs « petites dames » non plus que
ce maire imbécile qui ne fait l'éloge du progrès
que pour plaire à M. le Sous-Préfet de Sarrebourg.
Maître Daniel Rock, Don Quichotte de l'artisanat,
a bien autrement de caractère. En fait, si Erckmann ne
se range ni d'un côté ni de l'autre, c'est que son
monde à lui se situe précisément ailleurs,
ou si l'on vent entre le Moyen Âge et la Civilisation industrielle.
C'est le monde sur lequel se greffent en quelque sorte la Révolution
et l'Empire, le monde de la fin du XVIIIe siècle et du
début du XIXe siècle loin des villes. C'est
le siècle de Jean-Jacques : la classe ouvrière
n'y a pas encore de place. Les républicains Erckmann et
Chatrian se diront assez facilement socialistes en 1848. Mais
ils condamneront les « communistes » de
cette époque comme les communards de 1871. Hommes de progrès,
nos auteurs ont déjà pris du retard.
Bibliographie :
- Hatzfeld (Henri), Erckmann-Chatrian
et la culture populaire, dans Esprit, n° 320,
pp. 324-325.
35 euros (code
de commande : 31724).
[ÉROTISME].
Le Magasin érotique. N° 1. Nyons, Presses de Baronnies, 1993.
In-8° broché sous couverture rempliée, 80 p.,
illustrations, exemplaire en bel état.
Sommaire :
- Thérèse
philosophe (extrait), par le Marquis d'Argens.
- Gamiani, par Alfred de Musset.
- Miss Mary (extrait), par Tap-Tap.
- Histoire de Jeanne, anonyme.
- Dialogues de courtisanes, par
Pierre Louÿs.
- Hic-et-Haec (extrait), par le
Comte de Mirabeau.
8 euros (code
de commande : 27284).
A - B - C
- D - E
F
G - H
- I - J
- K - L
- M - N
- O - P
- Q - R
- S - T
- U - V
- W - X
- Y - Z
FAIZANT
(Jacques) Au lapin d'Austerlitz. Paris, Calmann
Lévy, 1962. In-12 broché, 221 p.
13 euros (code
de commande : LF/5744).
FARRERE
(Claude) Les petites
alliées. Illustrations de W. A. Lambrecht.
Paris, Flammarion, s.d. In-12 demi-percaline bleue à coins,
283 p.
10
euros (code de commande : 64/68).
FARRERE (Claude)
Thomas l'Agnelet. Illustré par Pierre Noël.
Paris, Mornay, 1928. Voir la page des Éditions
Mornay.
FAUCON (Bernard) Été
2550. Arles, Actes
Sud, 2009. In-4° sous cartonnage illustré d'éditeur,
[116] p., nombreuses illustrations en couleurs, exemplaire
en parfait état.
En quatrième
de couverture :
« Le
12 septembre 2000, j'ai cinquante ans, on bavarde sous un tilleul,
les bruits extérieurs sont très puissants, insectes,
vent... couvrent presque notre conversation anodine sur la température
ou le menu du soir... »
C'est ainsi que dans les années 1980
je me représentais l'irreprésentable : l'an
2000, avoir cinquante ans. Ce qui est troublant quand on se projette
dans le grand inconnu de l'avenir, c'est la fatale permanence
des sensations et des choses, car tout sera un peu pareil tant
qu'il y aura du Monde.
L'été 2550 à Champassak,
c'était l'été 2007 à Santiago de
Cuba, en comptant les cinq cent quarante-trois années
d'avance du calendrier bouddhiste.
Brandir les chiffres d'années et de
siècles qu'on ne connaîtra pas, c'est un peu hypothéquer
l'avenir, apaiser la douloureuse pensée de tout ce temps
où l'on ne sera plus !
15 euros (code
de commande : 22058).
FAYARD (Jean) Journal
d'un colonel. Avec
un portrait de l'auteur dessiné par Sem et gravé
sur bois par G. Aubert. Paris, Éditions de la Nouvelle
Revue Française, 1925. In-12 broché, 80 p., (collection
« Une uvre, un Portrait »), exemplaire numéroté
sur vélin.
15 euros (code
de commande : LF/3407).
FAYE
(Jean-Pierre)
La grande
Nap. Roman. Paris, Balland, 1992. In-8° broché,
429 p.
15
euros (code de commande : 54/61).
FAYE
(Jean-Pierre) et BOYER (Philippe) Commencement d'une
figure en mouvement. Paris,
Stock, 1980. In-8° collé, 323 p., (collection
« Les Grands auteurs »), exemplaire en
bel état.
En quatrième
de couverture :
À
la pointe de la littérature la plus neuve et la plus éclairante
de ce temps, l'uvre de Jean-Pierre Paye occupe une place
singulière. Un lieu décisif, à l'écart
du tapage public de certains groupes et individus d'« avant-garde »
dont on ne compte plus les vestes retournées. Il y a,
d'une part, le poète, le romancier, le dramaturge, l'analyste
des littératures, le scrutateur de l'inconscient des langues
politiques ; de l'autre, le rassembleur du mouvement Change,
essentiel pour notre modernité, qui a introduit en France
ce qu'on a pu nommer le transformatisme, ou mouvement
des formes.
Dans ce long dialogue, cette parole tressée
en compagnie de Philipe Boyer, les multiples versants de cette
uvre et de cette action se trouvent éclairés
au feu d'une acuité, d'une richesse et d'une générosité
constantes. Des aciéries et des bibliothèques d'Amérique
du Nord où Jean-Pierre Faye se rend pour tenter de déchiffrer
la Grande dépression à la Tour d'Holderlin en Allemagne,
où il analyse la genèse des langages totalitaires
et témoignera au procès Russell, en passant par
les drapeaux rouges de mai 68 succédant à ceux
de Leningrad quittée la veille, la Tchécoslovaquie
de cette même année, le Portugal de la Révolution
des illets, c'est tout un parcours d'investigation et d'intervention
qui se dessine ici.
C'est aussi tout un pan de la vie littéraire
française, dont la trame apparaît, satiriquement
souvent, de la naissance de Tel Quel avec ses petites
querelles, aux « nouveaux philosophes »
non moins férocement épingles. C'est, surtout,
la formation du collectif Change, mouvement et revue,
ce « cercle dans lequel narrateurs, porteurs de la
langue poétique, théoriciens du langage, allaient
se rencontrer librement », et qui devient réseau
international, multilingue. C'est, enfin, une double aventure,
individuelle et commune : celle de « la narration
comme oubliée, l'Histoire, de la philosophie, comme le
refoulé de la pensée » enjeu
déterminant aujourd'hui.
10 euros (code
de commande : 28617).
FÉNELON
FERNANDEZ (Dominique) Mère Méditerranée.
Paris, Grasset, 1969. In-8° sous reliure et jaquette d'éditeur,
268 p., une illustration en frontispice.
10 euros (code
de commande : 40/69).
FERRY (Alain) La
mer des mamelles. Roman
d'amour ès lettres avec des post-scriptum. Paris, Seuil, 1995. In-8° broché,
594 p., (collection "Fiction & Cie"), exemplaire
à l'état de neuf.
12 euros (code
de commande : 7439).
Les
Feuillets roses - L'effeuillée rose. Revue de littérature érotique. N° 11 - Janvier 1994. Étoile, Gauvin, 1994. In-8°
broché, 63 p., quelques illustrations, exemplaire
en bel état.
Sommaire :
- Histoire
de Joëlle (feuilleton inédit, 3e épisode),
par Charles Bösersach.
- La vitre sale (inédit),
par Rémi Chauvirey.
- L'initiation du Roi (inédit),
par Jean-Luc Coudray.
- Nuits de Chine (inédit),
par Olivier Delau.
- Pinailleuse (inédit),
par Marie-Sophie Mysseri.
- Frère Silvain (inédit),
par Pierre Fontaine.
- Remontrances, par Pierre Louÿs.
- Sonnet, par François
de Malherbe.
- La dictée (inédit),
par Lorenzo Soccavo.
- Mlle Martin (inédit),
par Claude Thomas.
- Le petit chaperon rouge, dessins
de Henri Bruner.
- Sur la table de nuit de l'Effeuillée
Rose. Rubrique littéraire dirigée par Michel
Garcin.
8 euros (code
de commande : 23022).
[FLAUBERT
(Gustave)]. ROBERT (Marthe) En haine du roman. Étude sur Flaubert. Paris, Balland, 1982. In-8°
broché, 152 p.
En quatrième
de couverture :
Dans
une lettre à Maxime Ducamp, Flaubert déclare « Je
hais la vie ». Or le roman n'est-il pas le genre littéraire
le plus représentatif de la vie, le plus compromis avec
sa « trivialité » ?
Marthe Robert analyse le « roman
familial » de Flaubert, tel qu'on peut le reconstituer
à partir des textes d'enfance et de jeunesse du romancier.
Entre l'écrivain en herbe, et le maître en pleine
possession de ses moyens, cette analyse textuelle minutieuse
révèle une étonnante continuité.
Intérieurement Flaubert est resté toute sa vie
un enfant ; toute sa vie il a été paralysé,
partagé entre un Bâtard, qui rêve de la conquête
des femmes et de toutes les sortes de pouvoirs, et l'Enfant trouvé,
qui boude la vie, les femmes, la sexualité. Heureusement
ces frères ennemis se réconcilient dans leur amour
commun de l'art, et ils travaillent ensemble, assurant à
tout instant un labeur acharné, à l'uvre
romanesque qui, dans notre littérature, demeure jusqu'à
présent inégalée.
10 euros (code
de commande : 18767).
FOUGÈRE (Jean)
Les passagers. Paris,
Gallimard, 1975. In-8° broché, 569 p.
8
euros (code de commande : 68/60).
FOUREST
(Georges) La négresse blonde. Préface de Willy. Nouvelle
édition augmentée d'une apologie par lui-même.
Paris, Corti, 1946. In-8° broché, 110 p., un
portrait en frontispice, couverture défraîchie.
Table :
- Préface.
- La négresse blonde.
- Renoncement
- Six pseudo-sonnets truculents et allégoriques.
- La singesse.
- Apologie pour Georges Fourest.
- Petites élégies falotes.
- En passant sur le quai.
- Épitre falote et balnéaire
à Joseph Savary.
- Carnaval de chefs-d'uvre.
- Ballade pour faire connaître mes
occupations ordinaires.
- Ballade en l'honneur des poètes
falots.
- Épitre falote et testamentaire
pour régler l'ordre et la marche de mes funérailles.
8 euros (code
de commande : 26014).
FRANCE (Anatole)
 FRANCK
(Dan) Tabac. Récit.
Paris, seuil, 1995. In-8° broché sous couverture à
rabats, 120 p., exemplaire dédicacé par l'auteur.
En quatrième
de couverture :
Si
« je » est un autre, il pourrait bien s'appeler
Tabac. Son parfum est le vôtre, sa saveur est en vous,
il accompagne le moindre de vos gestes et c'est à travers
sa fumée qu'à l'heure des bilans et des évocations
défile toute une vie : grand-mère et Disque Bleu
filtre, Lucky et premières caresses, Boyard et mai 68,
l'écriture, la pipe et les amis, morts d'avoir trop fumé.
Jusqu'au jour où la raison décide
de l'emporter sur la déraison, et « je »
d'éliminer l'autre. Stratagèmes, subterfuges, mensonges,
ruses, c'est peine perdue : le tabac ne peut se passer de
vous, ni vous de lui.
Tendre, drôle, émouvant, plein
de verve et de vie, ce récit est un miroir qui renvoie
un sourire complice à tous ceux qui, un jour, ont décidé
de commencer ou de s'arrêter de fumer.
10 euros (code
de commande : 29395).
FRÉMON
(Jean) Le jardin botanique. Roman. Paris, P.O.L., 1988. In-8° broché,
274 p., envoi de l'auteur, dos ridé, couverture un
peu défraîchie, on joint une lettre autographe de
l'auteur.
En quatrième
de couverture :
Dans
le jardin botanique, une sorte de réserve naturelle dont
la chronique est tenue par un conservateur en chef érudit,
méticuleux et passagèrement obsessionnel, se côtoient
les derniers spécimens de quelques espèces en voie
de disparition, faune et flore, dûment étiquetées,
et tout un petit monde, non moins étrange et menacé
d'extinction : Sam, gardien de la ménagerie, un laconique
bourru qui cultive le sarcasme, Gertrude, espiègle enjôleuse
à la langue pointue, un peintre animalier en quête
de modèles, une grappe de chercheurs excentriques :
Soskine, fanatique du mimétisme, Dawkins, apôtre
de la théorie des gènes égoïstes. Roman,
géomètre des migrations, et leurs amis, un musicologue
distingué aux manières fanées, un auteur
dramatique qui aime prendre les gens au mot...
Et puis, aux deux pôles de ce champ magnétique
où tous s'agitent en pure perte, Clémence et Karl,
comme deux planètes contraires, tenant l'ensemble sous
leur influence.
15 euros (code
de commande : 28566).
FRÉMON (Jean)
et NOËL (Bernard) Le double jeu du tu. Montpellier, Fata Morgana, 1977. In-8° broché,
117 p., (collection « Le Grand Pal », n° 5),
exemplaire non coupé.
15 euros (code
de commande : LF/2542).
FROISSART
FROMAGET Contes
de Fromaget.
Le cousin de Mahomet.
Avec une Notice bio-bibliographique par Octave Uzanne.
Paris, Quantin, 1882. Voir la page Octave Uzanne.
FURETIÈRE
Le roman bourgeois,
ouvrage comique. Suivi de Satyres et de Nouvelle
allégorique. Texte établi, présenté
et annoté par Georges Mongrédien. Paris,
Le Club du Meilleur Livre, s.d. In-8° sous reliure et Rhodoïd
d'éditeur (maquette de Massin), XXIX + 320 p.,
une planche dépliante hors texte, (collection «
Classiques »), exemplaire numéroté, dos légèrement
passé.
10
euros (code de commande
: 7992).
FURRYA
(Sophia, pseudonyme supposé de G. Donville ?) Les geôles de dentelles.
Illustré de 16 hors-texte de Jim Black
(pseudonyme de Luc Lafnet). Paris, [Jean Fort], 1933.
In-8°, broché, 211 p, couverture illustrée,
exemplaire bien complet de toutes les illustrations hors texte,
(collection des « Orties Blanches »), rousseurs,
peu courante édition originale.
C'est
à partir de 1907 que Jean Fort (le neveu du libraire Pierre
Fort) se lança dans l'édition clandestine avant
de se spécialiser dans l'édition d'ouvrages sado-masochistes
dans la collection des Orties Blanches.
Daniel Bécourt nous apprend que cet
ouvrage fut condamné par le tribunal correctionnel de
la Seine 10e chambre 17 avril 1950, puis par la cour d'appel
de Paris 10e chambre le 20 juin 1951 ; condamné par le
tribunal correctionnel de la Seine 10e chambre le 8 mai 1950,
puis par la cour d'appel de Paris 10e chambre le 27 octobre 1953
; condamné par le tribunal correctionnel de la Seine 10e
chambre le 25 novembre 1953 puis par la cour d'appel de Paris
10e chambre le 9 juin 1954.
Les Éditions de lÉden le republièrent
en 1958, sous le titre Mémoires d'une dominatrice,
sous les pseudonymes de Liane Lauré et Jean Claqueret.
Bibliographie :
- Kearney (Patrick J.), A Listing of
Additions to the Private Case Erotica Collection of the British
Library, n° 25.
- Kearney (Patrick J.), Notes Towards
a Bibliography of the Publications of Les Orties Blanches,
n° 41 (ressource en ligne).
- Bécourt (Daniel), Livres condamnés
- Livres interdits. Outrages aux bonnes murs., n° 37.
- Dutel (Jean-Pierre), Bibliographie
des ouvrages érotiques publiés clandestinement
en français entre 1880 et 1920, p. 20.
80 euros (code
de commande : 31219).
A - B - C
- D - E
- F
G
H - I
- J - K
- L - M
- N - O
- P - Q
- R - S
- T - U
- V - W
- X - Y
- Z
GABILY
(Didier-Georges) À tout va (Journal, novembre 1993 - août
1996). Avant-propos
de Bertrand Py. Arles, Actes Sud, 2002. In-8° broché,
188 p., exemplaire en très bel état.
En quatrième
de couverture :
De
tous les textes qu'aura « inachevés »
la disparition soudaine de Didier-Georges Gabily (1996), À
tout va est certainement celui qui mérite de paraître
en premier. D'abord parce que sa forme le journal
induit et en quelque sorte assume par avance ce même principe
d'inachèvement auquel doit hélas s'affronter
toute publication posthume. Ensuite parce que sa qualité,
son exigence d'écriture semblent témoigner d'une
intention, chez l'auteur, de l'amener à la publication.
Enfin parce que son contenu le place à la croisée
des chemins on pourrait dire : professionnels,
esthétiques, familiaux, politiques à
travers lesquels Gabily cherchait et dispensait une lumière
nourrie de révolte, de véhémence, de passion
et d'incertitude.
Écrivain, auteur dramatique, metteur
en scène, directeur du groupe T'chan 'G, Didier-Georges
Gabily a été l'une des figures emblématiques
du théâtre de bande, ces groupes de francs-tireurs
qui opposent à la faiblesse de leurs moyens les armes
de la création contemporaine et collective. Il avait fondé
un centre de recherche et de formation pour l'acteur contemporain
qui proposait à de jeunes acteurs une pratique d'atelier.
10 euros (code
de commande : 23646).
GARY
(Romain)
GATTI
(Armand) La parole errante. Préambule par Michel Séonnet.
Lagrasse, Verdier, 1999. In-8° sous reliure souple d'éditeur,
1757 p., exemplaire en parfait état.
Table des matières
:
- Préambule.
Nous en marche vers l'univers, par Michel Séonnet.
- Notule adventice avec mode d'emploi
et de contre-emploi.
- Bas-relief pour un décapité.
- Deux tibias humains plantés sur
la plaine que domine le niveau de la mer.
- Les pages.
- Les chapitres.
- Plainte du manuscrit à l'encontre
de l'auteur.
- Interface.
- Les possibilités du livre à
venir.
- URSS, pays qui n'existe pas.
- Trois samizdatsà la recherche
du mot baleine.
- Cuba (par nous).
- Les feuilles et la veillée funèbre.
- Berlin.
- Montbéliard.
- Le 4e trajet ou la traversée
des Pyrénées.
- Saint-Nazaire et le langage de la mer.
- Dialogues sous la tempête, éclatés
et à reconstruire à l'infini, jusqu'à l'internationale
parabole d'une scission continuelle entre paroles et idées.
- La route d'Irlande.
- De nouveau le trajet des matricules,
ou la tentative d'écrire le livre par Paul Engoulevent
II.
- Ce n'était qu'un jeu de mots
ou l'histoire de Chicago.
- La piste nord-américaine.
- Le livre d'Auguste, selon les mots des
matricules.
- Au pays du milieu.
- Sans-titre (le livre des probables avortés).
- Les chats de Schrödinger.
- Le livre des oiseaux.
- Léonard de Vinci plébiscité
auteur du roman des mots qui se racontent par les mots eux-mêmes.
- Épilogue.
28 euros (code
de commande : 28318).
Prix neuf : 42,60
GAUTIER
(Théophile)
GENET
(Jean) L'Ennemi déclaré. Textes et entretiens. Édition
établie et annotée par Albert Dichy. Paris,
Gallimard, 1991. In-8° collé, 425 p., illustrations
hors texte, (collection « uvres Complètes »,
n° VI), exemplaire en bel état.
En quatrième
de couverture :
Articles,
entretiens, déclarations, préfaces, manifestes
ou discours, les textes des interventions de Genêt, ici
rassemblés, témoignent d'un paradoxe : celui
qui fut l'écrivain le plus solitaire, le plus retranché
de son temps fut aussi, durant les vingt dernières années
de sa vie, l'un des plus présents sur la scène
publique. De Chartres à Chicago, de la Goutte-d'Or au
camp de Chatila, des rives du Jourdain aux ghettos noirs d'Amérique,
ce livre retrace l'aventure littéraire et politique, menée
aux frontières de l'Occident, aux côtés des
exclus du monde et des peuples en révolte, par un poète
qui n'a jamais revendiqué d'autre titre que celui de vagabond.
15 euros (code
de commande : 28308).
GENET (Jean) Journal
du voleur. Paris,
Gallimard, 1949. 6e édition. In-8° broché,
286 p., exemplaire non coupé, quelques rousseurs
à la couverture.
12 euros (code
de commande : 13900).
GENET (Jean) Journal du voleur. 6e édition.
Paris, Gallimard, 1949. In-12 broché, 286 p., rousseurs
au dos.
10
euros (code de commande : 7711).
GENGENBACH (E. de) Adieu
à Satan. S.l.,
L'Écran du Monde, 1952. In-8° broché, 189 p.,
illustrations in et hors texte (« collages et découpages
par l'auteur ainsi qu'un planche en frontispice, montée
sur un fond dessiné par Alexis Keunen »), jaquette,
exemplaire non coupé et à l'état de neuf.
Sur la jaquette :
« Gengenbach, l'ex-séminariste devenu surréaliste,
baptisé tantôt « Pape du Satanisme »,
tantôt « Judas, vampire surréaliste »,
et dont l'existence est auréolée d'une légende
infernale, a suffisamment accumulé de scandales et de
sacrilèges pour qu'il ne soit pas nécessaire de
présenter aux lecteurs ce « pirate mystique ».
Dans « Adieu à Satan », Gengenbach
fixe les étapes psychologiques les plus importantes de
l'itinéraire spirituel tourmenté qu'il a suivi.
Sa « Lettre ouverte à André Breton »,
chef du mouvement surréaliste dont Gengenbach fut, comme
l'écrit Maurice Nadeau dans son « Histoire du Surréalisme
», le « personnage le plus pittoresque et le plus
troublant », constitue une courageuse prise de position.
Officiellement, Gengenbach essaie de se réconcilier avec
l'Église Romaine, par la voie du mysticisme Marial. Mais
on devine que cet homme étrange reste le centre d'un mystérieux
combat. Indéchiffrable, imprévisible, toujours
entre les deux eaux de la sincérité et du repentir,
et de la plus infernale tentation, Gengenbach est «entre
Dieu et Satan », ou plus exactement, « entre Marie,
Mère de Dieu et Satan », mais son âme a choisi.
»
50 euros (code
de commande : 9034).
GENEVOIX
(Maurice)
Fatou Cissé.
Roman, (10 e mille). Paris, Flammarion, 1954. In-12 broché,
236 p.
7,50 euros (code
de commande : 6824).
GENEVOIX
(Maurice) Raboliot. Paris, Grasset,
1925. In-12 demi-chagrin brun à coins, 349 p., couverture
conservée (avec le bois gravé par Deslignières),
tête dorée, dos passé orné de filets
et fleuron dorés.
15
euros (code de commande : 68/68).
GHEERBRANT
(Alain)
L'or ou
l'assassinat du rêve. Préface d'Ariel
Kyrou. Arles, Actes Sud, 1992. In-8 étroit broché,
121 p.
7
euros (code de commande 78/57).
GIBEAU
(Yves)
GIDE (André)

GILLOIRE (Pierre)
Montagne vagabonde. Monaco,
Éditions du Rocher, 2000. In-12 broché, 137 p.
En quatrième
de couverture :
« Partir à l'aube dans l'alpage, découvrir
les campanules de juillet et l'herbe folle d'un village abandonné,
marcher à l'estime entre neige et rocher, passer la nuit
en refuge ou bivouaquer près des chamois, goûter
l'air léger de l'altitude... Autant de moments rares que
l'auteur de ces pages nous invite a partager, en même temps
qu'il s'interroge sur l'étonnante ambiguïté
d'un univers fascinant et redoutable. Une démarche d'inspiration
vagabonde. Un regard jamais lassé, souvent ébloui
sur le monde de la montagne. »
7 euros (code
de commande : 8667).
GIONO (Jean)
GIRAUDOUX (Jean)
GIROUD (Françoise)
La Nouvelle vague. Portraits de la jeunesse. Paris, Gallimard, 1958. In-8°
broché, 344 p., (collection « LAir du Temps
»).
10 euros (code
de commande : LF/3746).
GODARD D'AUCOUR
Contes de Godard dAucour fermier général. Mémoires turcs. Avec une Notice bio-bibliographique
par Octave Uzanne. Paris, Quantin, 1883. Voir la page
Octave
Uzanne.
GODBOUT
(Jacques) Le temps des Galarneau. Roman. Paris, Seuil, 1993. In-8°
broché, 185 p., (collection « Fiction & Cie
»).
6 euros (code
de commande : 8289).
GONCOURT (Edmond et Jules
de) Madame Gervaisais. Voir éditions
du XIXème siècle
GOURMONT (Remy de)
Le Latin Mystique. Les poètes de l'antiphonaire et la symbolique
au Moyen Âge.
Préface inédite de l'auteur. Frontispice de Maurice
Denis. Ornements de Roger Deverin. Paris, Crès,
1922. In-8° broché, [2 bl.], [1 (titre en rouge et
noir)], [1 bl.], XI, [1 bl.], [1 (avertissement)], [1 bl.], 423,
[1 bl.], [1 (colophon)], [3 bl.] p., ex-dono, rousseurs, manques
au dos et à la couverture, papier jauni.
25 euros (code
de commande : 13160).
GOURMONT (Rémy de)
Lettres à Sixtine. Bois de Paul Baudier. Paris, André
Plicque & Cie, 1927. In-8° broché, 219 p., tirage
limité à 750 exemplaires, celui-ci est l'un des
700 numérotés sur vélin blanc de Rives (n°
195), rousseurs.
40 euros (code
de commande : 11304).
[GRACQ
(Julien)]. BORGAL (Clément) Julien Gracq. L'écrivain et les sortilèges. Paris, Presses Universitaires de
France, 1993. In-8° broché sous couverture rempliée,
235 p., (collection « Écrivains »),
exemplaire en très bel état.
En quatrième
de couverture :
Une
analyse rarement tentée jusqu'ici
du vocabulaire employé par Julien Gracq montre qu'il fait
infiniment plus que jouer comme un enfant avec les sortilèges.
Promeneur infatigable sur le « grand chemin »
de la vie, il ne cesse de les enregistrer, de mesurer l'impact
de chacun d'entre eux, grâce à l'extraordinaire
finesse de sa sensibilité, et à l'art de sorcellerie
dont les mots mêmes qu'il utilise sont les instruments.
Car les sortilèges existent à
l'état pur, ayant l'air de correspondre tantôt à
une magie blanche, tantôt à une magie noire. Ils
existent dans la nature sauvage, dans la nature habitée,
dans la nature féminine, dans l'au-delà mystérieux
avec lequel essaient de nous faire communiquer les religions,
dans le verbe des écrivains. Ils existent, comme existait
le Graal ; et cette existence seule est une invitation permanente
à la « quête ». Le dernier
mot de la culture de celle de Gracq, en tout cas
ne serait-il pas la hantise de la primitivité ?...
13 euros (code
de commande : 28127).
GRAF DE LA SALLE
La Négresse lune. Croyance recueillie au Maroc et en Tunisie par M.
Graf de la Salle. Images
de Francis Bernard interprétées par le Théâtre
Typographique. [Courbevoie], Théâtre Typographique,
1986. In-folio (305 x 410 mm.) sous un emboîtage de carton
et plexi conçu par Ng. B. Ahn, [24] p., tirage
limité à 150 exemplaires numérotés
(n° 71), exemplaire à l'état de neuf.
Colophon :
« Ce mythe lunaire du Maroc et de
la Tunisie (en exergue, un extrait de Grande fuite de neige
de Michel Leiris : Fata Morgana, 1982) a été
composé en europe maigre et achevé d'imprimer,
pour les images et pour les mots, sur les presses du Théâtre
Typographique en août 1986. »
200 euros (code
de commande : 24649).
GRAMONT
(Elisabeth de)
Mémoires
de la tour Eifel. Paris, Grasset, 1937, (4 e édition).
In-8° broché, 250 p., exemplaire non coupé.
9 euros (code
de commande : 6827).
GREEN (Julien)
GREGH
(Fernand)
L'Age
de fer.
(Souvenirs 1925-1955). Paris, Grasset, 1956. (Mention
de 7e édition). In-12 broché, 293 p.
13 euros (code de commande
: LF/6048).
[GRISELDIS].
L'histoire de Griseldis miroir des dames mariées. Adaptation par Robert Guiette.
Liège, Les Lettres Belges, 1961. In-8° broché,
75 p., exemplaire numéroté sur vélin
d'Arches (n° 462), en bel état.
Introduction :
Aux dernières pages de son Décaméron,
Boccace rapporte une histoire édifiante dont la tradition
orale lui avait, dit-on, fourni la donnée : c'est l'histoire
de Griselda. Grâce à ce récit, la dernière
veille de la dernière journée est plongée
dans une atmosphère de pureté un peu sévère
à laquelle l'auditoire florentin n'était guère
préparé par les contes précédents.
Après tant d'aventures de femmes galantes et rusées,
la vie exemplaire de cette héroïne de la soumission
conjugale devait faire grande impression. Elle surprend encore
le lecteur moderne par quelque chose d'irréel qui illumine
le pathétique le plus humain. Pétrarque, déjà
vieux, écrit à son ami Boccace sa joie d'avoir
rencontré cette nouvelle si dissemblable de celles qui
la précèdent. Il la transpose dans son joli latin
pour qu'elle puisse, dit-il, « être savourée
» par ceux qui n'entendent point le florentin.
Récrite par Pétrarque et encadrée
de considérations morales, la légende eut un grand
et durable succès. Les traducteurs et les conteurs la
reprennent, chacun dans son idiome. On la retrouve partout et
à tous les âges. Les versions en sont si nombreuses
que des érudits modernes lui ont consacré de gros
et savants ouvrages. À côté de plusieurs
anonymes et de maint écrivain oublié, nous relevons
les noms de Chaucer, de Hans Sachs, de Lope de Vega, de Perrault,
de Goldoni, de Gerhart Hauptmann et de bien d'autres. L'héroïne
s'appelle tour à tour Griselda, Griseldis, Griselidis,
etc. Sa douceur, sa soumission, sa vertu, sa patience sans défaut,
sa fraîcheur et sa grâce séduisent les lettrés
dans leur bibliothèque comme les auditeurs de complaintes
aux carrefours, les humbles liseurs de livrets populaires comme
le public sceptique des théâtres.
Nous ne suivrons pas les érudits dans
leurs recherches. Ce n'est pas ici le lieu de reconstituer, comme
ils firent, la filiation des versions. Qu'il nous suffise de
savoir que, vers 1395, un poète français dont nous
ignorons jusqu'au nom, reconnut la beauté de cette histoire,
s'appliqua, très humblement, à « la mettre
en vers et par personnages » et, sans doute, la fit représenter.
C'est son uvre que nous avons reprise
à notre tour. Nous suivons le texte de fort près,
nous appliquant à lui conserver sa saveur archaïque
en même temps que sa simplicité un peu grise. Afin
de pouvoir maintenir des vers entiers, nous avons conservé
à l'héroïne son nom harmonieux de Griseldis,
bien qu'elle soit plus populaire en France aujourd'hui sous celui
de Grisélidis.
Mais si fidèle que nous soyons, nous
avons dû songer à la représentation : l'adaptation
de ce texte sans éclat nous a été demandée
pour des spectacles en plein air, dans un cloître de la
côte flamande. Le metteur en scène nous a imposé
plus d'une modification au texte. Il faut nous en expliquer ici.
Les arcades du petit cloître dominicain
devaient constituer le cadre et créer un décor
de recueillement sous le grand ciel de Flandre. Une leçon
de morale y pouvait fleurir, comme à l'exemple développé
par un ancien sermonnaire : l'histoire de Griseldis, la marquise
de Saluce, et de sa merveilleuse constance.
C'est un redoutable honneur que de faire revivre
ce « miroir des dames mariées » à l'endroit
même où, les dimanches d'été, de pieux
moines célèbrent l'office divin. Les scènes
violentes d'un drame réaliste y sembleraient étrangement
déplacées. Les gaietés de la comédie
y feraient scandale. Mais il n'en va pas de même d'une
histoire qui, sans appartenir au répertoire des contes
dévots, est de nature à faire réfléchir
ceux qui vivent au siècle. Et n'est-ce point un bon enseignement
que celui qui conseille à l'épouse la patience
?
Les cloches qui sonnent l'heure, les oiseaux
dans les arbres que le feu des projecteurs réveilleront
un instant comme la brise fait frémir les feuilles, ajouteront
leur poésie au jeu des personnages. Le bruit de la mer,
dans le lointain, rappellera l'existence du vaste monde où
la vertu a tant d'occasions de s'exercer. Les antiques paroles,
dans leur simplicité, sonneront dans les diverses mansions
de la scène, émues, réelles et pourtant
mystérieuses.
Il fallut retrancher quelques longueurs et
quelques redites. Les raccords sont fournis par quelques mots
traduits de Chaucer et de quelque autre vieux narrateur, ou par
le couplet d'une chanson de Guillaume de Mâchant. Par la
porte entrebâillée de l'église, les orgues
murmurent quelques thèmes du même musicien. Et pour
que l'impression soit plus pure, plus unie et plus dépouillée,
on a supprimé les scènes de bergerie qui, dans
l'ancien drame, venaient ponctuer l'aventure de la patiente Griseldis.
Ainsi le drame a toute sa sobre unité. Il s'achemine à
sa conclusion sans un seul détour.
D'humble bergère, Griseldis sera élevée
au rang de marquise. Le grand seigneur qui la choisit pour épouse,
l'éprouvera avec une cruauté qui semble inhumaine.
Boccace ne disait-il pas : « Je veux parler d'un marquis,
non pas chose qui soit magnifique, mais une jolie bestialité,
combien que la fin en fût bonne, laquelle je ne conseille
à aucun d'ensuivre par ce que ce fut grand péché,
quoi qu'il en soit advenu à celui-ci. » Mais Boccace
n'expliquait pas son récit ; et d'aucuns se demandent
s'il en percevait le sens exact. Du moins, il s'en tenait à
la leçon immédiate et ne croyait faire valoir dans
son conte que les vertus de mariage ; leçon fort utile
sans doute.
Ce n'est qu'au XVe siècle et dans les
Pays-Bas que l'on songera à dégager entièrement
la signification spirituelle du récit. Sans doute, on
y poussera un peu loin l'explication symbolique. Mais l'indication
est bonne : sous ses couleurs de mélodrame, l'histoire
de Griseldis cache une allégorie. La cruauté de
l'épreuve ne pourrait manquer de faire du Marquis un monstre,
si, précisément, il n'était Celui qui a
tout pouvoir de nous éprouver sans faillir à la
justice, Celui qui sait qu'il pourra récompenser équitablement
l'âme demeurée fidèle dans les pires infortunes.
L'humanité pathétique du spectacle ne peut nous
faire oublier sa signification mystique. Qu'on n'y cherche donc
pas une psychologie inquiétante, mais un exemple ! Que
la réalité ne nous masque pas le symbole !
Le mariage dont il s'agit, est le mariage de Dieu et de l'âme
; ce sont les noces spirituelles où l'époux éprouve
la sagesse de l'élue, qui sont figurées par l'émouvante,
la terrestre aventure de Griseldis. L'âme doit s'abandonner
aux mystérieux décrets de la Providence et, comme
Griseldis, se soumettre absolument à la volonté
de l'Époux.
12 euros (code
de commande : 14345).
GUÉHENNO
(Jean)
Conversion
à l'humain. Paris, Grasset, 1931. In-12 broché,
226 p., (collection « Les Écrits », n°
9), un des 120 exemplaires numérotés sur Alfa satiné
Outhenin-Chalandre.
35
euros (code de commande : 64/61).
GUIBERT
(Hervé) Le protocole compassionnel. Roman. Paris, Gallimard, 1991. In-8°
collé, 226 p., exemplaire en bel état avec
sa bande d'annonce.
En quatrième
de couverture :
C'est
tout bonnement la suite de À l'ami qui ne m'a pas sauvé
la vie : exactement ce que j'avais dit que je ne ferais
jamais. Un an et demi a séparé ces deux livres.
Le temps de la renonciation à l'écriture, celui
de l'expérience. On retrouve les mêmes personnages :
Hervé Guibert, écrivain malade du sida, ses proches,
la communauté des malades et de leurs soignants. Claudette
Dumouchel, jeune médecin de vingt-huit ans, entre en scène.
Une étrange relation va s'inventer à chaque examen
entre cette femme très belle et le narrateur. Une relation
peut-être proche de l'amour, on ne sait jamais.
Un nouveau médicament, aussi, est apparu,
très difficile à obtenir et incertain, encore au
stade de l'expérimentation, le D.D.I. Aux États-Unis,
il a déjà tué trois cents personnes qui
se l'étaient procuré au marché noir et l'avaient
utilisé sans connaître les doses, sans surveillance
médicale, aveuglément, désespérément.
En France, pour l'instant, on le délivre aux malades qui
sont à la dernière extrémité, dans
un protocole qualifié de « compassionnel »
par les médecins.
C'est ce nouveau médicament qui m'a
permis de surmonter mon épuisement, et d'écrire.
Si À l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie racontait
la prise de conscience de la maladie et son travail sur le corps
et sur l'âme, Le protocole compassionnel raconte
l'étonnement et la douleur, la rage et la tristesse d'un
homme de trente-cinq ans dans lequel s'est greffé le corps
d'un vieillard. Mais le bonheur d'une rémission fait une
incursion dans le malheur.
10 euros (code
de commande : 23957).
GUILLARD
DE SERVIGNÉ [Jean-Baptiste-Marie]
Les Sonnettes. Présenté par Michel
Delon. Cadeilhan, Zulma, 2002. In-8° broché, 110
p.
4
euros (code de commande 9639).
[GUILLAUME
LE CLERC DE NORMANDIE]. RUELLE (Pierre) Le Besant de
Dieu de Guillaume le Clerc de Normandie. Bruxelles, Éditions de lUniversité
de Bruxelles, 1973. In-8° broché, 287 p., (collection
« Faculté de Philosophie et Lettres », n°
LIV), envoi de lauteur.
En quatrième
de couverture :
« Guillaume, Normand émigré
en Angleterre, Clerc marié, besogneux, lucide et véhément,
contemple la société de son temps (1226-1227) et
la juge sans indulgence. Le Besant de Dieu, pourtant,
dépasse les banalités des « états
du monde ». C'est que Guillaume essaie d'expliquer
les événements politiques, qu'il distribue aux
grands de ce monde, nommément désignés,
le blâme plus que la louange, qu'il fustige les hommes
en des vers sans grâce mais non sans force, où il
a déversé une érudition étonnante.
Le Besant est un musée où voisinent en grand
nombre, parmi les allusions bibliques, les thèmes de la
littérature morale du Moyen Âge : les trois
ennemis, le château des vertus, les filles d'Orgueil, l'homme
riche qui jette son or à la mer, l'ermite dans l'île,
les deux amants, les uvres de miséricorde, etc.
Cette disparate donne à l'uvre de Guillaume un étrange
relief. L'éditeur a multiplié les notes, s'efforçant
d'éclairer le lecteur sur toutes les difficultés
d'ordre linguistique, historique et psychologique de ce poème
rugueux et attachant. »
13 euros (code
de commande : 11811).
GUILLAUMIN
(Émile)
Histoires
bourbonnaises.
Bassac, Plein Chant, 1974. In-8° broché, 84 p.
@ Il
s'agit du n° 23 de la Nouvelle série des Cahiers
poétiques, littéraires et champêtres,
trimestriel, été 1974.
10 euros (code
de commande : LF/5750).
GUILLAUMIN
(Émile)
La
peine aux chaumières. Croquis de Francis Jourdain. Bassac,
Plein Chant, 1976. In-12 broché, 99 p., jaquette.
@
Il
s'agit de la réimpression, au tirage limité à
600 exemplaires, de l'édition publiée à
Nevers dans les Cahiers nivernais, 1909.
10 euros (code
de commande : LF/5751).
La Guirlande des années.
Images d'hier et pages d'aujourd'hui. Printemps, par André Gide. Été,
par Jules Romains, Automne, par Colette,
Hiver, par François Mauriac. Vingt-cinq
chefs-d'uvre de la miniature. Paris, Flammarion, 1941.
Grand in-8° broché, 87 p., nombreuses illustrations
en couleurs.

Couverture et page de titre pour l'Autome, par Colette.
20 euros (code
de commande : 26087*).
GUITRY (Sacha) Le
comédien. Comédie
inédite en un prologue et quatre actes précédée
de Lettre à mon père. Paris, Éditions de lAncre dOr,
1948. In-8° broché, 157 p., un portrait de Sacha Guitry
par Jean Boullet et un portrait de Lucien Guitry par Vuillard,
un des 410 exemplaires numérotés sur chiffon (n°
540), non coupé.
50 euros (code
de commande : 9503).
GUITRY (Sacha) Pasteur. Pièce en cinq actes. Paris, Fasquelle, 1919. In-8°
broché, 140 p., édition originale, exemplaire non
coupé.
25 euros (code
de commande : LF/4234).
GUIZOT
(Mme) L'écolier ou Raoul &
Victor.
Voir
éditions du XIXème siècle.
GUTH (Paul) Le
chat beauté. Roman.
Paris, Flammarion, 1975. In-8° broché, 343 p., jaquette.
9 euros (code
de commande : 69/63).
GUYOTAT
(Pierre) Arrière-fond. Paris, Gallimard, 2010. In-8°
collé, 436 p., exemplaire en bel état.
En quatrième
de couverture :
Suite
à Formation (2007) qui n'est pas du « souvenir
d'enfance » comme on l'a quelquefois écrit,
mais le récit de formation d'un enfant qui pense pouvoir
consacrer sa vie à la création, j'ai voulu concentrer
mes forces de mémoire, d'empathie et de poésie
sur la quinzième année de mon âge.
On trouvera ici, entre autres faits Dieu
Créateur, Dieu Rédempteur, Vierges, conflit au
père, amitié de là mère dans les
prémices de sa disparition trois ans plus tard, Cosmos,
Histoire, filles, femmes, garçons, filles encore, Nature,
animaux, ruines de guerre, cirque, et surtout, avec la Poésie,
le sexe de femme , l'histoire, la description, l'explication
d'une pratique, la « branlée-avec-texte »
qui, depuis l'esquisse de sa description en 1972 dans « Langage
du corps » (iri Vivre) où je la signale
comme déjà révolue, a suscité et
suscite toujours des interprétations erronées,
des déformations, voire des racontars réducteurs,
quand ce qui l'animait alors se situait bien au-dessus et bien
en dessous de ce qu'on croit.
Plutôt que de reprendre le courant chronologique
de Formation, j'ai procédé ici par journées
souvent longues et suivies de leurs nuits, comprises entre la
fin de Juin et la fin d'Août de l'année 1955.
10 euros (code
de commande : 27421).
GUYOTAT
(Pierre) Joyeux animaux de la misère. Paris, Gallimard, 2014. In-8°
collé, 411 p., exemplaire en bel état.
En quatrième
de couverture :
Une
mégalopole intercontinentale et multiclimatique constituée
de sept mégapoles dont l'une au moins est en guerre. Vaisseaux
spatiaux, drones occupent l'espace céleste. En bas, animaux,
monstres, fous de « dieu ».
En bordure d'un district « chaud »
de l'une de ces sept mégapoles, de climat chaud, à
proximité de grands ports et de grands chantiers, et dans
un reste d'immeuble (rez-de-chaussée, escalier, deux étages),
un bordel mené par un maître jeune qui l'a hérité
de son père, et qui se pique.
Trois putains y traitent un tout-venant de
travailleurs époux souvent trompés,
pères prolifiques , de fugitifs, d'échappés
d'asiles, de meurtriers : deux mâles, un « père »,
son « fils », Rosario, une femelle en chambre
à l'étage et qui ne sort jamais un
chien la garde. Les deux mâles sont renforcés, en
cas d'affluence, d'un « appoint », époux
abandonné avec enfants ; la femelle est le but sexuel
mais il faut passer par l'un des mâles, le tarif comprend
les deux prises.
Vie domestique ordinaire dedans, et au dehors
immédiat : toilette, à l'étage, des
putains, leur exposition, en bas, à l'entrée contre
le mur (la montre), prises disputées, conflit « père »
/« fils », saillies de putains à
putains d'autres bordels pour renouvellement des cheptels.
Aventures extérieures, surtout pour
Rosario dont la « mère » survit
dans un abattage mi-urbain mi-rustique, climat humide, très
lointain dans la mégalopole. Il la visite à intervalles
réguliers : le trajet d'aller, en camionnette ou
fourgon locaux d'abord puis en bahut intercontinental,
dure plus d'une journée, de nuit à nuit, la visite,
quelques heures à l'aube, où, entre autres, la
mère reprise le mowey, court vêtement, toujours
redécousu, du « fils ».
La fiction avance sous forme de comédie,
crue et enjouée, de dialogues, de jactances, de « direct »
sur l'action en cours.
J'ai écrit ce texte, de langue aisée,
d'une seule traite et toutes affaires cessantes, comme exercice
de détente dans le cours de la rédaction d'une
uvre plus longue, Géhenne, à paraître
prochainement : son emportement, son allégresse se
ressentent, je l'espère, de cette exclusive heureuse.
Le monde qui s'y fait jour n'est ni à désirer ni
à rejeter : il existe aussi, en morceaux séparés
par la distance, dans l'humanité actuelle ; et je
ne suis ni le premier ni le dernier à vouloir et savoir
tirer connaissance, beauté et bonté de ce qui peut
nous paraître le plus sordide, voire le plus révoltant,
à nous tels que nous sommes faits.
12 euros (code
de commande : 27422).
[GUYOTAT
(Pierre)]. BRUN (Catherine)
Pierre Guyotat. Essai biographique.
Paris, Léo Scheer, 2005. Fort in-8° broché,
506 p., 2 cahiers d'illustrations en noir hors texte, index des
noms cités, couverture un peu usagée.
En quatrième
de couverture :
L'un
des plus grands créateurs vivants, le plus mystérieux
sans doute, est ici, pour la première fois, au-delà
des clichés et de la légende, placé en pleine
lumière, vie et uvre mêlées. S'appuyant
sur une vaste documentation inédite et de très
nombreux témoignages, et forte d'une connaissance intime
des textes, Catherine Brun offre, dans une synthèse unique
de l'enquête biographique et de l'analyse littéraire,
les clés indispensables pour entrer dans cette uvre
qui, de Tombeau pour cinq cent mille soldats et Éden,
Éden, Éden à Progénitures,
n'a jamais cessé de fasciner, de scandaliser et de bouleverser.
Quarante ans de combat pour une écriture devenue langue,
puis verbe, mais aussi d'un constant engagement dans le siècle.
Une vie et une création portées par le même
inlassable mouvement, en transformation permanente, et dont chacun
verra avec évidence, au terme de ce passionnant récit,
qu'elles constituent une aventure humaine, intellectuelle et
artistique essentielle à notre temps.
15 euros (code
de commande : 29326).
A - B - C
- D - E
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H
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- U - V
- W - X
- Y - Z
HADENGUE (Philippe S. ) La loi du cachalot.
Paris, Calmann-Lévy, 1993. In-8° broché, 271
p., belle dédicace.
13 euros (code
de commande : 43/69).
HÉMARD
(Joseph) Galerie des belles amours. Illustrations en couleurs de l'Auteur.
Textes de l'Illustrateur.
Paris, Kieffer, 1935. In-8° demi-chagrin rouge, dos lisse
orné de motifs dorés, couverture conservée,
221 p., 104 illustrations en couleurs (coloris exécutés
par Eugène Charpentier), exemplaire numéroté
sur vélin à la cuve (n° 417), bel exemplaire.
Introduction :
Mesdames,
Mesdemoiselles, Messieurs,
Ce n'est évidemment pas la première
fois que les personnages de cette Galerie vous sont présentés.
Eux, ou leurs aventures ont défrayé plus souvent
qu'à leur tour les Arts, les Lettres et les Sciences,
puisqu'on a été jusqu'à disputer sur les
mobiles qui les ont fait agir, sans d'ailleurs en pouvoir tirer
de définitives conclusions. Une fois de plus vous allez
vous trouver en présence des héros et des héroïnes
de l'Amour, c'est-à-dire de ces sortes d'animaux de qui
Marie de Rabutin aurait pu dire que c'est au monde ce qu'il y
a de plus banal et de plus original, de plus méprisable
et de plus respectable, de plus invariable et de plus renouvelé,
de plus discordant et de plus harmonieux, de plus noble et de
plus vulgaire, de plus extravagant et de plus sage, de plus exalté
et de plus pondéré, de plus ridicule et de plus
charmant, de plus superficiel et de plus profond, de plus fidèle
et de plus inconstant, de plus rassurant et de plus inquiétant,
de plus triste et de plus plaisant, enfin car il
faut bien que tout finisse, les énumérations qualificatives
comme le reste de plus tragique et de plus réjouissant.
Il nous a semblé que cette apparence
n'était pas la plus négligeable, et qu'on avait
jusqu'à cette heure, assez gémi et suffisamment
larmoyé sur les infortunes des grands amoureux de l'Histoire
et de la Légende, pour que fût venu le temps d'en
rire aussi un peu ; au surplus, si beaucoup d'entre eux
ne tirèrent de leur conjonction que des regrets et de
l'amertume, un certain nombre d'autres n'eurent qu'à se
louer de leurs atomes crochus ; si quelques-uns ne s'en
tinrent qu'à l'intention, d'autres poussèrent l'expérience
jusqu'à sa réalisation ; si, enfin, tels ou
tels se montrèrent hétérodoxes volontiers,
il y en eut qui surent trouver en eux-mêmes des satisfactions
suffisantes pour négliger l'aide d'un partenaire inutile ;
soli, duos et churs ont leur place en cet orphéon
et ce n'est certes pas nous qui nous permettrons de les critiquer.
Mais, d'autre part, nous n'irons pas à
la manière des abstracteurs de quintessence et des coupeurs
de cheveux en quatre, rechercher dans les forces auxquelles ils
obéirent l'explication de leurs avatars ; nous risquerions
fort, non seulement de nous mettre une phalange dans l'il
ni plus ni moins que le firent les analystes, mais encore de
nous rendre insupportable pour cause de cuistrerie intégrale.
De
quoi nous mêlerions-nous là ? Nous ne savons
et ne voulons savoir qu'une chose : ils s'aimèrent,
ils se le dirent, et, autant qu'ils purent, ils se le prouvèrent.
Nous n'en avons voulu tirer pour nous-même que quelques
réflexions adéquates à leur situation ou
leur prêter des propos qu'après tout, il n'est point
prouvé qu'ils n'aient tenus, encore que pas mal d'entre
eux soient anachroniques, voire apocryphes. Mais quoi ?
Le seul fait de les avoir imaginés suffit à leur
donner une existence puisqu'au surplus un certain nombre de ces
êtres exquis se trouve précisément dans le
même cas.
Et puis, qui donc réclamera ? Ce
ne seront pas les intéressés ; ceux de la
légende, pour cause, et ceux de l'histoire parce qu'ils
sont depuis belle lurette au-dessus des contingences.
Nous aurons cependant une prétention ;
celle d'être instructif et moralisateur. C'est évidemment
bien hardi à nous d'avancer de semblables paroles ;
mais il faut dire ce qui est ; on nous répondra peut-être
que notre morale se présente sous un aspect frivole ;
et après ? Ne savons-nous pas, par expérience
que celle qui nous est offerte sous une forme sévère,
non seulement a le don de nous ennuyer au superlatif, mais encore
ne donne que de piètres résultats ? Que peut-il
arriver de pire à notre méthode ? Des résultats
identiques, c'est-à-dire nuls. Nous aurons toujours la
satisfaction d'avoir tenté de l'appliquer sans douleur ;
si c'est notre seule excuse, du moins est-elle bonne, ce qui
est tout de même quelque chose.
Enfin il s'agit de l'Amour ! Comprenez-vous
Madame ? De l'Amour !! Entendez-vous Mademoiselle ?
De l'Amour !!! Vous vous rendez compte Monsieur ? C'est-à-dire
d'une chose qui peut-être futile, réfléchie,
triviale, sublime, cynique, réservée, froide ou
ardente, ou tout ce qu'elle voudra, sauf d'être pédante,
sous peine de perdre ses bonnes qualités ; ce, tout
comme la morale.
Extrayez donc de ce qui suit, la morale qui
vous plaira. Et même, en dépit de nos prétentions
n'en extrayez pas du tout ; c'est encore ce qui vaudra le
mieux ; nous vous dirons même mais ne
le répétez pas c'est ce qui nous fera
le plus de plaisir ; n'est-ce point vanité pure que
de toujours vouloir aller au fond des choses et n'en recueille-t-on
pas plus de déboires que de satisfaction ? Contentons-nous
d'en regarder les images, et puisqu'aussi bien ce sont des images
que nous vous offrons ici, faites-leur un amical accueil si elles
ont la chance de vous amuser un moment.
Et recevez ici, Mesdames, Mesdemoiselles et
Messieurs, avec nos remerciements anticipés, l'expression
de nos hommages respectueux et de nos sentiments les plus dévoués.
80 euros (code
de commande : 30494).
HÉRIAT
(Philippe)
Famille Boussardel. Paris, Gallimard, 1968. In-8°
broché sous jaquette, 541 p., très bon exemplaire.
Sur le rabat de la
jaquette :
Voici
le roman qui donne à toute la série des Boussardel
à la fois son assise et son ampleur. Sans ce premier volume,
le large ensemble que Philippe Hériat a consacré
à une classe sociale contemporaine n'en refléterait
qu'une physionomie incomplète, infidèle :
Famille Boussardel, ce sont les jours de gloire de la
grande bourgeoisie. L'action du livre commence en 1815 pour s'achever
à la veille de la Première Guerre mondiale ;
c'est l'époque où cet État dans l'État
se développe, s'épanouit, témoigne le plus
de vitalité et de vertus, qui déjà ne vont
pas sans noirceurs. En lisant Famille Boussardel on comprend
que l'auteur, qui put passer aux yeux d'une certaine critique
en France pour un écrivain bourgeois, soit cité
ailleurs plus à l'est comme un
romancier par excellence antibourgeois.
Un siècle. Un siècle de vie familière
ou publique, émaillé d'épisodes et d'intrigues,
fourmillant de personnages près de cent nommément
cités, figures de femmes surtout, comme pour bien rappeler
que la bourgeoisie et le XIXe furent le royaume élu du
matriarcat , un siècle de vie romanesque qui
suffirait à alimenter un roman-fleuve de dix tomes et
que Philippe Hériat a mis son point d'honneur à
contenir dans les limites de quelque cinq cents pages.
C'est le roman d'une famille d'abord, avec
ses petitesses et ses grandeurs, ses passions éclatantes
ou cachées. C'est le roman d'une société;
si ses murs s'éloignent de nous, elles ont laissé
dans la vie moderne des dépôts qui fermentent encore
et, dans les esprits et les curs, des empreintes, peut-être
des nostalgies.
C'est enfin le roman d'une ville, Paris, au
point de rencontre de ses plus grands prestiges et de ses plus
grands charmes, qui duraient encore. C'est le roman d'amour d'un
écrivain né à Paris, nourri de sa substance
et qui essaye de s'acquitter envers sa ville mère, en
la célébrant.
12 euros (code
de commande : 21036).
HERMANT (Abel) Bigarrure.
Portrait de l'auteur
par L. Madrassi. Eaux-fortes originales de L. Icart.
Paris, Lapina, 1928. In-8° broché sous couverture
rempliée et étui d'éditeur, 129 p.,
6 gravures hors texte et 3 feuillets de fac-similés à
déplier, (collection « Les Images du Temps »,
n° III), exemplaire numéroté sur Vergé
de Rives B.F.K. pur chiffon (n° 1099), non coupé,
rousseurs éparses à la tête sinon très
bel état.

Couverture, portrait par
Madrassi et une des illustrations par Icart.
Présentation des
Éditions Gallimard pour la publication dans la collection
« La Renaissance de la Nouvelle » :
Qui
ne sait par cur Le Singe et le Léopard, de
La Fontaine ? Pour « gagner de l'argent à
la foire », ils font eux-mêmes leur publicité.
Et le Léopard dit :
«...Le roi m'a voulu
voir,
Et si je meurs, il veut avoir
Un manchon de ma peau : tant
elle est bigarrée,
Pleine de taches, marquetée,
Et vergetée, et mouchetée ! »
La bigarrure plaît
: partant chacun le vit.
Si la bigarrure plaît, le recueil que
publie à la Nouvelle Revue Française Abel
Hermant sous ce titre emprunté au fabuliste ne manquera
point de plaire et chacun le lira ; car on ne saurait guère
imaginer bigarrure plus poussée que celle-ci.
Son caprice se joue du temps comme de l'espace.
Elle débute, aux plus beaux jours d'Athènes, par
un « entretien du jeune Démocratès,
fils de Lysis, avec Ménexène, sur le propos des
courtisanes en général et singulièrement
d'Aspasie Milésienne ». Puis, c'est un crochet
aux îles Fortunées, où Socrate en personne
feu Socrate reçoit la visite de
cette prêtresse de Mantinée, de qui, dans le Banquet
de Platon, il prétend avoir appris la science de l'amour.
Sans ombre de transition, nous passons aux « années
trente » de ce siècle-ci, et l'auteur nous
présente en liberté (c'est bien le cas de le dire)
cinq « jeunes personnes », dont la plus
réservée n'a pas froid aux yeux. Pour finir, un
chapitre, censé inédit et « bâtonné »
dans le manuscrit original, du Mémorial de Sainte-Hélène :
Le Songe de Napoléon.
Voilà sans doute de quoi divertir ceux
qui pensent, comme La Fontaine, que « le Singe avait
raison » :
Ce n'est pas sur l'habit
Que la diversité me
pIaît, c'est dans l'esprit.
45 euros (code
de commande : 30957).
HERMANT
(Abel)
Souvenirs
de la vie mondaine. Paris, Plon, 1935 (4e mille). In-12
broché, 248 p., (collection « Choses Vues »).
10
euros (code de commande : 68/61).
HERMANT
(Abel) Chroniques
de Lancelot du «Temps». Tomes I et II. Paris, Larousse,
1936-1938. Deux volumes in-12 brochés, 580 et 371 p.,
quelques annotations crayonnées.
@
Ces
chroniques de Défense de la langue française
couvrent les années 1933, 1934, 1935 et 1936.
Les
deux volumes :
16 euros (code
de commande : LF/1014).
HOLDER
(Éric) Hongroise. Paris, Flammarion, 2002. In-8° collé, 198
p., première édition, exemplaire en très
bel état avec sa bande d'annonce.
En quatrième
de couverture :
Le
voisin du narrateur, dans un hameau isolé, s'appelait
Claude. Il s'est arrêté de vivre en mai. Les deux
hommes ont beaucoup parlé ensemble de la mort. Elle a
fini par prendre l'un d'eux. Au survivant, l'écrivain,
il appartient de dresser une stèle à son ami. La
voici. C'est Hongroise.
Claude s'était installé à
Bordeaux, au début des années 1960. Grand bourgeois,
cassé par la guerre d'Algérie, il voulait devenir
un bon mari, un bon père. Le hasard le conduisit chez
les Ferenczi, des Hongrois en exil, mystérieux et fantasques.
Il y retrouvait Viktor, un courtier en tableaux,
et ses deux filles, Véra et lbolya. Le trio habitait l'ancienne
pension Esterhazy, connue de toute la ville. Claude leur rendait
des visites régulières, d'abord sans savoir pourquoi.
Pour oublier la vie de province ? Pour voir et perdre Véra ?
La prose sensible d'Éric Holder ne tient
ici qu'à un fil, ténu et tenace, celui d'une existence
qu'il faut dévider ou renouer. Elle a déjà
des vertus classiques, un mélange d'élan et de
retenue.
9 euros (code
de commande : 28045).
HOLDER
(Éric) Les sentiers délicats. Paris, Le Dilettante, 2005. In-12
broché sous couverture rempliée illustrée
par Alice Charbin, 149 p., bel exemplaire.
Recueil
de nouvelles, au ton sensible et délicat, par cet auteur
disparu trop tôt.
Ce recueil contient :
- L'Échappée belle.
- L'Écumeur de rivières.
- Un instant d'éternité.
- Un plaidoyer pro moto.
- Anne Deux.
- France : 1 - Angleterre : 0.
- Frère Jean.
- Lost in translation.
9 euros (code
de commande : 28044).
HOWLETT
(Jacques) Le théâtre des opérations.
Roman. Paris,
Buchet/Chastel Corrêa, 1959. In-8° broché, 228 p.,
exemplaire en bon état.
En quatrième
de couverture :
La
construction du livre est symphonique : sur de grands ensembles
orchestraux, qui décrivent la ville et ses environs, à
différents moments du jour, sous différents ciels,
se greffent des soli alternativement confiés aux différents
personnages : ouvriers, cheminots, cafetiers, consommateurs.
Un double chur, constitué par les habitués,
riches et civilisés, des bars de la ville, et ceux, pauvres
et primitifs, des bistros, commente l'action.
La tonalité du roman frappe d'emblée
par son caractère majestueux. Quoique les problèmes
sociaux et politiques jouent ici un grand rôle, lauteur
ne s'inscrit nullement dans la tradition du réalisme socialiste.
Il a voulu faire uvre de poète. Son écriture
fait penser, dans l'ordre du roman, à Melville, dans l'ordre
de la poésie à Saint John Perse. Elle a du souffle
et de l'éclat. En contrepoint avec des passages majestueux,
les pages qui décrivent l'existence monotone des Fribervillois,
les dialogues des habitués des bars et des bistros rappellent,
par leur ironie acerbe et la justesse de l'observation, les tentatives
de Queneau et de Ionesco.
On entend, tout au long de ce livre, une interrogation
angoissée sur le sens de la vie, sur les contradictions
de la politique, sur les exigences de l« être »,
qui frappe par sa chaleur, son authenticité. Hewlett excelle
à décrire le sentiment d'attente qui envahit l'individu
à l'approche des réalités essentielles.
Il met aussi parfaitement en évidence la vanité
aimable et têtue des occupations quotidiennes, le pathétique
désespéré de l'instant.
10 euros (code
de commande : 29516).
HUYSMANS
(J.-K.) Là-bas.
61e
mille. Paris, Plon, 1949. In-12 broché, 307 p., exemplaire
non coupé et à l'état de neuf.
10
euros (code de commande
: LF/58/71).
A - B - C
- D - E
- F - G
- H
I
J - K
- L - M
- N - O
- P - Q
- R - S
- T - U
- V - W
- X - Y
- Z
IONESCO
(Eugène) Découvertes. Illustrations de l'auteur. Genève,
Skira, 1969. In-8° collé, 126 p., illustrations en
couleurs, (collection « Les Sentiers de la Création »,
n° 3), décharges d'adhésif sur les gardes,
dos et bords jaunis.
Sur la couverture :
« L'uvre n'est pas une série
de réponses, elle est une série de questions, elle
n'est pas des explications, elle est des demandes d'explication,
des demandes d'éclaircissement... C'est bien cela une
uvre : une série d'interrogations et puisqu'il
y a construction on peut la considérer comme une architecture
d'interrogations. Si tout pouvait s'expliquer, il n'y aurait
pas de discours. Toute uvre doit être mise en question.
Comme on dirait : une mise en scène. Au bout du compte,
il n'y a pas de réponse à donner. En tout cas,
il n'y a pas de réponse définitive. Ainsi, ce n'est
pas la réponse qui éclaire, c'est la question.
À la différence du critique omniscient,
le créateur peut savoir qu'il ne sait pas ou qu'il sait
très peu. On n'appréciait, il y a quelque temps,
que les écrivains à message. Il fallait édifier,
enseigner, éduquer. Comment un tel écrivain pouvait-il
croire qu'il n'était pas savant ? Le moindre metteur
en scène analphabète, le moindre danseur pensant
avec ses pieds se croyait en mesure d'émettre des oracles,
des prophéties. Il y a peut-être davantage d'orgueil
à savoir qu'on ne sait pas. Le poète est celui
qui sait voir le problème là où les autres
ne voient pas de problème, il est celui qui sait le mettre
en évidence. C'est bien cela une oeuvre: une série
d'interrogations et puisqu'il y a construction on peut considérer
l'uvre comme une architecture d'interrogations. Toute uvre
doit être une mise en question. »
30 euros (code
de commande : 12457).
IONESCO
(Eugène)
Le solitaire. Roman. Paris, Mercure de France,
1973. In-8° broché, 193 p., jaquette un peu passée
avec une déchirure, coupure de presse, exemplaire du tirage
courant de l'édition originale.
Sur la jaquette :
À
trente-cinq ans, il est temps de se retirer de la vie. C'est
du moins ce que pense le personnage du premier et de l'unique
roman d'Eugène Ionesco. Un héritage soudain lui
permet d'abandonner un travail médiocre et ennuyeux qu'il
faisait, plutôt mal, dans un bureau anonyme. Il ne lui
reste plus désormais qu'à essayer de goûter
la vie, c'est-à-dire, pour lui, de faire l'apprentissage
de la mort. Il achète un appartement, qui ressemble à
tous nos appartements, déjeune tous les jours au même
restaurant, semblable à tous les restaurants. Ne cesse
de s'étonner de l'agitation de ses congénères,
de leur capacité d'oubli, de s'étonner surtout
qu'on puisse avoir des opinions, des goûts ou des passions.
Son existence se partage entre le beaujolais de midi et demi,
la femme de ménage du matin, le beaujolais de midi et
demi le lendemain. D'où vient pourtant que cet individu
banal et condamné est aussi un être qui a la grâce ?
La recherche de l'oubli, la nostalgie du savoir que nous n'aurons
jamais, le sentiment également fort de notre infirmité
et du miracle de toute chose, lui donnent une dimension mystique.
Il assistera éberlué à une sorte de guerre
civile qui ressemble en même temps à du Pascal et
à du Grand-Guignol, verra s'écouler le temps, toujours
le temps, et le roman s'achève sur la vision éblouie,
ou hallucinée, du monde qui s'écroule, ou bien
parvient, enfin, à détruire ses limites et accède
à l'éternité.
Dans une langue simple, à ras des choses,
on trouve ici une force dramatique, voire tragique, qui est celle
des grandes pièces de théâtre d'Eugène
Ionesco. Il s'agit à la fois d'un conte, d'un roman aussi,
qui sait raconter une histoire en racontant celle des hommes
qui n'en ont point, et du testament spirituel de l'auteur de
Tueur sans gages.
10 euros (code
de commande : 16361).
[IONESCO
(Eugène)]. PLAZY (Gilles) Eugène Ionesco. Le
rire et l'espérance. Une biographie. Paris, Julliard,
1994. In-8° collé, 299 p., un cahier d'illustrations
hors texte, la page de faux-titre manque, sinon bon exemplaire.
En quatrième
de couverture :
Poète de la dérision qui donna
en spectacle sa maladresse et s'en tira par l'insolence, Auguste
en habit vert d'académicien, Eugène Ionesco s'est
toujours étonné de vivre. Il a cherché en
vain le sens de l'existence, de son existence. Et il a moins
vécu qu'il n'a écrit. Son uvre, qui s'est
nourrie de sa vie, désormais la domine, comme s'il n'avait
jamais vécu qu'en marge de ses écrits.
Pour lui, l'ironie était fille du désespoir
et le rire n'était que la dernière défense
de celui qui est en proie à l'inquiétude métaphysique.
Imaginons un clown qui s'acharne à monter à l'échelle
de Jacob et dont les faux pas déclenchent des éclats
de rire. Tel fut Eugène Ionesco, roumain et français,
génial dramaturge, mondialement reconnu, de La Cantatrice
chauve, Les chaises, Rhinocéros, Le
roi se meurt... et chroniqueur intimiste de Journal en
miettes, La quête intermittente, Un homme
en question...
8 euros (code
de commande : 21225).
ISOLLE
(Jacques) Chronique de Saint-Macé. Illustrations de Maurice Pouzet.
Angers, Jacques-Petit, 1945. In-8° broché sous couverture
rempliée, 61, [7] p., illustrations en couleurs,
exemplaire numéroté sur vélin purfil de
Lafuma (n° 907), couverture un peu défraîchie.
Introduction :
Furetant,
il y a quelque temps, dans l'antre obscur et poussiéreux
d'une espèce de sorcière qui, parce qu'elle vit
au milieu d'un amoncellement de vieux papiers, croit pouvoir
inscrire sur sa porte : Librairie d'occasion, j'avisai,
gisant dans un coin, un petit in-quarto, relié en vélin,
dont le titre portait :
Callimachi cyreni hymni
(Cum suis scholiis græcis)
et Epigrammata
excudebat Henricus Stephanus
anno MDLXXVII.
Je feuilletai curieusement l'ouvrage, bel exemplaire
d'une typographie ancienne où le grec cursif traçait
d'élégantes arabesques. Par passe temps je marchandai.
La sorcière me demanda dix francs. Elle ne savait pas
le latin : dix francs pour un Estienne, fussent les hymnes
de Callimaque, qu'assurément je ne lirais jamais, ce n'était
pas cher ! Je payai et partis.
Le volume alla, sur un rayon, rejoindre d'autres
invalides de son âge. Mais la place était mesurée
et je dus forcer ; un craquement se produisit et le dos
se fendit dans toute sa longueur.
Comme je contemplais le désastre d'un
il marri, j'entrevis par la déchirure de la peau
des traces d'écriture ; écartant les bords
de la plaie, je pus lire une phrase.
Hélas ! Je n'aurais même pas l'avantage
d'une découverte intéressante. Le texte était
le suivant :
... Tibi semper et ubique
gratias agere, Domine Sancte Pater Ommipotens. Sed...
J'avais reconnu un fragment de la première
phrase de la préface de la messe ; sans doute ma
reliure était-elle faite de quelque fragment de missel.
Cependant, tout à coup, un doute me vint. À force
d'entendre chanter des grand'messes, les prières sacrées
s'étaient fixées dans ma mémoire, et ce
sed me paraissait bizarre.
Sed ?... Sed ?... Je n'avais aucun
souvenir de cet enchaînement de mots. Sur un rayon voisin,
un vieux livre d'heures dormait entre les ors ternis de sa reliure ;
je le feuilletai. Ma mémoire ne m'avait pas trompé :
Aucune des diverses préfaces ne contenait de phrase débutant
par Sed. Vérification faite dans la collection
de livres de messe, euchologes, heures diverses que je possédais,
la plupart pour leurs dorures, il n'existait, du XVe au XXe siècle,
pas une préface où figurât ce sed
qui commençait à m'agacer. Après de longues
hésitations, je pensai que le relieur réparerait
aussi bien une fente un peu plus large et décidai d'agrandir
l'ouverture pour lire quelques mots de plus. Je lus, en effet,
la ligne suivante et, de plus en plus intrigué, en arrivai,
pour tout lire, à démonter peu à peu toute
la couverture.
Elle avait été faite d'une peau
de vélin écrite d'un seul côté et
qui devait être la dernière d'un in-folio de respectables
dimensions, puisque la page était coupée en bas,
à même le texte. En haut courait ce titre :
Scti Mathei Monstrioli Historia.
Outre la fin d'un texte auquel je ne compris
rien parce qu'il n'y en avait que les deux dernières lignes,
la page comportait deux récits et les trois quarts d'un
troisième, le tout en assez mauvais latin d'une écriture
facile à lire : uvre sans doute de quelque
moine lettré qui, préposé à la garde
des rares manuscrits de son prieuré, occupait ses loisirs
à rédiger la maigre chronique des menus incidents
dont il était témoin.
Le prieuré de Saint-Macé, disent
les érudits que j'ai consultés, n'a pas d'histoire.
Il en avait une, au contraire ; mais je comprends, par l'échantillon
que j'en ai découvert, que les bons moines l'aient jugée
plus utile à relier des livres qu'à transmettre
leur souvenir aux siècles futurs.
Sans plus de commentaires, voici, avec quelques
indispensables arrangements, et traduits en français moderne,
les récits du chroniqueur anonyme.
20 euros (code
de commande : 26780).
Italies. Anthologie des voyageurs
français aux XVIIIe et XIXe siècle. Préface, chronologie, notices
biographiques, bibliographie établies par Yves Hersant.
Paris, Laffont, 1993. Fort in 8° collé sous reliure
souple d'éditeur, XIII, 1108 p., jauni sinon bon exemplaire.
En quatrième
de couverture :
Du
« Grand Tour » au tourisme, de la pérégrination
humaniste aux loisirs organisés : deux siècles
de découverte et d'invention d'une Italie multiforme,
à la fois proche et distante, désirée et
dédaignée, dont la féminité imaginaire
(dans les fantasmes des Français) a successivement pris
les figures de la mère et de la sur, de la fille
et de l'amante.
De Misson à Émile Zola, une longue
théorie de voyageurs, très inégalement réceptifs
aux sortilèges de la Péninsule : si beaucoup
ne l'ont parcourue qu'avec la certitude des choses apprises,
d'autres ne sont pas revenus indemnes de leur équipée
au-delà des Alpes. Certains, au terme de leur quête
parfois enquête, parfois conquête ,
ont eu la révélation de la mort ou du bonheur.
Des correspondances privées aux carnets
de route, des journaux intimes aux recueils de souvenirs, un
vaste entrelacs de textes dont l'intérêt n'est pas
seulement anecdotique ni la valeur simplement documentaire ;
car où voyager aujourd'hui, sinon dans les récits
des voyageurs ?
13 euros (code
de commande : 25473).
A - B - C
- D - E
- F - G
- H - I
J
K - L
- M - N
- O - P
- Q - R
- S - T
- U - V
- W - X
- Y - Z
JACCARD (Roland) Lhomme
élégant. Illustrations
de Romain Slocombe. Cadeilhan, Zulma, 2002. In-8°
broché carré, 142 p., couverture rempliée.
12 euros (code
de commande : 7922).
JACOB (Max) Lhomme
de chair et lhomme reflet. Paris, Éditions du Sagittaire, 1924 (mention
de septième édition). In-8° broché,
portrait photographique de lauteur par Man Ray en
frontispice, 256 p., couverture usagée, (« Collection
de la Revue Européenne », 7).
10
euros (code de commande : 81/60).
JACOB (Max) Lettres
aux Salacrou.
Août 1923 - janvier 1926. Avec un portrait de Max Jacob par André
Beaudin. Paris, Gallimard 1957. In-8° broché,
145 p., un des 1650 exemplaires numérotés
(n° 468) sur Alfa, exemplaire non coupé et à
l'état de neuf.
L'achevé
d'imprimer est daté du 25 octobre 1957.
20 euros (code
de commande : 17969YB).
JALOUX (Edmond)
La
fin d'un beau jour.
Le roman français
d'aujourd'hui. Paris, La Cité des Livres,
1925. In-8° broché, 248 p., exemplaire numéroté
sur Arches.
19 euros (code
de commande : 6399).
Francis JAMMES
JANIN (Jules) Les
Symphonies de l'hiver.
Voir
les éditions du XIXème siècle.
JARRY (Alfred) Les
jours et les nuits.
Roman d'un déserteur.
Paris, Mercure de France, 1958. In-8° broché, 198
p., quelques rousseurs, exemplaire numéroté sur
vélin Alma.
20 euros (code
de commande : /7870).
JARRY
(Alfred) Ubu cocu restitué
en son intégrité tel qu'il a été
représenté par les marionnettes du Théâtre
des Phynances. Cinq actes. Genève - Paris, Éditions des
Trois Collines, 1944. In-8° broché, 95 p., portrait
d'Alfred Jarry en frontispice, exemplaire du tirage courant de
l'édition originale.
10 euros (code
de commande : 9270).

9270 |

9272 |
JARRY
(Alfred) Ubu roi. Drame en cinq actes
d'après les éditions publiées du vivant
de l'auteur et les documents icono-bio-bibliographiques qui s'y
rapportent. Préface
de Jean Saltas. 30e mille. Paris, Fasquelle, s.d. In-12
broché, 190 p., illustrations.
10 euros (code
de commande : 9272).
[JARRY].
ARRIVÉ (Michel) Lire Jarry. Bruxelles, Complexes, 1976. In-8°
broché, 172 p., illustrations, (collection « Dialectiques »).
En quatrième
de couverture :
« Lire Jarry, et, surtout, écrire
sa lecture de Jarry : la tâche est spécialement
difficile. Le texte oscille en effet entre la lisibilité
apparemment immédiate quoi de plus transparent,
en première lecture, que le texte d'Ubu roi ?
et l'illisibilité absolue : les énigmatiques
emplois de la lettre x dans les Minutes de sable mémorial,
les mots des « Assassins » dans Les
Jours et les Nuits, ne peuvent en aucune façon être
l'objet du lire traditionnel.
Lire Jarry : nul, sans doute, n'était
mieux qualifié que Michel Arrivé pour entreprendre
cette tâche. Simultanément éditeur de Jarry
et théoricien de la sémiotique textuelle, il donne
dans cet ouvrage l'un des premiers exemples d'application des
méthodes sémiotiques à la description d'un
texte « littéraire » et
pictural : la métaphore du texte s'impose pour les
peintures, gravures et dessins de Jarry, dont plusieurs sont
ici reproduits et analysés.
Mais les concepts de la sémiotique sont mis
à la question : le problème central que pose
le texte de Jarry est celui des relations entre le signe (objet
du discours sémiotique) et la lettre (objet du discours
analytique). C'est cette dialectique du signe et de la lettre
qui est engagée dans Lire Jarry. »
15 euros (code
de commande : 13971).
[JARRY
(Alfred)]. CARADEC (François) À la recherche d'Alfred Jarry.
Paris, Seghers, 1974. Grand in-8° broché,
149 p., planches hors texte, (collection « Insolites »,
cahier n° 2), couverture frottée, exemplaire
numéroté (n° 1664) de cette édition
originale, peu courant.
En quatrième
de couverture :
La
collection des Cahiers « Insolites » se
propose de remettre en lumière un certain nombre d'auteurs,
illustres en leur temps, mais tombés, pour une raison
ou pour une autre, dans un relatif oubli. Tout porte cependant
à croire que le temps est venu de leur redécouverte :
rééditions, expositions diverses, études
universitaires et même « mode » tout
court. En outre, cette collection souhaite étudier des
auteurs, dont l'uvre, par son originalité, son mystère,
son insolence, son humour, bref, par sa marginalité, ne
cesse de nous hanter.
D'Alfred Jarry, on a surtout retenu jusqu'ici
Ubu Roi, encore que jamais la critique ne chargea de plus
de symboles contradictoires une pièce qui ne fait que
parodier notre culture et qui ne signifie rien. Mais ce
qui, dans le cas de Jarry, est scandaleux, c'est que personne
n'a lu « le reste » d'une uvre qui
compte parmi les plus importantes de notre littérature,
à l'égal de celles de Baudelaire, Rimbaud, Lautréamont
ou Roussel, avec une richesse et une variété plus
surprenantes encore. C'est à une lecture totale
de Jarry que François Caradec nous convie.
30 euros (code
de commande : 25989).
JOUFFROY (Alain)
Lincurable retard des mots suivi de Discours sur le peu de révolution.
Paris, Pauvert, 1972.
In-12 broché, 231 p., charnières frottées.
9 euros (code
de commande : LF/2162).
Marcel
JOUHANDEAU
[JOURDAN
(Pierre-Albert)]. Pierre-Albert Jourdan. Sous la direction de Yves Leclair.
[Cognac], Le Temps qu'il fait, 1996. In-8° broché,
256 p. illustrations hors texte en noir et en couleurs, (collection
« Cahiers », n° 10), bel exemplaire.
En quatrième
de couverture :
« Pierre-Albert Jourdan (1924-1981) fut sans doute l'un
des écrivains les plus effacés de ce siècle
paradeur. Ami des poètes prestigieux de notre temps comme
des uvres essentielles, fussent-elles les plus secrètes,
cet homme ordinaire peu ordinaire pratiqua durant toute
sa vie la lecture, la peinture et l'écriture. Esprit radicalement
libre, il créa sa revue (Port-des-Singes), publia
peu, écrivit beaucoup, laissant riche et lumineuse, mesurée,
intime. Deux volumes rassemblant ses écrits ont paru au
Mercure de France : Les sandales de paille et Le Bonjour
et l'Adieu.
Au sommaire, textes d'Annie Bentoiu, Richard Blin, Gérard
Bocholier, Patrick Cloux, Joël Cornuault, Lorand Gaspar,
Philippe Jaccottet, Fabienne Jourdan, François Lallier,
Yves Leclair, Alain Lévêque, Gérard Martin,
Jean-Michel Maulpoix, Roger Munier, Jean-Yves Pouilloux, Richard
Stamelman. Nombreux textes inédits, collages et peintures
de Pierre-Albert Jourdan. Iconographie, biographie, bibliographie.
»
15 euros (code
de commande : 11056).
[JULIET
(Charles)]. Dossier Charles Juliet. Numéro spécial de
la revue Jungle, n° 130. Bordeaux, Le Castor
Astral, 1990. In-8° broché, 158 p., illustrations.
10
euros (code de commande : 94/65).
A - B - C
- D - E
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- H - I
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K
L - M
- N - O
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- T - U
- V - W
- X - Y
- Z
KESSEL (Joseph)
Le
bataillon du ciel.
Paris, Julliard, 1947. (Mention de 39e mille). In-12 broché,
251 p.
7,50 euros (code
de commande : 6401).
KESSEL (Joseph)
Le coup de grâce. Roman. 34e édition. Paris, Les Éditions
de France, 1931. In-8° broché, 251 p.
6
euros (code de commande : 9704).
KESSEL (Joseph)
Dames de Californie.
31e édition. Paris, Gallimard, 1929. In-16 broché,
137 p.
13
euros (code de commande : 82/60).
KESSEL (Joseph)
Terre d'amour et de feu, Israël
1925-1961. Paris, Plon, 1969. In-8° sous
cartonnage et jaquette d'éditeur, 282 p.
10
euros (code de commande : 96/71).
KLOSSOWSKI
(Pierre) Le Baphomet. Paris, Mercure de France, 1978. In-8° broché,
223 p., cachet d'appartenance à la page de faux-titre.
7,50 euros
(code de commande : 8749).
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[LABÉ
(Louise)]. BERRIOT (Karine) Louise Labé. La belle rebelle et le françois
nouveau. Essai, suivi
des uvres complètes. Paris, Seuil,
1985. In-8° broché, 396 p.
En quatrième
de couverture :
« Lauteur des « plus beaux vers passionnés
du monde » et d'un chef-d'uvre de prose peu connu,
le Débat de Folie et d'Amour, ne fut pas seulement
le premier grand écrivain féminin de l'histoire
par l'étendue de son registre et la puissance de son expression
; Louise Labé se révèle aussi bien comme
une personnalité particulièrement attachante :
« Beauté, culture, douceur, bonté, aucune
qualité ne fit défaut à la belle Cordière
aux tresses blondes »,écrit Léopold Sedar
Senghor à propos d'une singulière Rebelle
maniant tour à tour la plume, le fuseau et la lance. Après
avoir remis à l'honneur cette « solaire »
figure dans le roman Parlez-moi de Louise, Karine Berriot
nous restitue ici, par une enquête aussi rigoureuse qu'originale,
la surprenante aventure inscrite dans les uvres de
Louise Labé : la naissance du François comme
langue nationale, dans le Lyon marchand de la Renaissance, creuset
de l'humanisme français. »
12 euros (code
de commande : 9435).
 LA BRUYERE (Jean
de) uvres complètes de J. de La Bruyère.
Nouvelle édition
avec une Notice sur la vie et les écrits de La Bruyère,
une bibliographie, des notes, une table analytique des matières
et un lexique par A. Chassang Inspecteur général
de l'Instruction publique, lauréat de l'Académie
française.
Tomes I et II (complet). Paris, Garnier, 1876. [Paris / Garnier
Frères, Libraires-Éditeurs / 6, rue des Saints-Pères
/ M DCCC LXXVI] Deux volumes in-84 demi-chagrin rouge à
coins, dos à cinq nerfs orné de fleurons dorés,
filets dorés sur les plats, têtes dorées,
t. I : [1 (titre la collection)], [1 bl.], [3 (faux-titre,
mention d'imprimeur, titre)], [1 bl.], LX, 485, [1 bl.], [1 (table)],
[1 bl.] p., portrait de l'auteur en frontispice gravé
par Ferdinand Delannoy et imprimé par Charles Chardon
aîné, t. II : [1 (titre la collection)],
[1 bl.], [3 (faux-titre, mention d'imprimeur, titre)], [1 bl.],
485, [1 bl.], [1 (table)], [1 bl.] p., (collection « Chefs-d'uvres
de la Littérature Française », n° 46
et 47), ex-libris de Maurice Bladel (dessiné par
André Carpentier) au tome I, bon exemplaire malgré
quelques rousseurs.
L'écrivain
belge Mauritius Amandus Ghislenus Van Bladel (1886-1968), plus
connu sous son de plume « Maurice Bladel »,
se distingua en remportant aux Jeux olympiques dAnvers,
en 1920, la médaille de bronze de l'épreuve de
Littérature de la section « Concours dArt »
pour son uvre Louange des dieux.
Avertissement de l'éditeur :
Après tant de travaux dont les Caractères
de La Bruyère ont été l'objet dans ces dernières
années, il a semblé qu'il restait à faire
une édition qui, sous une forme nette et précise,
recueillît tous les résultats acquis, après
les avoir soumis à une critique sévère.
C'est ce qu'a entrepris le nouvel éditeur.
Il a fait de ses notes deux parts distinctes :
l'une consacrée à l'historique du texte,
à ses accroissements ou remaniements successifs, dont
il est parlé dans la Notice bibliographique ;
l'autre destinée à élucider, au point de
vue littéraire et historique, le texte définitif,
tel qu'il a été constitué par les 8e et
9e éditions, les dernières données par l'auteur.
[...]
C'est dans cette 2e partie que l'on trouvera,
contrôlées avec soin, toutes les indications fournies,
sur les allusions réelles ou supposées du texte,
par les Clefs du XVIIe et du XVIIIe siècle, par
les commentateurs du XIXe et par les auteurs d'études
spéciales sur La Bruyère. Le nouvel éditeur
s'est abstenu de notes admiratives ou critiques, qui ne sont
à leur place que dans une édition destinée
aux classes, comme celle de M. Hémardinquer ; mais
il a donné tous les rapprochements qu'il a jugés
de nature à faire ressortir la pensée de La Bruyère,
soit par la ressemblance, soit par le contraste.
Il s'est fait une loi d'alléger autant
que possible cette 2e partie des notes, pour ne pas « faire
périr le texte sous le commentaire », comme
dit fort bien son auteur : aussi a-t-il rejeté au
Lexique les remarques sur la langue. Mises à part,
ces remarques lui ont paru avoir le double avantage de dégager
le commentaire et de former un tout qui porte avec soi son instruction.
Ce Lexique permet en effet de faire sur La Bruyère
une étude de langue, comme le commentaire une étude
de littérature et d'histoire.
Le nouvel éditeur a cru devoir apporter
un soin tout particulier à la révision de la traduction
de Théophraste. On a beau retraduire cet écrivain :
malgré le zèle obscur de quelques hellénistes
qui ont pris ce soin, il n'y a et il n'y aura jamais qu'une traduction
de Théophraste, c'est celle qu'en a donnée La Bruyère.
Les savants lisent Théophraste dans le texte ; c'est
dans La Bruyère et pas ailleurs que les lettrés
voudront toujours le lire, et cela non sans raison ; mais
il n'est pas inutile d'avertir ces derniers des erreurs que contient
cette version et des nombreuses libertés que s'est permises
le traducteur. On trouvera ces erreurs relevées en note,
ces libertés indiquées par des caractères
italiques. Le texte, ainsi présenté en italiques,
peut devenir le sujet d'une intéressante étude
de style ; on y verra l'essai et pour ainsi dire la première
épreuve de ces tours ingénieux et variés
qui abondent dans le livre des Caractères.
Quant à la place donnée ici à
cette traduction, elle est, non pas celle des éditions
originales, mais celle de presque toutes les éditions
modernes. Par un scrupule de modestie, La Bruyère a cru
devoir, dans toutes ses éditions, céder le pas
à l'auteur qui lui avait donné l'idée de
son livre. Mais la postérité, qui a mis l'imitation
bien au-dessus du modèle, n'entre pas dans ces considérations.
Sans dédaigner le livre de Théophraste, c'est à
celui de La Bruyère qu'elle assigne la place d'honneur ;
c'est ce livre que tout lecteur va d'abord chercher : et
cela est si vrai, que La Bruyère lui-même avait
fini par laisser imprimer Théophraste en plus petits caractères
que son propre livre.
Pour l'orthographe, l'éditeur a suivi
celle qui est généralement adoptée dans
les éditions données aujourd'hui des classiques
du XVIIe siècle. Ce n'est pas celle de La Bruyère,
et plus d'une fois le lecteur en est averti dans les notes dites
Historique du texte. Une édition qui, comme celle
de M. Asselineau, reproduit exactement l'orthographe de La Bruyère,
ou du moins celle des typographes de son temps, peut être
utile pour l'histoire, qui est encore à faire, de l'orthographe
en France. C'est même peut-être la seule manière
de publier les textes du XVIIe siècle qui conviendrait,
si l'étude historique de la langue française était
plus avancée et plus répandue. Mais, dans l'état
actuel de nos études sur notre propre langue, il a semblé
qu'il n'y avait pas lieu de s'écarter de la tradition
des éditions classiques.
Chaque caractère (ou remarque morale)
se trouve, clans cette édition, marqué par des
numéros qui servent aux renvois, mais qui, n'étant
pas dans les éditions originales, ont été
mis ici entre crochets.
Dans les Notices qui précèdent
les uvres de La Bruyère et où sont étudiés
l'auteur et le livre des Caractères, le nouvel
éditeur a suivi sa règle constante : il s'est
réduit au strict nécessaire. Il a donné
sur la vie de La Bruyère tout ce que l'on sait de certain.
Pour l'appréciation des Caractères, il aurait
voulu simplement renvoyer le lecteur aux études déjà
faites sur ce livre, qui sont indiquées dans la Bibliographie ;
il n'a nul goût et ne voit pas grande utilité à
refaire un travail si souvent fait et bien fait. Pour ce qui
est de l'appréciation du style de La Bruyère, il
s'est contenté de reproduire, avec quelques additions,
l'étude un peu minutieuse, mais attentive et très-estimable,
de Suard. Pour le fond même du livre, il s'est borné
à donner quelques indications, pour lesquelles, autant
qu'il l'a pu, il a cité La Bruyère lui-même
ou s'est retranché derrière l'autorité du
maître de la critique contemporaine, M. Désiré
Nisard.
Les deux volumes
: 80 euros (code de commande : 31535 MP).
[LA
BRUYÈRE]. MICHAUT (Gustave) La Bruyère.
Paris, Boivin & Cie, 1936. In-8° broché, 255 p.,
(collection « Bibliothèque de la Revue des Cours
et Conférences »), exemplaire non coupé.
10
euros (code de commande
: 49/62).
LACLOS
(Choderlos de)
Les liaisons
dangereuses. Précédé d'une étude
par Jean Giraudoux. Tomes I et II. Paris, Stendhal
et Compagnie, 1932. Deux volumes in-8° brochés, XXI
+ 312 et 314 p., frontispices, un des 1500 exemplaires numérotés
sur Alfa.
Les
deux volumes : 40 euros (code de commande : 81/61).
LACRETELLE (Jacques de)
Lheure qui change. Genève,
Éditions du Milieu du Monde, 1941. [Mention de neuvième
mille.] In-12 broché, 250 p.
7,50 euros (code
de commande : LF/3756).

[LA FONTAINE]. TAINE (H.)
La Fontaine et ses fables. Sixième édition. Paris, Hachette et
Cie, 1903. In-12 pleine toile rouge, VI + 351 p., cachet d'appartenance
aux pages de garde et de titre, charnières renforcées.
10 euros (code
de commande : 8340).
[LA FONTAINE]. TAINE (H.)
La Fontaine et ses fables. Paris, Hachette, s.d. (Mention de 31e édition).
In-12 broché, 346 p., petite trace d'adhésif sur
la couverture.
7,50 euros (code
de commande : LF/5682).
[LAMARTINE]. LUCAS-DUBRETON
(J.) Lamartine. Paris, Flammarion, 1951. In-8° broché,
354 p., non coupé.
10 euros (code
de commande : LF/471).
LAMARTINE
(Alphonse de) Jeanne dArc. Introduction par A. Mabille de
Poncheville. Paris, Jonquières, 1929. In-8° broché,
104 p., un des 980 exemplaires numérotés sur vergé
pur fil Lafuma (n° 99), bel exemplaire non coupé.
Extrait de l'introduction
:
Certains
êtres privilégiés mêlent naturellement
ce qui est de la patrie à ce qui est de leur âme,
trop grands pour respirer à l'aise s'ils ne confondaient
leur souffle avec celui de la France, et s'ils ne s'identifiaient
en quelque sorte à ses héros. À ceux-là,
Jeanne d'Arc ne fut jamais indifférente : il a fallu
qu'un Michelet, un Barrés et un Péguy nous parlassent
d'elle.
Qui n'a lu les pages frémissantes de
passion personnelle vouées à sa mémoire
par le poète inégal de l'Histoire de France ?
À la suite de l'auteur du Mystère de la Charité,
qui n'a songé aux conséquences prodigieuses de
la rêverie entamée sur ce simple thème :
« Orléans, qui êtes au pays de Loire... » ?
Et Barrès, méditant à la maison de Domrémy
considérée comme un reposoir des Amitiés
Françaises : « Quel silence nous courbe
après un tel éclair ! »
Mais la Jeanne d'Arc est ignorée
qu'écrivit Lamartine au lendemain d'une immense déception
politique, à l'avant-veille de sa longue agonie morale
et physique. Serait-ce pour cette raison ? Les peuples détourneraient-ils
leur regard, leur pensée même, des vaincus ?
Et pourtant la beauté de cette uvre quasi-inconnue
tient précisément à ce que Lamartine avait
passé par tous les états d'âme de celle qui
délivra Orléans, inspiré, croyant à
sa vocation de sauveur de la France, puis abandonné, et
s'abandonnant lui-même à une tristesse infinie.
25 euros (code
de commande : 25524).
LAMARTINE (Alphonse de)
Méditations poétiques. Illustrations en couleurs de A.-L.
Manceaux. Paris, Glomeau, 1929. In-8° broché,
353 p., 12 planches hors texte en couleurs, tirage limité
à 350 exemplaires, un des 285 numérotés
sur chiffon du Marais (n° 115).

Couverture
et illustration pour Sapho (en regard de la p. 184).
25 euros (code
de commande : 21712YB).
LA MORLIÈRE
Contes du Chevalier De la Morlière. Angola. Avec une Notice bio-bibliographique par Octave
Uzanne. Paris, Quantin, 1879. Voir la page Octave
Uzanne.
LARIVIÈRE
(Michel) Les amours masculines. Anthologie de l'homosexualité
dans la littérature.
Préface de Dominique Fernandez. Paris, Lieu commun,
1984. In-4° broché, 542 p., exemplaire dédicacé
par l'auteur.
En quatrième
de couverture :
Dans
les uvres complètes des grands écrivains
qui constituent l'histoire de la littérature des origines
à nos jours, les textes évoquant l'homosexualité
manquent le plus souvent. Plus d'une centaine de fragments inédits,
falsifiés ou publiés sous le manteau, tirés
de l'Enfer de la Bibliothèque nationale, sont rassemblés
dans cette Anthologie.
Les écrivains contemporains trouvent
également leur place dans une sélection d'autant
plus rigoureuse que l'actuelle permissivité a favorisé
l'explosion d'une production très abondante. Qu'il s'agisse
de l'apologie des amours masculines ou de la féroce satire
de ces mêmes goûts, tous ceux qui aiment la littérature
découvriront qu'en dépit des .interdits et des
répressions le Samizdat homosexuel a existé depuis
toujours.
35 euros (code
de commande : 17162).
LASCAULT
(Gilbert)
Histoire
en forme de trèfle. Sur des images de Denis
Pouppeville. Paris, Seghers, 1990. In-12 broché, 95
p., (collection « Liseron »), couverture rempliée.
7,50
euros (code de commande : 85/61).
LAUTRÉAMONT


LA VARENDE
L'Homme aux gants de toile. Genève
- Paris, La Palatine - Grasset, 1944. In-12 broché, 422
p.
12 euros (code
de commande : 7789).
LA VARENDE
(Jean de) Nez-de-Cuir
gentilhomme d'amour. Frontispice de René Depauw.
Bruxelles, Éditions de la Mappemonde, 1944. In-8°
broché, 309 p., exemplaire numéroté sur
vélin pur fil.
15
euros (code de commande : 83/68).
LA VARENDE
(Jean de) Six
lettres à un
jeune prince. Genève - Paris,
La Palatine, 1955. In-12 broché, 209 p., exemplaire numéroté
sur Alfa.
20 euros (code
de commande : 6410).
b.gif) LÉAUTAUD
(Paul) Journal littéraire.
Fragment.
Rémy de Gourmont, années 1897-1899-1905. Phototypie du manuscrit.
[Paris], Champion, 1926. In-8° en ff. sous étui (165 x 252 mm.), 35 ff., un des 130 exemplaires
numérotés et signés par l'auteur (n°
38).
L'achevé d'imprimer
précise :
La phototypie de ce manuscrit a été
faite par Daniel Jacouret pour Édouard Champion.
Achevé de tirer le trente mars 1926,
à cent trente exemplaires dont dix sur Japon (A à
J) accompagnés d'une page autographe, tous chiffrés
à la main par Paul Léautaud et signés.
120
euros (code de commande
: 31356).
LEBESGUE
(Philéas)
LEBLANC
(Georgette) Souvenirs (1895-1918). Précédés
d'une introduction par Bernard Grasset. Paris, Grasset,
1931 (17e édition). In-12 broché, XLII + 344 p.
10
euros (code de commande : 103/65).
LE BRET (M.-A.) Chansons et poèmes.
Illustrés en equivaucluses et dessins de Philibert-Charrin.
Paris, Éditions Shop, 1962. In-8° agrafé, 78
p., illustrations, exemplaire numéroté.
15 euros (code
de commande : 64/67).
LE
CLÉZIO (Jean-Marie-Gustave) Onitsha. Roman. Paris, Gallimard, 1991. In-8°
collé, 250 p., couverture légèrement
défraîchie.
En quatrième
de couverture :
Fintan,
Maou, Geoffroy : trois rêves, trois révoltes.
Et une même soif.
Fintan Allen a douze ans lorsque, le 14 mars
1948, il embarque pour l'Afrique avec sa mère, Maou. Geoffroy
Allen, qui avait laissé en France sa femme et son fils,
leur a enfin demandé de venir le rejoindre à Onitsha,
petit port fluvial où il travaille pour la United Africa.
Fintan ne connaît ni son père, ni l'Afrique.
Maou, elle, rêve dune Afrique idyllique
où elle pourra vivre près de lhomme qu'elle
aime, à l'abri des préjugés familiaux qui
condamnaient en lui le rêveur sans le sou, et anglais de
surcroît. Cest une Afrique bien différente
qu'elle va découvrir, dévorante, insaisissable.
Et un conformisme plus oppressant encore : celui du milieu colonial,
fait de haines, de mesquineries, d'échecs inavouables.
Quant à Geoffroy, il est parti pour
Onitsha afin de retrouver l'emplacement de la nouvelle Meroë,
fondée selon la légende sur une île du grand
fleuve par Arsinoë l'Égyptienne, la reine noire.
Son rêve prend progressivement les couleurs de la défaite :
Geoffroy ne trouvera que lui-même.
Si le roman fait resurgir, aux côtés
de Fintan, Maou et Geoffroy, le personnage dArsinoë,
ou encore les mystérieuses figures des mythes africains,
cest que chacun de nous est une parcelle de la légende
universelle qui, depuis les origines, ne cesse de s'écrire.
Ce livre est pareil à l'Afrique :
il brûle « comme un secret, comme une fièvre ».
S'il s'en dégage malgré sa violence un tel sentiment
de sérénité, cest que, chez Le Clézio,
même la fièvre, même la révolte, même
la défaite sont les couleurs de la paix.
8 euros (code
de commande : 30890).
[LECONTE DE LISLE]. ESTÈVE
(Edmond) Leconte de Lisle. Lhomme et luvre. Paris, Boivin & Cie, [ca 1938].
In-8° broché, 243 p., (« Bibliothèque
de la Revue des Cours et Conférences »).
9 euros (code
de commande : LF/2574).
LEDUC (Violette)
Thérèse
et Isabelle. Paris, Gallimard, 1966.
In-8° broché, étroit, 112 p., couverture rempliée
sur papier rose, tirage courant de l'édition originale.
11 euros (code
de commande : 6412).
LEFÈVRE (Frédéric)
La
Force. Paris, Henry Babou, 1928. In-8° broché,
70 p., un des 303 exemplaires numérotés sur vergé
à la forme de Vidalon, non coupé et en parfait
état.
@ Il s'agit d'un fragment, extrait du cinquième
chapitre des Matinées du Hêtre
rouge.
15 euros (code
de commande : 6413).
LEIRIS
(Michel) La règle
du jeu.
I. Biffures. Paris, Gallimard, 1977. In-8° broché, 302 p., parafe et
date sur la page de titre.
9
euros (code de commande : 103/71).
LE PAYS
(Réné)
Nouvelles
uvres suivies de Dialogue
de l'amour et de la Raison. Avec une introduction et
notes par Albert De Bersaucourt avec un portrait gravé
sur bois par Ouvré et un frontispice. Paris, Bossard,
1924. In-12 broché, 188 p., (collection « Chefs
d'uvre Méconnus »), exemplaire numéroté.
7,50
euros (code de
commande : LF/5221).
LE
PETIT (Claude) Sonnets luxurieux & La Chronique
scandaleuse. Illustrations
de Pietro Sarto. Postface de Patrice Béghain.
Villeurbanne, Urdla, 2002. In-8° sous cartonnage d'éditeur,
98 p., illustrations, (collection « Fil à
Plomb »), exemplaire en très bel état,
peu courant.
Extrait de la postface
:
Claude
Le Petit fut brûlé sur la place de Grève,
à Paris, le 1er septembre 1662. Il avait environ 23 ans.
Le Parlement avait confirmé le 31 août la sentence
rendue par la Chambre criminelle du Châtelet et lui avait
simplement accordé le bénéfice du « retentum » :
« a été arrêté qu'avant
que le dit Le Petit expire par le feu, Le Petit sera secrètement
étranglé au poteau. » Son crime :
« Lèse-majesté divine et humaine » ;
la raison : « avoir composé, écrit
et fait imprimer des écrits impies, détestables
et abominables contre l'honneur de Dieu et de ses Saints »,
en l'occurrence divers textes qui devaient former un recueil
intitulé Le Bordel des muses.
Le lieutenant civil Daubray avait tenu le chancelier
Séguier très précisément informé
du procès et il avait conclu à son intention :
« Je crois que cette punition contiendra la licence
effrénée des impies et la témérité
des imprimeurs. »
À la différence dun certain
Jacques Chausson qui avait été brûlé
l'hiver précédent, après avoir été
convaincu de viol et de sodomie, et dont Le Petit avait salué
la mort dans un sonnet, le procès et le jugement de Claude
Le Petit étaient exclusivement politiques.
15 euros (code
de commande : 28955).
LE QUINTREC (Charles)
Les chemins de Kergrist. 9e mille. Paris, Albin Michel, 1959. In-12 broché,
188 p., exemplaire non coupé et dédicacé.
10 euros (code
de commande : LF/5757).
 LE
ROY (Eugène)
Le moulin du Frau. Bois de Louis-Joseph Soulas.
Avant-propos par Alcide Dusolier. Paris, Mornay, 1927.
In-8° broché, V, 472 p., (collection « Les
Beaux Livres », n° 39), exemplaire numéroté
sur Rives (n° 346), très bon exemplaire en grande
partie non coupé.
Extrait de l'avant-propos
:
Je ne me rappelle pas avoir jamais eu, du temps que j'étais
critique, l'occasion d'apprécier un roman rustique offrant
la moindre ressemblance de facture avec le Moulin du Frau.
Le Marquis des Saffras, de La Madelène, les
Païens innocents, de Babou, non plus que le Chevrier,
de Fabre, et le Bouscassié, de Cladel, ne sauraient
lui être comparés. L'arrangement de la réalité,
l'inquiétude constante de la forme, qui s'accusent également
dans ces uvres rudes ou délicates, ne s'aperçoivent
pas une fois dans le Moulin. Ici, nul artifice littéraire,
« l'auteur » est absent, il semble que
le livre se soit fait tout seul, soit venu de lui-même.
Quand je lus dans l'Avenir de la Dordogne
les premiers feuilletons, je fus pris d'emblée au charme,
absolument nouveau, d'une naïveté d'exécution
sans analogue dans mes souvenirs. Le récit se déroulait
si simplement à travers les villages, les champs, les
landes et les bois, qu'on eût juré l'histoire du
meunier écrite par le farinier en personne. Rien de prémédité,
d'agencé : le Périgord comme il est et les
Périgourdins comme ils sont, voilà tout. Oui, c'est
bien le meunier qui raconte au jour le jour la vie de sa famille
et celle de ses voisins, qui nous dit bonnement leurs idées,
leurs peines, leurs gaietés, au fur et à mesure
que tels ou tels incidents les déterminent, sans qu'il
tente jamais de combiner ces incidents pour en tirer un effet
ou une situation. Et cependant, quel intérêt elles
éveillent, ces existences tout unies, où les surprises
et l'extraordinaire n'ont point de place ! Quel attrait
dans ces tableaux du monotone train-train rural !
On pourrait dire que, par là, le
Moulin du Frau est un tour de force, si l'effort se trahissait
en quelque endroit. Mais non. Si nous sommes conquis dès
le début et gardés jusqu'au bout, cela tient avant
tout à l'entière sincérité du narrateur,
à ce qu'il a vécu son sujet.
60 euros (code
de commande : 26279).
LE ROY (Eugène) Le
moulin du Frau. Préface
de Georges-Emmanuel Clancier. Paris, Éditions Libres
Hallier, 1979. In-8° broché, 332 p., (collection «
Le Grenier »), rousseurs.
En quatrième
de couverture :
« Extraordinaire galerie de personnages
pittoresques, Le Moulin du Frau restitue la vie d'un meunier
périgourdin de 1844 à 1880.
Écrit par l'auteur de Jacquou le
croquant, c'est un livre qui sent bon la nature, qui bruisse,
respire et vit au rythme des saisons, des gens, d'une famille
et de son village. Chronique chantée dans une langue somptueuse,
c'est une occasion de découvrir la richesse oubliée
d'un parler régional.
Misères, amours, rudesse et générosité
d'une société rurale aujourd'hui disparue y sont
décrites avec une rare exactitude. Succès régionaliste
lors de sa parution en 1895, Le Moulin du Frau est désormais
un véritable livre-musée.
C'est beau et nostalgique comme une saga en
réduction. »
10 euros (code
de commande : 11799).
LE SIDANER
(Jean-Marie) Les cyniques. Anthologie.
Paris, La Différence, 1989. In-8° broché, 369
p., (collection « Littérature »).
15 euros (code
de commande : LF/ 5806).
LEWINO
(Walter)
La folle
de Bagnolet. (Couverture illustrée par Götting.)
Bordeaux, Le Castor Astral, 1994. In-8° broché, 186
p.
8
euros (code de commande : 92/61).
LINDON
(Mathieu) Je t'aime. Récits critiques. Paris, Minuit, 1993. In-8° broché, 148 p.
En quatrième
de couverture :
Des
« récits critiques », ce sont des
aventures dont des livres sont les héros. La littérature
enferme l'amour dans les romans, la poésie : critiques
et théoriciens seraient disqualifiés si la passion
contaminait leurs travaux, les empêchant de raisonner sainement.
Et voici que l'amour est au cur de la réflexion
et de l'écriture d'un livre, voici qu'il est la raison
de vivre du lecteur comme de l'auteur, la seule raison de lire
et d'écrire. Voici qu'un amoureux fou de phrases, de textes
et de leurs auteurs, cherche (et trouve) des occasions de dire
« Je t'aime ». Car les mots sont toujours
les mêmes, préexistant au sentiment, ce sont les
situations qui manquent.
6 euros (code
de commande : 19354).
[LONDRES
(Albert)]. ASSOULINE (Pierre) Albert Londres. Vie et mort d'un grand reporter 1884-1932. Paris, Balland, 1989. In-8°
collé, 505 p., illustrations hors texte.
En quatrième
de couverture :
Depuis
plus d'un demi-siècle, le nom d'Albert Londres est synonyme
de mythe. Ce journaliste hors pair a su donner ses lettres de
noblesse à une profession qui expédie, de par le
monde, charognards impénitents, vagabonds internationaux
et flâneurs salariés du reportage au long cours.
En quittant Vichy pour Lyon puis Paris au début
de ce siècle, alors qu'il n'avait pas vingt ans, Albert
Londres voulait être poète. Il le restera toute
sa vie, à sa manière. Après avoir fait ses
classes comme échotier parlementaire, il signa son premier
article en 1914. Ce fut le coup d'envoi d'une carrière
exemplaire qui lui fit parcourir le monde en long, en large et
surtout en travers. La Grande Guerre sur tous ses fronts stratégiques
et la conquête de Fiume par d'Annunzio, la Révolution
russe et le Tour de France cycliste, la République chinoise
en folie et le scandale du bagne de Cayenne, les bataillons disciplinaires
d'Afrique du Nord et la condition des aliénés dans
les asiles de France, Marseille la nouvelle Babel et l'évasion
du forçat Dieudonné, la traite des noirs en Afrique
et la traite des blanches en Argentine, les pêcheurs de
perles de Djibouti et les terroristes dans les Balkans.
Pendant dix-huit ans, Albert Londres n'a pas
soufflé. Il ne posait sa valise que pour voir sa fille
et ses parents, à Paris et à Vichy, ses escales
préférées. Jusqu'au dernier voyage qui le
mena en Chine en 1932 pour une enquête explosive (contrebande
d'armes ? trafic de drogue ?...) dont il ne révéla
rien à personne. Il a emporté son secret avec lui,
sur la route du retour, en périssant lors de l'incendie
du paquebot George Philippar, Albert Londres ayant été
aussi parallèlement, à sa manière, « un
agent de renseignements ».
Son épopée est celle des chefs
d'États et des parias, des révolutionnaires et
des généraux, des rois déchus et des trafiquants
qui l'ont attiré pour « porter le fer dans
la plaie et juger la chose jugée. »
10 euros (code
de commande : 27777).
 LORRAIN
(Jean) Villa Mauresque. Roman. Avertissement documentaire de Georges Normandy :
Guy de Maupassant rival de Jean Lorrain. Illustrations
de Michel Ciry. Paris, Le Livre Moderne, 1942. In-8°
broché, 159 p., 22 illustrations en noir (3 à
pleine page, 3 vignettes dans le texte, 13 bandeaux de tête
de chapitre et 3 culs-de-lampe), (collection « Le
Livre Moderne Illustré », n° 362),
exemplaire en bon état.
L'édition
originale de ce roman parut en 1886 ; l'édition de
1942 est la première sous le titre de Villa Mauresque.
Extrait de l'article de Noëlle Benhamou :
Deuxième roman de Jean Lorrain publié
en 1886, Très Russe est surtout connu pour le portrait-charge
de Maupassant, la querelle qui s'ensuivit et le duel avec lauteur
de Bel-Ami évité in extremis. Comme celle des Lepillier,
l'action se déroule sur la côte normande, notamment
à Fécamp. Mauriat et Beaufrilan se disputent les
faveurs de Mme Livitinof qui occupe la villa mauresque à
Yport.
Bibliographie :
- Benhamou (Noëlle), Très
Russe : du roman à la pièce, dans : Jean
Lorrain, « produit d'extrême civilisation »,
pp. 261-278.
15 euros (code
de commande : 30407).
LORRAIN (Jean) Monsieur de Bougrelon. Paris, Jonquières, 1928.
LOTI
(Pierre)
Un jeune officier
pauvre.
Fragments de journal intime rassemblés par son fils
Samuel Viaud. Paris, Calmann Lévy, 1923. In-12 broché,
256 p.
9 euros (code
de commande : LF/5222)..
LOUS
(Pierre)
LUXEMBOURG
(Jean de) Le triomphe et les gestes de Mgr Anne de
Montmorency Connétable Grand Maître et Premier Baron
de France. Poème
de Jean de Luxembourg publié d'après le manuscrit
original de l'ancienne librairie de Chantilly appartenant à
M. le marquis de Lévis. Préface par L. Delisle. Paris, Imprimerie
Nationale, 1904. In-4° sous plein simili d'éditeur,
XXVI, 65 p., une grande planche hors texte.
Table des matières
:
- Préface.
I. Le Triomphe d'honneur
du Connétable de Montmorency : poème de Jean
de Luxembourg.
II. Notes sur la vie de Jean
de Luxembourg.
III. uvres de Jean
de Luxembourg. Traduction des Verrines de Cicéron.
IV. Épître en
vers sur la beauté de l'âme et du corps.
V. Traduction du Phédon
de Platon.
VI. La Remontrance d'Anne
de Clèves, indûment appelée Marie de Clèves.
VII. Les impressions datées
de Larrivour. L'Institution du Prince, de Guillaume Budé.
VIII. Oraison funèbre
datée de 1547.
IX. Deux romans attribués
à Jean de Luxembourg.
- Texte du Triomphe et les gestes...
80 euros (code
de commande : 28782).
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