BOURGET (Paul) Physiologie
de l'amour moderne. Préface
de Louis Bertrand. Paris, [Crès], 1926. In-8° broché,
portrait photographique par Marc Ezy en frontispice XLII + 334
p., (collection « L'Intelligence », n° 3), exemplaire
numéroté sur vélin de Rives, en partie non
coupé.
Table des matières
:
Préface.
I. Nuit étrange d'où est sorti le présent
livre.
II. Les Exclus.
III. Le Vrai et le Faux Homme à femmes.
IV. De l'Amant moderne.
V. De la Maîtresse.
VI. De la Maîtresse (suite).
VII. De la Maîtresse (suite et fin).
VIII. Du Flirt et des coquettes.
IX. Bonheurs contemporains. I. Les Drawbacks.
X. Bonheurs contemporains. II. Les Désastres.
XI. Bonheurs contemporains. III. Les Désastres (suite).
Les Jalousies.
XII. Bonheurs contemporains. IV. Les Désastres (suite).
Les Jalousies.
XIII. Bonheurs contemporains. V. Les Désastres (suite).
Les Jalousies.
XIV. Bonheurs contemporains. VI. Les Désastres (fin).
Une anecdote.
XV. De la Rupture; I. Avant.
XVI. De la Rupture. II. Après.
XVII. De la Rupture. III. Après (suite). De quelques Vengeances.
XVIII. De la Rupture. IV. Après (fin). Les Enfants de
l'Amour.
XIX. Thérapeutique de l'Amour. I. La Méthode du
docteur Noirot.
XX. Thérapeutique de l'Amour. II. Le système du
professeur Sixte.
XXI. Thérapeutique de l'Amour. III. Le Procédé
Casal.
XXII. Un sentiment vrai.
XXIII. Physiologie du Physiologiste
25 euros (code de commande
: 7643).
.
BRACONNIER
(Alain) Le sexe des émotions. Paris, Odile Jacob, 1996. In-8° collé,
209 p., (collection « Psychologie »),
exemplaire en parfait état.
En quatrième
de couverture :
Hommes
et femmes connaissent-ils suffisamment les émotions qui
les unissent et celles qui les séparent ? Pourquoi
les hommes se cachent-ils pour pleurer ? Pourquoi les femmes
savent-elles mieux que les hommes exprimer leurs émotions
pour se faire entendre ? Non, l'orgueil masculin n'est pas
un mythe ni l'intuition féminine une fable. Chaque sexe
a sa propre culture affective. Les différences existent.
Elles apparaissent même dès les premiers mois de
la vie. Oui, les hommes sont plus portés à manifester
leur colère et les femmes plus sujettes à l'angoisse.
Il est temps d'essayer ensemble de mieux nous comprendre. Déchiffrer
nos comportements, échanger nos émotions, apprendre
à les exprimer sont autant d'impératifs à
la vie en commun. Alors nous verrons que nos différences
sont complémentaires et qu'elles sont autant de richesses
à partager.
12 euros (code de commande
: 28247).
.
DOLTO
(Françoise) Correspondance 1913-1938. 1. Textes réunis et notes établies
par Colette Percheminier. Paris, Hatier, 1991. Grand in-8°
sous reliure souple d'éditeur, 574, [16] p., quelques
illustrations.
Préface :
Notre
mère, Françoise Dolto née Marette, n'était
pas du genre à s'encombrer de choses inutiles. Elle aimait
ce qui était fonctionnel au détriment du « bon
goût » s'il le fallait. Elle n'était
pas du tout collectionneuse dans l'âme et si vers la fin
de sa vie elle possédait une quantité de chouettes
en tout genre, c'est parce que nous, son entourage, avions trouvé
là une façon amusante de la surprendre sous prétexte
qu'elle aimait cet animal doux et mystérieux. Pourtant
à sa mort nous avons eu la surprise de découvrir
qu'elle avait gardé toutes ses lettres d'enfant et de
jeune femme, aidée en cela par notre grand-mère
qui avait donné à chacun de ses enfants les lettres
reçues de lui depuis sa naissance ainsi qu'un album de
photographies remontant aux ancêtres, commenté et
préparé avec soin en fonction de l'histoire et
de la personnalité de chacun d'entre eux. De toute évidence
ces lettres avaient été à la fois protégées
et oubliées. Jamais notre mère ne nous en avait
parlé, ni quand elle avait écrit sur son enfance,
ni à la fin de sa vie quand nous avions eu tout le temps
de préparer ensemble la séparation que nous savions
inéluctable. D'un côté, elle laissait un
texte autobiographique réaffirmant ainsi ce qu'elle avait
toujours proclamé : il est utile que les psychanalystes
qui écrivent livrent dans la mesure du possible ce qu'ils
ont compris de l'énigme de leur histoire personnelle.
De l'autre, elle nous laissait cette correspondance comme contrepoint
à ce qu'elle avait livré de son roman familial
d'une façon parfois difficile à assumer pour sa
famille.
Nous nous sommes plongés dans ces lettres
avec curiosité, intimidés de nous aventurer dans
cet espace qui n'était pas le nôtre mais qu'elle
nous avait ouvert dans ses actes sinon en paroles. Ce fut un
voyage captivant. Cette correspondance nous fait partager la
vie d'une famille nombreuse sur une période de trente
ans durant lesquels se déroule la guerre de quatorze et
s'annonce celle de trente-neuf. Les lettres nombreuses, pleines
de détails, seraient intéressantes même s'il
ne s'agissait pas de la vie d'une femme qui allait tant marquer
son époque. De nos jours, le téléphone nous
prive de ce type d'échanges dont on sent d'ailleurs bien
le poids quotidien : « J'ai encore dix lettres
à écrire » se plaignent souvent les
voix de femmes entremêlées. C'est un labeur toujours
à reprendre, un labeur sacré car il touche l'essentiel :
l'amour maternel, l'amour filial, l'amitié et les bonnes
manières. À ce titre, c'est un document sur la
vie bourgeoise dans une époque très éprouvante
pour les valeurs familiales, on y lit l'effroi devant la misère
et le désarroi s'abattant brutalement sur des familles
dont les pères et les fils mouraient soudain dans les
tranchées de Verdun ou d'ailleurs. Les deuils, la maladie
viennent éprouver la famille. On la suit dans l'épreuve
comme on l'accompagne lors des mariages, des naissances. On partage
les blagues et les habitudes, et les particularités de
chacun se dessinent peu à peu. Au fil des lettres drôles,
cocasses, tristes voire tragiques, le personnage de Françoise
s'affirme de plus en plus. On la voit littéralement s'extraire
de la gangue familiale à force de questions, de volonté,
de souffrance, parce qu'elle ne s'aime ni physiquement ni moralement.
Ses difficultés sont celles de toutes les jeunes filles
de la bourgeoisie de l'époque mais ses exigences, la violence
de ses sentiments et la profondeur de ses doutes en font des
tourments douloureux. La petite Françoise, qu'on appelle
Vava, est bien amusante avec ses idées saugrenues et ses
réflexions toujours inattendues, on lui demande souvent
à quoi elle pense car on est certain de rire de sa réponse.
C'est elle qui s'étonne alors de ces adultes qui rient
toujours de sa façon de voir les choses mais la comprennent
si rarement. Plus elle les déroute, plus elle se fait
gronder. C'est plus tard seulement qu'elle découvrira
combien il y avait de tendresse amusée derrière
ces gronderies et ces punitions en cascades. L'adolescente qu'elle
deviendra sera plus déroutante encore pour son entourage
peu habitué à voir les jeunes filles montrer une
si grande force de caractère. Il faudra bien se résoudre
de drame en drame à ce qu'elle passe son baccalauréat,
devienne infirmière puis médecin. S'ajoute à
cela l'aventure de la psychanalyse qu'elle entreprend oh !
surprise sur les conseils et avec l'aide de son père
qui estime qu'elle a besoin de cette toute nouvelle thérapeutique.
Il aurait été tellement plus commode pour tout
le monde qu'elle choisisse plutôt de développer
les dons artistiques qu'on lui voit exercer pendant toute sa
jeunesse. Elle pourrait continuer le violon, devenir céramiste
professionnelle, vendre ses aquarelles, créer des robes
puisqu'elle connaît l'art de la coupe, ou encore briller
dans la toute jeune industrie de la réclame, comme on
dit à l'époque, puisqu'elle gagne quelques concours
d'affiches.
Mais non ! Il va falloir s'accommoder
de cette étrange fille qui veut aller là où
elle sent qu'est son chemin, même si elle souffre de faire
de la peine à son entourage, même si elle pleure
de solitude à force d'aller là où les autres
ne la suivent pas. Une des beautés de ce livre est la
relation mère-fille que nous voyons se construire sous
nos yeux. Elles sont très différentes l'une de
l'autre, si différentes qu'on dirait parfois qu'elles
ne vivent pas sur la même planète malgré
leur étrange ressemblance physique. Mais elles s'aiment.
Elles sont toutes les deux passionnées, sujettes à
la houle des grands sentiments. C'est difficile à vivre,
à dire, c'est parfois indiciblement douloureux. C'est
un amour terriblement mis à l'épreuve par la névrose
qui leur fait croire qu'elles se détestent de ne pas être
comme l'autre voudrait, mais il faudrait ne pas savoir lire pour
ne pas sentir aussi la force de la tendresse qui les lie l'une
à l'autre, malgré tout. Qu'on lise simplement pour
s'en convaincre la très belle lettre qui clôt ce
premier tome, lettre charnière qui vient définitivement
tourner la page de la jeunesse avec lucidité. Il lui fallait,
au-delà des griefs, une vraie confiance en ses parents
pour oser une lettre si franche, s'adressant à eux comme
on se parle à soi-même. Et il leur a fallu un moment
d'ouverture comme seul l'amour en offre pour l'entendre et nouer
des liens nouveaux.
Nous avons toujours vu notre mère exprimer
respect et tendresse pour notre grand-mère. Elle n'en
disait jamais de mal devant nous malgré le constat lucide
qu'elle fait dans cette lettre. Cette paix entre elles était
incompréhensible pour ceux qui de l'extérieur ne
voyaient que l'aspect événementiel de leur relation.
Oui, il y avait eu tout cela, ces deuils infaisables au centre
desquels la petite Vava se tenait malgré elle, ces mots
si durs, ces rejets. Mais jamais Françoise ne refusa de
voir aussi l'amour qui s'exprimait de façon si détournée,
jeté hors de son cours par la souffrance. Ce n'était
sûrement pas commode d'être les parents de cette
enfant-là et il semble que très vite elle en a
conçu de la compassion pour ses parents.
À travers cette correspondance, on comprend
mieux comment tout s'est enchaîné, comment, grâce
à l'analyse, elle a pu advenir à elle-même
tout en restant à leurs côtés sans haine
ni amertume. Elle éclaire d'un jour nouveau nos grands-parents.
On voit souvent des mères difficiles muer en de merveilleuses
grand-mères. Ce fut le cas de la nôtre qui, un beau
jour, pleine de fierté, nous a lu, à nous ses petits-enfants,
une partie du rapport que sa fille Françoise avait écrit
sur la sexualité féminine. Les humains ne cesseront
jamais d'être surprenants, cette famille-là n'échappe
décidément pas à la règle. C'est
lui faire hommage que d'en témoigner à travers
cette correspondance. Nous remercions tous nos oncles, tantes,
nos cousins et nos cousines ainsi que les amis de la famille
qui ont rendu cette publication possible. Nos remerciements vont
aussi à Colette Percheminier, directrice de l'Association
archives et documentation Françoise Dolto, à Odile
Gandon, Hélène Quinquin et Colline Faure-Poirée,
l'éditeur, pour le travail discret et respectueux qu'elles
ont fait autour de ces lettres.
15 euros (code de commande
: 20271).
[ÉCRITURE].
L'écriture
et la psychologie des peuples. XXIIe
semaine de synthèse.
Paris, Armand Colin - Centre international de Synthèses,
1963. In-8° broché, 380 p., illustrations in et hors
texte, nom et cachet d'appartenance sur la page de garde, peu
courant.
Table des matières
:
- Avant-propos.
1. Les Primitifs. Signaux et symboles. Pictogrammes
et protoécriture, par Alfred Métraux.
2. La Chine. Aspects et fonctions de l'écriture,
par Jacques Gernet.
3. Les hiéroglyphes. L'évolution
des écritures égyptiennes, par Jean Sainte
Fare Garnot.
4. L'écriture cunéiforme et
la civilisation mésopotamienne, par René
Labat.
5. La civilisation égéenne.
Les écritures Crétoises et mycéniennes,
par Olivier Masson.
6. L'Asie Mineure. Les Hittites, peuple
à double écriture, par Emmanuel Laroche.
7. Les Sémites et l'alphabet. Écritures
concrètes et écritures abstraites, par James
Février.
8. Les Sémites et l'alphabet. Les
écritures sud-arabiques et éthiopiennes, par
Maxime Rodinson.
9. Les écritures indiennes. Le monde
indien et son système graphique, par Jean Filliozat.
10. L'écriture grecque, du VIIIe
siècle avant notre ère à la fin de la civilisation
byzantine, par Alphonse Dain.
11. Étrusques et Romains. Problèmes
et histoire de l'écriture, par Raymond Bloch.
12. L'écriture latine et la civilisation
occidentale du Ier au XVIe siècle, par Robert Marichal.
13. L'écriture arabe et son évolution
ornementale, par Janine Sourdel-Thomine.
14. Le monde islamique et l'écriture
arabe, par Maxime Rodinson.
15. L'imprimerie. Origines et conséquences
d'une découverte, par Henri-Jean Martin.
16. L'écriture cyrillique et son
extension, par André Vaillant.
17. Les écritures latines. Extensions
passées et récentes, par Marcel Cohen.
18. L'écriture et le droit, par
Henri Lévy-Bruhl.
- Index.
- Tables.
25 euros (code de commande
: 22603).
[FREUD
(Sigmund)]. BALMARY (Marie)
Le sacrifice interdit. Freud et la Bible.
Paris, Grasset, 1999. In-8° collé, 293 p., bel
exemplaire.
En quatrième
de couverture :
Depuis
longtemps, Marie Balmary lit l'uvre de Freud et la Bible
en même temps. Indifférente aux diverses
traditions intellectuelles qui ont décrété
l'hétérogénéité radicale de
ces deux univers, elle s'efforce d'explorer les profondes analogies
des récits fondateurs qui renvoient à l'expérience
de l'inconscient et à celle de la Révélation.
Certes, Freud s'était passé de Dieu pour dire l'homme,
et la religion, souvent, se plaît à faire l'économie
de l'humain pour révéler Dieu. Mais ne fallait-il
pas tenter l'aventure d'une réflexion double et susceptible
de saisir ce qui dans le Testament dévoilé par
Freud, l'inconscient, comme dans ceux des Ecritures peut
parler d'une même voix ? Tel est l'objet de ce livre...
On y trouvera donc Adam et Ève, l'épisode
de Babel, l'histoire d'Abraham dans ses étapes les plus
décisives, de son départ à la guérison
de Sarah et l'élévation d'Isaac... et, en résonance,
des passages évangéliques ; tous écoutés
à partir de leur langue, comme un psychanalyste écoute
un rêve. Il ne s'agit pas ici de traduire Freud dans le
langage de ce qu'il tenait lui-même pour une « illusion ».
Il a semblé plus urgent de bâtir une exégèse
ouverte et multiple ce dont cet essai s'acquitte
avec une rigueur et une pertinence très singulières.
10 euros (code de commande
: 28032).
GRODDECK
(Georg) Au fond de l'homme, cela. (Le Livre
du Ça) Traduit de l'allemand par L. Jumet. Préface
de Lawrence Durrell, postface du comte Keyserling.
Paris, Gallimard, 1963. In-8° broché, 328 p., (collection
« Bibliothèque des Idées »), ex-libris,
épuisé au catalogue de l'éditeur.
En quatrième
de couverture :
« Ce livre inattendu a été
publié en 1923 à Baden-Baden. Son auteur est ce
personnage rare : le médecin de formation traditionnelle
qui ne croit pas à la médecine traditionnelle.
Disciple de Freud presque malgré lui, il avait commencé
par réfuter ses méthodes. Lawrence Durrell dit
dans la préface de ce livre qu'il fut « le
premier à donner toute leur valeur aux hypothèses
de Freud dans le domaine des maladies organiques. Dans sa célèbre
clinique de Baden-Baden, il lutta contre le cancer et la phtisie,
et non contre les névroses. Il partait du principe que
les maladies étaient une sorte de représentation
symbolique de prédispositions psychologiques... ».
D'après le grand philosophe allemand Keyserling, Groddeck
disait également qu'un médecin ne sait rien du
tout, ne peut rien du tout et doit agir le moins possible ;
il doit par sa présence se borner à provoquer chez
le patient ses facultés curatives personnelles. Aussi
soignait-il par une combinaison de psychanalyse et de massage
où le Faire-Mal jouait un rôle qu'il ne faut pas
sous-estimer : du mouvement de défense contre la
douleur jaillissait le désir de guérir. Ce fut
lui aussi qui forgea l'expression technique du « ça »
opposé au « moi ».
Cet ouvrage contient une série de lettres
familières pleines d'esprit, de poésie et de malice,
adressées à une des patientes de Groddeck. Il permettra
an lecteur de se familiariser avec des idées qui ont eu
une grande influence sur la médecine moderne. »
10 euros (code de commande
: 12150).
HENNIG
(Jean-Luc) Espadons, mignons & autres monstres.
Vocabulaire de l'homosexualité
masculine sous l'Ancien Régime.
Paris, Cherche Midi, 2014. In-8° collé, 516 p.,
(collection « Styles »), exemplaire en
très bel état.
En quatrième
de couverture :
Comment,
par quels détours, par quelles ruses du langage, a-t-on
décrit cette forme d'attraction qui ne se dit pas (ou
disait pas), cette effusion sentimentale et charnelle qui résume
l'amitié entre hommes ?
Quelles sont toutes les fictions qu'on a inventées
pour définir ce qui était à l'écart
des normes sociales et religieuses ?
Comment finalement définir l'écart ?
Voilà ce à quoi tente de répondre
ce lexique, qui va d'Abominations jusqu'à Volupté.
13 euros (code de commande
: 22235).
HUARD (Pierre)
et LAPLANE (Robert)
Histoire
illustrée de la puériculture. Aspects diététiques,
socioculturels et ethnologiques. 1979.
In-4° broché, 196 p., illustrations, jaquette.
18
euros (code de commande : 6125).
[LACAN
(Jacques)]. DOR (Joël) Introduction à la
lecture de Lacan. I. L'inconscient structuré comme
un langage. Paris, Denoël,
1994. In-8° broché, 265 p., (collection « L'Espace
Analytique »), couverture un peu frottée.
En quatrième
de couverture :
Le
thème : pour la première fois, un ouvrage
synthétique et rigoureux sur les principes les plus constitutifs
de l'uvre de Lacan : qu'il s'agisse d'exposer systématiquement
les fondements théorico-cliniques de la thèse inaugurale
de l'inconscient structuré comme un langage ;
qu'il s'agisse d'en montrer l'insertion au niveau du corpus freudien ;
qu'il s'agisse aussi bien d'en déployer les implications
métapsychologiques essentielles qui président à
l'articulation du désir, de l'inconscient et du signifiant
chez le sujet parlant.
Précieux pour la sobriété
de sa conception, déconcertant par ses exigences de clarté,
cet exposé contribue, à l'égard d'une uvre
d'un accès réputé difficile, à en
établir une présentation cohérente dont
la progression logique ne sacrifie jamais aux simplifications
hâtives ni aux déductions hasardeuses.
Par son souci constant de soustraire l'explicitation
de l'uvre abordée à la tentation de l'asservissement
philosophique, au commentaire psychologique rompu à l'allégeance
des sciences de l'homme ou encore à la paraphrase qui
obscurcit plus qu'elle n'élucide, cette approche raisonnée
des thèses de Lacan n'a pas d'équivalent dans le
champ des publications psychanalytiques de langue française.
Le titre : cette Introduction h la lecture
de Lacan conserve l'estampille de sa facture d'origine :
celle d'un enseignement d'initiation tenu à des cliniciens
en formation (analystes, psychiatres, psychologues et autres
praticiens confrontés au terrain psychopathologique) soucieux
de s'avancer dans cette uvre psychanalytique supposée
inaccessible parce qu'elle leur était étrangère.
La publication de cette initiative didactique se propose au même
objectif.
10 euros (code de commande
: 27830).
McDOUGALL
(Joyce) Éros aux mille et un visages. La sexualité humaine en quête de
solutions. Paris, Gallimard,
1996. In-8° collé, 308 p., (collection « Connaissance
de l'Inconscient »), exemplaire en très bel
état.
En quatrième
de couverture :
Nos
vies seraient assurément plus simples mais
aussi plus pauvres si notre sexualité était
comme chez l'animal réductible à un instinct préformé
qui connaît son objet, sa finalité, ses modes de
satisfaction. Comme nous serions plus assurés si notre
sexe anatomique garantissait notre identité sexuelle.
Or le polymorphisme et la persistance de la
sexualité infantile antérieure à la maturation
des organes génitaux, la bisexualité psychique,
les conflits d'identification, l'existence de cet énigmatique
X nommé libido, capable de migrer là où
on l'attend le moins, compliquent sérieusement le tableau.
Éros ne nous laisse pas en paix, au point que Joyce McDougall
peut ouvrir son livre avec cette affirmation : « La
sexualité humaine est essentiellement traumatique. »
Ce sont les multiples visages d'Éros
que l'auteur scrute avec le talent qu'on lui connaît, renouvelant,
entre autres, au cours de son exploration, nos vues sur la féminité
et l'homosexualité féminine, sur les perversions
et l'addiction, ou encore sur les diverses formes des éclosions
psychosomatiques.
L'étendue et la fraîcheur de l'expérience
clinique, ici largement convoquée, font du lecteur un
compagnon de ce que Joyce McDougall aime appeler le « voyage
psychanalytique ».
15 euros (code de commande
: 27877).
NICOLA
(Fernand) Les enfants mal élevés. Étude psychologique, anecdotique et pratique
par Fernand Nicolaÿ avocat à la Cour de Paris.
Vingtième édition.
Paris, Perrin et Cie, 1899. [Paris
/ Librairie Académique Didier / Perrin et Cie, Libraires-Éditeurs
/ 35, Quai des Grands-Augustins, 35 / 1899 / Tous droits réservés.] In-12 demi-basane à coins, dos lisse
orné de filets dorés, titre doré, [1 (titre)],
[1 bl.], VII, [1 bl.], 530 p., bon exemplaire.
Ce livre eut un succès retentissant
et fut réédité de nombreuses fois de 1890
à 1940.
« Consacrant à la fin du
XIXe siècle une étude aux enfants mal élevés,
lavocat à la Cour de Paris Fernand Nicolaÿ
voit en lexistence dun tel fléau non seulement
la conséquence directe et perverse dune formation
de lesprit consistant en la seule instruction et faisant
léconomie de léducation, mais encore
celle dune démission de parents « empressés
daccueillir cet expédient qui met une sourdine à
leur conscience », et blâme une instruction
publique qui « sattache dabord à
enseigner aux enfants leurs droits » mais ne parle
pas assez du devoir, corrélatif nécessaire. »
Bibliographie :
- Enfants mal élevés
et criminalité : conséquence funeste dun
remplacement de léducation par linstruction
?, dans : La France pittoresque, article publié le 12 juin
2016.
25 euros (code de commande
: 24587).
WINNICOTT
(Donald Woods) La nature humaine. [Titre original : Human Nature.]
Traduit de l'anglais par Bruno Weil. Paris, Gallimard, 1990.
In-8° collé, 216 p., (collection « Connaissance
de l'Inconscient »), jauni, petit cachet humide ex-libris
à la page de titre.
En quatrième
de couverture :
Pendant
des années et jusqu'à sa mort, en 1971, Winnicott
a travaillé à ce livre, très différent
de ses autres écrits. Sous un titre ambitieux et un peu
provocateur, lauteur, qui, jusqu'alors, avait exposé
ses vues et ses trouvailles en de brefs articles (Jeu et réalité)
ou dans des conférences faites devant les auditoires les
plus variés (les Conversations ordinaires), nous
offre une présentation synthétique de ses idées,
en prenant appui sur sa triple expérience : de médecin,
de pédiatre et de psychanalyste. La perspective ici choisie
est celle du développement de lêtre humain.
Comment, au-delà de la diversité
des disciplines toujours plus nombreuses et spécialisées
qui prennent lhomme pour objet, décrire ce qui,
en son fond, constitue sa nature ? Comment, à
travers les conflits et les déchirements, les phases d'excitation
et de retrait qui marquent dun bout à l'autre son
existence, l'individu peut-il malgré tout trouver une
certaine unité et rejoindre ce que Winnicott appelait
le « vrai self » ?
10 euros (code de commande
: 29204).
WITTGENSTEIN
(Ludwig) Cours sur la philosophie de la psychologie.
Cambridge 1946-1947. Notes
de P.T. Geach, K. Shah et A.C. Jackson.
Traduit de l'anglais par Élisabeth Rigal. Mauvezin, Trans-Europ-Repress,
2001. In-8° collé, XIII, [718] p., édition
bilingue (anglais, français), (collection « T.E.R.
Bilingue »), exemplaire en très bon état,
épuisé au catalogue de l'éditeur, rare.
En quatrième
de couverture :
Les
Lectures on Philosophical Psychology 1946-1947
sont les tous derniers cours que Wittgenstein donna à
Cambridge. Lédition quen a proposé
Peter Geach est originale, puisquelle présente côte
à côte les notes prises par K. Shah et par A.C.
Jackson, et les siennes propres.
Les analyses de ce cours recoupent très
largement celles des dactylographies et des manuscrits postérieurs
à 1945 consacrés aux questions de « philosophie
de la psychologie », et elles les éclairent
sous bien des rapports. Elles visent en effet à proposer
une approche non réductrice des concepts psychologiques,
attentive à la complexité des « formes
de vie » proprement humaines et aux rapports indissolubles
qui les lient aux « jeux de langage ».
Lanalyse conceptuelle de lexpérience
de la douleur, du simple voir et du « voir comme »,
de lexpérience de la signification, mais aussi du
savoir et de la croyance, ainsi que du mouvement volontaire,
de la décision, de lespoir, de la dépression,
etc., permet à Wittgenstein détablir une
véritable topologie des concepts psychologiques qui reconnaît
dans lasymétrie de lexpression de lexpérience
de la « propriété formelle »
de ces concepts, mais qui nen refuse pas moins catégoriquement
de fonder lasymétrie sur lintrospection (introspection
que le cours soumet à la critique) et de mettre sur le
même plan tous les concepts psychologiques. Les analogies
existant entre eux et les relations quils entretiennent
(leurs « airs de famille ») ne sauraient
en effet masquer le fait que des concepts comme savoir et espérer
(par exemple) sont de nature totalement différente, et
quau nombre des concepts psychologiques, il en est qui
sont « primaires » et dautres qui
ne le sont pas...
Aussi la topologie wittgensteinienne est-elle
en réalité une généalogie.
35 euros (code de commande
: 30135). |